Angoisse de ne plus dormir

Bonjour,
je sais que mon problème est banal et j'ai lu de nombreux témoignages de gens traversant la même chose que moi mais j'ai l'impression de vivre un enfer en ce moment.
J'ai 30 ans et j'ai toujours été un bon dormeur sans aucun problème d'insomnie
De nature anxieuse, j'ai commencé à développer après quelques mauvaises nuits il y a un mois de cela (après un déménagement), une phobie de ne pas dormir.
au départ de cette mauvaise période, je m'endormais très vite vers minuit puis me réveillait systématiquement vers 3h-4h du matin avec beaucoup de mal pour me rendormir.
La fatigue a commencé a s'installer et avec elle la peur de ne pas mieux dormir la nuit suivante.
J'ai maintenant énormément de mal à m'endormir et je me réfugie depuis quelques jours dans les cachets (au départ lexomil puis zolpidem depuis 3 jours)
je sais que ce n'est pas la solution mais je n'arrive pas a maîtriser mon anxiété et plus arrive le moment d'aller me coucher et plus j'angoisse.
Je souhaiterais donc être rassuré sur plusieurs points :
tout d'abord sur les somnifères et autres benzo : en parcourant le net on a l'impression que ces médicaments sont le mal incarné ce qui rajoute a l'angoisse de ne pas dormir, celle de tomber dans le piège des cachets. Mais je voudrais savoir si cela est vraiment mal après tout. de nombreuses personnes fument, d'autres boivent de l'alcool quotidiennement, d'autres des drogues plus dures. On parle de médicaments autorisés et prescrits par des médecins. si ils permettent de mieux dormir ou d'alléger l'anxiété, pourquoi les condamner comme cela? on peut très bien vivre et longtemps, meme dépendant aux somnifères.
Ensuite je souhaiterais savoir quels sont les risques de plusieurs nuits sans dormir. EN fait je sais que mes insomnies sont dues a mon angoisse de ne pas dormir et donc d’être encore plus fatigué de jour en jour et je ne sais pas ou cela peut me mener. Je suis terrorisé à l'idée de devoir être hospitalisé, ou de devenir fou si je n'arrive pas a dormir
Est ce qu'au bout d'un moment, malgré les angoisses et tout le contexte extèrieur on finit par dormir ou on peut sombrer dans la folie?
Merci d'avance pour vos réponses

1.Non les somnifères et autres benzo ne sont pas le diable incarné. Il s aident forcément de manière artificiel à retrouver le sommeil. (moi même j'en ai pris un cette nuit en ne trouvant pas le sommeil vers 4 heures du matin pour me réveiller vers 10). Il ne vont pas déclencher des maladies graves ou sérieuses à LT mais ils ont 2 effets pervers , l'un c'est l'accoutumance (difficile de s'en débarrasser après) et l'autre cela peut être le phénomène de rebond où l'on doit renforcer les doses ou changer de molécules car il y a une perte d'effet.
Vous êtes dans le cycle vicieux de l'insomnie. J'ai du mal à m'endormir, je dors mal, donc j'y pense dans la journée et le soir je suis stréssé.... et ça recommence. Aller dans son lit dans de mauvaises conditions psychologiques ne permet en aucun cas une bonne nuit.
2. On ne meut pas d'un manque sommeil et on ne devient pas fou non plus même après quelques nuits de très mauvaises sommeil. Vous pouvez faire ce que vous voulez, vous perdrez toujours contre le sommeil qui aura toujours le dernier mot, c'est obligatoire!

Merci pour votre réponse
j'ai malheureusement bien conscience d'être dans le cercle vicieux de l'insomnie et c'est cela qui me terrifie. Je n'arrive pas à lutter contre cette angoisse, tout en sachant que pour réussir a dormir il faut que j'arrive à la chasser.
Cette nuit j'ai repris un zolpidem pour la 4eme nuit de suite mais reveil a 4h (en gros des que le zolpidem ne fait plus effet)
j'ai du prendre un veratran pour finir ma nuit
je dormais tres bien jusqu'a il y a un mois et j'ai l'impression de vivre un enfer depuis : je ne pense qu'a ca, je me dis qu'il faut que j'arrete d'y penser et ca me fait encore plus y penser

