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 Je me décide enfin...

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2 participants
AuteurMessage
Tony95




Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 03/09/2019

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MessageSujet: Je me décide enfin...   Je me décide enfin... EmptyMar 3 Sep 2019 - 14:28

A partager avec vous mon histoire. Voilà presque 4 ans que je vous lis par intermittence, au fil de mes crises d'insomnies périodiques. Je n'avais jamais osé m'inscrire mais aujourd'hui, après une rechute, je ressens le besoin d'écrire et peut être de recevoir soutient et conseil.

Je suis un homme de 32 ans, avec une femme et deux petites filles, une famille que j'aime au delà de tout.
Tout à commencé il y a trois ans (Novembre 2016). D'une manière...absolument ridicule. Je me suis fait tatoué le bras, et ayant eu une réaction assez spectaculaire à cette suite (gonflements absolument normaux) j'ai commencé à ne pas dormir et à stresser toute la nuit. Un stress énorme, sueurs froides, palpitations dans la cage thoracique, dans les membres, déglutitions involontaires (je ne sais pas si ça le fait à certain aussi), soubresauts des membres, sensation de peau qui brule...une période horrible, de laquelle à découlé la fameuse insomnie psychophysiologique. A un point tel où le simple fait de me coucher me déclenchait tous le symptômes décris. J'ai honte de l'avoué mais j'étais complétement démuni et apeuré, de fait j'ai consulté mon médecin traitant qui m'a prescrit du seroplex, du stilnox et du xanax...avec les trois combinés je parvenais à dormir peut-être 4 ou 5h dans la nuit. Ce qui ne m'a pas aidé. Dans mon "désespoir" je suis un soir allé aux urgences, ou ils m'ont prescris de l'imovan sensé être plus puissant. J'ai dormi encore moins la nuit suivante. Le matin je suis retourné aux urgences, et ils m'ont envoyés en HP pour deux semaines de repos. Je précise que j'ai un terrain anxiogène certain, et probablement héréditaire, mais je n'ai aucune maladie mentale avérée ou détectée à ce jour. Là bas ils m'ont diagnostiqué un "trouble anxieux généralisé", et ils m'ont gardé deux semaines, en me faisant dormir avec du Tercian et du tranxene...

Je suis sorti avec une ordonnance de tercian, ma "béquille". J'en prenais un le soir au coucher et je dormais comme un bébé jusqu'au lendemain. L'effet de se dire qu'il suffisait de prendre le médicament pour dormir me suffisait à être rassuré. A l'HP ils ont changé ma molécule de l'anti-dépresseur que je prenais, et m'ont passé au Deroxat. Peu à peu la vie à repris des couleurs, j'ai fait face à une séparation (ma femme de l'époque) mais j'ai immédiatement retrouvé l'amour fou, celle qui partage ma vie aujourd'hui. J'ai réduis le tercian peu à peu, passant d'un demi-comprimé au flacon en goutte pour un dosage plus mesuré jusqu’à arrêté complètement. Je ne pensais plus à tout ça.

L'été suivant, au retour de vacances avec ma femme, je recevais mes enfants dans le cadre de la garde alternée. Une nuit j'ai eu du mal à m'endormir, et angoissé à l'idée de ne pas pouvoir être efficace avec mes petits le lendemain, la crise s'est déclenchée. Vite, le flacon de tercian, 25mg. Rien à faire, les symptômes étaient de retour, la crise d'angoisse en pleine bourre. J'ai repris 25mg de tercian. Idem, nuit blanche. Ma béquille venait de se briser, je ne pouvais plus compter sur le médicament...Pris de panique, mon premier réflexe a été de me précipiter aux urgences, puis à l'HP, ce qui m'avait sauvé un an plus tôt. Ayant déménagé, j'ai été admis dans un autre hopital, dans le 95 cette fois, et j'y ai passé une nuit horrible. J'ai dormi, avec Un théralène, un tercian et un noctamid, mais je ne me sentais pas du tout à ma place là bas. Le lendemain je remerciais tout le monde et madame venait me chercher, je venais de comprendre que ce n'était pas la solution qu'il me fallait.

