Insomnie depuis 3 ans

Bonjour,
J'ai parcouru ce forum, lu certains témoignages et j'ai l'impression de lire mon vécu!
Mes soucis ont commencé alors que j'étais enceinte de ma deuxième fille: j'ai passé 3 nuits blanches d'affilées, avant je ne soupçonnais même pas que cela soit possible! La première nuit c'était juste l'excitation d'être enceinte ( dans un contexte d'infertilité...), je pensais alors récupérer la suivante comme d'habitude mais non ...ensuite je me souviens avoir paniquée à l'idée que cela soit nocif pour le bébé, d'où le il faut absolument que je dorme...ensuite mon gynéco m'a prescris du seresta et puis très vite j'ai eu un souci de décollement de la poche, hospitalisation, risque de fausse couche ( je me suis dit c'est parce que je n'ai pas dormi...), donc entretien des mauvaises nuits....le risque de fausse couche s'est écarté, j'ai très bien dormi tout le deuxième trimestre de grossesse.....et puis à la naissance de ma fille j'ai eu de très grosses douleurs qui m'empêchaient de dormir, cela a duré 3 semaines et puis ensuite une fois les douleurs passées le sommeil n'est pas revenu, la peur de ne pas dormir, le souvenir des 3 nuits blanches et le cercle vicieux s'est installé......J'étais épuisée, j'avais mal partout...mon médecin traitant m'a donné un somnifère à prendre seulement 3 jours pour "récupérer" mais pas plus sinon dépendance....j'ai dormi ces 3 jours mais plus ensuite et niveau physique je n'avais pas récupéré...au bout de 3 mois j'ai consulté un psychiatre de mon plein gré qui m'a alors prescrit imovane et théralène, j'ai pu récupéré en un mois puis diminué pour ne plus rien prendre 3 mois plus tard....j'ai tenu un temps et puis un jour une insomnie totale, sans raison apparente et là la peur de ne pas dormir la nuit suivante et c'est reparti pour les maux de tête, la fatigue.....j'ai changé de médecin traitant entre temps, le nouveau me prescrit à nouveau imovane et théralène, je récupère ,lâche prise, diminue le médicament mais ça ne dure jamais...les mauvaises nuits reviennent et à chaque fois je ne trouve aucune explication et le cercle vicieux repart....
Récement j'ai revu mon médecin qui considère que puisque j'arrive à ne prendre plus que 1/4 de nordaz, je dois m'y tenir et ne pas réaugmenter comme je le fais régulièrement quand ça ne va plus la nuit....Et puis il veut me débarrasser du nordaz donc je prends 5 gouttes de théralène et 1/4 de nordaz 1 nuit sur deux....et c'est dur en ce moment....je m'endors très très tard, des nuits très très courtes parfois et les maux de tête, mal de gorge , fatigue intense sont de retour la journée...en fin de journée je panique à l'idée de la nuit qui arrive....je suis de nature couche tôt lève tôt donc m'endormir à 1h du matin ne m'assure pas du tout un sommeil réparateur....je suis perdue ne sais plus quoi faire et ne vois pas d'autres solutions que de demander à mon médecin de réaugmenter les doses...mais d'un autre côté si je viens ici c'est pour éspérer d'autres pistes, mon médecin ne me propose rien, ne me pose que très peu de questions sur mon sommeil d'ailleurs, c'est dommage....
D'après ce que j'ai lu je suis dans une insomnie chronique psychophysiologique, les techniques cognito comportementales seraient efficaces mais vers qui faut il se diriger sachant que je ne peux pas me permettre de séances non remboursées....J'ai déjà essayé de me coucher le plus tard possible jusqu'à ce que les signes de fatigue arrivent mais j'ai passé une nuit blanche, je n'ai pas recommencer...je me sens perdue...
merci d'avance de me lire, c'est très long...
à bientôt

