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| Insomnie psychologique. | |
| | Auteur | Message |
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Plex0ne
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 31/01/2015
| Sujet: Insomnie psychologique. Sam 31 Jan 2015 - 12:09 | |
| Bonjour à tous, à vous, à toi qui lit cette phrase à cet instant.
Je ne savais pas vraiment où le fait de poser à l'écrit ce que je ressens depuis quelque temps était le plus productif, j'ai parcouru plusieurs forums, et celui-ci me parait être le plus sérieux, le plus précis, le mieux adapté.
Rentrons dans le vif, je m'appelle Anthony, j'ai 24 ans, et j'ai de gros soucis en rapport au sommeil.
[i]Je ne sais pas vraiment si quelqu'un aura la patience, ni le courage de me lire jusqu'au bout, et d'y prêter attention. Mais, j'ai vraiment ce besoin de mettre à l'écrit la traduction de cette détresse qui s'installe dans ma tête, alors le simple fait de poser ça ici est un début de thérapie.[/i]
Soit, je crois que le mot [u]détresse[/u] n'est pas excessif, même à cet instant précis où j'écris ces lignes, j'ai l'impression que ma tête va exploser, mon cerveau vibre, j'ai l'impression qu'il est dans un brouillard pesant.. j'ai une raideur dans la nuque, et dans les tempes. Une douleur parfois. Je sens une faiblesse générale dans tout mon corps, surtout au niveau des muscles principaux (jambes/bras).
Tous ces symptômes sont évidemment toute la panoplie joyeuse qui accompagne le fait de ne pas dormir assez, ou assez bien.
Alors, voilà, depuis quelques temps, je ne parviens pas, ou peu, à dormir. J'ai lu quelques descriptions de ci, de là, qui s'apparentent à ce que je ressens.
Un jour, il y a quelques mois de ça, je me suis allongé dans mon lit, prêt à dormir, et me suis posé cette question fatidique, qui a tout déclenché.. "Comment se passe l'endormissement.. comment puis-je passer d'un état lucide, à un état inconscient.. " Et tout le malheur part d'ici. A partir de là, mon cerveau a commencé à tenter de résoudre l'énigme, de comprendre le processus, et le pire c'est qu'il a réussi. Je cherchais cette sensation de somnolence, de sommeil, je la sentais s'approcher.. Puis, j'ai vu ces pensées étranges venir envahir mon cerveau.. des images brouillonnes, qui n'ont pas forcément de sens.. et j'ai compris que c'est cette liaison des deux qui nous permettait de lâcher notre conscience.
Le soucis, c'est que comprendre ce processus va évidement à l'encontre de l'endormissement, puisqu'il est sensé s'enclencher machinalement, contre notre "accord", et nous emporter..
J'ai alors entamé une période que je résumerais en un mot : Horrible.
Une nuit, deux nuits.. Puis la journée entière à me poser la question.. "comment vais-je faire ce soir, ça va recommencer.. et demain ?"..
Et l'angoisse, la peur, la tristesse, la déprime. Tout devenait négatif, je pleurais machinalement, je suis quelqu'un de rationnel, je me suis mit à prier. Je suis en couple depuis 5 ans avec une fille très à l'écoute, nous avons une vie banalement heureuse.. j'avais peur de la perdre à chaque instant. J'avais une sorte de "nostalgie récente", je pensais à quelques semaines en arrière, quand je dormais, et ne me rendais pas compte du bonheur de pouvoir profiter de ma vie, de ma femme, chaque jour, reposé..
Bref, des idées noires, des pleures, des peurs, affreux.
Puis, miraculeusement, je m'en suis sorti. J'ai pris de légers médicaments "Alprazolane", ils m'ont détendu, je tenais la main de ma femme le soir, tentait de calmer mes pensées.. et le sommeil venait me cueillir naturellement. Ca a duré longtemps, des mois, peut-être même une année.
Puis, depuis quelques jours, le processus est réapparu. Une fois, deux fois.. Je m'allonge, et préalablement déjà, mon coeur s'emballe. Le simple fait de fermer les yeux envoie un signal dans mon corps, incontrôlable, qui crie "j'ai peur, vais-je combattre ce processus ?" Le coeur bat fort, je respire, le calme, mon cerveau dérive, je le sens, mon coeur s'emballe, ça recommence. Honnêtement, je ne sais même pas si j'ai dormi, cette nuit.. je me souviens de pensées plus ou moins étranges, de somnolence éveillée..
