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| Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères | |
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Libellule75
Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 12/06/2012
| Sujet: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Mar 19 Juin 2012 - 22:05 | |
| [justify]Bonjour,
Je suis une jeune femme de 25 ans et mon problème est simple: [b]depuis que j'ai arrêté de prendre des benzodiazépines (que j'ai prises pendant 4 ans, puis arrêtées depuis 11 mois), je souffre de très sévères insomnies[/b].
[b]Je n'ai jamais eu de problème pour m'endormir avant de commencer les benzodiazépines malgré moi, il y a 5 ans.[/b]
Voici la (longue) chronologie de mon histoire :
Fin été 2007, je suis allée consulter un spécialiste sur des douleurs que j'avais depuis des années (mais qui ne m'empêchaient pas de dormir, elles rendaient juste mon endormissement plus long, et me réveillaient une ou deux fois par nuit ; elles me gênaient surtout la journée, le sommeil n’était pas un souci). Celui-ci m'a dit que mes douleurs étaient musculaires et que prendre un médicament appelé Rivotril allait me soulager un peu. Il m'a prescrit 5 gouttes par jour et promis que le médicament était inoffensif.
La prise étant le soir, j'ai très rapidement remarqué que je m'endormais beaucoup plus vite et me réveillais moins (même si le sommeil n'avait rien à voir avec ma consultation à l'origine). Néanmoins, le Rivotril n'avait aucun effet sur mes douleurs. Au bout de 3 mois (soit la fin du flacon), nous avons donc décidé d'arrêter le Rivotril. Il m'a dit que je pouvais arrêter d'un coup, ce que j'ai fait. L'arrêt a été très difficile, j'étais très anxieuse et déprimée (ce qui n'est pas spécialement ma nature), et surtout il m'était impossible de dormir, je dormais par tranches de 10 min, avec uniquement des rêves, à raison de quelques tranches par nuit.
A ce moment là, je devais repartir à l'étranger, où j'étudiais, pour 7 mois supplémentaires. Après quelques jours d'insomnies, je paniquais à l'idée de repartir à 12h de vol de la France et de voir la situation se prolonger sans pouvoir voir de médecin pour y trouver une solution (j'avais principalement peur de ne pas valider mon année d'études, vu l'état dans lequel l'insomnie me mettait). La veille de mon vol, j'ai supplié le médecin de me prescrire du Rivotril, "au cas où" les insomnies continuaient, vu que ce médicament me faisait dormir. Je suis repartie à l'étranger avec 2 flacons.
J'ai continué le Rivotril 7 mois de plus (soit 10 mois au total). A mon retour définitif en France, année validée, j'étais en vacances d'été et j'ai donc à nouveau arrêté le Rivotril (toujours d'un seul coup). Malheureusement, l'état anxieux et les insomnies sont revenus. J'ai tenu 1 mois et demi avant d'aller voir un généraliste, qui lui m'a simplement prescrit des somnifères (Zolpidem) pour 15 jours, puis à nouveau 15 jours...
A partir de là ça a été l'engrenage. Durant toute l'année scolaire, j'ai couru de médecins en médecins (plusieurs généralistes, puis plusieurs psychiatres) pour me faire represcrire du Zolpidem, mais aussi d'autres somnifères du même type, puis à nouveau du Rivotril. J'ai tenté, avec plusieurs médecins, plusieurs arrêts de ces médicaments, plus ou moins progressivement. Mais je finissais toujours par les reprendre, car même s'ils m'assommaient pendant la journée, c'était moins insupportable que de ne pas dormir (et surtout moins catastrophique pour mes études, qui étaient ma principale préoccupation).
Evidemment, pendant ce laps de temps, les doses augmentaient car je m'accoutumais: j'étais à 10 gouttes de Rivotril et/ou 1 ou 2 Zolpidem ou équivalent.
