Un nouveau témoignage d'insomine (angoisse du sommeil)

Bonjour à tous,
je viens vous raconter mon problème et peut être trouver quelques conseils (bien que j'ai déja des pistes que j'évoquerais plus loin).
J'ai 30 ans, sportif (10h de vélo/semaine) et jusqu'ici très gros et bon dormeur.
Vers le 20 Aout a la suite d'une compétition sportive, je n'ai pas réussi à m'endormir le soir avant 4h du matin, et j'étais "démonté" le lendemain! Embetant, mais ca m'était déja arrivé et je ne me suis pas inquiété.
Malheureusement le lendemain ca a reccomencé et le surlendemain également. Dès que j'étais couché, je bougeais dans tous les sens, sur le dos, sur le ventre, le côté, une jambe dehors, un bras, etc. sans trouver l'apaisement nécessaire. J'ai été voir mon médecin qui m'a fait faire des analyses, arrêté 3 jours et prescrit du Zolpidem.

J'ai alors traversé deux semaines assez atroces, bien que le Zolpidem m'ait aidé surtout au début, à ne pas dormir, faire des crises de larmes, me demander ce que j'avais (car les analyses montraient rien et j'étais persuadé que c'était "clinique": vertiges, faiblesse, sensation du coeur qui bat "trop fort"...). J'ai cessé le sport, etc.

Voyant que les cachets faisaient de moins en moins effet, et que je ne souhaitais pas continuer avec ces saletés qui rendent dépendant, je suis retourné voir le docteur (un autre cette fois) qui m'a simplement dit que j'avais l'air stressé et totalement obnubilé par mon sommeil et le doute de ne pas le trouver...il m'a conseillé de faire de l'acupuncture ou de la sophrologie. (Stress ou angoisse qui ont pu venir car je me suis pas mal de "pression" sur un objectif sportif que je n'ai pas pu tenir vu mon état, je n'ai pas participé à la compétition pour laquelle je me préparais depuis longtemps.)

J'ai été faire une séance de Sophro mardi soir et le soir j'ai dormi comme un bébé...malheureusement ca a beaucoup moins bien marché mercredi et hier, j'ai réussi à m'apaiser mais pas assez pour dormir. J'ai du coup repris un Zolpidem mais qui cette fois a fait effet vite et bien.

J'ai compris depuis la séance de sophro que effectivement, mon problème n'était pas clinique! Gros dormeur à la base, je me suis affollé inconsciemment de ne plus trouver le sommeil, au point de ressentir une terrible angoisse au moment d'aller au lit qui fait que je suis "tendu" en me couchant, je ne cesse de me demander si je vais trouver le sommeil, alors que 20 minutes avant je ne me pose pas la question et mes yeux se ferment tout seul!
Angoisse que je ressens parfois dans la journée des que je pense à la nuit qui va venir. Mon sommeil s'est mis à occuper toutes mes pensées (ma femme s'en est plaint et mes proches également : je ne me suis mis à parler que de ca!). Du coup j'angoisse facilement alors qu'auparavant rien n'était plus naturel pour moi que de dormir...

Néanmoins j'ai TRES bon espoir de me sortir de cette mauvaise passe, la sophro m'a fait un bien fou et je ne pense pas être en mesure de me "maitriser" moi même au bout d'une seule séance. Il faut juste que j'arrive à destresser totalement vis a vis de mon sommeil et il devrait revenir de lui-même sans que je n'aie à aller le chercher de force...c'est une compagne farouche et qui se dérobe facilement, bien sauvage

C'est pas facile car je suis tétu et quand je pense à quelque chose, ca reste longtemps dans ma petite tête!

Je suppose que je ne suis pas le seul à passer ou à être passé par ce type d'épisode. J'ai noté en tous cas que même si ca occupe encore trop mes pensées pour que je sois "relax" et confiant dans mon endormissement, je dors quand même mieux depuis quelques jours, j'ai repris (un peu) le sport, et je suis dans un état beaucoup moins "zombie" et déprimé que les deux semaines auparavant!