J'écris beaucoup, comme ici. (désolé d'ailleurs, c'est long.. ) je tente de me relaxer, le soir. Mais je ne peux rien y faire, j'appréhende.
J'ai peur, peur de plusieurs choses, peur de la déprime, peur de la mort, mourir d'épuisement, ne plus dormir. Peur de tout perdre, de faire fuir ma femme, car elle vit ma douleur au quotidien. Peur de ne pas retrouver ma vie d'avant..
Je pourrais continuer encore longtemps, mais je vais clôturer ici, sinon le volume de mon "récit" va décourager beaucoup de gens, et moins j'ai de retours, moins il sera utile.
[i]Si vous êtes arrivés jusqu'ici, bravo à vous ! Et surtout..[/i]
[b]Merci.[/b]
Anthony. | |
| | | didier2714
Nombre de messages : 6 Date d'inscription : 31/01/2015
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Sam 31 Jan 2015 - 16:22 | |
| Salut Anthony. L'insomnie psychologique est difficile à vivre car on se sent coupable et on se sent responsable de cette situation difficile à vivre. Dans cet état de stress, on met notre cerveau en mode "alerte" ou en mode "veille". Chez un non insomniaque, l'individu ne se pose jamais de questions et passe du mode éveil au mode endormissement naturellement. Chez nous, quand la transition arrive, notre cerveau nous alerte la plupart du temps qu'on va passer en mode endormissement et donc c'est l'alerte. Et cela peut se reproduire plusieurs fois jusqu'à temps que la fatigue prenne le dessus. Les nuits sont longues et stressantes à ne pas pouvoir dormir. Et les journées sont fatigantes doublement, primo par le manque de sommeil et deuxio intellectuellement par la crainte de revivre une nouvelle mauvaise nuit. On passe tous par là! Même quand on arrive à faire "une bonne " nuit, la question reste posée la plupart du temps. c'est pire, quand elle n'a pas été bonne. La solution première pour baisser ce stress et toutes ces questions que tu te poses est évidemment la prise de tranquillisants. Va voir ton médecin. Comme tu l'écris, tu n'avais besoin que de tranquillisant léger, pour "t'évader". Tu devrais te dire que c'est un grand bien car tu as encore de la marge pour en arriver à des tranquillisants + dures et qui te feront dormir au cas où. Je vais pas te réponde comme toutes ces personnes qui ne connaissent pas l'insomnie "arrête de penser à tout cela et tout ira bien", comme si on en faisait exprès d'être insomniaque. Ce que je peux te dire c'est qu'un insomniaque connait des moments + difficiles que d'autres et que ce n'est jamais linéaire et j'ai du mal à croire qu'on l'on peut en guérir totalement. Maintenant même si tu le sais au fond de toi, on ne meurt pas de fatigue, d'épuisement ou d'un maque de sommeil. Ca n'existe pas!!! Tu peux faire 2-3 nuits blanches, le sommeil gagnera quand même à tous les coups. | |
| | | Plex0ne
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 31/01/2015
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Sam 31 Jan 2015 - 17:15 | |
| Cher didier2714, vous êtes une source d'apaisement dans cette journée sombre, et pesante. Déjà, merci de m'avoir lu, et répondu, c'est très agréable de se sentir soutenu, et de pouvoir se "reposer" sur les épaules (bien que virtuelles), de compatriotes connaissant le même soucis. Doublement agréable car votre réponse tape juste à chaque ligne, j'ai même l'impression que vous arrivez à décrire mieux que moi mes propres ressentis, et ça, c'est très apaisant. Ça me prouve que je ne suis pas isolé dans cet enfer, même si je n'en doutais pas. On se sent coupable, effectivement ! C'est le mot ! Quand j'en parle avec ma copine, je lui dis souvent "mais pourquoi je m'inflige ça, j'aimerais avoir un cerveau simple, voire faible..". Et une fois encore, vous tombez juste sur le fait que le sommeil, accompagné de ces pensées arrive et qu'on le repousse, plusieurs fois. La nuit dernière, ça a sans doute duré des heures.. Et merci, aussi, de pointer gentiment du doigt tous ces gens, autour, même des gens sensés être "professionnels de la santé".. me rétorquer d'un air interrogateur "Mais non, il faut se laisser aller.. le sommeil c'est indispensable !" [i]Merci de me le re préciser, merci de m'aider.. [/i] Je vais me diriger vers ces médicaments, à faible dose, en espérant y trouver un peu de paix. Mais, en tout cas, désolé si j'ai l'air d'en faire un peu trop, mais vous lire fut une bouffée d'air. Je suis sur les nerfs depuis 4 jours, en stress permanent, le cœur surmené, la gorge serrée, le cerveau brouillonné.. Tout cet ensemble me plonge dans un bassin de désespoir, et votre réponse est une main qui me saisit, pour m'aider à remonter quelques instants à la surface, pour reprendre mon souffle. | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mar 3 Fév 2015 - 12:18 | |
| Décrypter son endormissement tend vers une contradiction, équivalente de l'injonction paradoxale "sois spontané" ou "il est interdit d'interdire". Chercher à "se laisser aller" quand on est anxieux relève du même type d'impossibilité, il est plus réaliste de chercher à substituer d'autres pensées, positives celles là, aux pensées anxieuses.
