Bientôt 12 mois et des endormissements très chaotiques...

Bonjour!
Je suis la maman d'une petite fille de bientôt 1 an qui présente des soucis d'endormissements. L'histoire de son sommeil a toujours été assez compliqué en raison d'un reflux, encore traité par Inexium à ce jour qui faisait que bébé ne s'endormait qu'en écharpe. Vers 2 mois et avec l'aide d'une spécialiste du sommeil nous avions réussi à la réhabituer à s'endormir seule dans son lit. Elle fait ses nuits depuis l'âge de trois mois.

Jusqu'en octobre les couchers se passaient plutôt bien. Depuis c'est devenu plus compliqué avec un bébé qui hurle dès que je la pose dans son lit ( mais bon ça nous en avons fait notre parti), qui s'endort après quelques minutes (5 10 grand maximum), mais qui se réveille souvent brutalement après 30 40 minutes de sommeil en HURLANT.
On a essayé de laisser une veilleuse, puis plus car on avait l'impression que ça n'aidait pas en son endormissement.
J'essaie de repérer le bon moment pour la coucher, mais elle ne parait JAMAIS fatiguée, j'ai donc fixé un horaire limite vers 21h 21h 15
J'ai raccourci le rituel qu'on avait mis en place et j'ai supprimé la tétée calin du soir (les pleurs durent moins longtemps depuis)
En ce qui concerne le réveil hurlant : on a "laissé pleurer" 30 minutes, catastrophique avec un bébé dans un état épouvantable (papa et maman pas mieux). Si on va la voir, elle réclame les bras et nous montre la porte de sa chambre. Parfois je lui fais un calin quelques minutes je la repose, elle pleure mais finit par s'endormir. Parfois elle est dans un tel état que nous la reprenons un peu avec nous et on refait un coucher 15 20 minutes après (succès aléatoire...) Parfois rien ne marche, comme hier soir, elle était en panique après deux couchers foirés et je n'ai trouvé comme solution que de la prendre à côté de moi dans le lit, elle s'est endormie épuisée et j'ai réussi à la reposer dans son lit.
Une fois endormie, elle dort très bien, ne se réveille en général jamais et peut dormir le matin jusqu'à 10h.
Quand je m'absente et que le papa est seul avec elle, il n'y a jusqu'à présent jamais eu de problème.
J'ai l'impression que ces couchers difficiles évoluent par phases, nous venons par exemple de passer une semaine en vacances à l'hôtel et il n'y a pas eu de soucis particuliers en dehors en dehors de ses pleurs habituels au coucher. Mais là, elle vient de faire ses premiers pas, a été vaccinée jeudi et a deux molaires qui viennent de sortir. Je me dis que tout cela est peut être responsable de ses réveils précoces, ainsi qu'une probable angoisse de séparation.

J'ai évidemment peur qu'on s'embarque dans un cercle vicieux, j'ai peur qu'elle finisse par vraiment prendre en horreur son lit. Je culpabilise énormément car j'ai l'impression d'être en partie responsable de tout cela (oui c'est stupide!). J'aimerais savoir si ce type de réveil est habituel à cet âge, si je peux y faire quelque chose en "préventif" et quelle conduite adopter lorsqu'elle se réveille comme cela.
J'aimerais tant qu'elle prenne plaisir à se coucher!
Merci par avance pour vos conseils.

Ne lui demandez peut-être pas l'impossible: aller au lit avec le sourire quand on a 1 an, qu'on est en pleine découverte du monde, d'autant plus si on est en train d'apprendre à marcher, et que le lit est vu comme une perte de temps, et en plus une coupure d'avec les parents, ça n'est jamais une partie de plaisir ; seulement vous, vous savez que c'est indispensable!Alors c'est un juste équilibre à trouver: respecter les envies de son enfant, et savoir quand ses besoins de sommeil prennent le dessus; ça me paraît presque un peu tard 21h pour la coucher, sauf si son heure de lever est décalée à 10h comme vous semblez l'évoquer.
Toute situation à risque (vacances, virus, poussée dentaire....) peut en effet vous faire rentrer dans un cercle vicieux. Il ne faut pas perdre de vue votre objectif: lui faire retrouver la sérénité dans son lit à elle. Et ensuite trouver une manière qui vous convient de l'aider; la prendre dans votre lit me parait un peu risqué quant au message passé, d'autant plus si vous la remettez ensuite dans son lit alors qu'elle dort.
Il faut vous fixer une seule attitude, et ensuite vous y tenir: si votre comportement est variable en fonction des soirs votre fille n'est pas non plus sécurisée dans ce que vous voulez lui dire. Si c'est son lit le bon endroit, c'est là qu'elle doit s'y endormir. Reprenez la avec vous pour la calmer, désamorcer les hurlements si vous le souhaitez, mais soyez clairs sur sa place pour la nuit. C'est vraiment une "stratégie" à mettre au point au calme avec le papa, pour rester fermes et sereins quand la situation se détériore .Si vous ne savez pas à l'avance comment vous allez gérer l'émotionnel risque de prendre le pas, et là tout devient plus compliqué pour toute la famille.