Bonne nuit à tous

Un grand merci pour votre témoignage: vous décrivez très bien comment, malgré la difficulté de votre situation, vous avez réussi à rompre le cercle vicieux de l'insomnie.
En effet l'inquiétude de l'insomnie à venir augmente l'anxiété responsable de cette même insomnie. De plus il est difficile d'accéder à la détente (lâcher-prise) qui permet l'endormissement ... quand on cherche à tout prix et avec beaucoup d'énergie à trouver le sommeil.

Vous avez également utilisé très judicieusement 3 aides, celle de sophrorelaxation qui favorise la détente, celle du médicament qui permet de rompre le cercle vicieux et celle de l'exercice physique, qui, comme vous en avez l'expérience de longue date, garantit une meilleure qualité de sommeil.

Bonne continuation, et n'hésitez pas à consulter les articles de notre site sur l'insomnnie, vous trouverez notamment des conseils pour y faire face en suivant le lien
http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil

Bonjour,
bon malheureseument tout n'est pas encore tout rose. Certaines nuits sont très dures (ce WE, par exemple) et d'autres passent toutes seules, avec un sommeil retrouvé comme la nuit de dimanche à lundi.
Le problème reste que dès que j'entends ou ressens quelque chose qui risque de perturber mon sommeil (un bruit, une lumière, n'importe quoi) je me focalise vite dessus et du coup je m'auto-persuade que ma nuit est fichue, ce qui evidemment devient la vérité!

Je m'auto-centre sur mon problème alors que ce n'est ni grave ni mortel, un peu finalement comme si c'était une façon de réclamer de l'attention. Cette nuit par exemple, je suis pasé tout près de m'endormir, ca a loupé et après, impossible de m'y remettre, et ca a été angoisses, petites larmes, etc.
L'aide d'un psychiatre peut être bénéfique je pense, quel est votre avis là dessus?

Il est amusant de constater comment le psychisme influe là dessus et vice-versa. Hier lundi par exemple, après avoir bien dormi nautrellement, je n'ai pas pensé à mes problèmes de toute la journée!

En tous cas, hors de question de baisser les bras. Il me suffit de me rapeller que au début c'était l'enfer sur terre, pour mesurer à quel point j'ai pu progresser (nuit de 9h dimanche soir, sans somnifère!)

Il est certain que l'anxiété fragilise notre sommeil, et qu'une aide professionnelle peut permettre de prendre en charge et de traiter cette composante anxieuse quand elle devient trop importante.

Toutefois, vous décrivez bien l'auto-entretien de cette anxiété, et la nécessité d'introduire une rupture pour décentrer, dé-"focaliser"les pensées: vous pouvez aussi favoriser cela grâce aux techniques de relaxation.
Réaliser que les conséquences ne sont pas si épouvantables, dédramatiser, relativiser, sont également une excellente façon de restructurer vos idées sur le sommeil pour que celui-ci soit amélioré. Continuez dans ce sens.

Enfin, si vous avez l'impression d'avoir "raté" votre endormissement, pas de panique, la pression de sommeil va le faire revenir: dans ce cas, relevez-vous, entrprenez une activité calme mais bien différenciée du sommeil, (cela permettra de réaccumuler une pression de sommeil), attendez que les signes de somnolence reviennent, et recouchez-vous.
L'idée quand on se relève est également de ne pas donner prise aux ruminations: si vous vous levez, il vous sera plus facile de penser à autre chose que ...vos soucis de sommeil!

Bonjour,
je reviens après pas mal de temps faire le point sur ce forum. L'embellie constatée au début n'a pas duré, j'arrivais certes à me relaxer mais dormir convenablement et de manière reposante, non. Et ce malgré toutes les techniques de relaxation...

Mon médecin m'a alors conseillé de continuer le STILNOX en le précédent d'un LEXOMIL: ca a fait un tres bon effet pendant quelques jours puis à nouveau retour à la case départ avec des nuits en dents de scie, j'ai cru devenir fou, vraiment dingue...je pleurais la journée je pensais à la mort et tout le tintouin.