Personne ne meurt d'insomnie, même si le manque de sommeil peut être très inconfortable et empêche de rester objectif. Un des intérêts de ce forum est de mettre en évidence que ces périodes "infernales" peuvent déboucher sur une amélioration: il existe des solutions...
Quelques éléments pour vous répondre:
Tout d'abord, l'anxiété de ne pas dormir suffit parfois à elle seule à expliquer l'insomnie: plus je cherche fort à dormir, et/ou plus je m'inquiète à l'idée de ne pas y arriver, plus je m'éloigne de l'état de détente et d'abandon nécessaire à l'endormissement... le cercle vicieux est ainsi amorcé.
Le traitement médicamenteux prend alors tout son intérêt, car c'est une des façons de sortir de ce cercle vicieux, et d'enrayer alors l'insomnie si tant est que sa cause première a été réglée.
Pas de diabolisation des hypnotiques donc, même si une certaine rigueur s'impose: les hypnotiques fonctionnent davantage comme des anti éveil (cet éveil qui empêche mon endormissement) que comme des promoteurs de sommeil. Donc s'ils sont parfaits pour passer un cap, ils paraissent moins pertinents sur du long terme, d'autant plus que vous aviez précédemment un sommeil sans problème.
Le Lexomil va permettre d'amenuiser l'anxiété et de favoriser la détente musculaire: en diminuant votre tension, vous facilitez l'endormissement, mais également le re-endormissement lors des éveils nocturnes (qui sont parfaitement physiologiques et normaux, ce qui n'est pas normal est de ne pas se rendormir, mais tout le monde se réveille la nuit ...et l'oublie tellement c'est bref!). Le risque est d'être un peu dans le brouillard dans la journée (c'est un anti éveil, et l'effet résiduel peut "plomber" le débit de la journée), et surtout que les phénomènes d'accoutumance et de dépendance vous obligent à augmenter la dose pour un résultat équivalent.
Le stilnox va permettre d'initier le sommeil, son action est à la fois rapide (il agit en moins d'une heure) et brève (donc un risque moindre de tolérance et d'accoutumance moindre).

Le plus gros risque du manque de sommeil est l'endormissement au volant, qui lui peut être mortel. Si vous n'avez pas à rouler plusieurs heures sur une route monotone, il sera ainsi préférable que vous vous concentriez sur votre qualité de sommeil plus que sur sa quantité. Lisez les explications sur les mécanismes qui sous-tendent le sommeil, puis appliquez les conseils (en suivant le lien http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil). Difficile mais très efficace!

Merci pour votre réponse et surtout merci a votre forum d'exister
cela permet de voir que l'on est pas le seul dans ce cas.
je vais essayer de dédramatiser sur le fait de mal dormir et réussir a me persuader que cela n'est pas grave
par contre il semble que votre lien ne fonctionne pas

Effectivement, il faut enlever le point et la parenthèse à la fin!
cela donne:
http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil

Bonjour mattS !

Je vis/vivais (je ne sais plus trop) la même situation que toi depuis deux mois. Je dois avouer que j'étais vraiment au fond du trou les premières semaines, je ne comprenais pas ma situation. Je n'ai que 21 ans et je ne voyais plus aucun avenir viable, tout devenait sombre, je n'avais plus goût à rien.

Cependant, j'ai rapidement lu des témoignages rassurants au sujet de l'insomnie, ce qui m'a permis de vite reprendre le dessus. Tout est psychologique, donc c'est un processus que l'on peut désamorcer avec de la détermination. Cela prendra sans doute du temps, mais on finira bien par y arriver.
Je ne cherche plus à dormir à tout prix, ce qui atténue vraiment l'angoisse. Les premiers, je ressentais une réelle oppression au niveau du thorax et mon coeur s'emballait constamment dès lors que je sentais l'endormissement arriver. Aujourd'hui, et depuis quelques temps, l'angoisse semble s'être envolée. J'ai toujours été un couche-tard, donc je ne m'endors pas avant 1h du matin, mais je ne cherche plus à dormir à tout prix. Cela ne sert à rien, j'en profite alors pour lire (ma grande passion). Je continue mes activités pré-insomnies. J'ai remarqué que les journées ne sont pas gâchées par le peu de sommeil, j'y vais à fond et j'essaie de moins y prêter d'attention bien que cela soit difficile (je dois avouer que le fait de ne pas ressentir de fatigue après deux mois d'insomnie m'inquiète, mais cela me permet aussi de relativiser).

Je n'ai jamais touché à un médicament, et je ne pense pas le faire, mais je respecte le choix de chacun. Ils ne sont pas à diaboliser, s'ils permettent de franchir un cap dans les phases compliquées.

Courage, les beaux jours -et les belles nuits- viendront.

oui de lire des témoignages de personnes qui traversent la même chose que soi est rassurant.
je vais essayer d’arrêter le Zolpidem et tu as raison tant pis si je dors pas, il faut arrêter de se prendre la tête (plus facile à dire qu'a faire)
c'est difficile après d'être performant au travail et de penser à autre chose dans la journée que la prochaine nuit

Oui, malheureusement il est difficile de ne pas se préoccuper d'une chose qui nous pose problème. Mais il faut savoir que cette angoisse naît d'une attente et d'une chose que l'on ne peut contrôler.
Mais pour y remédier, tu peux orienter tes pensées (fais des activités que tu aimes) et tout bêtement ça égaye et ça atténue l'angoisse.