Votre message reflète bien le désarroi qui accompagne l'insomnie: vous semblez écartelée entre l'envie de permettre le sommeil et celle de ne pas prendre de médicament. Dans les deux cas, vous cherchez à protéger votre santé...
Il est vrai que l'équilibre est instable: prendre un hypnotique est tout à fait pertinent à court ou moyen terme car il permet de ne pas ancrer l'inquiétude de ne pas dormir qui vient à l'encontre de la détente requise pour s'endormir. Le traitement sert alors à ne pas entretenir le cercle vicieux de l'insomnie, qui fait qu'on a d'autant plus de mal à dormir qu'on le recherche activement. Au départ déclenchée par un phénomène conjoncturel, l'insomnie risque alors de se maintenir alors que la cause première a disparue.
Garder un hypnotique n'a de sens que si la cause est toujours là, et c'est alors celle ci qu'il faut traiter. C'est pourquoi on cherche souvent à diminuer l'anxiété car cette dernière interfère évidemment avec le sommeil.
Les techniques comportementales ont l'intérêt de s'appuyer sur les mécanismes qui sous-tendent le sommeil, de façon à optimiser celui ci, notamment au niveau qualitatif. Rechercher la qualité de sommeil permet en outre de se distancier de la recherche effrénée de temps de sommeil, ce qui aide à rompre le cercle vicieux...
Si vous habitez en Ile de France, vous pouvez remplir un dossier de prise en charge, qui permettra au médecin coordonnateur de vous orienter au mieux, le cas échéant vers les ateliers de prise en charge comportementale qui ne plomberont pas votre porte monnaie. Sinon, vous pourrez trouver sur notre site les coordonnées des centres de sommeil agrées, qui eux pourront vous aider à trouver la bonne personne. Enfin, en parcourant les infos du site, ainsi que les différents posts du forum, vous trouverez peut être des éléments sur lesquels vous appuyer pour améliorer votre sommeil.
Rappelez vous que les efforts comportementaux doivent être tenus dans la durée pour être efficaces:
attendre la somnolence pour se coucher,
garder un horaire de lever très fixe même le week-end,
proscrire les écrans (surtout ordinateurs ou tablettes) le soir,
ménager un sas de décompression le soir pour diminuer son niveau d'éveil,
favoriser l'activité physique et s'exposer à la lumière du jour, de préférence le matin,...
sont des consignes difficiles à tenir dans le temps. Remplir un agenda de sommeil (téléchargeable sur notre site) vous y aidera certainement.

Merci beaucoup pour tous ces précieux conseil, cela fait du bien d'être entendue et comprise!
Malheureusement non je ne suis pas en ile de France....vous parlez de centre de sommeil mais il faut que le médecin juge la démarche nécessaire ou bien puis je m'adresser directement à eux ? Je ne me vois pas en parler à mon médecin qui je pense ne jugerait pas cette démarche utile....enfin je me trompe peut être!!!!
J'avais envie de passer aussi par le CMP de mon secteur, peut être qu'ils pratiquent les tcc ou qu'ils pourraient m'orienter? Enfin je crois que je suis vraiment en train de chercher à m'en sortir par un autre biais que les médicaments puisque maintenant la cause de mon insomnie est révolue mais je suis comme beaucoup ici j'imagine quelqu'un de très angoissée de nature...

Une fois que le cercle vicieux de l'insomnie est enrayé, il est légitime de chercher à juguler les causes favorisantes, parmi lesquelles l'anxiété, que vous avez apparemment identifiée chez vous! Les TCC peuvent effectivement vous aider non pas à faire disparaître l'anxiété mais au moins à la juguler, de telle sorte qu'elle n'envahisse plus votre quotidien, tant la nuit que le jour.
Par ailleurs, il est vrai que les centres de sommeil demandent une lettre du médecin traitant, ce qui est logique en termes de prise en charge concertée. Cependant, autant la prise en charge de l'insomnie n'est pas toujours facilement accessible, autant vous trouverez dans votre région des propositions pour apprendre à bien gérer l'anxiété, que l'approche soit des TCC, des thérapies à médiation corporelle, de la méditation ou de la course à pied...

Bon courage et merci de vos témoignages!

J'ai témoigné dans la discussion de Michelle.
D'ici 3 seùmaines je vais devoir me lever à 5h45, de temps en temps , au lieu de 7h...comment gérer cela sachant que je m'endors de plus en plus tard en ce moment...entre 1 et 3 h du matin
Par ailleurs après une très courte nuit , je ressens la fatigue de façon plus intense le surlendemain même si la dernière nuit a été un peu mieux....comment cela s'explique t'il?
à bientôt!

