Difficulté d'endormissement soudain bébé 17mois

Bonjour
mon fils qui a 17 mois se couche assez facilement le soir vers 20H depuis plusieurs mois. Bisous à sa soeur, livre dans la pénombre, fin de biberon, gros bisous et au dodo.
Je dis "en général" car il y a toujours des soirs plus compliqués, c'est la vie :-)

Beaucoup plus facile avec mon mari qui le pause juste dans son lit, plus difficile avec moi avec qui il pleure plus facilement. Alors souvent je cherche la raison de ses pleurs (fin de biberon, aller refaire un bisou à papa et grande soeur, mal de dents - les pré-molaires poussent fort en ce moment, ...) et ensuite il se couche sans problème (parce que j'ai résolu le problème? parce que j'ai passé plus de temps avec lui? parce qu'il est plus fatigué?)

Depuis vendredi soir, c'est l'horreur pour le coucher. Il hurle dans son lit. Et par contre quand on le sort du lit il parait en super forme, pas fatigué du tout. Et veut absolument sortir de sa chambre. Il finit par s'écrouler dans le bras vers 21H30. Cela le fait quand je le couche mais aussi quand mon mari le couche ce qui est complètement nouveau.

Je n'arrive pas à le laisser pleurer car je le sens très malheureux. Mais c'est peut-etre juste une impression. Je sais que j'ai de toute façon tendance à ne pas laisser pleurer. Et peut-être qu'il le faudrait à cet âge?

Le matin, il se lève très tard depuis un mois (vers 8H30 voire 9H30 et même 10H30 ce samedi matin). Il fait généralement une sieste d'1H30 vers 13H (gros dormeur de nuit, petit dormeur de jour). Je ne le croise pas le matin (ce qui semblait poser pb il y a quelques temps, plus trop maintenant je crois).

Vendredi, nous avons lavé un des 2 doudous (il n'en a donc plus qu'un dans le lit) mais ca ne semble pas être cela la problème.
Et aussi nous sommes allés à un mariage sans lui, avec sa soeur par contre, et nous l'avons laissé à la nounou l'après midi et la nuit. La séparation a été difficile. Comme la nounou dormait à la maison, elle l'a couché dans un lit parapluie dans la chambre de sa soeur. Elle a eu du mal à le coucher. Il semblerait qu'il se soit réveillé de nouveau dans la nuit en pleurant avant que nous ne rentrions.

Est-il possible qu'il ait tellement mal vécu cette séparation qu'il "panique"? Ou alors je me fais des films...
Il adore aussi aller se coucher sur le lit de sa soeur le soir. Pourrait-il vouloir dormir dans sa chambre à elle? Ou dans un grand lit? Mais pourquoi cela poserait-il si soudainement problème?

Comment renverser la tendance? Nous avons essayé de lui parler, de le prendre dans les bras, de nous assoir à côté de lui dans le noir, de le relever pour le coucher 20 min plus tard, de le laisser pleurer un peu (tout ça en 3 jours, pas une stratégie très assumée).
Ce soir je vais essayer le bain juste avant de dormir. Mais si vous avez d'autres idées...

Je précise que le coucher est également compliqué pour sa soeur de 5 ans et demi depuis un mois environ. Elle saute de partout le soir ce qui ne favorise pas une ambiance calme avant la nuit à la maison. Elle se couche à 20H30 d'habitude mais se relève plusieurs fois jusqu'à 21H30 quasiment également. Mais du coup elle est crevée et on doit la réveiller le matin...

On trouve aussi notre fils bizarre la journée : il a pleuré quand j'ai refermé le lit parapluie, quand on lui a enlevé ses chaussettes ce matin, ...

Bref, c'est le bazar à la maison :-)
Je veux bien un peu d'aide...