Vous avez trouvé un temps des stratégies parfaitement fonctionnelles pour dépasser cette contradiction, en "forçant" la détente grâce à une molécule, et en vous assurant d'une sécurité, ce qui vous a permis d'introduire une rupture dans le cercle vicieux de l'insomnie qui se résume à "plus je cherche à dormir, moins je dors". Il n'y a donc aucune raison que vous ne retrouviez pas cette amélioration, surtout en mettant en œuvre parallèlement une hygiène de sommeil très rigoureuse: - attendez d'avoir sommeil pour vous coucher, et prévoyez un temps de décompression (lecture, musique, petit bricolage, ...), pour mettre un peu à distance les "chantiers" de la journée. - si le sommeil ne vient pas, relevez vous et faites autre chose, (quelque chose qui vous plait!), afin de ne pas laisser s'emballer les pensées du cercle vicieux ou les ruminations anxieuses. Attendez d'avoir à nouveau des signes de somnolence pour vous recoucher. - Le soir (et la nuit si vous vous relevez), proscrivez les écrans dont la lumière risque de décaler votre horloge biologique. - le matin, gardez une heure de lever qui soit fixe, même le we. - le matin toujours, favorisez l'exposition à la lumière, et l'activité physique. - veillez à bien remplir vos journées, avec quotidiennement de l'activité physique, des échanges avec le monde, et des satisfactions affectives et cognitives!
Vous retrouverez tous ces conseils et leurs fondements sur notre site, en suivant le lien: http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil
_________________ [b]Pour en savoir plus sur le sommeil : [url=www.reseau-morphee.fr]www.reseau-morphee.fr [/url]- Le site de référence pour le sommeil de 0 à 18 ans :[/b][b][url=www.sommeil0-18.fr] www.sommeil0-18.fr[/url][/b]
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| | | Plex0ne
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 31/01/2015
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Lun 16 Fév 2015 - 17:03 | |
| Bonjour, et merci de votre réponse.
Vous pointez du doigt l'évidente vérité que ce cercle vicieux est le fruit d'une contradiction... l'anxiété de ne pas arriver à se détendre.
Les nuits sont assez différentes, aucune ne se ressemble depuis quelques jours. Le soucis vient toujours de l'endormissement, la première phase, quand je sens le sommeil arriver et que je me force à fermer les yeux, pour le laisser m'endormir. Mais forcément, j'y pense fortement, mon cœur s'accélère, mon cerveau tourne en boucle, et l'anxiété prend bien souvent le dessus. Le sommeil repart, je tourne dans le lit, j'ai chaud, j'ai froid, la position n'est pas bonne..
Les heures défilent, et malgré l'anxiété, je finis apparemment par m'endormir, quelques heures, puis me réveille, et rebelote. Je ne sais même pas comme je fais pour tenir la journée, mais je tiens. Je me répète en boucle que c'est un problème que je crée moi-même, que je ne peux pas mourir d'épuisement, que la fatigue fera son œuvre quoi qu'il en soit, j'ai parfois quelques petits sursauts d'optimisme, mais ils ne sont pas assez constants et durables pour chasser cette douleur anxieuse permanente.
Bref, je n'ai pas besoin d'en dire davantage, je pense que c'est le lot de tous les gens confrontés à un problème similaire, mais c'est pesant.
Je me refuse de prendre ce médicament, bien que léger, et recule toujours son entrée en jeu car, déjà, je ne veux pas me dire qu'il est indispensable, et de plus, si je ne dors pas, même avec, je risque de décupler mes angoisses.
Je tente de garder cette hygiène de sommeil que vous m'avez détaillé, bien que mon cerveau contradictoire me crie que ça na suffira pas, je me dis que ça ne peut qu'aider.
Ce forum est en tout cas un des seuls espaces d'expression où mon anxiété trouve un écho, ce qui est plaisant.
