problème endormissement enfant 3 ans

Bonjour,



Je suis la maman d’un petit garçon qui aura 3 ans ce mois ci et qui fera sa rentrée en septembre.



Pour situer son histoire, j’ai eu une grossesse compliquée et mon petit bonhomme a pointé le bout de son nez avec 2 mois d’avance (césarienne en urgence) avec un retard de croissance assez sévère. Il est resté 1 mois et demi en néonat.



Actuellement c’est toujours un petit gabarit.

Son papa a été souvent absent les 2 derniers mois de la grossesse et sa 1ère année (en formation de 14 mois à 700 km de la maison, il rentrait certains WE et pendant ses congés). J’ai pris un congé parental d’un an et ai reprit le travail quand B. a eu 18 mois, et l’ai mit en nourrice. Après des débuts un peu laborieux, tout se passe bien.



Côté sommeil, il a fait ses nuits assez rapidement, nous avons eu une passe difficile vers ses 9 mois, mais avons repris les choses en mains assez aisément.



Depuis septembre les couchers ont pris un tour assez compliqué, encore gérables à l’époque puisque dans son petit lit. Nous l’avons passé en novembre dans un lit de grand.



Le 1er mois s’est bien passé, il lui est bien arrivé de sortir de son lit mais n’arrivant pas à ouvrir la porte, il se recouchait immédiatement, sans pleurs.



Puis les choses se sont gâtées.



Couchers difficiles avec, sitôt le rituel finit, allers-retours incessants, réveils la nuit (de 1à 3, pouvant durer de 5 min à 2h) en venant dans notre chambre, colère quand on le remettait dans son lit (se mettait à taper des pieds par terre ou à lancer des objets, sympa pour la voisine, heureusement très compréhensive).

Il nous est arrivé de le prendre avec nous, sans qu’il prenne trop l’habitude.

Nous nous sommes fâchés, nous avons expliqués, rassurés, testés la veilleuse, la porte ouverte, fermée, il a reçu des fessées (chose que je n’approuve pas du tout), punis.

Tout cela lui est indifférent. Il se levait sans arrêt en rigolant. Il m’est arrivé de faire une cinquantaine d’allers retours.

Idem pour mon mari, ses interventions n’ont pas eu plus d’effets positifs.



En février, à bout et épuisés physiquement et moralement (nous en arrivions à nous disputer mon conjoint et moi), nous sommes allés chez le médecin qui lui a prescrit du théralène. Je lui en ai donné 2 jours, avant de m’informer et de décider que mon fils dormirait sans aide médicamenteuse, et d’arrêter un peu contre l’avis de mon mari.



Pour stopper le cycle de l’énervement du soir, je suis restée avec lui jusqu’à ce qu’il s’endorme. Et contrairement à ce qui est souvent dit, il n’a pas besoin de moi la nuit pour se rendormir. Je lui ai bien expliqué que maman ne venait plus la nuit, sauf nécessité, et qu’en cas de réveil, il allume son mobile (qui lui est indispensable au sommeil – il l’a depuis sa naissance, habitué aux sons et lumières de la néonat, cela nous a été conseillé pour favoriser son sommeil, il ne s’en passe plus depuis). Il se gère très bien et retrouve son sommeil tout seul (ce qui est encore plus rageant).



Bref, cela se passait bien jusqu’à il y a quelques semaines, ou il peut mettre près de 2h à s’endormir (soit pas avant 22h au mieux, il peut tirer jusqu’à 23h avec un lever à 7h15), même avec moi à côté. Il a toujours une question à poser, il réclame à boire, un dernier bisou de papa, bref ce que font tous les enfants…

Et si je décide de m’en aller on repart dans la séance sans fin des allers-retours avec provocations et éclats de rire en prime.



Nous n’avons pas de problème de coucher le WE ou pendant les vacances car il ne veut plus faire de sieste à la maison depuis quelques semaines. Il a un tout petit moment de temps calme (de 1/4h à 1/2h maximum) en début d’après-midi. Ces jours là, il s’endort (avec moi malgré tout) entre 20h30 et 21h maximum. Il tient plutôt bien sa journée.

Il dort par contre chez la nounou. Nous avons décidé de raccourcir sa sieste, et la nounou le réveille au bout d’1h. Ca n’a rien changé pour les couchers de la semaine.

Et cela m’embête de lui supprimer la sieste chez la nounou, déjà qu’il vit comme une punition le fait d’être réveillé avant les autres, puisqu’il n’a du coup pas son copain pour jouer.