C'est ce qui m'inquiétait aussi au début : ne pas assurer dans ma vie (études puis travail). Devenir insomniaque à mon âge, c'est l'anéantissement d'une vie, comment ferais-je pour travailler plus tard? Bref, je tenais ce genre d'anticipations parasites.

Au plaisir d'avoir de tes nouvelles.

Je suis tellement comme vous. Moi j'alterne actuellement entre de bonnes nuits et des mauvaises. La confiance n'est donc pas encore revenue complètement puisque je sens encore une perte de contrôle de mon sommeil. Moi aussi, en dehors de ces périodes, je dors parfaitement. Mais quand ça recommence, le cercle vicieux reprend le dessus. Je suis frustré du premier épisodes, arrivé en 2009. Avant cette période où mon travail vraiment stressant m'a emmené à mal dormir, ça ne m'était jamais arrivé et je n'imaginais même pas cela possible. Je ne pouvais pas croire qu'on puisse mal dormir comme cela, que ça puisse perdurer dans le temps et qu'on puisse en ressentir si négativement les effets physiques et psychologiques. J'ai 31 ans et comme vous mon défi quotidien est d'essayer de moins y penser (quoi de mieux que d'aller sur un forum insomnie haha), de dédramatiser, etc. Comme vous, j'ai eu/j'ai les mêmes pensés: vais-je en mourir, combien de temps puis-je toffer, vais-je devoir prendre congé au travail, ma santé, ma blonde, les amis.......ouff. Bien heureux ceux qui n'ont jamais connu ça! Mais bon comme on dit à chacun ses problèmes. J'aurai quand même préférer piger autre chose!

Oui il y a des problèmes pire que celui la mais quand on le vit on a vraiment l'impression d'être au plus mal
Dormir a toujours été un plaisir pour moi et ces temps ci je sens l'angoisse monter au moment d'aller me coucher

Ne vous inquiétez pas. Votre cas est très fréquent. Moi aussi j'ai connu cette pression avant d'aller me coucher en retardant souvent d'aller dans ma chambre pour retrouver mon objet de torture qu'est le lit. Et pourtant, on est encore tous vivant.

Oui je pense que quand j'arriverai a me convaincre que le sommeil vient malgré tout ça ira mieux
Merci en tout cas pour vos témoignages

Bonjour a tous,
Petit bilan de cette mauvaise nuit : endormi sans cachet a 23h30 jusqu'à 1h
Réveil angoissé donc prise d'un demi zolpidem pour me rendormir
Réveil a 4h et prise d'un veratran pour au final somnoler jusqu'à 6h
Allez vivement la prochaine nuit angoissante

Ne lâche pas mattS !
Il faut vraiment de la patience et une "purification" de nos pensées sur la durée pour sentir des effets positifs.
Ne plus en faire une fixation, trouver ses activités, dédramatiser. Quand l'on sait que des gens vivent avec pendant des années -certes cela est regrettable-, mais au moins cela veut dire qu'on en meurt pas et que l'on peut trouver des alternatives pour vivre avec.

En ce qui me concerne, cette nuit a été un pur bonheur. Cela fait quatre nuits que je me sens partir en posant la tête sur l'oreiller.
Couché entre 1h30 et 2h et réveil en douceur à 8h45 (aucun réveil nocturne).
Je dois avouer que j'ai été gourmand et je suis resté au long deux bonnes heures après ce premier réveil.

COURAGE ! Et donne de tes nouvelles.

merci pour ces encouragements et content que tu dormes bien à nouveau (quoique un peu jaloux )
en fait mes réveils nocturnes sont la cause d'une grande anxiété,
j'ai débuté une psychothérapie depuis 1 mois et des le départ mon psy m'a conseillé des anti dépresseurs pour calmer mon anxiete généralisé. Ce que j'ai refusé, ne me croyant pas assez malade pour en prendre.
AU final j'ai commencé le traitement hier et j’espère qu'il portera rapidement ses fruits
Cela fait plusieurs semaines maintenant que je dors entre 4 et 5h par nuit et commence vraiment a me sentir épuisé

Les bons dormeurs ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont !
Et moi non plus d'ailleurs, avant que ces troubles n'apparaissent.
Je dois avouer que je me sens ridicule d'avoir développé sur laps de temps assez court cette phobie car nous savons tous, au fond de nous, qu'il s'agit d'une peur irrationnelle, que le sommeil finira par gagner quoi qu'il arrive (le corps répondant à une régulation homéostatique forte). Aujourd'hui, j'ai encore du mal à trouver une logique à cette angoisse.

