Insomnie totale

Je n'arrive plus à dormir et c'est avec un geste de désespoir que je poste sur le forum. J'avais eu de très sévère insomnie dans le passé qui s'était résolu plus ou moins en accédant à un travail.

Ici le contexte est tout à fait différent. Alors que j'avais un rythme fixe, j'ai eu une insomnie brutale qui est apparue sans aucun évènement particulier dans la journée, semaine, mois. Contrairement au passé, il s'agit d'insomnie totale. J'ai eu 3 nuits d'insomnie totale avant les vacances de noël en pleine semaine de travail ; j'ai tenu et je me suis écroulé le vendredi soir. Par la suite, ayant j'ai repris un très mauvais rythme tardif, en faisant de l'ordinateur et m'occupant très tard (5/6h du mat voir 7/8h) ; là j'arrivais à dormir.

A la reprise du travail, inutile de préciser que j'ai des insomnies totales la nuit ; je ne suis pas fatigué spécialement et au bout de 2/3 je "récupère" en dormant 2/3 heures. J'ai vraiment très peur de perdre mon travail car je suis en période de test et c'est crucial pour tout mon avenir. Or je suis démuni face à l'insomnie, je ne sais même pas si un spécialiste pourra me prendre en charge avant des mois, ou si un centre à Nantes peut le faire, mes recherches sont vaines.

Plus grave, étant hypocondriaque à la base, mon cerveau a toujours simulé des symptômes. C'est pour cette raison que lorsque j'ai eu de graves insomnies, je me suis emballé en lisant les maladies neurologiques, surtout l'histoire du patient qui ne dormait plus et n'avait plus de fatigue : ce qui est mon cas actuellement. J'ai peur de rater mon travail, j'ai des examens bientôt et ça devient très dangeureux, peur de mourir aussi.

A la base j'ai repris un rythme sain depuis la rentrée 2016, je fais du sport, me relaxe, je ne suis même pas stressé quand l'insomnie survient, comme à l'heure actuelle. Par contre, quand je commence à voir que je n'arrive plus à dormir et que le milieu de la nuit est déjà passé, je perds mon sang froid et panique. Je vais encore aller travailler demain sans avoir dormi de la nuit, ca ne peut pas durer....

J'en ai parlé avec ma mère, elle ne comprend pas mais m'a rappelé que je n'étais plus bien psychologiquement depuis que mon ex copine m'a quitté il y a deux mois. C'est vrai que j'ai eu une période noire, apparu quelques temps avant mon insomnie donc pas de lien formel (et s'il faut attendre que je retrouve quelqu'un, c'est à dire 5 ans, je ne serai plus de ce monde). Là je vais mieux et j'ai passé une bonne journée, pourtant incapable de m'endormir et tout ça me fait peur pour mon travail et ma santé.

Que faire ?  M'adresser à qui et où dans l'urgence ? Comment faire s'il n'y a aucun espoir ?

La disparition de votre insomnie d'il y a 2 ou 3 ans, est le meilleur espoir qui puisse être, dans la mesure où vous avez expérimenté vous-même les améliorations et surtout les changements de comportement qui les ont entrainées.
Ainsi, bien que ce soit beaucoup plus facile à dire qu'à faire, il vous "suffit" donc de reprendre ces modifications, comme vous avez commencé à le faire en reprenant un rythme plus "sain", avec sport, détentes , etc...
Ces premiers efforts fonctionnent puisque vos nuits semblent meilleures qu'avant Noël, mais jusqu'à une certaine limite, car vous montrez bien qu'au delà d'une certaine heure, l'anxiété de performance ("il faut absolument que je dorme"), renforcé par le contexte actuel de test professionnel, rend impossible la détente pourtant indispensable à l'endormissement.
Mais comme vous l'aviez fait remarqué à l'époque, s'il est vite rentable de reculer l'heure de coucher pour ressentir la somnolence et s'endormir plus facilement, il est difficile de coupler cela avec une heure de lever très régulière (celle de la semaine quand on va travailler). C'est pourtant indispensable pour renforcer la bonne synchronisation de votre horloge.  

Bien sûr, les difficultés personnelles viennent exacerber un mauvais sommeil déjà fragilisé par un rythme à la fois décalé dans les horaires et sans repères. Je reprends à ce propos une de vos analyses précédentes sur la cause principale de votre insomnie, [i]de l'ennui dans un contexte désorganisé[/i], pour effectivement renforcer votre idée de structurer au mieux vos journées afin d'améliorer la qualité de vos nuits.

