Enfant qui ne dort pas bien depuis sa naissance, 3 ans

Sans originalité, quoi que.. j'ai lu un ou deux post..

Ma puce qui a 3 ans depuis avril, ne dort pas bien, et ce depuis sa naissance.

Fort caractère, déjà à la maternité (imaginez.. une puce qu'on m'a mise dans le lit sous la lampe à UV pour la jaunisse, parce qu'il était impossible de la calmer dans un berceau à part... et elle arrachait sans cesse son masque).

Elle a eu un petit RGO résorbé avec un régime adapté (enfant allaitée longtemps), vu les soucis énormes de sommeil, nous avons cédé au cododo (alors que nous ne l'avions pas fait pour son frère, pourtant autiste atypique, mais bien meilleur dormeur. Il pleurait parfois un petit quart d'heure, puis se laissait aller, elle, dés nourrisson, pleurait sans discontinuer sur 1h s'il le fallait, jusqu'à perdre sa voix et sa respiration.. donc.. pour la survie de tous, et pouvoir dormir sans se lever plus de 6 fois par nuit (sans rire !!), cododo...).

Elle fut pas mal portée en écharpe pour résorber aussi les soucis de RGO en journée, mais dés sa première année, si elle dormait une heure le matin, et pareil l'après midi, j'étais plutôt satisfaite. La poussette ou la voiture seulement pouvaient (et peuvent encore) la faire dormir plus longuement en journée.

J'ai tenté d'en parler à des médecins, personne ne me prend au sérieux.

Résultat, arrivée à 2 ans : plus de sieste en journée (hors voyage en voiture), car dés 10 min de sieste, on peut alors retarder son coucher (autour de 20h) de minimum 30 min (pour 10min de sommeil), à des heures et des heures. (Hier voyage en voiture, elle a dormi 2h, elle s'est endormie bien après le match de foot...).

La crèche a abandonné aussi, et accepte un simple temps de repos d'une heure avant de la relever pour qu'elle s'occupe, de toute façon, elle finit par s'ennuyer et réveiller ses camarades sinon.

Le soir, même combat.. Minimum 20 min d'endormissement, vers 20h30 les meilleurs soirs, elle dort, mais entre 22h et 4h du matin, elle débarque à n'importe quel moment dans le lit parental, et il est impossible de la recoucher sous peine de hurlements de panique des heures durants. Elle ne dort correctement que collée à un autre corps humain (elle a même dormi avec sa mamie en vacances, alors que la mamie en question est très vieille école et que je lui avais laissé carte blanche concernant la gestion du sommeil, même si elle laissait pleurer, mais elle a capitulé comme les autres....)

Les médecins, pédiatres me disent que c'est une petite dormeuse, voilà tout, que ça se tassera avec le temps, mais j'avoue qu'avec un grand frère autiste et une non dormeuse tyrannique, certaines journées sont très difficiles à gérer pour la fatigue de leurs parents.

Elle a eu droit à une PDS et des analyses complètes pour une croissance très lente et basse (10kg et taille 2 ans à peine à l'âge de 3 ans passé, une vraie petite puce), strictement rien à signaler.. Tout est normal, pas de carence, et pourtant, elle ne mange pas grand chose non plus (et refuse catégoriquement les légumes hors purée/soupe, par contre, mange comme 4 les féculents et tout ce qui est protéines comme les oeufs, le poisson, la viande...).

Très autonome à côté de ça, vive d'esprit (elle connaît toutes ses couleurs, a un vocabulaire étendu, bien qu'une diction très vacillante, fait des puzzles 20 pièces sans difficulté, voir même, sort les 4 puzzles d'une boîte, trie, puis se fait les 4 en même temps, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire...), énergique, agile, très entière même dans ses rires, son sens du câlin, et attachante aux dires de tous...

On a déjà tenté (encore) de la laisser pleurer, de l'accompagner dans le sommeil, de la rendormir dans son lit, de la laisser retrouver seule son sommeil la nuit (ça arrive, mais pour de courtes périodes, elle se rendort, puis se réveille réellement 1h après, et cette fois, impossible de la rendormir sans présence humaine collée à elle), elle a testé l'homéopathie.

Elle va à la crèche deux grosses journées par semaine, on a un rituel précis du coucher (mise en pyjama, histoire, horaires fixes), le lit est dans la chambre de son frère (pour limiter la panique à ses réveils de nuit, elle a besoin d'entendre au minimum la respiration d'une autre personne), elle a 2 veilleuses (son frère en ayant besoin également, les deux sont satisfaits).

Le réveil le plus tard au matin pour elle, c'est 8h, sinon, plutôt 7h, parfois 6h, même avec des couchers à 23h et pas de sieste...

Pas plus malade que d'autres, quelques rhumes, une angine, et une ou deux laryngites il y a 1 an et demi (stoppé aussi avec des soins adaptés). Sinon, rien de spécial.