Bonjour,
Je reviens donner des nouvelles après quelques jours...
J'ai donc décidé de me tenir à mes 5/6 gouttes de théralène et ne pas augmenter quoi qu'il se passe...
Par ailleurs je respecte les règles comportementales données. Lever à heure régulière fixée à 6h30 ( ça fera pas un trop gros décalage les jours à 5h45 je pense)...je suis "du matin" donc cela ne me pose pas trop de problème à tenir semaine et week end....la saison actuelle est propice à une activité le matin, donc je suis sortie ( marche rapide ou vélo ce week end)...pas d'écran le soir, lecture...
mercredi à jeudi je me suis couchée à minuit puis relevée à chaque fois que je ne m'endormais pas j'ai fini par m'endormir de 3 à 6; j'ai plutôt pas mal géré la nuit en évitant la panique...
jeudi à vendredi minuit-6h, par contre j'étais somnolente et pas en forme le lendemain
vendredi soir je me suis allongée à 20h30 dans mon lit histoire de me reposer 1/4h car je ne tenais plus et j'ai rouvert les yeux à 6h30 ( donc pas pris le théralène)!!!
et hier soir plus dur 1h-5h30 et journée aujourd'hui avec beaucoup de somnolence....
Je pense être sur la bonne voie, je suis motivée à suivre les conseils comportementaux et surtout j'ai très bon moral!!!J'ai commencé à remplir un agenda de sommeil...
En revanche, je ne sais toujours pas trop quelle attitude adopter le soir.J'ai bien compris qu'il faut attendre la somnolence mais cette heure est très variable chez moi comme dit plus haut ( parvenue un soir qu'à 3h et un autre à 20h30...) et j'ai peur que si je suis somnolente tot et que je lutte pour me coucher je ne risque pas que la somnolence ne revienne pas ou se décale vraiment trop...
et je suis perdue sur l'heure à laquelle je dois prendre le théralène que j'aimerais arreter car je doute de son réel benefice.....

Félicitations pour ces beaux progrès! Votre nouvelle façon de voir les choses va continuer à favoriser un meilleur sommeil...
Concernant l'heure du théralène, il vaut mieux en effet ne pas le prendre trop tard dans la nuit car cela risque de compromettre votre forme le lendemain... Il est important également si vous souhaitez l'arrêter, de le faire très progressivement, car le risque de rebond pourrait être pire... Il n'y a pas d'urgence, faites le goutte par goutte, en vérifiant par des paliers que vos récepteurs se réhabituent peu à peu.

L'attitude le soir n'est affectivement pas facile à déterminer: attendre la somnolence est indispensable mais nécessite en parallèle de diminuer son niveau d'éveil le soir. Certes il ne faut pas aller vous coucher trop tôt, pour augmenter la pression de sommeil, mais la détente est néanmoins requise pour s'endormir. Ainsi, cherchez à reculer le coucher si vous avez sommeil en début de soirée, mais choisissez alors une activité qui ne vous fasse pas trop remonter votre éveil. Il faudrait idéalement que la lutte contre la somnolence soit douce et paisible...

Bonjour,
Après des nuits correctes, activité physique le matin, lever à la même heure tous les jours etc....une très mauvaise nuit hier endormie après 3h30 sans raison particulière...dur dur...j'espère que les prochaines seront meilleures....et je me rends compte que le chemin sera long et sinueux....mais je vais m'accrocher du mieux possible...
bonne journée

Bonjour,
Pas facile cette semaine, la fatigue se fait ressentir la journée et plus dure à gérer mais je maintiens l'activité physique. Les dernières nuits sont tout à fait correctes pourtant mais maux de tete, nausées, fatigue sont de retour....une petite rechute donc mais j'espere prochainement des jours meilleurs, à suivre...

Poursuivre votre activité physique va permettre d'optimiser la qualité de votre sommeil lent profond (qui participe à la bonne récupération et restauration du métabolisme), mais va également favoriser la bonne synchronisation de votre horloge, et enfin améliorer l'humeur... Bravo donc pour cette persévérance, qu'on ne peut que recommander, tant pour le sport que pour les nouvelles habitudes comportementales de lever régulier!