Courage à vous, amis de l'insomnie ! (: | |
| | | Itsimsgood
Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 02/12/2012
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Lun 16 Fév 2015 - 23:00 | |
| Ton histoire est tellement comme la mienne. Moi aussi le sommeil est le problème et non un problème sous-jacent que j'aurais à régler. On se trouve ridicule de sinquièter pour un moment si agréable mais qui s'est transformé en véritable cauchemars qui nuit à plusieurs aspects de notre vie.
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| | | Itsimsgood
Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 02/12/2012
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mer 18 Fév 2015 - 16:28 | |
| Comment ça va pour toi PlexOne? Tu es de la France? Je suis du Québec. Ne lâche pas! Moi ça fait deux bonne nuits que j'ai mais j'ai bu pas mal en soirée alors ce n'est vraiment pas une solution. À court terme toutefois ça m'a permis de retrouver de l'énergie. | |
| | | Plex0ne
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 31/01/2015
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Sam 21 Fév 2015 - 18:00 | |
| Bonjour à toi ! Je suis de France oui, à l'ouest. Je vais plutôt bien, depuis quelques jours le sommeil parvient à m'endormir en quelques minutes, sans trop de soucis. C'est étrangement bonifiant, et surtout, c'est une sorte de renaissance. Bien que rien ne soit définitif et que je reste sur mes gardes, tout en gardant un état d'esprit positif. Bien que je sois "préparé" à une rechute, et conscient que l'insomnie va-et-vient selon les périodes, le fait de retrouver un sommeil si calme, reposant et réparateur me prouve que lors des phases plus compliquées, le point de non-retour n'existe pas. Et c'est déjà ça de gagné ! Je pense que ce forum est d'une grande aide et suis étonné qu'il ne soit plus rempli, sollicité, sachant que cette "maladie" du sommeil est très répandue. Ma foi, je ne le connaissais pas non plus il y a encore quelque mois. Mais le fait d'en parler, d'avoir des réponses, et de se sentir compris joue un rôle non négligeable. Pour ma part en tout cas. J'ai même l'impression que durant cette bonne période, je profite davantage de mes proches, suis beaucoup plus positif et optimiste qu'avant, goute la vie avec un peu plus d'appétit, me rappelant le désarroi dans lequel j'étais il y a peu. Alors, bien que l'insomnie soit un calvaire, j'arrive à y reconnaitre au moins ce point positif. Comme toute détresse, quand on en sort, on aime davantage la vie. A voir la suite ! | |
| | | Dns78
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Lun 23 Fév 2015 - 19:52 | |
| Anthony, j'ai l'impression de lire ce que je ressent! Par contre, mes troubles du sommeil dure depuis plus de 10 mois avec des périodes plus calmes et d'autres tumultueuse. J'ai fait 20 ans cette semaine et j'ai l'impression, par moment, que cette fatigue constante détruit mon corps. La chose la plus incroyable est le fait qu'avant une nuit blanche qui a tout déclenché, je dormais parfaitement bien et j'aimais ça. Pour ma part, les symptômes sont différent, je ressent une petite pression désagréable dans la poitrine depuis septembre quand je me lève, mais pas tout les jours. J'ai arrêté le sport il y a un mois ( du a d'autres angoissses). Je comprend ce que vous ressentez et quand je lis que on ne peut pas guérir l'insomnie complètement, ca augmente mon désespoir.