Voyant dans quel état j'étais et à quel point ma vie ne tournait plus que autour de ca, j'ai senti que vraiment c'était "dans la tête" que ca n'allait plus et que j'étais en train de sombrer. J'ai pris alors la décision de consulter directement quelqu'un qui devait s'y connaitre en obsessions et en sensations de perdre les pédales : un médecin psychiatre. J'ai eu de la chance, j'ai pu avoir un rendez vous le jour ou je l'ai appelé. C'était vers la toute fin septembre.

Il m'a diagnostiqué un épisode dépressif majeur, (c'est pas un gros mot contrairement à ce que je croyais au début, cela signifie juste que c'est une dépression, point). Qui selon lui viendrait de plusieurs choses:
- syndrome de surentrainement sportif et de dépendance au sport, qui associé à un régime alimentaire drastique cet été m'a vidé de mes réserves de tryptophane (le précurseur de la sérotonine, elle même précurseur de la mélatonine qui fait dormir si j'ai bien compris)
- enfermement autour du sport au détriment du reste (c'est vrai que je m'y suis donné beaucoup, à fond, en me fixant à moi même beaucoup d'objectifs assez élevés)
- légère tendance à être sujet à la dépression (j'ai eu une période il y a quelques années d'anorexie/boulimie, et j'ai eu pendant des années une mauvaise image de moi avant que le sport ne me permette de transformer mon corps et de regagner mon amour-propre)

Suivant cela, il m'a prescrit de continuer le STILNOX, remplacé le LEXOMIL par du RIVOTRIL (2 fois 2mg par jour au début), et prescrit un anti-dépresseur (du SEROPLEX, une semaine à 5mg pour évaluer si je supportais le traitement puis ensuite à 10 mg).

Et bien pour tout vous dire, je regrette de ne pas y être allé avant. J'ai connu une première semaine d'antidépresseur désastreuse (pleurs incessants idée de mort etc) mais il m'avait prévenu que c'était tout à fait possible que les premiers jours soient durs à passer et j'ai été constammment entouré par ma famille.

Après cela, le couple RIVOTRIL/STILNOX a tres bien marché surtout au début (trop même car la journée j'étais totalement hébété et somnolent). Les insomnies de fin de nuit (réveil à 3 ou 4h du mat en se couchant a 21h30/22h) étaient malheureusement toujours présentes et pouvaient me plonger dans un état de désespoir assez fort. Cependant, avec le temps, de moins en moins. Tout en diminuant progressivement le RIVOTRIL (en ce moment 2mg le soir) mes nuits se sont améliorées. J'étais en général entre 3/4h du mat et l'heure du réveil dans un état de demi sommeil très agité, qui le devient de moins en moins. Il m'arrive de faire des nuits complètes, et celles qui ne le sont pas ou je me reveille vers 4h, j'arrive à replonger à peu près sans agitation ce qui fait que je ne suis pas "démonté" pendant la journée.

D'après ce que j'ai compris auprès de ce médecin psychiatre, ma dépression est autant psychique que physique (manque de certains nutriments indispensables) et mes insomnies étaient plutôt un symptôme de cela qu'une maladie en elle-même.

J'en ai profité pour revoir mon régime alimentaire car j'étais particulièrement carencé en protéines (alimentation à 99% végétarienne) et j'y ai donc inclus beaucoup d'aliments permettant de récupérer cet acide aminé générateur de sérotonine et de mélatonine.

Après un peu plus d'un mois je commence à entrevoir une [b][u]vraie[/u][/b] amélioration. Je devrais probablement reprendre bientôt le travail (j'ai été arrêté dès la première consultation), dans un premier temps à temps partiel.
Le traitement est long et on ne sent pas d'amélioration d'un jour à l'autre mais si l'on suit des tendances générales on se rend compte que ca va de mieux en mieux. Je commence a reprendre confiance en moi et en mon sommeil, et j'arrive largement à penser à d'autres choses.

