Insomnie depuis environ 3 mois

[quote:d870="MichelleG"] J'ai l'impression que je vais devoir vivre avec cette insomnie mais je ne suis pas sure d'en avoir envie.[/quote]


C'est une pensée qui me suit depuis des années, et c'est parmi les pires qui soient dans l'insomnie. La peur de l'état permanent. Que le "moi, insomniaque" soit juste le nouveau moi, et que l'ancien moi soit définitivement mort.

Pour moi, la seule voie pour contourner ça, c'est à tout prix trouver le bonheur quand même. S'obliger à suivre le "au pire, c'est quand même pas grave". Parfois c'est impossible, et j'ai des nuits d'enfer comme vous tous ou je suis en larmes dans les bras de mon mari (somnolent et désemparé) à 4 heures du matin en lui gémissant que je deviens folle.

Mais souvent, essayer de vivre avec, ça aide :
"au pire je ne dors pas, eh ben c'est pas grave, on fera avec. On en rigolera avec les collègues, on fera quand même un minimum, j'ai quand même mes amis, ma famille, j'ai accompli ceci, cela."
"Au pire, je suis insomniaque, et je suis anxieuse. Voilà, c'est qui je suis. Je me tracasse parce que j'ai peur de perdre ce que j'aime, ce n'est pas grave, ce n'est pas une faiblesse ou un tort. Je suis comme ça".


Pour moi l'essentiel c'est de ne jamais , JAMAIS vouloir à tout prix que ça marche. S'autoriser l'échec. "Au pire, c'est pas grave".


Personnellement, j'ai préféré le "au pire je ne dors pas" que le "au pire je reprends un Zolpidem".
Je veux absolument me débarrasser de cette merde (j'en prends depuis 5 mois), et je me limite à un-demi. Ca a des conséquences, mais chaque nuit il faut penser aux choses chouettes du lendemain, il y e a toujours une ou deux, les passer en film dans sa tête, sourire malgré tout, et se dire "eh ben au pire, je ne dors pas, mais il me restera ça".

J'ai mis un poster de mon gosse près de mon lit. C'est un reminder. Même si ma nuit est un enfer, rien ne m'enlève ce bonheur là.


Essayez ! C'est quoi vos bonheurs à vous?

Excellente technique que celle du "au pire...", dans la mesure où on ne s'arrête pas en route et qu'on arrive à aller le plus loin possible! Cela permet de relativiser l'anxiété.
Chercher à tout prix ...à dormir est aux antipodes de l'abandon requis par l'endormissement. Ainsi, prendre les insomnies comme elles viennent (et comme on peut, ce n'est évidemment pas facile!) va dans un meilleur sens. En outre, recadrer vers des éléments positifs de notre quotidien va également dans ce même sens...
Enfin, s'il est vrai que les personnes "fragiles du sommeil" le restent, c'est à dire qu'une perturbation de l'environnement va impacter leur sommeil de façon privilégiée là où chez d'autres cela apparaitra par des inconforts gastriques , des céphalées voire des boutons, on n'est en aucun cas condamné à vivre avec son insomnie. Et que tout le monde peut avoir une insomnie de temps en temps, sans être insomniaque pour autant.

Bonjour et bonne année , je suis encore dans les temps pour cela.