Bonjour,
Je reviens donner des nouvelles.
J'ai vraiment diminué mon traitement; je ne prends qu'un goutte de théralène depuis quelques jours....
J'ai passé plusieurs bonnes nuits de 8h avec 2 gouttes mais j'étais très fatiguée la journée et très somnolente...depuis que je suis passée à une goutte 2 nuits de 4/5 heures et très bonne forme la journée...à nouveau une nuit de 4-5h et là dur dur aujourd'hui à nouveau pas bien mal à la tête mais pas de somnolence...
Je fais une activité physique le matin et m'expose à la lumière, je me lève à heure régulière....ma difficulté réside dans le coucher qui reste un moment de stress je me couche me relève me recouche pendant plusieurs heures mais je ne vis pas très bien ces heures, la journée en revanche je ne pense pas trop au sommeil, en tous cas beaucoup moins qu'avant!!! j'espère que le temps fera son effet parce que le rythme est dur à tenir selon les jours, la fatigue....

Que de progrès depuis un mois! Bravo pour votre ténacité, malgré les nuits chaotiques (et parfois bien courtes...), et les journées plus ou moins faciles... Vos efforts ont payé, alors qu'il est souvent difficile de persévérer sans un encadrement de consultations!
Continuez ainsi tous les nouveaux comportements adoptés qui garantissent la bonne qualité de votre rythme veille sommeil, et optimisent ainsi votre sommeil et votre forme dans la journée, malgré les effets de sevrage.
Bravo aussi d'avoir réussi à éloigner vos pensées de la préoccupation du sommeil et de la nuit à venir...

Concernant le coucher, soyez attentive à laisser diminuer progressivement votre niveau d'éveil (et peut être de tension selon la façon dont s'est déroulée votre journée), et ménagez un véritable sas de décompression entre la journée et votre coucher: essayez de vous distraire de l'appréhension du coucher en choisissant des activités plaisantes le soir (sauf les écrans bien sûr!), et surtout attendez de bien ressentir la somnolence pour aller vous coucher.
Le fait de vous relever et de faire autant d'allers retours que nécessaire est excellent, mais peut être le ressentirez vous comme plus positif si vous choisissez quand vous vous relevez de faire des activités dont vous serez contente le lendemain (c'est à dire que vous ne tournez pas en rond en attendant la somnolence, mais vous rangez tel tas de papiers en attente depuis longtemps, ou vous finissez enfin cette maquette, ce puzzle ou cet ouvrage que vous n'avez jamais eu le temps de terminer...)

Enfin, profitez dans la journée de la lumière (qui synchronise, mais en plus qui maintient éveillé et stabilise l'humeur) pour aller dehors et goûter le plaisir de l'été qui va peut être s'installer pour de bon...

Bonjour
Merci pour vos encouragements
Je poursuis les efforts comportementaux en les intensifiant même mais là cela fait une semaine de nuits de 4-5h, les dernières plutôt 4 h et franchement je suis épuisée, je ne tiens plus....je ne vois plus le bénéfice de toute cela si ce n'est détruire ma santé à petit feu...je suis bien pessimiste mais je suis à bout avec l'impression de retour à la case départ du début de mes insomnies il y a 3ans et demi où je ne prenais pas encore de médicaments...
merci de me lire à bientôt

On voit bien à travers vos différents messages l'alternance des bonnes et des mauvaises nuits, avec en écho les fluctuations de votre moral (et de la fatigue bien évidemment!).
C'est toute la difficulté d'un sevrage alors que le sommeil et surtout la confiance dans son sommeil viennent juste de se stabiliser. L'idée est de tenir les consignes principales qui garantissent la bonne qualité du rythme veille sommeil, quitte à ne pas être trop drastique pour garder la motivation, et de laisser l'inertie du temps faire son travail.
Plus facile à ditre qu'à faire, certes, c'est pourquoi il faut relire les différents posts de ce forum pour renforcer la motivation grace aux témoignages des autres insomniaques!
Bon courage!