Ceux qui ont des problèmes de sommeil sur lesquels ils butent et qui ne veulent pas franchir le pas de la psychiatrie, peut-être pouvez vous essayer. Cela ne veut pas dire que l'on est "fou"! Il s'agit juste de s'adresser à un [b]médecin[/b] qui peut comprendre et traiter la détresse qui découle de votre état et parfois en démonter les mécanismes.

Je reviendrai surement dans quelques semaines pour faire un point...

A bientôt.

Encore une fois, merci pour votre témoignage qui montre bien les différentes alternatives possibles.
Vous expliquez bien également combien il est important de garder un régime équilibré, alimentaire ou d'activité physique...
Enfin, la compréhension des mécanismes impliqués est elle aussi tout à fait précieuse...
Bonne continuation dasn vos progrès!

Merci de votre réponse!

actuellement je suis a un rivotril + un stilnox tous les soirs et avec ca je dors bien jusqu'a environ 4h ou 5hdu matin, ne me couchant vers 21h30. Je prends le stilnox quasiment depuis le debut c'est-a-dire debut septembre. J'ignore jusqu'a quand je devrais en prendre, le sevrage est il particulierement compliqué ou pénible?

bonjour Cédric

J'ai l'impression de me retrouver sur ton témoignage
voici 2 mois que je souffre d'insomnie)
Cela c'est déclarer à un moment de stress instance au travail et devoir également surmonter les tâches à la maison
Ma fille dort afin la nuit (au bout de 3 ans ) mais maintenant c'est moi qui ne dors pas
Je vois un psychologue qui a diagnostiqué une Hyper anxiété mais cela ne change rien, je ne dors toujours pas
En plus, je suis enceinte de 2 mois, je ne peux rien prendre
j'ai même pensé à avorter car je ne savais pas si j'allais pouvoir gérer les crises d'insomnie
j'ai rendez vous le 14 décembre au centre du sommeil à Grenoble
POur l'instant, je suis anéantis
je ne sais pas si c'est de la dépression ou pas mais comment gérer le problème

Bien cordialement,

Bonjour,
je pense que passer par la case médecin psychiatre (ce qui est bien different d'un psychologue, attention!) peut s'avérer utile lorsque l'on se sent dans une phase ingérable. Cela peut relever d'un tableau clinique, et parfois ce sont des troubles qui ne sont pas aussi difficiles à "guérir" que l'on à tendance à penser.

Cela peut etre un très bon complément à une visite en clinique du sommeil (qui peut aider je pense, mais si il s'agit de trouble de l'anxiété cela me semble relever plutot de la psychiatrie). De plus un médecin saura dire si un traitement est compatible avec la grossesse.

Cordialement,

merci pour ta réponse
j'ai pensé voir un psychiatre mais on m'a dit qu'il n'écoutait pas vraiment (contrairement à un psychologue) et propose surtout des médicaments
mais je pense tout essayé !!! il faut que cela s'arrête surtout qu'il y a 2 mois je dormais bien !!
que c'est il passé? Trop de stress peut il mener à une insomnie?
Je reprend le travail lundi et j'espère dormir un peu tout de même
cela me fais peur car apparemment certaines personnes sont insomniaque depuis 10 ans
j'espère pas en arriver là !!!
merci encore de m'avoir répondu

bien cordialement,

Le psychiatre écoute également ton récit et ta détresse, il ne s'agit pas juste d'une machine à délivrer des ordonnances. Surtout si tu t'orientes vers un psychiatre - psychotherapeute.