Cela fait 9 mois que je prends du Zolpidem ( 1/2 le soir ) . Depuis deux mois j'ai senti mon mental s'apaiser et mon sommeil s'améliorer . Le soir , je m'endors plus facilement (avec la même dose de Zolpidem voire un peu moins puisque j'ai commencé à réduire à la lime à ongle) et même si je me réveille dans la nuit au moins 2 fois , je me rendors assez rapidement . Je suis passée progessivement de 5h30 à 6h30/45 de sommeil voire 7 h le week end. Je me sens mieux moralement, vraiment et j'ai l'intuition que ce mieux être ne doit rien au médicament. Mon psy pense que je suis prête pour tenter un sevrage et je dois dire que je le pense aussi. Il m'a conseillé de tenter de ne pas prendre le Zolpidem un soir sur deux et surtout de ne pas me prendre la tête si j'ai du mal à dormir les soirs où je ne le prends pas , quitte à le prendre quand même si je n'arrive vraiment pas à m'endormir. Puis de réssayer le surlendemain. D'aprés lui , ça va forcémment finir par marcher et même dans un délai assez court . C'est ce que j'ai fait hier soir et évidemment je n'ai pas réussi à m'endormir . J'ai fini par prendre le cachet à minuit et je ne me suis endormie que vers 4h30 pour me lever à 6h30. Pourtant j'avais sommeil mais la pensée que sans cachet je ne dormirais pas tournait en boucle dans ma tête. Le point positif c'est que je ne suis pas énervée. J'ai écouté de la musique , j'ai bouquiné , j'ai essayé de méditer un peu ( sans grand succés, la prochaine fois je mettrai un CD de méditation pour me guider , car j'ai constaté que les exercices de méditation m'apaisent beaucoup).
Là , évidemment je n'ai pas assez dormi mais je me dis que ça ira mieux ce soir ou demain, qu'il faut prendre un jour aprés l'autre , sans anticiper sur le succés ou la difficulté. J'ai l'intuition que mon esprit va tôt ou tard se détacher du médicament ( comme il s'est détaché du tabac il y a 18 ans ) et je me dis que d'autres se sont sevrés de substances bien plus addictives que celle que je prends.
Franchement , tous les médecins que j'ai vu m'ont arffirmé que le Zolpidem ne créait pas d'accoutumance ( hormis psychologique) surtout à 1/2 le soir. Mais tous les articles que j'ai lus disent le contraire et que les hypnotiques ne doivent être pris que sur des périodes trés courtes ( 15 j maxi et je le prends depuis 9 mois).
Mon moi inquiet fait de la résistance et les questions qui vont avec aussi . Est ce que je vais arriver à arrêter le traitement ? Suis je dépendante ?

Nous vous souhaitons également une bonne année 2016 en réponse à vos vœux, avec pour vous pla perspective d'un sevrage réussi!
Dans la mesure où vous êtes déjà passée avec succès de 1 à 1/2, il n'y a aucune raison de ne pas réussir à enlever la dernière demie, quitte comme vous le proposez à rogner avec la lime à ongles, ou à passer par l'étape 1/4 (c'est d'ailleurs tellement difficile à recouper, que cela revient un peu à la lime à ongles!).
Comme vous le soulignez bien, il faut que vous arriviez à compter sur la confiance dans vos capacités à bien dormir, y compris sans la béquille de l'hypnotique. C'est ce besoin de béquille qui explique la dépendance dont vous parlez, c'est pourquoi je fais appel à votre souvenir de la précédente diminution.

L'autre élément sur lequel vous pouvez jouer est d'augmenter la pression de sommeil: en mettant en œuvre des activités (que vous aimez, car il faut que la détente soit également là!) jusqu'à plus tard dans la soirée, vous allez accumuler une certaine dette de sommeil et donc une plus forte propension à dormir, ce qui va faciliter votre endormissement sans zolpidem.
Bien sûr, il faut trouver le bon équilibre entre la pression de sommeil ainsi générée et la crispation potentiellement induite par ce changement d'habitude, mais là encore vous pourrez vous appuyer sur votre expérience passée de cet automne: de trop courtes nuits sont évidemment très désagréables et inconfortables mais peuvent être suivies de meilleures nuits.
Vous pouvez d'ailleurs favoriser ce recul de l'heure de coucher en prévoyant des sorties ou autres activités plaisantes qui vous aideront à reculer votre heure de coucher; l'essentiel reste alors de garder bien fixe votre heure de lever, bien sûr pour renforcer la bonne synchronisation de votre horloge, mais également pour conserver une pression de sommeil satisfaisante.

Parallèlement, remplissez vos journées d'activités satisfaisantes, renforcez les synchroniseurs, le matin en favorisant l'activité physique et en vous exposant à la lumière, et le soir en évitant au contraire celle des écrans, veillez à ponctuer vos journées de moments de détente pour ne pas aborder la soirée avec un niveau de tension trop important, et ménagez vous un bon sas de décompression le soir, pour "éteindre" progressivement votre niveau d'éveil.