En tout cas, je vous souhaite bien du courage pour surmonter ces moments qui sont difficiles. | |
| | | Plex0ne
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 31/01/2015
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mar 24 Fév 2015 - 7:47 | |
| Bonjour à toi. Ravi de savoir que mes mots ont pu faire écho à tes troubles, et de te faire savoir qu'il existe d'autres gens dans ton cas ! Pour ma part, ça a débuté il y'a maintenant un peu plus de deux ans, c'était en hiver 2012, et avant ça je dormais aussi avec plaisir, j'aimais me coucher, me relaxer... je crois que c'est le propre de toute personne vivant notre situation. La fracture apparait au moment où notre cerveau se pose la question, crée une angoisse et parvient à nous tenir éveillé. Après ça, le cercle vicieux s'installe, et la perte de confiance en son sommeil prend place. La "pression désagréable" est sans nul doute un effet, plutôt qu'une cause. Les angoisses, le stress, l'appréhension... toutes ces joies du "kit de l'insomniaque" ont ces répercussions sur notre organisme, moi ce sont des palpitations, ce qui s'en rapproche. Mais il faut garder en tête que 90% de notre problème, c'est ce stress justement. Et qu'on peut agir dessus, par des exercices simples, et quotidiens. "On ne peut pas guérir de l'insomnie" est une phrase à prendre avec du recul. Par là, on entend qu'un insomniaque sera toujours exposé à un risque, mais peut tout aussi bien finir le reste de sa vie en dormant comme un bébé. Et c'est possible ! Le tout étant de s'attaquer à la source du problème. Il peut arriver que quelques nuits soient difficiles, mais ça, c'est le lot de chaque être humain. Ma première 'crise' a été longue, aussi. Quelques mois, je n'a pas compté. Mais peu importe sa longueur, cette période peut se terminer comme elle a commencé, je te l'assure. Si je me replonge en Janvier 2012, et que j'observe ma vie, je verrais un jeune homme assis sur le bord de son lit, la tête plongée dans la paume des mains, en train de s'énerver, de pleurer.. J'étais vraiment désespéré, mais je ne connaissais rien de l'insomnie, je n'ai pas su la gérer. Et bien que je fus été au bord du gouffre, aujourd'hui je suis là, et plutôt heureux. Donc, ne perds pas espoir. Ma deuxième crise ressemblait fortement à la première, mais j'ai su l'appréhender et l'aborder comme il fallait. Je savais qu'une fois, je m'en étais sorti, et qu'il n'y a donc rien d'irréversible ! Je ne pense pas qu'arrêter le sport, ou d'autres activités.. que le fait de changer notre rythme de vie pré-insomnie soit une bonne chose en soi. Ça ne fait que nous prouver qu'on se soumet au manque de sommeil, et lui donne davantage de force, de contenance. Continue à vivre comme tu le faisais avant, méprise cette voix qui te tient éveillé. Et elle disparaitra. Courage réciproque | |
| | | Dns78
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mar 24 Fév 2015 - 18:09 | |
| C'est difficile de vivre normalement quand on se sent fatigué et angoissé, mais il faut quand même surmonter cela. Je pense aller voir quelqu'un pour m'aider à allez mieux. Je souffrait deja d'angoisse étant un peu plus jeune, et j'avais régler ce problème avec une sophrologue. Toi en ce moment ça va mieux? Moi tout allait bien mais comme je l'ai cité dans mon précédent message, cela fait une semaine que c'est revenu. | |
| | | Itsimsgood
Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 02/12/2012
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mar 24 Fév 2015 - 22:28 | |
| Je suis avec vous les gars. Je suis content que tu ailles mieux PlexOne. Moi je galère encore avec des nuits de 4-5 heures. Il faut faire nos journées quand même et personnellement je trouve que tout est plus dure. L'angoisse aussi de se dire que la nuit suivante les choses vont se répéter ajoute bien sûr à la douleur. Comme tu dis PlexOne il faut penser positif mais ce n'est pas facile. | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mer 25 Fév 2015 - 11:07 | |
| On peut tout à fait guérir de l'insomnie!! De nombreux patients nous le disent, même si, effectivement, il reste souvent (mais pas toujours, cela dépend...), une fragilité du sommeil, une vulnérabilité de notre sommeil aux évènements de notre environnement. Tout se passe comme si, en cas de difficultés, c'est le sommeil qui risque de s'altérer en premier. Chez d'autres, ce sera une sensibilité de la peau ou une fragilité de l'estomac, ...
L'anxiété est une grosse pourvoyeuse d'insomnie: il est nécessaire de penser à traiter cette anxiété, soit par l'apprentissage de techniques de relaxation, soit au cours d'une psychothérapie. Les traitements médicamenteux peuvent également aider à passer un cap, ou à mobiliser ses propres ressources...
Dans tous les cas, il est indispensable de suivre une stricte hygiène de sommeil. Au delà d'un terme un peu vieillot, il faut penser aux bénéfices de comportements qui sont en faveur des mécanismes impliqués dans le sommeil, et qui garantissent la qualité du sommeil (à défaut de sa quantité dans un premier temps): - Le réveil à heure très régulière tous les jours même le week-end, - l'ajustement de l'heure de coucher aux signes de somnolence (rien ne sert de se coucher plus tôt, au contraire cela ne fait que renforcer l'insomnie!), - l'exposition à la lumière du jour, et l'évitement des écrans 2 ou 3 heures avant le coucher - et surtout, l'activité physique à maintenir, voire systématiser quotidiennement, je renforce les conseils de PlexOne!