C’est un petit garçon très sensible, très dans l’émotionnel, très désolé quand on se fâche. Nous sommes très fusionnels tous les 2.

Il est assez exclusif avec moi, surtout au coucher, sauf si je me fâche, là papa devient le gentil qui ne gronde pas, jusqu’à ce qu’il se fâche à son tour. Dans tous les cas, on en revient toujours à appeler maman pour qu’enfin il s’endorme épuisé à une heure non adaptée.



Ma priorité est de lui réapprendre à s’endormir seul.



Petite info, il a besoin d’une lumière (pas de veilleuse, cela ne lui suffit pas, mais une petite lampe) qui reste allumée la nuit, ce qui ne nous pose pas de problèmes (nous avons pris une 4w).



Désolée pour la méga longueur du message et merci de m’apporter votre aide et de m’indiquer comment faire pour que tout se passe au mieux pour lui.

une façon de faire possible dans ces cas là:gérer l'endormissement en vous éloignant de manière progressive jusqu'à sortir de la chambre. Si actuellement votre fils s'endort en tenant votre main alors l'étape d'après sera de s'endormir sans que vous le touchiez. Si c'est déjà le cas alors vous allez vous éloigner un petit peu: si vous étiez installée sur son lit alors vous vous mettrez dans un fauteuil à côté de lui, si vous étiez à côté de lui alors vous reculerez un peu plus vers la porte de sa chambre. L'idée est de faire ça de manière très progressive pour que l'enfant continue à se sentir en sécurité et que tout se fasse sans pleurs.
ça prend un peu de temps mais ça fonctionne si vous sentez que c'est une façon de faire qui vous convient.

Merci de votre réponse.

Comment dois-je réagir à ses interrogations? J'imagine qu'il vaut mieux ne pas répondre.
Cela ne va pas être évident car il s'énerve et peut aller jusqu'à nous secouer pour qu'on lui réponde. Il ne supporte pas qu'on l'ignore.
Et s'il se lève je le recouche ou le laisse faire?

Dois je lui répéter de se coucher inlassablement ?

Cela va être difficile de rester assise sur la chaise pendant 2h et sans me fâcher. J'avoue que le coucher devient une corvée.

la clé du succès c'est la "neutralité émotionnelle bienveillante"; ça signifie que vous devez rester sereine, pour transmettre cette sérénité et ce sentiment de sécurité à votre fils.
c'est pour cette raison que la méthode du laisser pleurer ne convient pas à tous les parents, car si vous êtes malade d'angoisse et de culpabilité à l'idée d'entendre pleurer votre enfant vous ne le convaincrez jamais que c'est pour son bien que vous avez cette attitude!
Il faut expliquer clairement les règles du jeu, et ensuite vous y tenir quoiqu'il en soit. Si vous dîtes que votre enfant doit rester dans son lit, c'est non négociable. Si vous dîtes que ce qui compte c'est rester dans sa chambre pareil.Expliquez bien que vous ne l'ignorez pas du tout, mais que l'accompagner vers le sommeil est incompatible avec l'idée de répondre mille fois à ses questions.
Il y a un petit livre très chouette pour les 3 ans qui s'appelle "comment faire dodo quand on n'a pas envie de faire dodo mais qu'il faut faire dodo quand même", qui pourra vous aider à l'accompagner dans ce moment délicat.

Après avoir essayer 2 soirs de me mettre sur une chaise au lieu de sur son lit, j'ai laissé tomber cette méthode. Mon petit homme a trouvé très amusant que je me mette sur une chaise et a essayé tout ce qui lui était possible pour me faire sortir de mon apparente zenitude (m'a envoyé tous ses doudous à la figure, est sorti de son lit sans arrêt, faisait le singe etc...) . Il y est arrivé.
Je suis arrivée aux limites de ma patience. Nous avons donc, avec mon mari, décidé de bloquer la porte au 2eme lever (après avoir prévenu notre fils des nouvelles règles). Ça a été un crève coeur de l'entendre pleurer et appeler, hurler... Mais au bour d'une très longue heure il a fini par s'endormir. Le coucher suivant s'est déroulé sans accros, la porte est restée ouverte.
Oui mais voilà, depuis samedi soir, il vomit au coucher.
Est-ce le stress et une trop grande angoisse à l'idée que l'on referme la porte? Ou se fait il vomir afin que l'on intervienne?
Hier, comme ce soir, nous l'avons changé, refait son lit et recouché. Si hier il s'est tout de suite remis au lit sans soucis, ce soir il s'est relevé plusieurs fois (il n'avait pas son doudou habituel qui a pris une salve de vomi et qu'il a fallut laver) et nous avons fini par fermer la porte sans savoir si nous étions dans le juste.
Il est allé se coucher du coup, et s'est vite endormi (mais tard quand même, entre 21h45 et 22h)
Quelle attitude adopter face à ses vomissements ?
Il a vraiment l'air angoissé... Et ça me fend le coeur.
Je pense continuer quelques jours et si rien ne change ou que cela l'angoisse trop, arrêter et essayer de trouver une autre alternative.
Merci de nous dire quelle attitude adopter, comment le rassurer au mieux.