Enfin, je reprendrais le conseil de votre psy, rien de grave si cela ne marche pas un jour, cela finira bien par venir!

Bonjour

Hier soir , c'était un soir avec Zolpidem donc évidemment j'ai mieux dormi . J'ai dormi de 11h30 à 3h30 puis j'ai somnolé je pense jusque vers 5 heures et je me suis rendormie de bon coeur jusqu'à 6h30 pour aller bosser.
Ce soir je ne prends pas de cachet donc je m'attends à ne pas dormir mais ça ne me prend pas la tête. Je me dis que ce n'est pas bien grave vu que demain je ne travaille pas . Et puis qui sait j'aurai peut être une bonne surprise. Ok , ce soir ça risque d'être délicat mais pour l'instant profitons du moment présent. On verra bien le moment venu. En tout cas , je suis décidée à tenir bon. Tant pis si je ne dors qu'une nuit sur deux pendant quelques temps. Même si c'est génant , j'arrive quand même à assurer mes occupations de la journée. Je suis vraiment décidée à me débarrasser de ce truc.

Bonne journée

Bonjour à tous ceux qui me liront,

Je n'ai pas pris de Zolpidem hier soir et j'ai réussi à m'endormir . Je me suis couchée avec un peu d'apréhension mais déterminée à ne pas prendre le cachet , quitte à ne pas dormir de la nuit .J'avais prévu des munitions en conséquence
( bouquin, mots fléchés faciles et cd de musique relaxante). Bon je n'ai pas dormi trés longtemps, de minuit env à 1h30 puis de 5h à 7h30 environ et avec moultes tisanes et autres cachets aux plantes ... mais sans zolpidem !! Au lieu de tournicoter dans mon lit , je me suis levée et installée sur mon canapé pour écouter de la musique tranquille avec mon chat sur les genoux Puis je me suis recouchée quand j'ai eu l'impression d'avoir sommeil à nouveau.
Certes , en temps de sommeil , ça ne fait pas beaucoup mais c'est curieux , j'ai l'impression d'avoir passé une bonne nuit. Et savoir que je peux m'endormir sans somnifère me fait du bien au moral. Je sais maintenant que c'est possible et que ça arrivera de nouveau. Je reprends confiance. J'ai l'intuition que pour la prochaine nuit sans zolpidem , j'aurai moins peur de ne pas dormir. Mais je ne veux pas y penser ! Comme quand on marche en montagne , ne pas regarder à quelle distance se trouve le sommet mais faire un pas aprés l'autre.

Bonne journée.

Allo! Bravo pour cet essai et surtout de ne pas avoir succombé à la tentation de prendre un cachet après ton premier réveil. Peux tu nous tenir au courant de ton cheminement dans les prochains jours?

Bonjour
Oui je le ferai avec plaisir.
Hier soir c'était avec zolpidem, un peu moins d'un demi. J'ai dormi comme un loir jusqu'à environ 7h. Avec certainement des micro réveils dont je ne me souviens même pas. Ce soir, je ne dois pas prendre de cachet et je me sens déjà un peu nerveuse à cause de ça , c'est dire à quel point le côté psy est important . Je sais que c'est le meilleur moyen d'avoir du mal à dormir mais c'est difficile de contrôler son mental. Ne pas s'en vouloir . Je vais aller prendre l'air et me fatiguer physiquement et advienne que pourra.
Au pire je dormirai mieux demain.
Bon dimanche

Super je suis avec toi.

Bonjour,

Je viens de passer une super nuit complètement blanche. Pas réussi à m'endormir , ne serait ce qu'une 1/2 heure , même pas un 1/4 d'heure. Là j'ai la boule à l'estomac. Je me demande comment je vais tenir la journée de travail. Je me demande sur quoi s'est basé mon médecin ( et d'autres) pour m'affirmer que le Zolpidem ne crée pas de dépendance. Je maudis le jour où j'ai commencé à prendre cette cochonnerie. J'ai l'impression d'être revenue 6mois en arrière. Est ce que je vais m'en sortir ? Ce soir je dois prendre le cachet mais je ne vois pas comment je pourrai me dispenser d'"en prendre un demain si de nouveau je ne dors pas du tout.

