Bonjour,
J'ai 59 ans et suis appareillé depuis cet été pour un SAS, pourtant évident, mais à côté duquel tout le monde était passé : obésité, HTA, diabète, endormissements diurnes, nycturie, et surtout un état dépressif sévère et résistant.
C'est cet état dépressif, pourtant bien suivi par mon psychiatre depuis 2 ans, qui, en désespoir de cause, a motivé une hospitalisation dans un grand hôpital parisien pour rechercher une cause à cette "résistance".
Le 1er examen qu'on m'a fait est une polysomnographie qui a mis en évidence un IAH > 50 avec nombreux microéveils. Après divers autres examens, je suis sorti avec mon appareillage que je porte toutes les nuits depuis la première, 100 % du temps, avec une pression à 10 et un IAH constamment < 2. Après un essai de masque nasal, j'ai désormais un masque facial performa de Fischer et Paykel avec un Resmed S9 et un humidificateur. La tolérance est globalement bonne et j'ai un prestataire avec qui le courant passe bien.
Je suis passé de 8 à 10 levers nocturnes à 1 maximum, la fatigue s'estompe, bref çà va nettement mieux et ma motivation, déjà forte d'emblée pour sortir de cet état dépressif, n'est est que renforcée.
Donc tout irait bien si je n'avais un problème que je n'ai pas vu évoqué dans ce formidable forum.
Avant la PPC, je faisais des rêves plutôt agréables, un peu saugrenus et psychédéliques, mais pas de cauchemars (curieusement alors que j'étais vraiment dépressif). Mes nuits étaient donc très fragmentées mais avec un réveil difficile ( 1 h 30 pour "émerger" ) mais pas spécialement angoissant.
Depuis la PPC, tout a changé : je ne me souviens absolument plus de mes rêves, mais je pense que ce doit être des cauchemars car je me réveille très angoissé, comme si je sortais précisément d'un cauchemar. Cette forte angoisse, très désagréable, s'estompe progressivement dans la matinée.
J'en arrive à appréhender d'aller me coucher, pas à cause de la PPC comme beaucoup, mais à cause du réveil ... Se réveiller en forme et beaucoup moins fatigué c'est une chose, se réveiller comme quand on sort d'un film d'horreur c'en est une autre.
Néophyte dans cette fragile mécanique qu'est le sommeil, j'aimerais savoir si cet "effet secondaire" est connu et à quoi il est dû.
J'ajoute que rien dans mon hygiène de vie n'a changé pendant cette période. Le traitement médicamenteux non plus. Je ne vois donc aucune autre explication que la PPC.
De toutes façons, je ferai avec, mais s'il y avait quelque chose à faire, je serais preneur.
Merci d'avance pour vos témoignages et (j'espère) solutions.
Meilleures nuits à tous (tes).
Gérard