En sortant j'ai pris rendez vous avec un psychologue pour un début de TCC. Il m'a enseigné lors de la deuxième et dernière séance (trop cher pour moi) la cohérence respiratoire, qui à fonctionné à merveilles pendant un moi. J'adhérais à la thèse selon laquelle le cerveau contrôle le cœur et inversement, parvenir à calmer son cœur via la respiration envoyait au cerveau le signale qu'il ne fallait pas stresser. Seulement voilà, nouvelle crise, ingérable avec la cohérence respiratoire. Je me suis alors dirigé vers une psychiatre qui me remet alors sous deroxat et me represcris du tercian. Le cocktail refonctionne cette fois, et je reprend peu à peu confiance dans mon sommeil, qui n'était pourtant pas très bon malgré tout. Il m'arrivait de prendre un tercian ou deux et un somnifère pour quelques heures de sommeils, avec un reveil nocturne vers 3h (fixe, étrangement) et pour ne faire que somnoler ensuite. Mais je ne me sentais pas fatigué, et pendant mes somnolences je restais calme en me disant que j'étais bien au lit, que je me reposais, que de toute façon je n'étais pas fatigué le lendemain. Et le miracle à opéré en deux semaines encore, je me sevrais de médicaments et retrouvait confiance dans mon sommeil. Pendant un an encore. Jusqu'à la semaine dernière, retour de vacances (encore !) Je m'installe pour une sieste, les enfants dans le salon moi à l'étage porte ouverte, et je ne parviens pas à trouver le sommeil alors que j'y arrivais bien jusque là. Je ne sais pas pourquoi, l'idée germe alors dans ma tete que la crise est de retour, et je me met à y penser au long de la journée...et le soir évidemment...impossible de dormir. Toutefois avec l’expérience (lol) je parviens à juguler la crise d'angoisse, et je prend un somnifère, je dors. Le lendemain, je me conditionne bien en me disant que dormir c'est tout simple, il suffit de s'allonger, fermer les yeux et attendre en se détendant. Le soir venu je me couche et je m'endors au bout de deux bonnes heures de somnolences, pour finir par faire une bonne nuit sans médoc. Le lendemain, nuit horrible, je prend deux tercians qui me shoot jusqu'au lendemain soir ou je me couche à 19h pour ne me lever qu'a...9h le lendemain. Super heureux, puisque je partais pour une nuit romantique avec ma femme le soir même. Pourtant, l'idée ne me quitte pas, elle reste présente dans ma tête bien que les succès récents (sommeil sans médocs, juste à la volonté) me donne la pêche pour attaquer la nuit qui vient. La nuit d'hier.
Nous nous couchons vers 00h00 et là...impossible de fermer l’œil jusqu'au matin. Malgré l’expérience et les succès récents, impossible de juguler la crise avec des pensées rationnelles, j'ai même eu le retour de certain symptômes (Les fameux déglutissements involontaires, les spasmes musculaires un moment de l'endormissement, et la fameuse bouffée de stress qui te ramène à chaque fois que tu commence à t'endormir) comme si mon corps luttait contre moi. Une nuit horrible, mais je n'ai pris aucun médicament, luttant jusqu'au bout mais en vain.

Au moment ou j'écris ce message, j'ai surtout le besoin de vider mon sac. Je ne sais plus trop quoi faire. Je ne veux plus de médicaments, mais j'ai l'impression que la volonté ne suffit pas (j'ai réussi à dormir 3 nuits sur 5 avec "force" de caractère mais pas la nuit passée qui a été horrible). Je suis apaisé d'avoir partagé ça avec ceux qui me liront, et j'aimerais des conseils.

Je travail 5 jours pour 3 jours de repos, sur un cycle 12h/20h durant 5 jours puis 18h/1h du matin la semaine suivante. Pour mon quota de temps passer au lit, pour une cohérence entre les deux, je devrais plutôt viser un coucher vers 2h du matin et un levé vers 8h ? J'ai toujours été un petit dormeur, 6 heures me suffisent bien.

Pouvez vous me rassurer et me dire qu'il n'y a pas un mécanisme cassé chez moi ? Comment peut on s'endormir paisiblement en maitrisant ses émotions un soir et ne pas y parvenir le lendemain ? Je désespère.

Mes crises n'ont jamais duré plus de trois semaines sur trois ans, est-ce suffisant pour que le cerveau prenne de "mauvaises" habitudes de sommeil ? Ou bien dans mon cas l'impression que mon corps lutte contre moi n'est que le fuit de mon imagination et qu'il me suffit de me calmer ?

Étrangement je ne me sens pas hyper anxieux cet AM, ni même fatigué alors que j'ai vraiment le sentiment d'avoir alterné réveil total avec des fragments de somnolences desquelles j'étais tiré par les fameuses bouffées d'angoisse soudaines, comme des montées d'adrénalines, comme si mon corps comprenait que j'allais m'endormir et me rappelait à l'ordre.

Est-il vrai que si je parviens à calmer ma respiration, un lien de causalité fera que mon cerveau ne produira plus d'hormone du stress ?

Puis-je prendre des somnifères quelques jours si besoin, sans "déréglé" mon cerveau ? J'ai très peur des benzo...

Merci à vous, écrire ici m'a déjà fait du bien.
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MORPHEE
Modérateur



Nombre de messages : 16837
Date d'inscription : 29/11/2005

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MessageSujet: Re: Je me décide enfin...   Je me décide enfin... EmptyMar 10 Sep 2019 - 11:59

Malgré les variations importantes de votre sommeil, et surtout l'intensité des émotions que celles-ci entrainent, vous semblez gérer remarquablement bien les hauts et les bas, tant concernant les insomnies que les crises d'angoisse…
On ne peut donc que vous renforcer dans la pratique des techniques de relaxation, la cohérence cardiaque semble vous convenir très bien. Rappelez vous que c'est en vous y entrainant très régulièrement que le bénéfice sera présent, car la réponse "détente" vient alors automatiquement, comme dans un conditionnement.
Rassurez vous, le sommeil est une fonction qui ne se "casse " pas, tout au plus les mécanismes physiologiques qui le sous-tendent sont entravés (par des comportements ou par l'anxiété, …).
S'il n'est pas toujours facile d'enrayer un cercle vicieux quand celui-ci est en place, (d'où l'intérêt des "béquilles" même si un changement de situation nécessite parfois de changer une béquille qui avait pu fonctionner précédemment), on peut toujours trouver une solution en revenant aux mécanismes de base.
Enfin, il est plutôt de bon augure que votre sommeil puisse être bon, même si vous n'avez pas tous les éléments qui vous permette d'en comprendre la raison!
Il est enfin probable que miser sur la gestion de l'anxiété sera le plus fructueux!

_________________
[b]Pour en savoir plus sur le sommeil : [url=www.reseau-morphee.fr]www.reseau-morphee.fr [/url]- Le site de référence pour le sommeil de 0 à 18 ans :[/b][b][url=www.sommeil0-18.fr] www.sommeil0-18.fr[/url][/b]
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