Et bien, 4 à 5h de sommeil par nuit, c'est sans doute peu, mais ce n'est pas si terrible. Certain(e)s enchaînent souvent des nuits de 3h, voire moins. Donc il faut relativiser !
En ce qui me concerne, je ne ressens pas les effets de la fatigue après deux mois, ce qui me permet une existence normale mais cela a le don de m'inquiéter un peu. Je dois sûrement avoir besoin de moins d'heures de sommeil que la moyenne.

Au plaisir de te lire.

Moi aussi mauvaise nuit ici. Endormi vers 23h30 et réveillé à 5h. Mon cadran était à 7 donc deux heures à chercher le sommeil en vain. Je suis vraiment tanné de ces courtes nuits. Je sais que pour certain 5h30 est suffisant mais moi il me faut plus!

chacun a des besoins différents en quantité de sommeil
certains se contentent de 5-6h d'autres auront besoin de 9h
je pense que c'est plus la qualité qui importe
mon gros problème en ce moment c'est ces réveils angoissant et qui m’empêchent de me rendormir malgré la fatigue.

Moi non plus je ne me rendort pas et c'est bien cela le problème. Plu^tôt que de me dire yes il me reste deux heures de sommeil, je pense automatiquement à ah non encore réveillé....

Vous sentez vous avec un très mauvais ressenti physique quelques fois lorsque vous dormez mal? Aujourd'hui personnellement je ne me sens vraiment pas bien. C'est lorsque je me sens comme ça que l'espoir de s'en sortir diminue. Lorsque je me sens mieux comme hier je me remet à avoir des pensés positives et à entrevoir que ça peut s'arrêter...

Étrangement, je ne sens aucun "dérèglement" physique, donc aucune douleur. C'est étrange car il m'est arrivđ de dormir 2-3h, sans que cela n'impacte la journée qui suit. Juste quelques légers maux de tête, parfois.

Au début j'ai commencé à énormément m'inquiéter car je pensais avoir développer une bipolarité... mais j'ai depuis écarté cette piste.

Donc cela m'aide à relativiser et à y voir plus clair. Mais je comprends que ça doit ajouter à la douleur de se sentir constamment épuisé :-(

D'ailleurs j'ai une question qui me torture l'esprit. Peut-on voyager à longue distance lorsque l'on est insomniaque ?

Avec ma copine, nous envisagions d'aller à Montréal cet été (ce n'était pourtant pas définitif), mais là je crois bien que c'est foutu. C'est triste de voir sa vie s'effondrer devant soi. J'aurais préféré que cela m'arrive passé la quarantaine (ou jamais tiens).

Désolé pour cette dernière phrase négative mais je m'en autorise certaines suite à une bonne nuit.

Moi je suis de Québec. Je pense que vous êtes pas mal tous d'Europe ici. Effectivement les voyages peuvent être problématiques en raison de l'insomnie. Pour ma part j'attends d'être dans une séquence de bons sommeils (qui peut durer plus d'un an!) pour envisager des voyages. En attendant je suis comme toi et je rage de mettre ma vie sur pause pendant les mauvaises passes.

Je ne sais pas qu'elle est votre situation mais moi mon insomnie s'auto-alimente de mon insomnie. Ma situation personnelle est superbe. Je travaille, j'ai une blonde depuis des années, on va avoir une petite fille, j'ai des amis, je fais du sport, je ne fume pas...bref, pas de raisons de mal dormir. C'est dommage. Un suis jeune homme de 31 ans, c'est plutôt rare en plus je crois. Je pense que ça touche plus les femmes et les personnes âgées. J'essais de m'encourager en pensant à tout ceux qui dorment peu et ne s'en plaignent pas trop (mon beau-père, de nouveaux parents, etc).

Comme le dit Galactus, c'est plutôt bête de s'en faire pour le sommeil comme ça. On va tjrs dormir de toute façon. Mais le manque de sommeil et la peur de voir la situation se répéter nous pousse n'est vraiment pas facile. En plus je trouve que les ressources sont vraiment insuffisantes...

Et bien, il me semble que nous soyons tous dans un cas de figure assez similaire.
L'insomnie continue alors qu'il n'y a aucun problème sous-jacent.

Je pense qu'il y a beaucoup de jeunes personnes concernées (moi par exemple, je n'ai que 21 ans..). J'ai parcouru des forums sur lesquels des gens s'en plaignent alors qu'ils sont plus jeunes que moi. Il n'y a pas de règle, cette expérience peut arriver à tout âge malheureusement.

Franchement, pourquoi notre inconscient n'accepte pas le fait qu'il est vain dd lutter et que le corps mettra tout en oeuvre pour dormir (si vraiment il est en manque de sommeil) ? Il y a un dérèglement au niveau du cerveau ou what?
Tout ceci est tellement étrange...