L’insomnie est en effet souvent plurifactorielle, et votre sommeil ayant été malmené plusieurs mois par les réveils de votre fille, un stress comme celui que vous décrivez peut largement suffire à précipiter l’insomnie.
De plus, votre récente grossesse vous rend peut être plus vulnérable ce qui rend tout à fait pertinents vos efforts pour vous faire aider de professionnels.
Néanmoins, si votre sommeil n’était pas un problème, il est probable que vous le retrouviez facilement lorsque votre environnement sera plus serein. Pour vous y aider, vous pouvez également consulter les conseils sonnés sur notre site en suivant le lien : http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil


Pour Cédric : votre association du Stilnox (qui permet d’initier le sommeil) et du Rivotril (qui diminue les risques d’eveil liés à l’hypervigilance en abaissant le niveau d’activation) semble en effet vous donner un sommeil satisfaisant. Si votre heure de réveil vous semble toutefois trop tôt le matin, peut-être pourriez-vous reculer un peu l’heure de coucher ?

Selon que l’un des effets ci-dessus ne vous semble plus indispensable, vous pourrez arrêter l’un et/ou l’autre.
Concernant le sevrage du Rivotril, il est en effet important d’aller très progressivement, goutte par goutte, en attendant d’arriver à un équilibre pour diminuer la suivante, … Le Stilnox ne présente pas d’effet d’accoutumance et de dépendance et son arrêt ne comporte pas de risque de rebond d’insomnie, il sera beaucoup plus facile de l’arrêter!

Bonsoir,
merci pour ces informations.

Je prends le rivotril sous forme de comprimé. Je suis passé de 2 au début à 1,5 puis maintenant 1. Ca semble convenir actuellement.
Je pensais que le stilnox (meme si je prends son générique) nécessitait également un sevrage qui comportait de nombreux problème dont l'effet rebond, comme beaucoup de benzodiazépines et assimilés. Ce que vous dites me rassure!

Le sevrage progressif peut se faire selon 2 axes : en diminuant la quantité petit à petit et par pallier, mais aussi en jouant sur les jours de prise : par exemple, vous diminuez 1 fois dans la semaine, puis 2 fois, en choisissant les moments les plus faciles, etc…
Il est vrai qu’être encadré par votre médecin facilite la bonne mise en œuvre.

Concernant la diminution d'une traitement sous forme de comprimé, n'hésitez pas à utiliser la lime à ongles pour "rogner" les demi ou quart que l'on n'arrive plus à diviser!

Bon courage !

Bonjour à tous,

je reviens sur ce forum après une loooongue pause.

J'ai arreté totalement le Rivotril début Mars, et a partir de la j'ai pu trouver le sommeil sans médicaments autres que de la passiflore...mes nuits étaient hachées (reveil de quelques minutes 2 ou 3 fois par nuit) mais rien de bien génant.

Plus du tout de répercussions sur le moral, bref tout au beau fixe!

A la mi-aout, suite aux vacances et aux changements de rythme qe cela induit je me suis remis subitement à faire de l'insomnie...et impossible de retrouver le bon rythme pour dormir, et j'ai reperdu confiance dans ma capacité à l'endormissement naturel


Avec l'accord de mon médecin psychiatre, j'ai donc repris du rivotril a raison d'un quart de comprimé soit 5mg il me semble, et avec ca aucun souci, je dors 5 min après l'avoir pris, comme un bébé, sans interruption...car convaincu que ca sera efficace, je n'angoisse pas du risque de ne pas dormir et je me sens alors TRES detendu!

il faut savoir que je ne prends pas le rivotril de manière réguliere, en général je fais 2 ou 3 nuits ou je dors sans (mais très hachées car je m'endors un peu anxieux), puis 2 nuits avec, 2 nuits sans, etc.

Comme il semble que ce soit avant tout psychologique désormais (anxiété de ne pas pouvoir "y arriver" sans) je vais a partir d'apres demain entamer une TCC afin de pouvoir me passer de ma "béquille" chimique. Dans la mesure ou j'ai pu arreter une première fois début mars sans TCC, je pense que ca devrait marcher.

Bonne chance à tous les insomniaques du forum!

Merci de vote message, qui montre bien qu'il peut y avoir des hauts et des bas concernant notre sommeil et qu'il peut parfois subsister une fragilité même quand les difficultés sont résolues. Cela n'invalide en rien la possibilité de retrouver à nouveau le sommeil.
Le fait d'avoir déjà réussi à dépasser ces difficultés, et la conviction qu'on a les outils pour le faire est en effet déterminante pour la bonne réussite.
De la même manière que votre endormissement survient avant même que le Rivotril fasse son effet, c'est la conviction que vous pouvez retrouver confiance dans votre sommeil qui va prendre le pas sur l'anxiété de ne pas dormir.