Merci pour votre réponse.
Concernant l'heure du coucher, habituellement elle se couche vers 20h30 pour un lever à 6 ou 7h. Avant c'est compliqué car je ne rentre que vers 20h et du coup c'est un horaire qui nous convenait bien. Mais comment savoir SA bonne heure? Je scrute chaque petit signe, frottement des yeux, ronchonnade, bâillements et souvent RIEN!

Je suis en vacances depuis 15 jours et c'est vrai que cela signifie que je passe toutes mes journées avec elle, cela ne facilite pas à mon avis la séparation du soir. Nous avons bon espoir qu'avec la reprise du rythme habituel chez sa nounou qui par ailleurs la sort beaucoup cela va s'amender. Je suis aussi bien consciente de tout le chamboulement psychique qu'elle vit en ce moment, elle évolue tellement vite et j'ai parfois l'impression qu'elle surchauffe cérèbralement parlant!

Concernant l'attitude à adopter vous avez raison. Hier soir par exemple c'est l'émotion et pas la raison qui a pris le dessus. Je ne souhaite pas du tout la prendre dans mon lit mais j'étais tellement bouleversée par ses pleurs que cette solution m'est apparue sur le moment la meilleure. La sentir s'endormir contre moi paisiblement n'a été pourtant qu'un demi soulagement car teinté de culpabilité. Et vous avez raison aussi sur la tension que cela génère avec mon conjoint...

Je vais réexpliquer à ma fille qu'il est important pour elle de dormir dans son lit, que nous sommes là si elle a un problème mais que si elle se réveille je sais qu'elle est capable de se rendormir seule. Nous allons tâcher en cas de réveil de la laisser un peu, d'aller la voir si ça dure quitte à la relever quelques minutes dans sa chambre, en évitant peut être de la faire sortir, car entre nous deux sur le canapé elle a quand même un sympathique bénéfice secondaire...

Dernière petite question concernant l'environnement du sommeil : pensez vous que fermer la porte sans veilleuse soit une bonne solution?

Merci encore, votre approche et vos conseils sont précieux, cela fait du bien de ses sentir écoutée!

en ce qui concerne la peur du noir elle n'apparait que vers 2 ans, donc la veilleuse n'a pas vraiment d'intérêt avant. Quant à la fermeture de la porte, c'est vraiment comme vous le sentez: ça peut être un signe de fermeté de votre part; maintenant nous te laissons au calme trouver ton sommeil, je ferme la porte parce que tes cris dérangent papa et maman; mais la laisser entre-ouverte peut être aussi: tu sais qu'en cas de besoin nous sommes là, d'ailleurs la porte n'est pas fermée. Nous sommes à l'écoute de tes émotions, les respectons, mais nous savons malgré tout que rester dans ton lit est la bonne solution. Personnellement je préfère la deuxième option, porte entre ouverte.

Même si nous avons l'habitude de toujours fermer? J'ai toujours peur que le fait qu'elle nous entende l'empêche de dormir. D'ailleurs j'avoue qu'une fois qu'elle est couchée nous faisons attention à ne pas faire trop de bruit, avec toujours la crainte probablement non légitime de la réveiller...

si vous avez l'habitude gardez l'habitude! A mon avis, à moins que vous mettiez la musique à fond ou que vous vous tapiez dessus avec des casseroles , les bruits quotidiens de la maison sont plutôt rassurants pour un enfant qui essaie de s'endormir. Personnellement il m'est déjà arrivé de passer un coup de téléphone simplement pour que bébé entende ma voix en bruit de fond! j'avais remarqué que ça avait un effet bénéfique sur son endormissement pendant les siestes.
ça montre à l'enfant que la vie continue, certes sans lui, mais c'est aussi sécurisant de ne pas être dans le noir et le silence total.

Forte de vos conseils j'ai donc bien expliqué à ma fille combien il lui était nécessaire de dormir, que maman reprenait le boulot demain, qu'elle allait se lever tôt demain et qu'il serait souhaitable qu'elle dorme bien pour passer une bonne journée!

J'ai par ailleurs essayé de la coucher plus tôt : 20h dans la chambre, 20h15 max couchée.

Au final : endormissement rapide avec pleurs très brefs. Micro réveil 1h après le coucher mais elle s'est rendormie immédiatement sas aucune intervention de notre part.

Du coup je me demande quand même si cette histoire d'heure de coucher n'est pas en partie responsable : je pense qu'elle est fatiguée, joue, s'agite un maximum pour lutter, ce que nous interprétons à tort comme "elle n'est pas fatiguée". Au final elle est certainement très énervée et fatiguée quand on la couche ce qui doit l'empêcher d'avoir un endormissement serein.
Nous allons donc essayer de décaler son coucher, tant pis si j'en profite moins le soir!

Je vous tiendrai au courant de l'évolution des choses!

bon début
c'est vrai que c'est important aussi de passer un petit temps à profiter d'elle le soir.Il vous faut trouver un juste équilibre entre lui accorder le temps de qualité dont elle a besoin avec vous le soir, et ne pas dépasser le créneau où elle va arriver à s'endormir. En effet un bébé épuisé aura beaucoup plus de mal à trouver le sommeil qu'un bébé simplement fatigué.