Bref... pour d'autres qui seraient dans le même quotidien, je veux bien d'autres témoignages, et des astuces si vous en avez... je ne cherche pas nécessairement à ce qu'elle dorme forcément dans son lit, mais qu'au moins, elle dorme correctement, et suffisamment longtemps (parce qu'elle a tout de même régulièrement des cernes, et à 3 ans, ça me choque toujours...)


merci d'avance..

Je comprend ta détresse. S'il n'y a pas de problème physique, peut être faudrait il aller plus loin. Ta puce de 3 ans à peut être des choses à dire, en as tu parlé avec elle ? Avec mon garçon de 4 ans, j'essaye de lui demander tous les jours qu'est ce qu'il lui a déplu et qu'est qu'il a adoré dans sa journée. Et maintenant c'est lui qui vient me le dire de temps en temps. Cela permet de sortir ses émotions.

J'espère t'avoir un peu lis sur la voie

Merci sincèrement pour cette réponse concise mais qui renvoie à ce que j'essaie d'éviter...

Il est fort possible qu'on doive passer par la case pédopsy' avec ma puce..

La grossesse n'a pas eu de souci de santé particulier, mais durant celle-ci, on a commencé les démarches de diagnostique pour son frère, et la prise de conscience que nous avions un enfant différent, qui ne "guérirait" jamais. Les hurlements, enfermés dans un appartement, elle dormait par contre sans peine avec les cris de son frère.... Trop habituée à ce son là..

Après, et bien.. on a déménagé (on a pas mal bougé ces dernières années, mais elle n'a connu qu'un changement de maison), et j'ai eu des choses personnelles à régler peu évidentes.

J'avais espéré "compenser" en la portant encore plus que son frère (écharpe, mei tai, sling, la totale), et en lui donnant des temps (la nuit c'est sûr...).. Mais la puce nous en a fait baver niveau caractère jusqu'à il y a peu de temps.. J'ai instauré alors un temps rien qu'à elle le jeudi matin, nous allons toutes les deux à la bibliothèque, et je ne m'occupe alors que d'elle, je ne papote pas avec d'autres mères, rien, juste elle. Déjà, à partir de là, la crèche m'a fait remarquer un changement radical dans sa gestion de la colère.


J'attendais aussi qu'elle puisse échanger plus facilement pour entamer une démarche pédopsy'.. Il est évident je pense qu'elle a besoin d'être écoutée, et de parler... Et que l'historique peut être trop lourd pour cette puce trop vite grandi (paradoxe...) influe forcément sur la qualité de son sommeil....

Merci en tout cas. (et j'aime bien ta vision des choses, laisser pleurer, c'est vraiment pas mon truc..)

C'est bien que cela puisse t'aider. Rien le fait de mettre des mots avec ta fille. Le langage à peu d'importance, je pense qu'elle comprend tout. De lui dire que cela ne doit pas être facile pour elle d'avoir un grand frère différent. Je suis sûre que ça peut lui apporter beaucoup et même peut être un soulagement.

La communication et la prise de conscience sont primordiale.

Je suis en effet certaine de son niveau de compréhension.. Les deux enfants de la maison sont (diaboliquement) intelligents et fins (le grand a un profil asperger, autiste à haut quotien intellectuel.. Le CRA où il fut diagnostiqué nous a fortement suggéré de passer par la case "test de QI" lorsqu'il en aurait l'âge, car il leur semblait qu'il en avait le profil quasi' type, et la petite a dès le départ montré des signes d'autonomie très forts.

Mise debout avant ses 6 mois, elle s'entraînait à tenir "sans appui" de longues secondes, puis la marche (course) vers 11 mois (la galère pour trouver des chaussures de marche taille 15 vu son gabarit de pépète), elle a parlé tôt, compris les choses tôt, elle est vraiment très sensible, drôle et fine dans ses actions.
Ce qui m'arrêtait (en dehors de la culpabilité d'avoir "mal fait" inconsciemment avec mes deux petits), c'était ses difficultés à elle pour communiquer, je souhaite qu'elle puisse parler et s'exprimer. Elle commence à le faire très bien, parle de sa colère, de ses rires, de ses expériences amusantes, elle s'en sort plutôt pas mal, et j'essaie d'être bien à l'écoute..

Par contre, il faudrait certainement que je tente une discussion toutes les deux, plus profonde, sur la différence de Noam, les difficultés que ça implique pour elle, et le fait que nous le comprenons, et que nous l'aimons très fort (elle n'est elle-même pas avare de mots d'amours et de tendresse pour son papa, son frère et moi même).

Je fuis en fait.. je m'en rends compte.. par peur certainement. ça implique un côté émotionnel fort que j'ai l'habitude de brider..

Mais je vais néanmoins suivre tes conseils avisés.. Ce n'est pas la première fois qu'on me le dit, mais il est peut être enfin grand temps.


Merci.