Arrivant en été 2009, j'ai à nouveau tenté un arrêt avec une psychiatre, en prenant cette fois-ci un mois pour diminuer les doses. Puis j'ai tenu (extrêmement difficilement, ma vie était un enfer) plus de 2 mois sans prendre un seul médicament. Mais la rentrée scolaire est à nouveau arrivée, et je ne pouvais pas me permettre de passer des nuits blanches à cauchemarder puis aller 10h en cours. Je suis donc repartie dans l'engrenage, ne trouvant jamais un médecin capable de faire autre chose que me prescrire des benzo et/ou somnifères.
Mars 2010: je commence un stage de fin d'études très prenant (journées de travail de plus de 12h), la situation n'est plus tenable, et je trouve un médecin qui me propose une solution: progressivement remplacer mon combo Rivotril/Somnifères par du Laroxyl. Très très très progressivement, et en acceptant de passer des nuits atroces, j'ai diminué les benzos et assimilés. En septembre 2010 je ne prenais plus que 2-3 gouttes de Rivotril et un comprimé de 25mg de Laroxyl par jour (tout en continuant mon stage, à raison de 12h minimum par jour...). Je dormais toujours peu et mal.
Les 2-3 dernières gouttes ont été les plus dures à arrêter, d'autant que j'avais toujours un flacon de Rivotril et des somnifères chez moi, et que je faisais des minis rechutes (de temps en temps je reprenais 10 gouttes d'un coup, ou un somnifère, toujours par peur d'être moins performante dans mon travail).
[b]Aujourd'hui et depuis août 2011, je n'ai plus qu'un seul médicament: le Laroxyl, à raison de 2 comprimés de 25mg par soir.[/b]
[b]Mais je dors toujours très peu (3-4h par nuit), et mal.[/b] De plus, je ne peux pas dîner le soir, car dès que je mange le soir, le Laroxyl n'a plus aucune efficacité et c'est la nuit blanche.
[b]Je ne sais pas comment je tiens au quotidien depuis toutes ces années, avec ces nuits et journées qui se suivent ressemblent à l'enfer.[/b] Travailler 12h après des nuits de 3h, c'est très difficile, et je tiens par ma seule volonté, principalement issue de ma terreur de me retrouver au chômage.
[b]Depuis début 2012, je tente (avec mon médecin généraliste) de diminuer le Laroxyl (je l'ai donc à la fois sous formes de comprimés et de gouttes) mais je n'y arrive pas. Dès que je diminue la dose, c'est nuit blanche, sentiment de mal-être atroce, courbatures...[/b] Je suis actuellement en CDD dans le domaine où j'ai fait mon stage, et je travaille toujours autant sans pouvoir prendre de jours de congé (et encore moins d'arrêt maladie), car il m'a été clairement signalé que cela tuerait mes chances de CDI, et la perspective du chômage me terrifie réellement.
[b]Aujourd'hui, je suis à bout[/b], je suis épuisée en permanence, ma vie sociale hors petit ami et famille (et travail bien sûr) est quasiment inexistante (mon copain doit aller en soirée sans moi car je suis trop épuisée le week-end ; je ne vois plus du tout mes amis), et mes relations avec ces seules personnes se dégradent petit à petit car je suis d'humeur exécrable, déprimée, tendue, fatiguée constamment.
[b]Je ne sais plus quoi faire ni vers qui m'orienter. J'ai l'impression que les benzo ont détruit quelque chose en moi, et que je ne réussirais plus jamais à dormir comme avant.[/b] Les témoignages que je peux lire sur internet ne font d'ailleurs rien pour me rassurer, car je vois des personnes qui ne dorment toujours pas 5 ans après arrêt des benzo...
[b]Quelqu'un pourra-t-il un jour m'affirmer que ce n'est pas irréversible, et me dire combien de temps ça va encore durer?[/b]
[b]Je précise que je respecte scrupuleusement toutes les "règles d'or" évoquées sur les sites liés au sommeil. [/b]Il n'y a aucun appareil électronique dans ma chambre, je ne lis pas au lit, il fait frais et sombre dans ma chambre (je porte de toute manière un masque et des boules quies), mes horaires de lever/coucher sont fixes, je ne regarde pas la télé avant de dormir, je fais un peu de sport régulièrement (footing, 2x 45min par semaine) et plus de 4h avant mon heure de coucher, je fais des exercices de respiration (sophrologie), je consomme peu d'excitants (un café à 7h, un à 10h, et c'est tout; à un moment j'ai arrêté le café pendant 2 mois et ça n'a rien changé). D'après ce que je peux entendre et lire, je n'ai pas l'impression de souffrir de dépression (c'est la fatigue qui me déprime, pas l'inverse, je le vois bien quand par miracle j'arrive à dormir un peu, je suis transformée et redeviens moi même). Je n’ai pas spécialement d’angoisse au moment d’aller me coucher.