Pourtant j'ai suivi les conseils de Morphée. Se coucher le plus tard possible , prendre l'air dans la journée , se relever dans la nuit mais rien n' y a fait.
Je me sens anxieuse et désemparée. Ce un jour oui un jour non du Psy est il vraiment la bonne méthode ? Pourquoi, si vraiment il n'y a pas d'accoutumance à ce médicament , ai je autant de mal à m'en passer ? J'ai l'impression qu'on m'a raconté n'importe quoi et que mon problème n'est pas vraiment pris au sérieux par les médecins.

Tu es en plein sur la ligne! Avec ta mauvaise nuit (aucune nuit dans ton cas et je sais comme c'est dure), tu as le choix de reprendre un cachet (ce qui doit clairement être tentant avec la tête dans le c** que tu as eu aujourd'hui) ou continuer et te dire que le sommeil va bien revenir de lui-même.

J'ai été dans ta situation 100x sinon le double.

Tes idées ne sont pas claires en ce moment, ton corps et ta tête sont épuisés.

Aussi, pour ce qui est de «tout faire» pour bien dormir, je fais comme toi. Mais as tu pensé qu'il serait peut-être encore mieux de ne «rien faire» pour bien dormir? Tout comme à l'époque où tu n'y pensais pas du tout parce que tu dormais bien??

On devrait essayer d'y penser le moins possible.

Tout ce que tu fais dans la journée pour bien dormir est très louable et cela te mériterait sûrement le titre de la meilleure hygiène de sommeil parmi les habitants de ta rue.

Je ne sais pas comment t'aider, je suis exactement dans ta situation! Ne lâche pas et continue à venir nous informer!

Bonjour et merci à Itsimsgood de ton soutien.

La journée aprés ma nuit blanche a été dure mais c'est passé . Hier soir , je suis allée à mon cours de Qi Qong et cela m'a aidé à soulager mon anxiété. De toutes façon , hier soir c'était avec Zolpidem. Avec un peu moins d'un 1/2 , je me suis endormie comme un bébé jusqu'à ce matin 6h30. Forcément , ce matin , ça va. Quelle est la part du psychologique là dedans , je n'en sais rien ? Ce soir , normalement c'est sans cachet. Je ne suis pas sûre de tenir. En tout cas , je vais essayer de ne pas y penser dans la journée et si vraiment je craque cette nuit , je n'en prendrai qu'un tiers. De toute façon , je suis déterminée à arrêter mais il faut que je calme mon anxiété et mon stress d'abord . Anxiété et stress qui sont dus au fait que j'ai la trouille d'être devenue dépendante à cette saleté. Ah la la , j'ai un peu l'impression de tourner en rond !
Bonne journée quand même.

Bravo Michelle, pour votre fin de week-end et début de semaine: tous les ingrédients sont là: la détermination à tenir quoi qu'il arrive, l'anticipation avec les "munitions" de mots fléchés et autres, la bonne relativisation ("au pire..."), l'excellente objectivisation quand la journée qui suit une très mauvaise nuit ne se passe pas si mal malgré l'appréhension que ce ne soit pas le cas, une certaine dose de détachement (technique Itsimsgood!), qui permet de ne pas trop focaliser non plus, des activités maintenues dans la journée, voire renforcées...
Avec en plus le poids des expériences précédentes, très positives, vous allez y arriver...
Arriver consiste en effet à rompre le cercle vicieux que vous décrivez par "tourner en rond": stress et anxiété induisent dépendance au stilnox, et cette dépendance est précisément générée par le stress et l'anxiété à l'idée de ne pas dormir ou de ses conséquences. C'est pourquoi on parle de dépendance psychologique, qui n'est pas pour autant moins facile à juguler qu'une dépendance physiologique. Ainsi, ce n'est qu'en acceptant cette peur et cette tension, y compris physiquement, que l'on peut sortir du cercle vicieux.
Vous mettez bien en lumière l'importance de la détente au cours de la journée, avec l'efficacité de la séance de Qi Gong. Veillez en effet à bien avoir ce sas de détente physique (et donc mentale) avant votre coucher, ou même tout au long de la journée par des petites pauses ou parenthèses au milieu des activités trépidantes de nos journées...
Enfin, rappelez vous aussi qu'il n'y a pas d'urgence à vous débarrasser du stilnox, c'est en prenant bien votre temps, quitte à faire des paliers pour rasséréner votre anxiété et raffermir votre confiance, que vous y arriverez. Pas de pression donc, mais une pente qui reste dans le bon sens!