merci

Bonjour,
C'est compliqué via un forum de comprendre ce qui se joue derrière ces difficultés de sommeil car de nombreux éléments nous manquent pour apprécier la situation. Quelques pistes de réflexion que m'inspirent la lecture de votre poste :
- un cadre immuable et des limites fermes contribuent à sécuriser l'enfant, et notamment au moment du passage du monde de la journée, où on est rarement tout seul, au monde de la nuit, où on se retrouve tout seul!
- il est important de faire la part des choses au niveau des pleurs, et c'est bien sûr vous parents qui êtes les plus compétents pour le faire : pleurer de colère/frustration parce qu'on n'a pas envie de quitter le monde de l'éveil qui semble encore plein de promesses, et pleurer d'angoisse parce qu'on est un enfant insécure qui a encore besoin du contact physique de ses parents pour arriver à lâcher prise et s'endormir, ne nécessite bien sûr pas la même attitude de votre part.
- le rituel du coucher est un moment d'intimité qui prépare la séparation de la nuit. Le biberon n'y a pas sa place.
- l'heure du lever conditionne l'heure du coucher, car notre horloge biologique fonctionne sur un rythme d'environ 24h. Donc plus vous reculez le lever, plus le coucher sera compliqué.
- la gestion de la séparation semble compliquée, tant pour votre fils que pour vous ; hors la séparation la plus difficile de la journée est souvent celle du coucher, donc apprendre à se séparer la journée, peut faciliter la séparation de la nuit.
- reculer l'heure du coucher fait monter la pression de sommeil, et peut être bénéfique pour que le temps d'endormissement dure moins longtemps à condition de garder l'enfant dans une activité calme. Le rituel du coucher est décalé lui aussi pour se faire juste avant l'extinction.
- prenez le temps de réfléchir avec le papa à ce qui est nécessaire pour sécuriser votre fils au moment du coucher, actuellement, et optez ensuite pour une attitude, que vous ne modifierez plus tant que la situation ne sera pas apaisée.
- les routines du soir sont importantes pour descendre petit à petit les marches vers le sommeil : des activités de moins en moins stimulantes tout au long de la fin de journée, toujours dans le même ordre, pour que l'enfant trouve ses repères.
- dormir dans la chambre de sa soeur peut être une très bonne idée dans l'absolu. Ceci étant, si sa soeur est elle aussi dans une période compliquée pour l'endormissement il y a un petit risque que tout le monde soit en hyperéveil, plutôt qu'apaisé au moment du coucher!
- si vous avez le sentiment que votre fils est "bizarre" menez une petite enquête dans son entourage pour savoir si d'autres que vous ont trouvé un changement dans son comportement.

Bonsoir,

merci pour vos idées et conseils qui m'aident à essayer de poser le problème et aussi à me remettre en cause ou à changer ma façon de faire quand cela est nécessaire.

Je pense avoir fait "tout bien" ce soir.
Je suis rentrée tôt. Notre fils avait bien mangé. Nous avons joué avec sa soeur et lui puis j'ai passé 30 minutes avec lui à lui donner un bon bain. Je lui ai donné du doliprane pour éliminer toute cause de douleurs. Pyjama, histoires avec sa soeur puis ma fille et moi lui avons dit bonne nuit, je lui ai rappelé que c'était l'heure de dormir et mon mari a pris le relais. Il était 20H30 et notre fils commençait à donner de vrais signes de fatigue.
Rituel du soir par son père, notre fils fatigué et très calme. Tout se passe comme d'habitude. Et au moment de le poser dans le lit... hurlements. Mon mari l'a repris dans les bras, lui a chanté une chanson, il était très calme et l'a reposé... hurlements.
Il a dit bonne nuit et est parti.
Nous l'avons laissé pleurer 7 minutes (pour voir si pb de type "je veux continuer à jouer). Pas de baisse d'intensité.
J'y suis allée. Il s'est calmé dès mon arrivée. Il était assis sur son lit. Je ne l'ai pas pris dans mes bras mais lui ai chanté la chanson que je lui chante depuis tout petit pour l'aider à dormir en lui gratouillant la tête. Il était calme mais ne se couchait pas. Et se remettait à gémir dès que j'enlevais ma main.
Il a fini par se relever et a tendu ses bras vers moi. Il s'est blotti contre moi. Je lui ai expliqué que je l'aimais, que je partais dormir mais que je restais dans l'appartement, qu'il pouvait m'appeler s'il avait besoin de moi etc... Au bout de 5 minutes j'ai essayé de le poser, il s'est remis à hurler en me serrant. Je l'ai repris, au bout de 5 minutes je l'ai posé endormi.
Clairement il ne cherchait pas à jouer encore mais était complètement paniqué bien que crevé.
Mon mari et moi sommes d'accord sur cette analyse.
La nounou a aussi énormément de mal à le coucher à la sieste. Depuis 2 jours elle n'arrive pas à le laisser s'endormir seul, même en lui caressant la tête. il ne s'endort que dans ses bras. Donc oui il est "bizarre" aussi avec elle.
On dirait qu'il y a vraiment un "avant" et un "après" la séparation de vendredi.