[b]Je n'ai pas d'autre explication à mes insomnies que l'effet de l'arrêt des benzos, et j'aimerais savoir si cette incapacité à dormir (plus de 10 minutes et sans faire de rêves constamment) est permanente.
Est-ce qu’un jour je pourrai à nouveau dormir normalement sans AUCUN médicament ? Si oui, quand et comment ?[/b]
Bref, si quelqu'un pouvait m'orienter, m'aiguiller vers une solution, je lui en serais extrêmement reconnaissante...
[/justify] | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 21 Juin 2012 - 12:36 | |
| Bravo pour votre hygiène de sommeilL'insomnie est réellement plurifactorielle, et c'est précisément ce qui la rend difficile à gérer... Les benzodiazépines peuvent aider à juguler certaines causes, comme l'anxiété, la fébrilité, le fait d'être "aux aguets", le seuil de sensibilité à la douleur, etc... Quand on les arrête, deux problèmes peuvent se poser: d'une part, il faut déshabituer nos récepteurs, c'est le syndrome de sevrage, mais celui ci n'est certainement plus en cause après vos 11 mois d'arrêt. Mais d'autre part, si rien n'a changé, les facteurs en cause vont réapparaître et vous empêcher de dormir de la même manière... Peut-être serait-il judicieux de systématiser les techniques de relaxation que vous connaissez déjà pour faire baisser cette tension. Une autre piste serait les techniques comportementales, vous trouverez des infos en suivant le lien: http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil Enfin, la dépression est aussi une cause fréquente de difficulté de sommeil. Il est alors tout à fait indispensable et légitime de traiter cettre dépression... Bon courage et tenez nous au courant. | |
| | | Libellule75
Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 12/06/2012
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Ven 22 Juin 2012 - 13:06 | |
| Bonjour Docteur,
Merci pour votre réponse! Mais il y a 2 éléments importants sur lesquels vous m'avez mal comprise..
Vous dites "les facteurs en cause vont réapparaître et vous empêcher de dormir de la même manière...", or comme je l'ai dit dans mon 1er message [b]je n'ai jamais eu aucun problème pour dormir avant de commencer les Benzo pour une raison qui n'avait rien à voir avec le sommeil/le stress.[/b] Je n'ai jamais été une personne anxieuse ou angoissée, ni insomniaque. [b]J'ai commencé les Benzo à cause d'un spécialiste (d'une certaine partie du corps où j'avais des douleurs) qui m'a donné du Rivotril pour soulager des douleurs musculaires (qui ne m'empêchaient pas de dormir)![/b] Avant de commencer le Rivotril je dormais très bien... Mais après ça a été le cercle vicieux accoutumance -> sevrage très difficile/insomnie/stress -> rechutes, et ce pendant 4 ans.
Par ailleurs j'ai aussi bien précisé que [b]je ne suis pas du tout en dépression[/b]. La fatigue fait parfois baisser mon moral, mais rien qui ne s'apparente à une dépression et les médecins me l'ont bien confirmé. Mon généraliste m'a donné du Laroxyl pour m'aider à arrêter les Benzo, car c'est un médicament sédatif, et il trouve que c'est moins nocif, meilleur pour le sommeil et que ça provoque moins d'accoutumance que les Benzo.
Peut-être que ces précisions vous permettront de mieux comprendre pourquoi je ne comprends pas d'où vient mon problème d'insomnie, si ce n'est du sevrage des Benzo...