Bonjour,
Je poursuis les "consignes".
Toujours le même scénario avec alternance bonnes et mauvaises nuits et forme la journée très aléatoire aussi avec souvent de mauvaises nuits et bonne forme la journée et vice versa. Cette irrégularité est éprouvante avec la sensation de ne jamais vraiment " récupérer", d'être toujours un peu sur la corde qui peut basculer aussi bien dans un sens que dans l'autre de façon assez imprévisible...
Aujourd'hui bonne nuit mais maux de tête et raideur dans la nuque dès le réveil ( à 5h30), la journée va être compliquée mais bon....le temps fera son effet....
bonne journée

La persévérance sera fructueuse, à la fois directement sur la qualité de votre sommeil, mais aussi sur la bonne synchronisation de votre horloge...
Vous avez à présent trouvé comment garantir une durée de sommeil acceptable, vous pouvez désormais jouer que la qualité de votre journée en favorisant les temps de détente pour diminuer le niveau de tension (qui autrement croît de façon exponentielle) et en différenciant au mieux la somnolence (qui requiert du sommeil) de la fatigue ou lassitude (qui nécessite du repos ou un certain type d'activité)...
Tenez bon!

Bonjour,
Je reviens donner des nouvelles après un mois....de bonnes nouvelles!!!
Je pense être sur la bonne voie avec des effets bénéfiques ressentis....aujourd'hui je peux dire que c'est le temps qui fait son effet
Cela fait maintenant trois mois que j'ai commencé à diminuer; il y a eu des passages très difficiles de découragement, des petites "rechutes", de la fatigue....mais aujourd'hui je ne prends plus qu'un quart de nordaz de façon occasionnelle ( 1 fois par semaine environ je dirais), j'enchaine les très bonnes nuits sans médicament ( quel bonheur), les mauvaises nuits sont au rendez vous parfois mais j'ai un regard tout autre dans ce cas là avec renforcement activité physique le lendemain si je peux et je sais que les effets se ressentiront pas forcément le soir même mais le surlendemain...
Donc du positif sur le long terme....
a bientôt

[quote:1491="milo89"]Bonjour,
Je reviens donner des nouvelles après un mois....de bonnes nouvelles!!!
Je pense être sur la bonne voie avec des effets bénéfiques ressentis....aujourd'hui je peux dire que c'est le temps qui fait son effet
Cela fait maintenant trois mois que j'ai commencé à diminuer; il y a eu des passages très difficiles de découragement, des petites "rechutes", de la fatigue....mais aujourd'hui je ne prends plus qu'un quart de nordaz de façon occasionnelle ( 1 fois par semaine environ je dirais), j'enchaine les très bonnes nuits sans médicament ( quel bonheur), les mauvaises nuits sont au rendez vous parfois mais j'ai un regard tout autre dans ce cas là avec renforcement activité physique le lendemain si je peux et je sais que les effets se ressentiront pas forcément le soir même mais le surlendemain...
Donc du positif sur le long terme....
a bientôt[/quote]

Bonjour Milo89,

Je suis Léa Lecouple et suis réalisatrice de l'émission "Etat de Santé" diffusée sur La Chaîne Parlementaire" depuis maintenant 8 ans.
Pour cette rentrée, nous consacrons l'émission à l'insomnie et je suis à la recherche d'une personne souffrant d'insomnie mais désireuse d'en sortir grâce à des méthodes alternatives aux médicaments.
L'idée n'est pas de dire que les médicaments sont mauvais mais plutôt que des alternatives, justement, existent (méditation, biofeedback, relaxation, etc).

Seriez-vous intéressée? Le reportage dure 5 minutes, maximum, avec une partie consacrée à ce témoignage (qui devrait donc représenter 2minutes en tout)

Je vous laisse mes coordonnées: 07 83 80 80 31 - l.lecoupla(arobase)decoupages.fr - lealecouple(arobase)gmail.com

Vous pouvez me contacter quand vous le souhaitez.

Bonne soirée à vous

Cordialement,

Léa Lecouple
LCP

Quels beaux progrès!
Vous avez remarquablement bien géré votre sevrage, et êtes arrivée en 2 mois à supprimer tout traitement régulier tout en retrouvant des nuits convenables!
Votre témoignage est très précieux, car vous dites bien combien le processus a comporté des hauts et des bas, et que c'est bien la persévérance dans la tenue des consignes (activité physique, exposition à la lumière, heure de lever fixe et sas de décompression avant le coucher) qui vous a permis de récupérer des nuits satisfaisantes. Certes, cela s'est accompagné de grande fatigue, mais les deux mois paraissent moins longs quand on les met en regard de ces trois années de sommeil chaotique...
Bien sur, il peut (encore actuellement!) survenir ponctuellement quelques nuits difficiles, et c'est précisément là que vous avez modifié les choses, grâce à votre excellente restructuration des pensées sur votre sommeil: la confiance dans vos propres capacités à bien dormir vous prévient de replonger même si vous avez une mauvaise nuit! Et il est alors toujours temps de revenir plus rigoureusement à vos 4 piliers du bon sommeil...