Parallèlement, il va être important de préparer votre sommeil, en ralentissant vos activités le soir, et en ménageant un temps de décompression pour ne pas passer brutalement de la journée trépidante à l'abandon que représente l'endormissement. Il est pertinent également de bien "remplir" sa journée, avec des activités plaisantes, nourrissant nos différents besoins (sociaux, intellectuels, affectifs, ...), et de ponctuer cette journée par des temps de pause de façon à ne pas augmenter trop notre niveau de tension...
Bravo de votre soutien les uns aux autres, c'est effectivement un insomniaque qui a le plus de légitimité pour convaincre les autres... _________________ [b]Pour en savoir plus sur le sommeil : [url=www.reseau-morphee.fr]www.reseau-morphee.fr [/url]- Le site de référence pour le sommeil de 0 à 18 ans :[/b][b][url=www.sommeil0-18.fr] www.sommeil0-18.fr[/url][/b]
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| | | Dns78
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mer 25 Fév 2015 - 17:08 | |
| Bon je me remet au sport dès ce soir même si je ne suis pas vraiment en grande forme aujourd'hui. C'est donc possible de guérir alors, ça rassure vraiment, surtout quand tout a l'air perdu et sans espoir. Je suis en vacance depuis bientôt deux semaines, d'habitude ca me repose, mais depuis que j'ai changé de lit, les troubles sont revenus. | |
| | | Itsimsgood
Nombre de messages : 138 Date d'inscription : 02/12/2012
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mer 25 Fév 2015 - 18:27 | |
| Moi aussi je veux me remettre au sport (ou à l'entraînement). Je veux recommencer à avoir des projets et je veux le plus possible penser à autre chose. Ça ne peut qu'aider. Encore 4-5 heures cette nuit malgré mais médicaments. Pas grave ça s'en vient!! | |
| | | Dns78
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 04/09/2014
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Jeu 26 Fév 2015 - 23:16 | |
| Franchement depuis une semaine, c'est l'angoisse! J'arrive pas a me calmer quand je doit aller me coucher, c'est horrible. J'ai l'impression que je vais finir par péter un plomb! J'arrive pas a me mettre sur off quand je doit aller dormir. J'ai toujours cette voix qui me fait peur, qui me dit que si je dors mal ou pas du tout encore une fois, ça pourrait mal finir... J'en peux plus, je suis en vacance et je suis encore plus que quand je vais en cours! | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Ven 27 Fév 2015 - 10:23 | |
| Le moment des vacances n'est pas toujours bon pour le sommeil, notamment à cause de l'heure du lever que l'on peut retarder. Il est essentiel au contraire de garder cet horaire fixe, et ce quelle qu'ait été la nuit précédente. Le matin après votre lever, exposez vous à la lumière, (le temps d'aujourd'hui s'y prête particulièrement mais cela serait vrai même s'il fait gris et humide...), et couplez y une activité physique un peu soutenue. Par ailleurs le soir, prenez vous un vrai moment de détente, aidez vous si besoin de musique, de relaxation ou toute activité de détente qui fasse baisser la tension accumulée dans la journée. Reculez un peu votre heure de coucher pour sentir fortement la somnolence, et n'essayez pas d'aller dormir tant que vous vous sentez sur le qui vive. Il vaut mieux dans ce cas augmenter un peu la pression de sommeil en vous focalisant sur une activité plaisante et relaxante que d'essayer à tout prix de dormir, ce qui n'est que contreproductif... _________________ [b]Pour en savoir plus sur le sommeil : [url=www.reseau-morphee.fr]www.reseau-morphee.fr [/url]- Le site de référence pour le sommeil de 0 à 18 ans :[/b][b][url=www.sommeil0-18.fr] www.sommeil0-18.fr[/url][/b]
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| | | Thp Arnaud
Nombre de messages : 13 Date d'inscription : 24/02/2014
| Sujet: Bonjour Mer 4 Mar 2015 - 12:59 | |
| Bonjour Anthony, Je n'ai pas lu l'intégralité des messages ici, mais j'ai lu ton premier message, qui, je pense, est le plus important. Tout d'abord, sache que j'ai 22 ans et que ça fait presque 3 ans que je suis en proie à de violentes insomnies chronique, avec un pic depuis environ 2 mois qui est particulièrement violent et difficile à vivre pour moi. Ce que je trouve assez étrange, dans ton cas, c'est cette anxiété à dormir. Tout d'abord, il est évident que ça n'est pas simplement la question que tu t'es posé un soir qui a détruit ton sommeil : c'est peut-être l'élément déclencheur, mais nécessairement, il y a quelque chose derrière de beaucoup plus important, probablement une sorte d'anxiété naturelle que tu couve depuis