Merci beaucoup | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Ven 22 Juin 2012 - 17:33 | |
| Merci de vos précisions, qui permettent de resserer l'éventail des nombreuses causes possibles (et cumulables) de l'insomnie... Les antidépresseurs sont en effet d'excellents hypnotiques, données d'ailleurs dans ce cas à des doses bien plus faibles que celles utilisées dans la dépression.
Il semble donc que votre confiance en vos capacités de sommeil aient été mises à mal par cette succession de prise d'hypnotiques et de périodes de sevrage. Il vous faut donc retrouver cette confiance, ce qui sera plus facile en se fixant un objectif de qualité de sommeil et non pas de quantité. C'est l'idée des techniques comportementales décrites sur la page de notre site http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil et les pages suivantes: tout en suivant les règles d'hygiène du sommeil que vous connaissez bien, et surtout en gardant une heure très régulière de lever, reculez au maximum votre heure de coucher de façon à concentrer votre sommeil pour garantir la bonne qualité de ce dernier. Votre objectif devient alors de dormir "bien", même si cela passe par "peu" pendant 2 à 3 semaines. Une fois la bonne qualité de sommmeil retrouvée, et ainsi la confiance dans vos capacités à dormir, vous pourrez progressivement augmenter le temps passé au lit de façon à ce qu'il s'ajuste mieux à vos besoins de sommeil. Bon courage! | |
| | | frank22
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 03/07/2012
| Sujet: rivotril Mar 3 Juil 2012 - 17:59 | |
| Bonjour Libellule75 j'ai pris ativan oxazepam et rivotril pendant 16 semaines le pire est que lors de la prise de ces produit ils me faisait dormir que 4-5 heures j'ai arreter d'un coup sec et depuis 5 mois je dort 3-4 heures et 2 nuit totalement Blanche des fois 3 par semaine je suis aller travailler avec des nuit blanches j'ai fait des nuit de 7-8 heures dernierement mais je me reveille avec du stress que je n'avait pas avant sensation de tremblement interne brulure au sternum,ventre dur crispé concentration difficile (j'etait tres calme avant de prendre ce produit de l'enfer)(est-ce le manque de sommeil qui cause ça ou l'arret de la drogue?) je pense comme toi la peur d'avoir brisé mon cycle circadien ou endomagé mon systeme nerveux mais je garde espoir que le cerveau est assez puissant pour se réparer tu peut m'écrire en privé je peut t'en parler plus je te comprend tellement,, | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 5 Juil 2012 - 12:14 | |
| Le sevrage, surtout brutal, est toujours une période difficile, et il est certainement plus aisé de le faire de façon encadrée, avec l'aide de son médecin . Mais le plus dur étant fait, il ne reste qu'à persister dans l'abstinence de médicaments... Maintenant, pour préserver en effet une bonne rythmicité circadienne de notre horloge biologique, il est important de respecter une bonne hygiène de sommeil, avec notamment une bonne régularité d'horaires... | |
| | | abeille
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 05/07/2012
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 5 Juil 2012 - 16:56 | |
| merci pour ce témoignage qui confirme mon point de vue, ainsi que celui de mon médecin sur la persistance des effets de manque du rivotril longtemps après le sevrage, comme avec une drogue dure. j'ai pris du rivotril, 9 gouttes, pour calmer des acouphènes depuis 2003.comme ça ne calmait rien, j'ai arrêté sur 1 mois .cela m'a déclenché un syndrome sjsr(de violents mouvements des jambes la nuit). j'ai du reprendre du rivotril .j'ai baissé la dose d'1 goutte tous les 6 mois pendant 4 ans. Bien sur le syndrome sjsr est revenu progressivement.la dernière année fut pénible ;car le fait de passer de2gouttes à1 goute et même de 1 à rien. C'est toujours un sevrage. j'ai appris qu'il fallait diminuer de 1/10 chaque 15 jours. j'ai donc pris un traitement pour le sjsr (adartrel);mais je dormais très mal, aujourd'hui encore. depuis 6 mois j'ai arrêté de prendre également adartrel car j'étais mal. aujourd'hui j'arrive à maitriser le syndrome sjsr avec des solutions naturelles(chlorumagéne ,aloe vera ,levure de bière),sachets cryogènes sur le matelas, mais j'ai toujours des insomnies même si je n'ai pas de problèmes avec mes jambes. j'ai pris contact avec IESV.ORG qui m'ont donné l'adresse d'un médecin phyto thérapeute. on vit dans un monde ou il faut se prendre en charge soit même, si non on finit neuneu