Merci de ces nouvelles "en live", qui seront bien utiles à d'autres insomniaques!

Bonjour,
Je reviens donner des nouvelles après plusieurs mois....je vais bien, je dors bien et je suis en forme!!!
6 mois que je suis inscrite sur le forum et le chemin aura duré quasiment 6 mois aussi.....mais victoire!!
Le temps a fait son effet lentement mais sûrement...
Aujourd'hui le fait de savoir comment va se déroule la prochaine nuit n'est plus une préoccupation dans ma vie. Les mauvaises nuits sont de plus en plus rares et de moins en moins catastrophiques....une mauvaise nuit maintenant c'est une nuit de 4/5h....certes il m'arrive durant ces nuits d'avoir une grosse bouffée d'angoisse avec des souvenirs et sensations qui remontent en force mais c'est passager...
Ma qualité de vie est considérablement améliorée et je savoure!!
Le chemin aura été long mais aujourd'hui je me considère "guérie" de mes insomnies. Quant au nordaz en un mois j'en ai pris 1/2 un soir de grosse angoisse....
Merci encore Morphée car tout ce chemin c'est grâce à vos précieux conseils et encouragements

Bonjour,
J'ai posté aussi sur le forum médicaments...
Je traverse donc à nouveau une période difficile d'insomnie. A nouveau une nuit catastrophique où j'ai somnolé de minuit à 1h c'est tout!
Je m'efforce de suivre les consignes comportementales mais peut être pas assez rigoureusement en période de "crise". Je m'explique je me lève à heure régulière mais il y a qd même un décalage car certains jours je dois me ler à 5h45 et les autres jours, week end compris 7h...je drvrais me lever toujours à 5h45??? franchement c'est tôt et compliqué mais si il faut je m'y efforcerai...
Deuxième chose quand je ne dors pas et me relève j'ai du mal à m'occuper, je reste assise sur mon canapé sans écran bien sûr mais ne fais rien, m'allonge parfois, m'endors parfois....la lecture peut elle être envisageable??
Cela fait donc quelques mois que je finis par m'endormir sur le canapé, plus ou moins longtemps...j'ai pris cette habitude qui fonctionnait très bien il y a pas si longtemps; c'est à dire que autant je stressais dans mon lit et m'endormais facilement dans le canapé puis réintégrais mon lit qd je me réveillais sans souci....je dormais ainsi très bien......est ce une mauvaise habitude à supprimer?
Quand on se lève la nuit il vaut mieux rester assise ou vaguer un peu???
merci par avance

Le lever doit se faire à heure fixe pour renforcer la bonne synchronisation de votre horloge. Plus le différentiel entre la semaine et le we est grand, plus on malmène notre horloge et par conséquence on diminue la qualité de notre sommeil. Est-ce que 6:15 ou 6:30 vous semble un bon compromis? Cela ferait moins d'une heure avec votre heure la plus précoce, et cela reste "acceptable" le we...
Ensuite vous avez raison de souligner qu'il n'est pas facile de trouver une activité quand on se relève lors des éveils nocturnes; il faut en effet anticiper et "préparer" les mots croisés, lectures, bricolages, etc.... que l'on pourra alors faire lors de ces éveils, sans chercher une activité alors qu'on est à moitié endormi... L'objectif est de trouver quelque chose de bien différent du sommeil (afin de ne pas s'assoupir...), mais quand même suffisamment calme pour ressentir la somnolence quand elle revient. A ce moment là, et à ce moment là seulement, vous retournez vous coucher. Si le sommeil ne vient toujours pas, vous recommencez, autant de fois qu'il sera nécessaire.
L'idée est aussi d'associer de façon très étroite le lit au sommeil, ou plutôt de retrouver cette association qui a été malmenée par toutes vos expériences d'insomnie. Quand vous arrivez mieux à vous endormir dans votre canapé, c'est que précisément, ce n'est pas un endroit où il FAUT dormir: du coup, l'anxiété de devoir dormir est plus faible, ce qui permet alors le relâchement nécessaire à l'endormissement.
Du coup, associez le canapé à des activités d'éveil, mettez y vous assise et non pas couchée, ou vaquez en effet à d'autres activités comme le classement (sans écran!), ou les petits rangements, et retournez au lit quand l'a somnolence vous gagne...