Courage et donnez de vos nouvelles!

Bonjour ,

J'ai l'impression d'entendre mon psy qui tient exactement le même discours que Morphée.
Essayer de m'en passer un soir sur deux mais ce n'est pas grave si je n'y arrive pas. Dédramatiser , relativiser l'importance de ce petit bout de cachet et prendre mon temps .
Arrêter de donner à ce médicament le pouvoir sur ma vie , mon bien être ma joie de vivre. Profiter de la vie au quotidien. Si j'en ai besoin pour le moment , ce n'est pas grave , enfin c'est ce qu'il me dit. Arrêter de me (dé)battre , accepter que pour le moment j'ai besoin de ce petit bout de cacher pour dormir au lieu d'être dans le contrôle . Lacher prise en fait.

Hier soir , j'étais censée ne pas prendre de Zolpidem amis j'en ai pris à peu prés 1/3 et j'ai bien dormi . Si je comprends bien , quand le cachet sera aussi petit dans mon esprit que dans ma main quand je le découpe le soir au moment de le prendre , ce sera gagné.

C'est vrai qu'1/3 ce n'est pas grand chose aprés tout.

Bonne fin d'aprés midi

C'est très joli!
un tout petit bout de stilnox qui diminue progressivement comme un glaçon,
un tout petit bout de stilnox qui disparait en miettes, aussi bien dans votre tête que dans votre cuillère.
Bravo pour cette belle nuit!
Bravo aussi de savoir si bien écouter vos besoins, même quand ils se contredisent, celui d'être tranquille ou confiante face à la nuit qui arrive, et celui d'être autonome ou libre du zolpidem, comme vous l'aviez fait pour le tabac ...
Gardez bien votre hygiène de sommeil, ce qui met toutes les chances de votre côté!

Bonjour,

J'adore l'image du glaçon qui fond peu à peu. Je la garde ! Pour l'instant j'ai renoncé à ne pas prendre le zolpidem un soir sur deux vu que quand je ne le prends pas , je n'arrive pas à m'endormir. Je vais plutôt essayer de réduire peu à peu.
Hier soir , j'ai essayé 1/3 de cachet et je n'arrivais à trouver le sommeil, sans aucune raison apparemment . J'ai repris un tout petit bout et là je me suis endormie sans problème et j'ai dormi comme un bébé jusqu'à ce matin.Je sens vraiment que la solution tient à pas grand chose et que c'est vraiment psychologique . Je crois que je vais arrêter de me focaliser sur le somnifère et plutôt travailler sur mon anxiété . Je me sens de mieux en mieux dans la journée mais va savoir pourquoi , le soir ma peur de ne pas dormir m'empêche de me relâcher suffisamment pour m'endormir alors qu'avant je m'endormais presque sur commande. Mon psy me dit que ça reviendra , que je ne dois pas m'inquiéter. Gardons confiance .

Bon dimanche

Depuis 15 jours je dormais super bien , environ 6h30/7h par nuit avec des réveils trés brefs et rendormissement trés rapide , toujours avec un peu moins d'1/2 Zolpidem.
Et depuis deux nuits , ça se gâte de nouveau. Avant hier , j'ai eu un sommeil trés agité avec de nombreux réveils et hier , réveil à 3h30 et pas de rendormissement avant 5h. Pourquoi ? Mystère ! Je me résigne. Je ne cherche même plus à comprendre. C'est comme ça . Faudra faire avec . J'ai la nostalgie de la dormeuse que j'étais mais je pense que cela ne reviendra pas.