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| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Ven 6 Juil 2012 - 17:27 | |
| Bravo pour votre "prise en charge" du SJSR. Vous mettez bien en evidence que l'insomnie peut perdurer alors même que ce qui l'a déclenchée est réglé. Pour retrouver des nuits sans mouvements de jambes ET avec du sommeil (!), vous pourriez vous inspirer des consignes comportementales que l'on donne: reculer l'heure de coucher, préparer ce coucher en diminuant progressivement votre niveau d'éveil (sorte de sas de décompression), garder une heure très régulière de lever même le we, favoriser l'activité physique et l'exposition à la lumière, de préférence le matin, éviter les excitants(café, cola,...) et les toxiques, savoir que l'alcool a tendance à fractionner le sommeil, éviter la lumière (et notamment celle des écrans) le soir, ... Vous retrouverez ces conseils en suivant le lien: http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil | |
| | | tudore
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Mer 11 Juil 2012 - 23:36 | |
| [quote:a0c2="Libellule75"][justify]Bonjour,
Je suis une jeune femme de 25 ans et mon problème est simple: [b]depuis que j'ai arrêté de prendre des benzodiazépines (que j'ai prises pendant 4 ans, puis arrêtées depuis 11 mois), je souffre de très sévères insomnies[/b].
[b]Je n'ai jamais eu de problème pour m'endormir avant de commencer les benzodiazépines malgré moi, il y a 5 ans.[/b]
[/justify][/quote]
bonsoir
Il est parfaitement "normal" de ressentir des symptomes de sevrage 10 mois après l'arrêt des benzodiazépines. Chez 15% des victimes cela peut même durer plusieurs années (syndrome prolongé de sevrage aux benzodiazépines). Même si environ 20% n'ont pas de symptomes de sevrage, la durée moyenne des symptomes de sevrage sont de l'ordre d'un an ou deux pour les 80% restant.
Courage !! Ce n'est pas permanent !
Notons que les antidépresseurs n'agissant pas sur les mêmes récepteurs que les benzos, ils sont généralement totalement inutiles contre les symptomes de sevrage et provoquent d'autre part une nouvelle très forte dépendance physique.
PS: un arrêt maladie pour toute la période de sevrage et de post sevrage est recommandé...même si.... | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 12 Juil 2012 - 10:04 | |
| Les personnes qui entreprennent un sevrage ne sont en aucun cas des victimes. Même si le sevrage est un processus qui se fait le plus souvent dans la durée, et qui n'est pas toujours linéaire, il n'est absolument pas fréquent qu'il dure plus de quelques semaines. Le sevrage met en cause plusieurs paramètres, de tolérance, de dépendance et d'accoutumance... mais aussi de fonctionnemeent psychique. Il faut différencier le temps nécessaire pour que les molécules chimiques disparaissent de l'organisme, le temps nécessaire pour que les récepteurs retrouvent un équilibre (cas des antidépresseurs, qui n'entraînent aucune accoutumance physique et sont d'excellents hypnotiques à condition d'être arrêtés progressivement), et le temps nécessaire pour se départir d'habitudes comportementales, de façons de penser et de conditionnement psychologique. Dans quelques cas, rares, le médecin peut envisager un arrêt de travail, mais la plupart du temps, ce n'est pas le sevrage proprement dit qui le nécessite. | |
| | | tudore
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 12 Juil 2012 - 10:48 | |
| "Les réactions de sevrage liées aux antidépresseurs les plus couramment prescrits semblent similaires à celles causées par les anxiolytiques" http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2011-11-22/antidepresseurs-symptomes-dependance-sevrage