si ça vous fend le coeur alors vous ne pouvez pas transmettre votre message sereinement, et votre enfant s'empare de votre angoisse pour la faire sienne.
Si vous restez sereine, en sachant que vous n'êtes pas en train de traumatiser votre enfant puisque vous lui expliquer clairement tout ce que vous faîtes, ça va se passer.
Votre enfant vous montre qu'il n'est pas d'accord, et effectivement c'et une bonne façon de montrer son désaccord en vomissant, ça maintient dans l'échange!
mais encore une fois il faut que ce que vous mettez en place vous soyez persuadée que ça va dans le bon sens, sinon l'émotionnel prend le dessus et ça risque d'échouer.
Ou en êtes vous aujourd'hui?

Merci de votre reponse.
Hier soir le coucher s'est plutôt bien déroulé, sans vomissements. Après 2 levers il s'est recouché et ne s'est plus levé (nous lui avons expliqué que s'il se relevait nous fermions la porte, nous n'avons pas eu à le faire).
Aujourd'hui, après le bain, il m'a dit que maintenant il fait dodo tout seul. Ce qui était plutôt de bon augure.
Il a demandé à aller lire les livres, ce qui fait partie du rituel. Je lui fais un câlin sur le lit le temps que le mobile s'arrête (je le mets sur 3 minutes) un bisou et je m'en vais. Il chouine u peu et prend sa petite voix toute angoissée...
Au bout de 20 minutes il m'appelle, puis sort de son lit. Et ce soir encore vomissement (aux WC, il m'a dit qu'il avait mal au ventre et envie de vomir).
Je l'ai nettoyé, fais un petit câlin puis recouché. Il a eemandé que son père lui fasse un bisou, mon mari y est donc allé en lui disant juste qu'on était juste à côté et qu'il n'avait pas à avoir peur.
C'était il y a 5 minutes. Nous attendons de voir.
Nous lui répétons que nous sommes là, soit dans le salon, soit dans la chambre. Que nous l'aimons, que c'est bon pour lui qu'il s'endorme tout seul.
Son angoisse est que l'on ferme la porte. Il me dit aussi que "c'est pas facile le dodo". Je lui ai dis qu'il peut jouer avec ses doudous en attendant que le dodo vienne, ou qu'il peut regarder un livre. Il me répond qu'il ne veut pas qu'il veut faire dodo.
J'ai l'impression qu'il oscille entre l'envie de faire dodo tout seul et l'angoisse de la solitude/que le sommeil ne vienne pas/que l'on ferme la porte.

Autre chose. Depuis qu'il s'endort tout seul, il se réveille une fois par nuit ou se lève très tôt pour venir dans notre chambre (nous n'avons aucun mal à le recoucher). De plus, quand il nous appelle ce sont des hurlements mêlés de pleurs. Est-ce normal? Cela passera t-il?

les enfants se réveillent naturellement à la fin de chaque cycle de sommeil, donc ces réveils font partie intégrante d'un sommeil "normal" de votre enfant.
effectivement, je crois que votre loulou ressent une certaine fierté, grâce à ses réussites et à vos encouragements et félicitations sur son sommeil, à s'endormir seul mais qu'il reste dans la crainte que vous ne soyez pas là si besoin. Tout ça passera si vous continuez à rassurer, positiver les succès, et renforcer votre enfant dans ce comportement d'autonomie au sommeil.
Dîtes lui que vous comprenez très bien que quelques fois le dodo est difficile à venir, que ça vous arrive à vous aussi. Racontez lui ce que vous faîtes dans ces cas là.
ça le rassurera de savoir que c'est normal d'avoir du mal à s'endormir!