La confiance dans ses capacités à dormir est facilement ébranlée, alors qu'elle se tisse lentement...
Bravo néanmoins pour cette quinzaine de nuits paisibles, et ne vous alarmez pas d'une petite rechute, qui prend une tonalité différente pour vous à cause de toutes vos anciennes mauvaises nuits, mais qui se produit occasionnellement chez tout un chacun sans qu'on y accorde d'importance.
Vous pouvez même retoquer les pensées qui accompagnent cet éveil nocturne en vous rappelant que la dette de sommeil générée facilitera sans doute votre prochaine nuit...
Si cela se reproduit, n'hésitez pas à vous lever dès que vous sentez l'agacement ou la déception de ne pas dormir. Cela permettra d'une part de couper court aux ruminations et à la montée (bien légitime) de l'anxiété, et d'autre part cela favorisera la pression de sommeil pour vous ré-endormir plus facilement...
Enfin, n'encensez pas trop la "bonne dormeuse que vous étiez", car cette époque témoigne surtout d'une absence de préoccupation pour le sommeil, mais elle devait comporter également quelques accrocs. Et même si actuellement votre sommeil s'est fragilisé, à cause de vos insomnies et peut être aussi des années qui voient notre sommeil s'alléger, le fait d'avoir été bonne dormeuse facilitera la restructuration de votre sommeil et le rétablissement de votre confiance à bien dormir!

Jamais deux sans trois. Troisième nuit sans quasi dormir. Cette nuit , j'ai du dormir à tout casser 3 heures. De minuit à 2h30 et peut être 1/2 h ce matin avant le lever. Pourtant j'ai tout bien fait comme on m'a dit. Je me suis relevée. J'ai essayé de me changer les idées en me passant un CD de musique relaxante censée endormir . Ca ne m'a pas permis de me rendormir mais au moins , au lieu de penser que je ne dors pas , cela me permet de mévader . Je pense que j'ai un peu somnolé mais pas de vrai rendormissement .
Je suis un peu plus stressée au boulot mais rien de grave vraiment.
Je ne comprends pas ce qui s'est passé pour que d'un seul coup , je me retrouve au point de départ , et même pire , puisque maintenant je prends en plus le somnifère.
J'essaie de dédramatiser. Pour cela les exercices de méditation et le Qi Kong m'aident beaucoup et je reconnais que je prends mes mauvaises nuits un peu moins au tragique. Mais ce n'est qu'un pis aller. Au fond , je me sens vraiment impuissante et prise au piège . J'espère qu'un jour j'arriverai à lacher prise pour de bon car je sens bien que le noeud du problème est dans cette difficulté que j'ai à relativiser.

Peut être pourriez-vous suivre vos nuits en les objectivant à l'aide d'un agenda de sommeil, (l'agenda est téléchargeable sur notre site, en bas à droite de la page d'accueil) Cela vous permettra éventuellement de repérer une amélioration, non pas nécesairement dans la durée mais dans la qualité de votre sommeil, et par conséquence une meilleure forme dans la journée? C'est d'ailleurs exactement la même perspective que de chercher à relativiser...
Laissez de côté pour le moment le traitement médicamenteux, dans la mesure où vous restez là où vous êtes arrivée, c'est déjà très bien: vous diminuerez quand la confiance dans vos propres capacités à beien dormir sera un peu restaurée...