"la dépendance aux antidépresseurs apparaît comme une douloureuse réalité pour beaucoup d’utilisateurs, alors que le problème n’existe pas officiellement." http://www.prescrire.org/docus/PO2008_LPVAntidepresseurs.pdf
(2002)Dépendance aux antidépresseurs : "En France la réponse officielle est non. Mais il n’y a qu’en France que l’on dit cela." La preuve, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, [b]le risque de dépendance vis-à-vis des antidépresseurs figure sur les boîtes de médicaments[/b]. Pas en France. http://www.drogue-danger-debat.org/page_det.php?id=271&theme=entretien
Withdrawal from paroxetine can be severe, warns FDA http://www.bmj.com//content/324/7332/260.1?variant=full-text
"Le Parisien, Prescrire numéro 239 (Avril 2003) Le Parisien annonce sur quelques lignes que [b]« les fabricants du Deroxat®, l'antidépresseur le plus vendu dans le monde, reconnaissent qu'il crée un dépendance »."[/b]
Dernière édition par tudore le Jeu 12 Juil 2012 - 13:55, édité 1 fois | |
| | | tudore
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 12 Juil 2012 - 10:54 | |
| Dans cette émission le professeur Lemoine nous parlent de la forte dépendance aux antidépresseurs et des affirmations bidons de l'OMS en la matière :
http://vimeo.com/44030108
Il souligne également qu'il est fréquent qu'après l'arrêt des antidépresseurs, la dépression disparaisse.... Ce qui confirme bien les notices des ads ou il est mentionné que les antidépresseurs engendrent de la dépression.
A signler dans ce reportage également un témoignage qui affirme que les benzodiazépines sont pire que l'héroïne !
Dernière édition par tudore le Jeu 12 Juil 2012 - 11:35, édité 9 fois | |
| | | tudore
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 12 Juil 2012 - 11:02 | |
| Voici ce qu'écrit feu reag Peart (un des plus grand spécialiste du sevrage aux benzos, il y a d'ailleurs consacré une très grande partie de sa vie) :
[b]"Le mode d'action des antidépresseurs est complètement différent de celui des benzodiazépines et donc ils sont généralement inefficaces à atténuer les effets de sevrage des benzodiazépines." [/b]
reag Peart est très connu dans le monde entier pour sa méthode de sevrage très lente. Méthode reconnue par les [strike]vicitimes[/strike] ...je voulais dire bénéficaires, d'un traitement aux benzodidazépines au niveau mondial, comme la moins douloureuse et la plus sur.
Dernière édition par tudore le Ven 13 Juil 2012 - 18:57, édité 1 fois | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Ven 13 Juil 2012 - 18:19 | |
| Il est vrai que le temps et le fait d'être encadré sont très précieux dans un sevrage. Cependant, il est difficile de généraliser en matière de sevrage: Si tout sevrage de benzodiazépine expose à des difficultés de sevrage, le fait est que le retrait du médicament peut être suivi de la réapparition du problème initial (celui qui a motivé la prise), il est alors difficile de faire la part des choses... D'autre part, selon leur demie vie les benzodiazépines sont utilisées comme anxiolitiques sur 24h (1/2 vie longue), ou comme antiéveil pour déclencher l'endormissement ou maintenir une certaine inertie du sommeil (1/2 vie courte). Dans ce dernier cas, un sevrage se fait chaque jour... Enfin, les antidépresseurs sont bien souvent utilisés comme hypnotiques... mais à des doses bien plus faibles que celles nécessaires au traitement d'une dépression. Or aucun effet de dépendance n'a été démontré sur ces antidépresseurs à dose hypnotique, ceux fréquemment évoqués par les utilisateurs de ce forum. Il reste que l'entourage et son soutien sont importants dans le processus de sevrage. | |
| | | tudore
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Ven 13 Juil 2012 - 18:56 | |
| Comme pour les benzodiazépines, la dépendance aux antidépresseurs intervient quelque soit la dose....hélas.... Certains antidépresseurs sont classés comme stupéfiants ne l'oublions pas. | |
| | | frank22
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 03/07/2012
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Dim 15 Juil 2012 - 21:51 | |
