insomnie et apnée du sommeil

Bonjour,
Je vais très mal et j'ai besoin d'aide.
Je suis insomniaque depuis mes 18 ans (j'ai 50 ans), et ça a empiré depuis 2009.
Mon médecin me disait que ça n'existait pas de ne pas dormir, que je dormais plus que je croyais. Il me donnait du Stilnox et j'en prenais 1/4 mais ça s'aggravait beaucoup. J'ai commencé à avoir peur en 2013. Je pratiquais toutes les techniques d'hygiène du sommeil: lever à 7h, lever lors des insomnies, le lit juste quand on dort, beaucoup de sport même épuisée...J'ai craqué et on m'a mise en maison de repos, avec des médics naturellement que je n'ai jamais pu arrêter (Imovane et Atarax).
Ma fille (interne en médecine) m'a parlé de l'apnée...et c'était ça ! A mon avis j'en fais depuis toujours. Mon médecin croyait que c'était pour les personnes en surpoids (je suis mince) et que ça donnait des somnolences (c'est parfois l'inverse).
J'ai eu pas mal d'espoir mais j'en suis toujours au même point: insomnies graves, épuisement constant à en pleurer, ma peau a vieilli de façon prématurée, mes cheveux tombent par poignées...J'ai en plus la machine à PPC dans les pattes. Comme j'ai de la chance, je gonfle comme un ballon dès que je la lance mais avec un demi Atarax je ne gonfle plus (découverte personnelle par hasard).
J'ai peur des somnifères alors je ne prends qu'un demi Imovane et un demi Atarax pour ne pas gonfler. Mais mon sommeil est quasi inexistant: problèmes d'endormissement, réveils au bout d'une h et demie et éveil définitif très tôt.
J'ai pris un anti-dépresseur sur conseil de ma pneumologue, le Quitaxon, que j'ai très mal supporté et qui a empiré mes problèmes. Je suis devenue une pauvre chose épuisée qui pense à mourir. Le sevrage du Quitaxon m'a rendue encore plus anxieuse et fatiguée.
Je ne sais plus quoi faire. Bien sûr, je pourrais augmenter ma dose d'Imovane mais c'est reculer pour mieux sauter, non ?
Les professionnels de la santé que je rencontre sont perplexes, j'ai peur.
Help !

La situation est certainement difficile à vivre, et même si on comprend parfaitement votre désarroi actuel, il existe certainement des solutions pour vous aider.
Tout d'abord, pour répondre à votre interrogation, l'augmentation de l'Imovane pourrait éventuellement améliorer vos nuits, mais de façon ponctuelle car la prise quotidienne risquerait d'entrainer une accoutumance. Ce n'est pas la panacée, certes, mais cela peut éventuellement vous aider à tenir, en vous permettant une meilleure nuit par semaine par exemple.
La priorité semble actuellement la prise en charge de votre fléchissement de l'humeur: le Quitaxon, en tant qu'antidépresseur sédatif, aurait parfaitement pu vous aider à faire face à vos difficultés de sommeil actuelles, mais il est vrai que ses effets secondaires sont parfois difficiles à supporter. Il existe cependant d'autres molécules qui pourraient prendre le relais, et vous aider à mobiliser vos ressources pour gérer cette période. Une consultation auprès d'un spécialiste semble indiquée pour assurer ce suivi psy. N'hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
Par ailleurs, et dans un second temps, il faudra peut-être réévaluer vos apnées dans le contexte de vos insomnies. Celles-ci ont-elles été diagnostiquées dans un centre du sommeil? Avez vous eu une polygraphie ventilatoire ou une polysomnographie qui permet de repérer d'autres paramètres de votre sommeil.
Si vous habitez en Ile de France, vous pouvez demander une orientation auprès du réseau Morphée, ou voir la liste des différents centres de sommeil recommandés par la SFRMS sur notre site.
Bon courage et donnez nous de vos nouvelles.