Que puis-je faire? L'endormir dans les bras au risque de lui donner de mauvaises habitudes? Faire comme vous conseiller souvent de commencer dans les bras et de m'éloigner progressivement? Essayer de rester proche de lui mais sans les bras? Plutôt moi ou mon mari?

Je précise que lLa gestion de la séparation la journée a été un peu difficile cet hiver mais maintenant il chouine 10 secondes et s'arrête quand je pars (notamment si on le laisse fermer la porte, ce qu'il adore). Et quand je quitte une pièce sans quitter la maison, il ne pleure plus mais vient me chercher en m'appelant ou vient gentiment toquer à la porte. Il joue beaucoup à coucou/ cacher et à cache cache avec nous et adore cela.

merci pour tous vos conseils.

Bonsoir,
Si vous avez le sentiment que le cercle de sécurité de votre fils est mis à mal par votre départ vendredi alors il faut restaurer ce cercle de sécurité pour lui permettre de partir à nouveau seul explorer le monde de la nuit.
L'important est donc d'avoir une attitude sécurisante, qui lui permette à terme de retrouver son autonomie au sommeil. Le niveau de "sécurisation" dépend de votre ressenti : plus vous avez le sentiment que votre fils est " en panique", plus vous allez avoir de proximité physique. Et petit à petit vous allez progressivement prendre vos distances. Il ne se prendra pas de "mauvaises habitudes" si vous raisonnez comme ça : que dois je faire aujourd'hui pour restaurer ce cercle de sécurité. C'est comme si votre fils tirait un signal d'alarme, en vous exprimant un sentiment d'insécurité auquel vous devez répondre pour qu'il arrête de tirer ce signal d'alarme. La difficulté est de ne pas répondre de manière disproportionnée car sinon vous mettrez beaucoup de temps à le rendre à nouveau autonome pour l'endormissement : imaginez que vous déplacez un camion de pompiers avec la grande lance à incendie pour un mini feu dans une maison ; les habitants de la maison vont s'inquiéter et se dire que leur situation doit être vraiment préoccupante puisqu'il faut d'aussi grands moyens! et bien c'est pareil avec votre fils : petite insécurité, petits moyens, grande insécurité, grands moyens! vous êtes les mieux placés en tant que parents pour savoir s'il faut déplacer un camion de pompiers ce soir, ou juste un pompier à vélo

Je voulais prendre le temps de partager mon expérience.

Votre proposition a extrêmement bien fonctionné.
Quelques soirs de très grosse réassurance avec bcp de calins au moment du coucher, bien collé contre moi.
Dès le second soir j'ai réussi à le coucher dans son lit avant qu'il s'endorme complètement sur moi, en maintenant ma main sur lui couché.
Puis le soir suivant sans maintenir ma main mais assise à côté (il se relevait fréquemment juste pour voir si j'étias encore là)
Puis gros calin, coucher, rester à côté puis expliquer que maman doit aussi aller faire dodo
Et ainsi de suite.

En parallèle, j'ai recalé le réveil du matin vers 8H en douceur (un peu de bruit autour de lui) comme ça il me voit avant que je parte (j'ai l'impression que c'est essentiel pour avoir de bonnes séparations/ nuits) et il est moins décalé.

Et en une grosse semaine, retour à la normale, sans cris ni solutions mal vécues.

Bon, mon mari n'a pas bien compris : "tu vois tout rentre dans l'ordre, je ne vois pas pourquoi tu passes encore un temps fou sur ce forum, il n'y avait rien de particulier à faire, tu te prends trop la tête avec des suppositions psychologiques tordues ..."
mais moi je sais ce que je vous dois :-)

MERCI

Merci de ce si gentil retour
Les papas n'ont pas les mêmes besoins que les mamans

Bonjour Morphée.
Je n'en peux plus des nuits difficiles, des hurlements à la crèche des soirées passées à chercher des solutions . Je crois qu'on a tout essayé. Pouvez vous me faire passer par MP un ou deux contacts de médecins ou psychologues spécialisés dans les angoisses de séparation de l'enfant sur Paris? Notre fils a maintenant presque 2 ans et c'est toujours compliqué de perdre de vue sa "maaaaaman" (crèche, soir, nuit...).
Merci

Bonjour,
Faites un mail à contact@reseau-morphee.fr et nous vous enverrons des noms de correspondants.
Ne vous découragez pas, des solutions sont à portée de mains !