longtemps. Personnellement, le fait de sentir la phase de " transition " ne me perturbe nullement dans mon glissement vers le sommeil. Au contraire, j'en ai tout à fait conscience au départ, et puis je me laisse aller, guilleret, tranquillement, jusqu'à justement perdre l'état conscient pour m'endormir. Je pense que ton problème est avant tout d'ordre psychologique : est-tu quelqu'un d'anxieux, de peureux, de phobique, ou de superstitieux ? Tu devrais peut-être essayer de creuser de ce côté là... Sinon, je peux également te conseiller de te détendre avant de dormir... je suis devenu une sorte de spécialiste de la chose (c'est un bien grand mot, mais disons que j'en ai pris l'habitude). Pour cela, voilà comment je procède : - Écoutes de la musique très douce et très calme, qui n'a pas de mélodie excitante. Il y a par exemple le mantra " Om mani padme hum ", ou tout simplement les sons que tu trouvera sur YT en tapant " Zen/relaxing/sleeping music ". Tu peux mettre des écouteurs, ou pas. A ce stade, je te conseille aussi de surélever ton oreiller (par exemple 2 cousins posés contre le mur). Ne t'allonge pas complètement ! - La deuxième phase a lieu dès que tu sens le sommeil venir, dès que tu sens la somnolence. Ce peut être 30 minutes, 1 heure, 2 heures... ou aussi 10 ou 20 minutes. Si cette technique fonctionne pour toi, la somnolence mettra de moins en moins de temps à venir. Donc, dès lors, ce qui est bien est de prendre un petit " plus " pour déclencher le mécanisme d'endormissement. Perso, j'ai toujours privilégié la phytothérapie, qui est généralement bien utile : escholtzia, passiflore, valériane, coquelicot... tu as l'embarras du choix. Pour ma part, je pense que la valériane est la meilleur. La mélisse est bien aussi. Tu peux aussi prendre de la mélatonine (en comprimé, pas en gélule). Voilà, normalement, avec ça, tu peux avoir un bon sommeil Je te souhaite bon courage pour affronter tes problèmes mon ami... pour ma part, je crois qu'aucun problème ne peut se résoudre... et je le ferais, quitte à changer de train de vie. Salut ! | |
| | | Plex0ne
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 31/01/2015
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Dim 8 Mar 2015 - 12:21 | |
| Bonjour à toi, Thp Arnaud, et merci d'avoir lu l'intégralité de mon message originel qui est effectivement le plus important. Pour ce qui est de l'anxiété, j'ai évidemment creusé dans ce sens dès les premières apparitions d'insomnie. Le fait de réfléchir beaucoup, de ressentir des palpitations, d'être dans une crainte constante vis à vis du sommeil menait logiquement à ce raisonnement qui laisse penser qu'une angoisse quotidienne s'était installée sournoisement, pour surgir de cette manière. Cette supposition tendait d'ailleurs à me rassurer, car si la source du problème était un stress quotidien, le désamorcer pouvait s'opérer de différentes manières, et dont agir sur le sommeil, positivement. Mais après maintes réflexions, quelques mois, beaucoup de détente, il s'est avéré que mon soucis était bien plus tordu que ça. Je suis tout simplement un jeune homme très cérébrale, et me pose des questions existentielles constamment. Celle-ci a juste eu la répercussion de travailler contre le sommeil, qui nécessite le laisser-aller, chose contre-nature pour ma part. Contrairement à toi, lorsque je sens le sommeil arriver et les images se brouiller, mon cerveau a ce réflexe de m'en extirper. Et c'est absolument incontrôlable. Soit, je ne vais pas me plaindre durant ce message car depuis quelques temps, quelques semaines, je m'endors sans trop de soucis. Cette forme d'insomnie est peut-être la plus vicieuse, mais aussi la plus oscillante. Et je pense que le fait de comprendre qu'on ne peut pas mourir de fatigue, qu'elle viendra quoi qu'on fasse, peu importe le taux de résistance, aide déjà beaucoup, tout bêtement. Ensuite il faut reprendre confiance en son sommeil, ce qui est beaucoup plus coriace. Mais tous les éléments de détente que tu a cité sont d'une aide non négligeable, et agissent au quotidien. Je sais d'ores et déjà que je passerais par d'autres phases plus compliquées, mais je pense avoir pris le recul nécessaire afin de pouvoir les gérer au mieux. Et ce forum est un de mes piliers. Merci de ton témoignage | |
| | | arthuromic
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 25/03/2015
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mer 25 Mar 2015 - 19:57 | |
| Cher Anthony,
Je m'appelle Arthur, j'ai seize and et je souffre d'insomnie psychologiques exactement comme les tiennes. J'éspère que tu me liras entièrement carte sera un long message.
