Mauvais sommeil et cauchemards

Bonjour,

Je souffre depuis 7 ans d'un très mauvail sommeil alors que j'étais une bonne dormeuse, sans doute attribuable je pense à la ménopause.

Je m'endors tard, et même quand j'arrive le peu de fois à m'endormir assez rapidement, je suis réveillée dans la demi heure par des cauchemards, cauchemards qui se produisent plus à l'endormissement qu'en milieu ou fin de nuit.
Je rêve aussi énormément alors que je n'ai jamais rêvée beaucoup avant, et je trouve que trop rêver me fatigue.Je peux me souvenir de trois rêves dans la même nuit. Mon sommeil est devenu hyper fractionné.

J'ai développé depuis quelques années une forte anxiété généralisée, et avec je pense une dépression légère sans doute consécutive au manque de sommeil. Il m'arrive aussi de me réveiller en pleine nuit avec de grosses palpitations...( attaques de paniques???)

Mon sommeil est devenu un enfer, même épuisée je dors mal, réveillée toutes les heures, et au petit matin un épuisement considérable, je n'arrive plus à me lever, souvent je déjeune et me recouche sans dormir une petite vingtaine de minutes tellement l'épuisement est considérable, bien évidemment je travaille. Et si par malheur j'essaies sur le petit matin de prolonger un peu de sommeil c'est pire.

Je n'en peux plus, je suis à bout, mon médecin traitant veut me mettre sous anti dépresseurs, mais je m'y refuse, je suis contre et je sais que ça n'arrangera pas mon sommeil, les anti dépresseurs ont un impact négatif sur l'architecture du sommeil.

Il m'arrive de prendre le soir, un demi lexomyl, le zolpiderm ne marche pas sur moi.

Mes cauchemards en début de nuit sont t'ils attribuables à cette forte anxiété?

Comment me sortir de tout cela, je suis épuisée nerveusement, irritable, et j'ai du mal à faire des choses dans la journée.
Bref, je suis fatiguée en journée, et ce même vers 11 h00 le matin, avec un pic de fatigué énorme vers 14h00 et 16 h00.
Je n'en peux plus.
Merci de m'avoir lu.

Difficile de savoir si votre fatigue est causée par un sommeil altéré ou par un fléchissement de l'humeur, ou par les deux, et si ce fléchissement provient du mauvais sommeil, ou si inversement l'architecture de votre sommeil est modifiée par des éléments dépressifs, ou par les molécules prises pour lutter contre ceux-ci...
On sait que sommeil et humeur sont intimement liés, et l'anxiété est à la fois impliquée comme cause et conséquence de leur altération. Il faut donc bien prendre le problème par un bout, afin d'introduire une rupture dans le cercle vicieux.
Le choix de jouer sur l'humeur avec des antidépresseurs parait ainsi tout à fait pertinent: outre que les AD ne perturbent pas la quantité de sommeil lent profond (sommeil récupérateur qui restaure le métabolisme) ils vont à la fois faciliter le sommeil et jouer sur votre anxiété et votre humeur. N'hésitez pas à en discuter avec votre médecin, ainsi que des modalités d'arrêt (plutôt faciles).
Parallèlement, favorisez l'activité sportive (qui pratiquée très régulièrement de façon un peu intense, est une excellent antidépresseur). Idéalement couplée avec une bonne exposition à la lumière du jour (on va vers le printemps, cela va vous aider!), elle va elle aussi jouer à la fois sur sommeil et humeur et vous aidera à juguler l'anxiété.
L'anxiété est en effet probablement impliquée dans vos cauchemars, mais si ceux-ci sont trop envahissants ou répétitifs dans leur thème, on peut vous suggérer de chercher une prise en charge spécialisée. Il parait toutefois assez logique que l'appréhension de les voir survenir participe également à malmener votre sommeil.
L'idée est de réamorcer une confiance dans votre sommeil, en jouant sur les différents paramètres en cause: la bonne gestion de l'anxiété est ainsi à privilégier, peut être avec l'aide des techniques de relaxation: sophrologie, méditation, longueurs de piscine, yoga, course à pied ou tai chi, choisissez celle qui vous convient!