Besoin d'aide

Bonjour voila je m'explique,
Il y a 2 ans je suis tombé en dépression . Les causes sont encore floues. il est vrai que certains changement avait lieu à ce moment dans ma vie mais moi de mon côté j'avais plutôt l'impression que cela provenait de mesdernières nuits qui étaient plutôt très mauvaises. Je connais déjà la réponse : l'insomnie est une dérégulation générée forcément par un facteur extérieur... (anxiété...)

Le problème est qu'aujourd'hui je focalise toute mon attention sur mon sommeil et ceci quasiment jour et nuit . Je n'arrive pas à accepter ce changement dans ma vie. Bien évidemment je ressent quotidiennement les effets de la dépréssion avec tous les handicaps que cela entraine (lethargie, nausées, vertiges, angoisses, et insomnie...) Rien a faire je ne relativise pas.
je ne sais même plus quand je suis disposé a aller dormir, je baille mais ne trouve pas le sommeil . Est ce que c'est parce que je suis fatigué ou est ce ue c'est parce que je suis déprimé???? plus aucun repere de ce coté. Ce qui me fait peur c'est que je suis sous traitement pour régler a la fois ma dépression et mes insomnies et que ces derniers temps j'ai tendance a exagérer sur ce traitement notamment au niveau des psychotropes et autres benzo( derniere nuit 2 stilnox et 1 alprazolam). Etant en plein changement d''antidepresseur (de deroxat a effexor), pensez vous qu'il soit normal d'avoir cette difficulté a s'endormir meme avec un somnifere. Je connais par cœur les effets indésirables des anti de presseur et j'ai retourné internet pour savoir comment cela a agit. cela m' a pollué.
Je me rassure en me disant que cela fait qu'une semaine que j'ai entamé ce nouveau traitement et que les insomnies font partie des effets indésirables de ce traitement. Une fois la mise en place du traitement pensez vous que je pourrez retrouver un endomissement certes toujours artificiel mais a des doses plus posologiques.


Je sais qu'un jour ou l'autre je devrai songer au sevrage mais mon etat actuel et mon manque de confiance me l'empeche actuellemnt . Je ne sais plus par ou prendre "le probleme" car a chaque fois je vois les choses en noir.


merci de votre aide

Vous montrez très finement l'intrication entre dépression, anxiété et mauvais sommeil. L'équilibre est alors difficile à rétablir, et une certaine fragilité acquise le met facilement en péril, au moins pendant la phase de début.
Il semble donc indispensable que vous preniez les priorités les unes après les autres: tout d'abord de retrouver une stabilité de l'humeur (un nouvel antidépresseur met un peu de temps avant d'être à sa réelle efficacité), puis un apaisement de l'anxiété ce qui vous évitera également la prise anarchique de psychotropes, et une fois que vous aurez pu remobiliser efficacement vos ressources et appris à refaire face aux différents stress potentiels, (mais pas avant plusieurs mois), envisager sereinement un sevrage avec votre médecin prescripteur...

Concernant plus spécifiquement le sommeil, vous avez tout à fait raison de rechercher les signes de somnolence (effectivement difficiles à différencier de la fatigue ou de la lassitude). C'est en favorisant l'écoute de ces repères de notre organisme que l'on peut au mieux ajuster nos comportements (aller se coucher) à nos besoins (à la bonne heure), cette bonne adéquation étant garante de la bonne qualité de notre sommeil. Pour favoriser également cette dernière, suivez rigoureusement les règles d'hygiène de sommeil, en gardant une heure de lever bien régulière, en favorisant l'activité physique régulière et l'exposition à la lumière le matin, en proscrivant les excitants et en évitant les écrans le soir. Vous retrouverez tous ces conseils sur notre site, en suivant le lien:
http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil

Merci pour cette réponse rapide. Disons que j'ai l'impression devant un sac de nœud et je ne sais par quel fil le prendre. Je suis quelqu'un de très anxieux. Depuis le début de mon calvaire j'ai toujours psychoter sur mon sommeil et â peine que le docteur m'avait prêter à un traitement psychotique, je redoutai déjà le jour ou ce dernier ne ferai plus effet. et en ce moment je ne sais si c'est parce que mon nouveau traitement pour la dépression doit se mettre en place , mais je psychote encore plus sur ces somnifères au risque d' etre plus "résistant" que le médicament. l'anti dépresseur m'aidera t'il a avoir plus confiance et à me changer ces idees?
2 ans que je suis sous stylnox, pensez vus que le médicament peut être moins efficace aujourd'hui?, ou alors ce n'est que transitoire du changement de traitement pour la dépression.

par ailleurs, je tiens à préciser que j'ai déjà fait de la sophrologie, yoga... et même essayer un traitement régulateur avec mianserine , rien n'y a fait...
Mon docteur m'a parlé de la psychologie comportementale, en quoi cela consiste reelement? comment se déroule un traitement de ce genre, sur combien de temps...

Bien que l'insomnie soit le plus souvent liée à plusieurs causes qui s'entremêlent, on retrouve souvent une composante comportementale.
En effet, l'expérience de l'insomnie, quelle qu'elle soit, amène -légitimement- celui qui l'a vécue à modifier ses comportements ainsi que sa façon de penser le sommeil. Ainsi, une personne qui s'est retrouvée sans dormir à de nombreuses occasions, va avoir tendance à se coucher plus tôt ("au cas où le sommeil arrive") ou à se préparer à une n-ième insomnie du style "et voilà, je repars pour une nuit difficile!" au moment où elle va se coucher (par habitude). Ce schéma peut se décliner sur d'autres éléments plus ou moins faciles à repérer mais souvent durs à éradiquer, et est de nature à renforcer l'insomnie, ou du moins la faire perdurer.
Une prise en charge comportementale (par un médecin ou un psychologue formé à la technique), va permettre en s'appuyant sur la compréhension des mécanismes qui sous-tendent le sommeil et ceux impliqués dans l'insomnie, de modifier ces comportements et ces pensées qui pérennisent l'insomnie afin de substituer une attitude dite fonctionnelle et favorable à un meilleur sommeil.

Quand l'indication est posée, certaines unités de sommeil proposent ces prises en charge en groupe, le format varie alors entre 3 et 8 séances, mais ce peut également se faire en individuel auprès d'un thérapeute TCC formé.

Si vous habitez en Ile de France, l'analyse de votre dossier de prise en charge du Réseau Morphée par notre médecin coordonnateur permet de confirmer la bonne indication et le cas échéant, de vous proposer de tels groupes.