Bonjour !
La puericultrice a oublié de vous mentionner un fait important que m'a dit mon pédiatre : Pleurer agrave le reflux. Alors s'il vient de guérir, peut être pas la peine de risquer de l'inflammer davantage !
Ma fille avait un souci de reflux aussi, pleurait beaucoup et ne dormait jamais (15 min par ci par là), je devais la bercer parfois 2h pour une sieste de 15 minutes, pareil le soir. Je ne pouvais pas la poser, elle se réveillait dans la seconde qui suivait, si bien qu'elle dormait la nuit avec moi, pour me reposer et ne pas avoir à la poser.
A 2.5 mois, on a trouvé son reflux, à 3.5 mois, elle s'endormait seule. Il a fallu donc encore un peu de temps, de bercements, pour qu'elle sache qu'elle pouvait dormir sans craindre d'avoir mal. J'ai attendu qu'elle accepte d'être posée sans hurler, puis j'ai procédé par étapes, chaque étape durant quelques jours, jusqu'à ce qu'elle soit acceptée :
Comme elle dormait la nuit en cododo, et le jour, dans les bras et un peu dans son transat il a fallu d'abord apprivoiser ce lit inconnu. J'ai commencé par les siestes avant d'attaquer la nuit.
phase 1 : jouer dans le lit en éveil pour faire connaissance avec le lit, et s'y sentir bien.
phase 2. Poser dans le lit endormie très profondément. (réveil systématique au bout de 1 minutes les premiers jours, puis ce temps s'aest allongé peu à peu)
phase 3 : poser dans le lit à peine endormie, jusqu'à ce qu'elle continue de dormir.
phase 4 : poser dans le lit éveillée, avec fesses bercées, ou chanson, ou mon doigt dans la bouche, ou la main sur les yeux, bref, variable, car je cherchais ce qui pouvait l'apaiser autre que mes bras. Jusqu'à ce qu'elle s'endorme (mais ça ne marchait pas toujours)
A ce stade, chaque fois qu'elle pleurait, je la reprennais aux bras, et dès qu'elle est apaisée, hop, au lit, et ainsi de suite.
phase 5 : Le lit est maintenant un lieu sécure où elle aime être. Donc je la pose dans le lit éveillée, gros bisou, parole magique, doudou, et je pars. Quand elle appelle, j'y vais sans tarder mais je ne lui parle pas (stimuli inutile, elle croit que je viens la chercher!), au mieux je dis juste "shhuut! fais dodo!", sucette, doudou, et je repars. Au maximum, ça prend 20 minutes. (Plus elle grandit moins elle appelle, mais plus elle joue dans le lit.)
Le tout avec un rituel bien rôdé, chaque soir la même heure, dans le même ordre, dans le calme, et sans TV allumée (qu'elle la regarde ou non, pour éviter les flash lumineux excitants cérébraux, et les stimuli sonores), une parole magique etc...
Au final, quand je m'approche du lit, et qu'elle a sommeil, elle "plonge" dedans !
Je ne la laisse jamais pleurer toute seule, (Je dis bien pleurer et je dis bien "toute seule"; si elle chouine juste je la laisse faire, ou si je sens qu'elle évacue un peu ses tensions, ce qui arrive souvent à la sieste de fin de journée, je reste avec elle, et on attend qu'elle ait fini de pleurer). Il m'arrive encore parfois de la reprendre aux bras, mais sans bercer si possible : je m'assieds, je lui chuchote une petite histoire à l'oreille, et quand elle est à nouveau calme, je la repose. Sauf le soir, là elle s'endort blottie dans mes bras, mais je laisse faire car elle dort toute la nuit, et n'est plus en période d'apprentissage.
Je me suis pas mal inspirée des conseils de Morphée (je crois avoir lu les 3/4 des posts!), mais aussi de divers livres sur le sommeil, sans prendre à la lettre tous les conseils (en particulier le 5-10-15 que je refuse catégoriquement), j'ai fait mon mix, et ça a fonctionné :
Un sommeil paisible et sans pleurs, Elisabeth Panthley
Les secrets d'une charmeuse de bébé, Tracy Hogg
Le sommeil, le rêve et l'enfant, Thirion et Challamel.
Voilà, j'espère avoir pu t'aider un peu, ou te donner des pistes ! Bon courage !
PS : Ah ! Oui ! Dernière chose : j'étais terrorisée par l'entrée chez la nounou aussi, persuadée qu'elle la laisserait hurler sans la prendre aux bras... 1er jour chez nounou : sieste de 2h, et c'est chaque jour pareil, elle s'y endort en 2minutes. Ne te fait pas de souci pour ça, on dit souvent que chez les nounous les enfants se comportent différemment. Je n'y croyais pas, mais ça m'a l'air vrai... L'affect n'entre pas en jeu, dans leur relation.