Bonjour,
J'ai découvert très récemment la méditation de pleine conscience et l'hypnose....
La méditation me parait une piste très intéressante pour la gestion du stress et de l'anxiété très envahissants en ce moment....je teste petit à petit et j'arrive à relâcher la pression dans la journée, à me détendre avec les exercices, à marcher en pleine conscience....je dirais presque que cela change ma vision des choses....et diminue bien le stress....
En revanche, la psychologue me préconise de faire la séance d’auto hypnose le soir pour m'endormir...et là ça se complique...j'ai fait l'auto hypnose hier soir mais peut être trop tôt?? je n'ai pas attendu la pression de sommeil venir...je me suis endormie très vite mais pour seulement trois heures, ensuite j'ai retenté relaxation qui m'a détendue sans m'endormir mais m'empéchant de ne pas rester allongée....résultat je suis restée très longtemps dans mon lit sans dormir; c'est un peu contre productif???
Je me dis que je devrais me concentrer sur la méditation la journée, en début de soirée et puis ensuite faire autre chose bien différent du sommeil mais pas trop stimulant et peut être laisser tomber la relaxation juste avant de dormir dans un premier temps?? Car j'ai l'impression que cela va à l'encontre d'attendre la pression de sommeil?
Je ne suis peut être pas bien claire...
bonne journée

Bonjour,
Je reviens vers vous...
Je découvre peu à peu la méditation qui m'aide dans ma vie, j'en comprends peu à peu les principes....je lis le livre du psychiatre Christophe André, passionnant......
Concrètement je n'ai presque plus de douleurs la journée et plus d'énergie....
En revanche mon sommeil est catastrophique, comme si j'attendais tout trop de la méditation, comme si celle ci mobilise mon attention et me maintiens en éveil....est ce possible? Que faire?
Je respecte pourtant les consignes comportementales mais mon sommeil est anarchique....l'heure du réveil n'est jamais la même du coup puisque je me réveille tantôt à 2h, parfois 4 ou 5 h sans me rendormir....je m'efforce pourtant de repousser l'heure du coucher ( 23h-minuit) et il y a des réveils aussi en cours de sommeil....bref cela se dégrade, je ne l'explique pas trop....
bonne journée

Le sommeil est complexe, car il nécessite à la fois une pression de sommeil suffisante (ce qui nécessite de reculer l'heure de coucher), mais également un niveau de détente assez important pour garantir l'endormissement et la bonne profondeur du sommeil.
Votre avant dernier post met bien en évidence ces deux nécessités, qui ne seront pas contradictoires si on les séquence bien dans le temps: c'est pourquoi vous avez parfaitement raison de chercher à développer et approfondir votre pratique de la méditation à distance du coucher.
La méditation a pour objectif de diminuer la tension (à la fois musculaire et mentale), qui altère la qualité de l'éveil comme celle du sommeil. Ainsi, vous ressentez le bénéfice de la méditation ou pleine conscience sur votre journée (douleurs moindres, attention meilleure, ...). Cependant, vous décrivez bien que la méditation augmente en revanche l'anxiété dite de performance, laquelle génère une nouvelle tension, caractéristique des gens qui veulent trop bien faire: le mieux devient alors l'ennemi du bien...

Vous pouvez jouer en parallèle sur les deux curseurs, celui des comportements favorisant les mécanismes du sommeil (recul de l'heure du coucher, se relever lors des éveils nocturnes, heure de lever régulière et renforcement des synchroniseurs) et celui de la recherche de la détente grâce aux techniques "C André". Emaillées tout au long de la journée, celles-ci vont favoriser la détente propice à la bonne qualité de l'éveil et du sommeil, mais cèderont la place à un relâchement moins "pensé", en faveur d'une réelle décontraction, sas de transition entre les objectifs exigents de la journée et l'abandon requis par l'endormissement.

Vous êtes sur la bonne voie, tenez bon!