meme soucis que toi.ma rupture d'il y a un an m'as fait perdre mon sommeil j'en ai quitté mon boulot. Suite a cet evenement mon doc m'as mis un mois sous seroplex le pire mois de ma vie. G donc stoppé net et prit mon mal en patience vu ke je ne bossais plus alternant nuit avec 1/4 d'hypnotique ou sans rien.puis g trouvé un emploi en 3/8.la cata insomnie totale quand gt du matin et immense difficulté a m'endormir lors du travail de nuit en plus ct l'été donc encore moins evident car on rentre il fait jour.seul le 13/21 me convenait et encore. Aprés ce contrat de 2 mois je trouve un taf avec un horaire ou je n'avais pas la pression style 13/21.mais parfois je me reveillé en pleine nuit sans raison avec difficulté a m'endormir.Tout ca pour dire que la repetition de mauvais sommeil m'as crée une insomnie psychophysiologique.plus aucune confiance en mon sommeil je selectionne mes horaires de travail me gave d'anxiolityque et j'evite au maximum les hypnotiques.franchement ma vie est fichue a cause de ce probleme je ne peux meme plus assurer une semaine entière a cause de l'anxiete que cela me crée.puis marre d'etre devisagé comme un toxico alors que c juste des insomnies que l'on a pas choisit

je vois azvedie que tu été connecté a 5h44.Ta journée a du etre un calvaire?

Lâche pas filou. Moi aussi ça me pourri la vie mais on doit rester positif et s'accrocher à ce que l'on a. Ce qui est drôle c'est que selon mon médecin je suis en santé, je ne me considère plus du tout comme cela avec les ressentis que l'insomnie me fait subir...

Quand on est au cœur des insomnies, difficile de voir le bout du tunnel; les problèmes de sommeil peuvent en effet retentir sur le quotidien de façon très invalidante alors que la santé reste globalement bonne... De plus, le problème s'amplifie par cette perte de confiance dans ses propres capacités, mal comprise par l'entourage...
Néanmoins on peut améliorer les choses, même si le changement n'est pas immédiat mais résulte d'un processus; c'est donc dans le temps qu'il faut tenir les consignes comportementales qui enrayent l'insomnie:
Ainsi, vous avez parfaitement raison Philou de renoncer à des travails postés, qui malmèneraient (comme cela a déjà été le cas) votre sommeil déjà fragilisé.
Parallèlement, gardez votre heure de lever très régulière pour renforcer la bonne synchronisation de votre horloge biologique, systématisez l'activité physique le matin de préférence, favorisez l'exposition à la lumière en début de journée et proscrivez au contraire toute stimulation lumineuse intense (comme les écrans) le soir.
Si vous sentez que l'anxiété est impliquée, entrainez vous aux exercices de relaxation tout au long de la journée, cela vous évitera d'aborder le moment du coucher avec un niveau de tension trop élevé et cela vous aidera à retrouver la détente le soir. Favorisez un temps de décompression entre la journée et la nuit pour diminuer progressivement votre niveau d'éveil et attendez bien d'être somnolent pour aller vous coucher.
La tenue d'un agenda de sommeil (téléchargeable sur notre site, en bas à droite de la page d'accueil) vous aidera à visualiser les consignes, ...et les progrès!

Bonjour,

@philou : la nuit était la meilleure de la semaine car couché à 21h, du coup levé vers 5h et frais pour un footing avant le travail
@morphée : j'ai vu mon medecin qui m'a prescrit des anxio. En fait mon problème est lié à la dépression, selon mon humeur le sommeil passe de tout à rien. Après ces nuits blanches, j'ai compris que ca ne servait à rien d'aller au lit sans ressentir l'épuisement. J'ai appliqué un strict levé et j'ai pu dormir plus ou moins 5h et me sentir mieux. J'ai pris conscience que les quelques heures grapillés le matin peuvent être un véritable calvaire pour la nuit prochaine.

Pour le moment bonne humeur mais le moindre truc peut faire basculer. J'ai donc une insomnie de type dépressive a priori, amplifiée par l'anxiété.

azvedie j'ai les memes sensation lorsque je suis en crise, déprime et grosse anxiete
morphee: Difficile d'installer un temps de décompression lorsqu'on bosse de nuit. par contre quelle relaxation choisir? Je suis d'ailleur en train de me renseigner a ce sujet mais je ne suis pas sur de mon choix entre sophro. hypnose, microkiné ostéopathe ect... Un peu perdu dans toues ces spécialités.

Grapiller quelques heures le matin peut donner l'illusion de compenser un nombre d'heures, mais désynchronise l'horloge biologique et diminue la qualité du sommeil ce qui ne fait que renforcer la difficulté. Le sommeil est en effet à voir globalement et non pas nuit par nuit, c'est un rythme à considérer sur plusieurs jours ou semaines.

Excellente idée que de chercher à ménager un temps de décompression avant le coucher. La détente peut s'obtenir par différentes techniques, aucune n'est meilleure que les autres, l'important est de trouver celle qui vous plait et convient le mieux: cela peut aussi consister à courir ou nager (dans la journée) ou jouer de la musique ou faire des coloriages d'adulte...
Quelle que soit la méthode, il peut être bénéfique de chercher la détente tout au long de la journée, et pas simplement quand le soir arrive alors que la fébrilité à l'idée de la nuit qui vient rend un relâchement plus difficile.