| [quote:aea5="MORPHEE"]Le sevrage, surtout brutal, est toujours une période difficile, et il est certainement plus aisé de le faire de façon encadrée, avec l'aide de son médecin . Mais le plus dur étant fait, il ne reste qu'à persister dans l'abstinence de médicaments... Maintenant, pour préserver en effet une bonne rythmicité circadienne de notre horloge biologique, il est important de respecter une bonne hygiène de sommeil, avec notamment une bonne régularité d'horaires...[/quote]
Bonjour est-ce l'arret brutal ou le sevrage lent conduit aussi a des rebond d'anxiété et insomnie on dirait que j'ai dereglé quelque chose dans mon systeme on apelle ça un syndrome de sevrage prolongé mais on dirait plus des sequelles de l'utilisation du produit sur le corps humain perturbation des neurones et du système endocrinien peut-etre un neurologue pourrait répondre ,,,dur de garder le moral les gens espere a chaque jour de l'amélioration mais ça ne vient pas le corps humain se répare vite pas en 1 ans a mon avis | |
| | | tudore
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Dim 15 Juil 2012 - 23:20 | |
| bonsoir
Chez les victimes des benzodiazépines et assimilées de langue anglaise (peut-être 30 000) qui sont sur internet, les symptômes de sevrage qui durent plus d'un an sont tellement courant qu'ils considérent qu'il n'y a syndrome prolongé de sevrage qu'a partir de 3 ans et plus.
Dernière édition par tudore le Lun 16 Juil 2012 - 0:26, édité 1 fois | |
| | | tudore
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 06/04/2009
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Dim 15 Juil 2012 - 23:25 | |
| [quote:6236="frank22"]
Bonjour est-ce l'arret brutal [/quote]
L'arrêt brutal des benzodiazépines et assimilés, en cas de dépendance, expose a un risque de syndrome prolongé de sevrage ( plus de trois ans après l'arrêt total) vraiment beaucoup plus grand, c'est pour cette raison que les vicitmes anglo-saxonnes conseillent en cas de symptômes trop importants de reprendre la dose initiale et d'en refaire un sevrage très très lent après 4 semaimes environ de stabilisation.
Il faut dans tout les cas éviter absolument un sevrage brutal ! | |
| | | frank22
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 03/07/2012
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Jeu 26 Juil 2012 - 17:12 | |
| plus de nouvelles libellule75 est-ce que ton sommeil est mieux? moi je suis a une nuit sur 2,,une nuit de 2 heures l'autre de 7 heures des fois 3 et apres 5 heures l'enfer je suis tellement mal la nuit de 2 heures ça me brule le ventre le thorax malaise incroyable,je regrette tellement d'avoir pris ces produit chimique j'ai gaché ma vie...je sait plus quoi faire,,, j'ai arreter d'un coup sec 3 fois d'en prendre en 4 mois pour esseyer d'autres produit ,,mais je réalise que on ne doit rien prendre quand on a des insomnies elle vont passer toute seule la fatigue fini par l'emporter ne pas paniquer pour dormir a tout prix,,,, si au moins je peut empecher quelqu'un de souffrir comme moi avec mon témoignage j'aurait du lire avant de les prendre | |
| | | MORPHEE Modérateur
Nombre de messages : 16837 Date d'inscription : 29/11/2005
| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères Ven 27 Juil 2012 - 10:46 | |
| Il vous faut ré-apprendre à retrouver confiance dans vos capacités à dormir, et cela en plus des difficultés qui ont fait en leur temps que vous dormiez mal. Ce processus prend du temps, et en maintenant dans la durée les règles de bonne hygiène du sommeil, vous verrez l'amélioration devenir de plus en plus systématique. Courage donc, appuyez vous sur le souvenir des nuits qui sont satisfaisantes pour dépasser les moments plus durs. La tenue d'un agenda de sommeil peutpeut-être vous aider à "visualiser" ces progrès et accepter que ceux-ci viennent pogressivement! | |
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| Sujet: Re: Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères | |
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| | | | Insomnies sévères 10 mois après arrêt Rivotril/somnifères | |
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