L''utilisation du Rivotril est tout à fait pertinente, le médicament est là pour passer le cap. De plus, le fait de le prendre de façon discontinue rendra le sevrage plus facile.

Dernier point, a garder à l'esprit: les éveils durant la nuit sont parfaitement physiologiques, ils sont très fréquents mais les personnes qui dorment (surtout si leur sommeil ne les préoccupe pas) les oublient... C'est lorsqu'on n'arive pas à se ré-endormir que cela devient problématique.

Bon courage pour la TCC et merci encore de vos témoignages, tout à fait précieux.

Bonjour a tous (et bonne année),

un message pour faire suite à mon précédent ou j'indiquais que j'allais commencer une TCC.

J'ai eu 3 consultations (j'ai du m'en dispenser helas pendant quelques semaines car victime d'un accident de la route...), essentiellement d'analyse.

Mon psychiatre-psychotherapeute m'a fait tenir un agenda du sommeil, puis m'a demandé de remplir une grille d'analyse fonctionnelle. De ceci ressort que je dors...beaucoup (8h30-9h au lit par nuit!), j'ai recours a un somnifère environ une nuit sur 3.

L'analyse fonctionnelle marque un problème essentiellement cognitif (pensées parasite, tension de performance, peur de l'échec) plutôt que physique, comportemental ou d'hygiène du sommeil.

Je le revois lundi et à partir de là je vais commencer la thérapie proprement dite. Je suis intimement persuadé que à terme cela va me sortir de mon auto-conditionnement (s'endormir = challenge, alors que normalement s'endormir = acte naturel réflexe), et me permettre de ranger mes somnifères dans l'armoire!

Je remettrai un message d'ici quelques semaines pour suivre l'évolution de la thérapie proprement dite.

Salut a tous.

Quelques nouvelles depuis 2 mois!


Et bien je dors mal...depuis 4 jours car j'ai un rhume, que j'ai soigné tout seul en automédication avec du Rhinadvil y compris le soir....avant de m'apercevoir que la peusdoéphédrine contenue dedans n'est pas l'amie du sommeil

A PART CA: c'est GENIAL! depuis 50 jours, non seulement je n'ai plus pris de benzo ou autre hypnotique quelconque mais en plus je dors plutot bien....

La TCC c'est vraiment très efficace. Mon thérapeuthe m'a d'abord fait faire des exercices de pensées visant à casser la croyance que mon sommeil me fuit obligatoirement. Ensuite on est passés sur une très grosses restriction du temps couché, accompagné d'un objectif : essayer de se coucher le plus tard possible et de veiller au maximum.

Ca n'a pas fait un pli, impossible bien sur de se FORCER a rester eveillé...ensuite les choses n'ont fait qu'aller de mieux en mieux.

Si je ne suis pas guéri alors je n'en suis pas loin, et surtout je n'ai pas peur de mon sommeil ou du risque de ne pas le trouver.

Bref, la TCC c'est vraiment très efficace.

Courage aux insomniaques!

BRAVO cédric, et surtout merci de votre message car il montre bien que l'insomnie n'est pas une fatalité et comment le processus de guérison ou de fin des difficultés en tout cas, passe par le fait de retrouver confiance dans son sommeil et ses capacités à dormir.
Vous montrez également très bien qu'il arrive aussi à tout le monde d'avoir ponctuellement des mauvaises nuits, alors même qu'on n'est pas ou plus insomniaque, mais qu'un rhume ou une difficulté isolée nous maintient éveillé au cours de quelques nuits. Pas de panique alors, on trouve facilement l'explication (comme une molécule éveillante!) et tout rentre dans l'ordre.
Avis à tous ceux qui ne voient pas d'issue!