Bonjour ou bonsoir.
J'ai 22 ans, et je pense avoir ce soucis, qui est un décalage d'en moyenne une heure du rythme veille-sommeil. Je ne trouve pas de spécialiste sur Lyon, mon médecin généraliste n'y connait strictement rien. A cause d'un soucis d'hypersomnie (6 mois), j'étais allé au CH Vinatier à Bron. Ils n'ont a aucun moment pris en compte la chronobiologie, ils se sont limités à un EEG d'une nuit, pour me dire que mon sommeil est normal, et que donc ils ne peuvent rien faire... Je doute donc qu'ils puisent me diagnostiquer (mais je vais quand même essayer de les joindre).
Je suis présentement en 1ère Scientifique, en cours à distance (CNED). Je peux donc bosser quand je veux, suivant mon rythme, mais la fatigue m'empêche de bosser plus de 4 heures par jours (dans mes meilleurs jours), du coup je suis extrêmement en retard... Je ne trouve pas de travail, et je ne pourrais de toute façon pas tenir le rythme ; quand j'étais au collège et au lycée, je ratais beaucoup de cours à cause de mes soucis de sommeil/fatigue.
Ce que j'aimerais, c'est avoir quelques indications sur ce que je dois faire, éventuellement l'adresse d'un spécialiste qui pourrait étudier mon cas (vers Lyon).
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Si vous voulez plus de précision :
J'étudie la question depuis plusieurs mois, via PubMed/Google Scholar, et les divers papiers et cours disponibles via Google.
Mon cas :
— (via 180 jours de données) j'ai un décalage d'une moyenne de 58 minutes ;
— le décalage est plutôt constant, et n'est pas impacté par ce que je fais dans la journée, ni même par la présence ou non d'une sieste ;
— j'ai une fatigue persistante, alors même que je dors suivant mon rythme, sans utiliser de réveil, et en dormant autant que mon corps le veut (entre 6 heures et 9 heures, avec une moyenne probablement un peu inférieure à 8 heures) ;
— j'ai régulièrement au moins un réveil conscient pendant mon sommeil, de quelques minutes (je suis assez conscient pour voir et me souvenir de l'heure) ;
— les tests avec une forte luminosité le matin, et rien du tout 4 heures avant le couché (ce n'est vraiment pas fun...), n'ont rien donné (décalage identique) ;
— j'ai fait du sport pendant deux ans, quatre fois par semaine, je me décalais plus ou moins comme aujourd'hui ;
— j'ai été chez les Compagnons du Devoir pendant trois mois, comme tailleur de pierre ; malgré le social omniprésent et le travail physique, je me décalais (certes un peu moins vite) ;
— mes problèmes de sommeil sont présents au minimum depuis la 4e (collège), donc depuis plus ou moins l'adolescence ;
— enfant, j'ai souvenir que j'avais parfois des problèmes d'insomnie ; il me semble qu'une maîtresse avait fait remarquer que j'étais souvent fatigué ;
— pas de parasomnie, de prise d'alcool ou de drogue, rien ne montre que je suis dépressif ou schizophrène.
Ce que je tire de tout ça et de mes recherches, c'est que peut-être génétique. Le soucis vient peut-être des noyaux suprachiasmatiques qui ne fonctionnent pas très bien ; ils sont chargés de traiter l'information lumineuse, pour ensuite l'envoyer à divers endroits, dont dans la glande pinéale. Cette glande et celle qui fabrique la mélatonine.
La fatigue et les réveils pendant le sommeil, me font penser à un taux de mélatonine anormal. En effet, un dysfonctionnement dans les noyaux suprachiasmatiques peut entraîner une sécrétion anormale de la mélatonine, et la lumière ne semble justement pas impacter mon rythme et ma fatigue.
Comme les interactions sociales et l'activité physique n'impactent que peu mon rythme, j'en déduis que l'horloge peut bien être entraînée, mais que partiellement via ces deux synchroniseurs. Donc le soucis doit bien venir d'un non traitement de l'information lumineuse, qui est le principal synchroniseur.