Tout a commencé il y a 4 mois aux examens de noël. J'ai toujours été un mauvais dormeur, mais Ca n'a jamais été grave. Évidement comme je savais que je ne dormais pas très bien et que j'étais extrement mal préparé pour les examens à cause du boulot pour l'école, je me suis dit qu'il fallait que je dorme bien et je me suis mît a me concentrer sur le sommeil et eévidment il n'arrivait pas. J'ai commencé à stressé pour les examens et angoisser pour le sommeil qui ne venait pas.j'étais tombé dans une fetigue insoutenable. J'ai été traumatisé par ce manque de sommeil et maintenant encore toujours j'angoisse pour la nuit qui va venir. Je ne dors pratiquement plus et j'ai limpression que ma tête va exploser. Évidement j'ai encore toute une vie à construire et avec les problemes de sommeil j'ai peurs que je ne serai pas arriver a mes fin. J'ai aussi terriblement peur que Ca continue! Je trouve ça just horrible. Le pire dans tout ça c'est que quand le sommeil arrive il y a une monté de stress en moi et je me mets à respirer de manière incontrôlée et je ne peu rien y faire c'est la chaques nuits. Le sommeil a pris le dessus de mes pensées: je suis occupé constamment avec le sommeil. Je ne m'amuse plus, j'ai just peur de la nuit qui va venir et mon état du lendemain. Je sais que je ne devrais pas, mais c'est incontrôlable...
Je vais donc chez une psychologue et ça m'aide mais il t a des nuits ou je dors quand même une heur et riens de plus ...
Socialement ça joue un grand rôle ... J'avais une petite amie qui n'avait aucune empathie et qui m'a quitte après un mois de ces troubles du sommeil parce que je ne dormais plus et que ça l'énervait. Personne ne comprend et c'est pour ça que je suis content d'avoir trouver ce réseau.
J'espère que vous serez un peu m'eguiller fans ces temps difficiles, Merci Arthur | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnie psychologique. Mar 31 Mar 2015 - 10:47 | |
| Il est vrai que le sommeil vient d'autant plus facilement qu'on n'y pense pas du tout!! Ce paradoxe de l'insomnie est bien une des plus grandes difficultés car une fois qu'on a de bonnes raisons de s'inquiéter de son sommeil, il est particulièrement difficile de ne pas y accorder d'importance...
Plutôt que d'essayer de ne pas y penser, il est plus efficace d'y substituer autre chose, une musique, comme le propose Thp Arnaud, mais ce peut aussi être une lecture, une activité manuelle, ou toute distraction qui vous permettra à la fois d'augmenter un peu votre pression de sommeil en reculant votre heure de coucher, et de vous préparer à la détente nécessaire à l'endormissement. La seule chose à éviter est l'utilisation d'écrans (tablette ou ordinateur), dont la lumière est d'une part éveillante et risque d'autre part de décaler votre période de bonne propension au sommeil. Vous pouvez aussi vous aider en apprenant les techniques de relaxation, non pas tant pour vous endormir dans la foulée que pour conditionner la détente physique et mentale requise pour s'endormir. Une fois détendu, vous attendez de sentir la somnolence pour aller vous coucher; si le sommeil ne vient quand même pas, il faut vous relever et entreprendre autre chose, une activité calme mais bien différenciée du sommeil, et à distance des écrans, et vous ne retournez au lit que lorsque vous ressentez à nouveau la somnolence.
Cela nécessite en parallèle de garder une heure de lever très régulière, quelle qu'ait été la nuit d'avant, afin de conserver une bonne pression de sommeil et de renforcer la bonne synchronisation de votre horloge biologique qui orchestre nos différents rythmes. C'est à ce prix que vous retrouverez un sommeil efficace et restaurateur.
Votre travail en psychothérapie vous aidera certainement à mieux gérer les différentes pensées intrusives que vous savez être contreproductives pour votre sommeil. En apprenant à les mettre à distance, vous arriverez à mieux contrôler ce qui aujourd'hui est difficilement contrôlable.
Bon courage et tenez nous au courant! _________________ [b]Pour en savoir plus sur le sommeil : [url=www.reseau-morphee.fr]www.reseau-morphee.fr [/url]- Le site de référence pour le sommeil de 0 à 18 ans :[/b][b][url=www.sommeil0-18.fr] www.sommeil0-18.fr[/url][/b]
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