Bonjour à tous,
Tout d'abord merci infiniment pour votre site extrêmement bien fait et très clair. Il m'a permis de distinguer les différents troubles du sommeil et il apparait que je souffre bel et bien d'insomnie chronique depuis environ une dizaine d'années.
Je m'explique.
J'ai vingt-six ans bientôt et vers l'âge de mes dix-sept ans, suite à une forme de traumatisme sentimental, j'ai commencé à me lever vers 4-5h du matin tous les matins. C'était l'été précédant mon bac et je ne sais comment j'ai pu l'avoir en étant ainsi mal reposée.
Les années suivantes, ces troubles se sont aggravés avec une manifestation assez étrange : je mangeais régulièrement la nuit alors que dans la journée je me nourrissais assez bien.
Il y a quatre ans j'ai considérablement réduit ma nourriture diurne suite à une gastro, j'ai perdu 13kg à cette époque, que je n'ai quasiment pas repris depuis. Mon alimentation nocturne, par répercussion, s'est aggravée. En remplacement des réveils précoces, je me suis retrouvée face à un sommeil morcelé, fragmenté, ressemblant à des bouts de nuit plus qu'à des nuits réelles.
Depuis un an environ j'ai réussi à largement limiter mon alimentation nocturne, car j'ai retrouvé une alimentation à peu près correcte le jour (beaucoup plus de fruits et légumes notamment). Mais je me réveille toujours quatre à cinq fois la nuit, pour finalement me réveiller complètement à 6h-6h30 du matin pour me rendormir (quand je le peux) de 8h à 12h qui est le seul moment où mon sommeil est réparateur et profond.
Je n'en peux plus, mes études en pâtissent dangereusement et cela commence réellement à me peser. Je ne sais plus quoi faire.
Durant toutes ces années j'ai eu plusieurs traitements dont :
- 3 anti-dépresseurs différents
- 4 somnifères différents
- 4 anxiolytiques différents
- 1 antipsychotique
- un traitement de mélatonine
Tous ces traitements n'ont presque pas marché, les somnifères aggravaient mon alimentation nocturne et les AD me rendaient apathique et inapte à faire quoi que ce soit. La mélatonine n'a rien fait du tout et je ne veux plus reprendre d'antipsychotique, j'avais l'impression que mon cerveau allait exploser quand je prenais ce traitement.
J'ajouterais que le traumatisme sentimental qui avait déclenché mes problèmes il y a dix ans est réglé, je me suis libérée de l'emprise que cela pouvait avoir sur moi et lorsque je repense à toute la période qui m'a rendu dépressive, je ne ressens ni animosité, ni haine, ni stress, ni angoisse...bref, je m'en suis totalement affranchie grâce à l'aide d'un excellent psychiatre.
Aujourd'hui mon généraliste (qui n'est pas le même que celui que j'ai eu il y a quelques années) me propose encore et encore des AD et des anxiolytiques que je ne veux pas prendre parce que cela m'empêche d'être alerte et je ne supporte plus l'idée d'être sous des médicaments qui agissent sur le système nerveux central. J'en ai trop pris, trop essayé.
En outre, je ne bois pas de café, ma seule boisson excitante est le thé, et encore du thé léger et je n'en abuse pas. Je ne bois pas d'alcool, ne me drogue pas non plus. Je fume quelques cigarettes par jour, mais lorsque j'étais parvenue à arrêter l'an dernier, mes troubles du sommeil ne s'étaient pas ralentis pour autant. Cependant je prévois à longue échéance d'arrêter dans la mesure où c'est un gouffre financier.
Je ne regarde pas la TV tard le soir car je n'en ai pas, et mange rarement lourd le soir. J'essaie de me relaxer, de préparer rituellement mon sommeil, rien n'y fait, c'est pourquoi je me tourne vers vous.
Quelles sont les solutions qui s'offrent à moi? J'avoue que je ne sais plus quoi faire, ni comment m'expliquer à un médecin sans qu'il me sorte sa carte magique des AD, ou la grande phrase "allez voir un psy, ça ira mieux" (j'ai eu six ans et demi de thérapie dont seulement une année et demi d'efficace, y'a un moment où ça va bien...)
Je vous remercie de m'avoir lue, et vous remercie encore de votre site.
Cordialement
Eurydice