Bonjour!
Bilan de ces derniers jours :
Les couchers se font sans pleurs depuis mes premiers messages et depuis que je lui mets en route un petit doudou musical quand je la pose (!) On a pris de nouvelles habitudes avec un pti moment à deux ou trois dans sa chambre, avec une lumière tamisée, puis turbulette, doudou et dodo.
En revanche les réveils en première partie de nuit sont fréquents : un seul réveil en général mais un réveil brusque en hurlant. On essaie toujours de ne pas intervenir trop vite et elle peut se rendormi seule après quelques minutes de pleurs.

Cette nuit elle paraissait vraiment paniquée et j'y suis allée assez vite : elle s'est instantanée calmée dans mes bras, je l'ai gardée 5 minutes contre moi, elle voulait vraisemblablement se rendormir, je l'ai reposée avec le même doudou musical et pour une fois elle n'a pas pleuré et a poursuivi sa nuit normalement.

J'ai l'impression que quelque chose la réveille... Son reflux est traité et j'avais donné du Doliprane pour ses molaires. Peut elle déjà faire des cauchemars?

on ne peut pas parler de cauchemars avant 2 ans environ.
En revanche il faut peut-être vérifier du côté du traitement du reflux, ou si ça durait vérifier qu'il n'y a pas d'otite.

Bonjour,

Finalement les débuts de nuit se sont apaisés pour ma fille après mes messages et vos conseils. Mais maintenant nous faisons face à un autre souci. Elle qui avait certes un endormissement un peu difficile mais qui ensuite dormait 12 à 13h sans soucis se réveille quasi systématiquement toutes les nuits, une à trois fois.

En général elle se met à pleurer brutalement, souvent d'emblée assez fort. Je la retrouve assise dans son lit, l'air affolé.
Au départ, je la prenais un peu, l'allaitais, et je la reposais mais elle hurlait à peine couchée. Sur les conseils avisés de son papa qui lui, en mon absence faisait différemment, on a décidé de ne plus la sortir de son lit et de la recoucher en la rassurant jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Petit à petit j'essaie de raccourcir le temps de présence dans sa chambre et de la rassurer sans contact visuel, cela marchait plutôt bien. Les couchers étaient devenus plus difficiles à nouveau, finalement on laisse la porte ouverte et une veilleuse et on a l'impression que ça la rassure.

Ces dernières nuits notre "technique" a moins bien marché. On la sent prête à se rendormir mais elle gémit, gesticule et pleure à nouveau. On recommence jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Elle ne cherche pas vraiment à se relever quand on la recouche, on sent qu'elle a envie de dormir mais c'est comme si elle n'y arrivait pas  

Nous avons vu la pédiatre qui parle d'angoisse de séparation. Elle sort aussi ses canines et je pense qu'elle fait une poussée de reflux, raison pour laquelle je lui redonne Doliprane et Gaviscon (en plus de son traitement habituel par Inexium). Elle vient aussi de faire une probable virose à Parvovirus et son éruption l'a démangée, mais tout semble maintenant rentrer dans l'ordre.
Cette nuit j'ai redonné du Gaviscon et j'ai l'impression que ça l'a aidée à se rendormir. Mais il m'est difficile de faire la part des choses entre reflux et angoisse? Peut être un mix des 2?

Les siestes sont aussi plus compliquées et ça c'est nouveau. Elle ne s'endort que porte ouverte et je dois rester un peu à côté d'elle pour qu'elle s'endorme.

Quelle attitude adopter pour l'aider à faire de meilleurs nuits? La fatigue commence à se faire sentir pour nous qui travaillons beaucoup et je sens ma patience fondre après plusieurs semaines de nuits hachées...J'ai surtout peur de "mal faire" et qu'elle prenne son lit en grippe... alors que je souhaite juste qu'elle apprenne à connaitre la douceur d'un sommeil serein!

ce qui se voit fréquemment ce sont des troubles du sommeil durant la période de l'acquisition de la marche: tout cet univers à découvrir rend plus difficile le lâcher prise la nuit, que ce soit en début ou en milieu de nuit, ou même pour les siestes. C'est en effet capital de s'assurer qu'il n'y a pas de douleurs nocturnes qui viennent perturber son sommeil: reflux, et poussées dentaires sont de grands pourvoyeurs de fragmentation du sommeil.
Quant à l'attitude à avoir la nuit: allez la voir, rassurez la brièvement, avec un message aimant, sécurisant, mais qui reste clair sur l'idée que son lit est bien l'endroit où elle peut se sentir en sécurité, même seule. Le fait de l'allaiter risque d'entrainer pour elle une incapacité à gérer seule ces réveils, qui ont toujours existé puisque c'est comme ça qu'est structuré le sommeil du petit, mais qu'elle savait gérer sans vous.Donc moins vous interviendrez, et moins vous la ressortirez de son lit, plus ce sera clair pour elle.