Bonjour à tous ,

Mon dernier message date d'un mois. Et il concernait 3 mauvaises nuits arrivées sans explication apparente.
Et là , depuis 3 nuits , alors que je dormais de mieux en mieux (toujours avec mon petit bout de Zolpidem) , j'ai du mal à m'endormir. Cette nuit , impossible de m'endormir . A 1h30 , j'ai fini par reprendre 1/4 de Zolpidem et j'ai dormi jusqu'à 5h30 environ puis je me suis assoupie de nouveau jusqu'à 6h15 , heure à laquelle je me lève en semaine.
Pourtant je ne sens pas plus anxieuse qu'avant. Mon esprit s'est apaisé par rapport aux évènements de l'année dernière même si des pensées me reviennent par moment. J'avoue qu'au boulot , ce n'est pas trop gratifiant en ce moment mais rien de méchant . Je me sens plus zen, plus détachée grâce à la méditation.
Même quand je n'arrive pas à dormir, je ne m'énerve pas , j'attends que ça passe, j'essaies de penser à des choses agréables .
Enfin ,cette nuit , je me suis quand même relevée pour écouter un CD de musique relaxante car j'avais bien compris que je ne m'endormirais pas. Je n'avais tout simplement pas sommeil. Il faut dire que j'avais fait l'erreur de somnoler sur le canapé , car par contre , en tout début de soirée , j'ai ,depuis toujours tendance ,à m'endormir devant la télé. Avant tout ça , cela ne m'empêchait pas de me rendormir quand j'allais me coucher mais ça c'était avant.
J'ai essayé des exercices de respiration dans mon lit mais au bout d'un moment , ça m'agace.
C'est bizarre mais on dirait que mes insomnies suivent un cycle . Elles se calment et reviennent pourquelques jours , une fois par mois.
Le positif , c'est que la qualité de mon sommeil , hormis ces épisodes mensuels s'est améliorée et que la sensation bizarre que j'éprouvais dans la journée ( un peu comme si j'avais trop bu ) s'est considérablement estompée.
Malgré ces rechutes , à chaque fois , il y a une donc petite amélioration.(Une demi heure de plus , un sommeil plus réparateur , une sensation désagréable qui s'estompe etc...) Donc je me dis que je progresse et que l'insomnie cède peu à peu du terrain.
Autre point positif , mon toubib m'a confirmé ce que m'avait dit mon psy , à savoir que le traitement que je prends n'est pas chimiquement addictif , mais qu'une dépendance psychologique peut s'installer . Raison de plus pour cultiver le détachement et ne pas se focaliser sur ces quelques mauvaises nuits , même si , quand on a regoûté à un sommeil presque normal , c'est dur de ne pas céder à l'anxiété .
Et dans ces moments là , le forum de Morphée est vraiment utile pour ne pas repartir dans le cercle vicieux de la perte de confiance et des ruminations , car on se sent moins seul face à ses problèmes.
Bonne journée

Merci de ce témoignage objectif, qui montre bien que l'amélioration peut être en plusieurs temps, ce n'est pas tout noir ou tout blanc.
Bravo aussi pour ces jolies modifications dans vos pensées concernant le sommeil, qui vont dans le sens d'un apaisement et de la détente précisément nécessaire pour s'endormir...
Vous montrez parfaitement les écueils qui guettent la personne qui s'éloigne progressivement des insomnies mais reste aux aguets du moindre fléchissement; qui doit renoncer au rêve idéal de nuits systématiquement bonnes, qui est convaincu de l'absolue nécessité de ne pas s'assoupir si on veut s'endormir à l'heure classique, (sinon, il suffit de reculer le coucher...), qui a la sagesse de différencier "le sommeil d'avant" de "celui de maintenant avec quelques années de plus et une horloge moins souple" ...
Continuez à avoir ce regard très analytique de l'ensemble de la situation, ce qui vous permet de relativiser les éventuelles difficultés résiduelles tout en vous appuyant sur les belles améliorations...
Lentement peut être, mais sûrement!

Bonjour à tous,

Dans 15 jours , c'est décidé avec mon psy, je réssaye le "sevrage" du Zolpidem. Il n'y a pas péril en la demeure. Alors pourquoi , de façon complètement irationnelle , je commence déjà à me prendre la tête avec ça. Sachant qu'au mieux j'arrive à arrêter le médicament , au pire je continue comme ça , c'est à dire à faire des nuits de 6 heures environ , à mieux dormir , à me sentir mieux etc, etc... Ah la la , cette capacité à s'auto saboter , c'est fou , quand même ! Prendre du recul , rire de moi-même , de mes angoisses ....et garder confiance.

Félicitations pour ces pensées très pertinentes pour juguler l'anxiété anticipatoire, et efficaces pour le bon cheminement vers un bon sommeil! En allant toujours plus avant dans la recherche des conséquences, on finit par relativiser, ce qui vous permet d'échapper à l'anxiété sans risque de se figer dans l'appréhension...
N'oubliez pas que votre agenda de sommeil vous permet aussi de visualiser les progrès, la comparaison avant après met la pente d'amélioration en évidence.