Bonjour
les nuits s'enchainent et se ressemblent depuis sa bronchiolite d'il y a 15 jours.
Mon fils a 23 mois, a bien commencé sa phase d'opposition et d'imitation de sa grande soeur, et dort toujours dans un lit bébé pour l'instant. Il ne mange quasiment plus en dehors du lait depuis sa bronchiolite.
Il a toujours eu un rapport difficile au lit et la séparation avec maman (bébé RGO et modèle "koala")

Voilà ce qu'on a mis en place :
Pour lutter contre le pb de séparation au moment du coucher, quand papa est là, c'est mon fils qui définit quand il a fait assez de calin à maman dans une autre pièce et rejoint papa dans sa chambre pour le rituel de dodo (cette technique marche de temps en temps après plusieurs allers retours vers maman).
Avec papa le coucher se passe bien (on le couche assez fatigué). Il en est donc capable.
Avec moi je dois rester dans la chambre (mais je ne l'endors plus dans les bras et les caresses se font plus rapides). Pas moyen de la quitter par contre pour l'instant avant qu'il dorme, les hurlements sont tragiques. Mais je lui explique bien que je reste un peu et qu'ensuite je quitterai la chambre.

Gros dodo sans problème jusqu'au milieu de la nuit. Puis réveil en hurlement, sans cause physique apparente (plus de toux)
Impossible de le recoucher à ce moment là. Si on reste dans sa chambre à côté de lui on peut rester 1H il ne dort toujours pas et se met à hurler dès qu'il se rend compte qu'on part.
Dans un lit parapluie à côté de nous ca ne marche pas non plus. On finit dans notre lit mais il ne s'endort pas non plus, tourne, demande les bras, repousse le contact puis redemande un contact. Dans tous les cas il met 1H30 à 2H30 à se rendormir, en vérifiant fréquemment que je suis là et en redemandant des calins. Comme s'il résistait au sommeil de peur de ce dernier. AVant de finir par sombrer de fatigue.
Et si par malheur ce réveil est plutôt vers 4H30 ou 5H, la nuit est finie du coup, impossible de le recoucher.

la méthode de laisser pleurer ne marche pas (hurlements sans fin), la fermeté, les paroles non plus.
Je peux essayer le matelas au pied de mon lit, j'y crois pas trop mais je vais tenter.

Il faut bien avouer que la situation à la maison à de quoi être angoissante : mari en fin de droits de chômage déprimé, déménagement prévu pour février dans une autre ville, couple qui s'engueule. On essaie d'en parler et d'améliorer la situation mais pas évident.

On a eu une liste de professionnels grâce au réseau Morphee (d'ailleurs, pas très à jour :-) ).
J'ai commencé un calendrier du sommeil pour lui montrer la situation en un clin d'oeil quand je le verrai.
Il y a des psychologues, des médecins spécialisés du sommeil, des orls, des pneumologues, des psychiatres...
Des gens qui me parlent de 4 séances d'une heure où on détaille ce qui s'est passé avant, pendant et après la naissance. D'autres de consultations de 30min seulement ce qui me parait court. D'autres qui parlent d'une séance de 45min puis de changements à mettre à place avant de se revoir 3 sem pus tard.
Au vu de la situation décrite, quel type de "pro" serait le mieux? Au vu des coûts (70 à 100€ la séance, souvent pas remboursé ou très peu) et de l'engagement que cela suppose, j'aimerais ne pas me tromper.

Et en attendant la consultation (pour certains, pas avant janvier voire mars !, d'autres possible en décembre), avez-vous d'autres idées?

encore un grand merci

Bonjour,
Je pense qu'un "psychologue sommeil" serait le plus adapté dans votre cas.
Le questionnement qui doit être mené est autour de la difficulté à gérer la séparation, pour votre bébé, comme pour vous. Ce doit être une étape sereine pour tous les deux, sinon cela entraine vers l'hypervigilance qui éloigne votre fils du sommeil et pérennise le cercle vicieux.