Dépression post-partum, insomnies et crises d'angoisse

Bonjour,

En faisant des recherches je suis tombée sur ce forum et j'y ai lu beaucoup d'entraide et de bons conseils, ce qui m'a donné envie de m'y inscrire aussi.

Je suis la maman d'une petite fille de 7 mois et je suis suivie en thérapie depuis plusieurs mois pour une dépression post-partum qui a commencé par des insomnies, justement: j'ai progressivement perdu le sommeil en anticipant les réveils de ma fille, je faisais des crises d'angoisse, j'avais des idées noires.

Je n'ai pas pu prendre d'anti-dépresseur car je ne les supporte pas aux doses normales.

Avant ma grossesse, j'avais déjà un très mauvais sommeil mais je n'avais jamais eu recours à des médicaments. Depuis quelques mois, j'ai l'impression que mon sommeil est complètement détraqué: parfois je m'endors comme une masse et je me réveille 2 h plus tard, et... la nuit est finie. Depuis plusieurs semaines au contraire, je galère pour m'endormir: le soir je me couche épuisée mais je reste comme "coincée" des heures durant entre le sommeil et l'éveil: je sens que mon corps est lourd, épuisé, que mes yeux se ferment tout seuls, mais mon cerveau continue de mouliner, j'ai l'impression de rêver éveillée en fait. Impossible de faire des exercices de respiration car je me mets à somnoler très vite, mais impossible aussi de passer en sommeil profond.

Je suis donc épuisée d'autant que ma fille n'est pas de tout repos, et je trouve que le manque de sommeil affecte tout le reste, la capacité à être optimiste, à passer de bons moments...
Je suis très inquiète pour la suite, la reprise du travail qui approche, je me demande si je vais rester toujours dans cet état. J'ai essayé la mélatonine mais sans succès.

Du coup, tous les conseils que l'on voudra bien me donner m'intéressent!

Votre message montre très bien l'intrication qui unit humeur et sommeil...Une difficulté de sommeil peut précéder et annoncer un fléchissement de l'humeur, et inversement la dépression peut altérer le sommeil.
Il est ainsi pertinent de chercher à jouer sur les deux en parallèle. Dans la mesure où la dépression était au premier plan, il était judicieux d'entreprendre une psychothérapie. Cela ne vous empêche pas de mettre de votre côté les éléments en faveur d'un bon sommeil, car les bouleversements de vos habitudes survenus depuis la naissance de votre bébé ont du mettre à mal les comportements favorables au bon sommeil.
Les symptômes que vous décrivez sont sans doute à la fois cause et conséquence de l'irrégularité de vos horaires de sommeil, renforcés par les anicroches provoquées par votre petite fille (dents, otites, et autres spécificités du sommeil des tout petits..).
Moins on dort bien, plus on est amené à adopter des horaires irréguliers, ...ce qui diminue l'efficacité de votre sommeil.
Revenez ainsi à des habitudes très bien cadencées, attendez de ressentir la somnolence pour aller vous coucher (et pas seulement la fatigue ou lassitude qui requiert plutôt de la détente ou du repos, meme si ce n'est pas facile à différencier...). Favorisez un bon temps de décompression entre votre journée (bien chargée...) et votre nuit, afin d'aborder le sommeil le plus détendue possible...
Le matin, levez-vous à la même heure, même si vous avez un relais pour s'occuper de votre fille, et exposez vous à la lumière du jour pour renforcer la bonne synchronisation de votre horloge biologique, et ainsi l'efficacité de vos rythmes, (dont celui de l'alternance veille - sommeil).
N'hésitez pas à faire de petites pauses dans la journée, pour ne pas cumuler les tensions générées par tous les stress de la journée: que vous dormiez ou pas, le simple fait de tout suspendre durant quelques minutes (5 à 15 minutes suffisent), permet de remobiliser efficacement votre énergie pour le reste de la journée...
Vous retrouverez ces conseils sur notre site, en suivant le lien: http://reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/insomnies-apnees/insomniaque/retrouver-sommeil

Bon courage, et donnez de vos nouvelles!