Insomnie témoignage et soutien svp!!!

bonjour,
dur dur de rester éveillée en journée avec les journées maussades que nous avons! je lutte constamment contre la somnolence qui ne me quitte jamais:( cette nuit encore une fois était laborieuse: coucher à 23h car je commençais à m'endormir sur le canapé! ma nuit a été brève puisque je me suis levée épuisée de me retourner dans mon lit à 3h30. j'ai trouvé la force de feuilleter un magasine sans intérêt à vrai dire cela m'a permis de ne pas cogiter. je me suis recouchée à 4h et rebelote j'attendais le sommeil qui a fini par arriver vers 5h. mon heure de lever est à 5h30 j'essaye la RTPL mais si les bénéfices se font attendre car cela fait 1 mois 1/2 que j'ai commencé cette technique.

Dur dur donc le réveil ce matin. le matin j'arrive à m'occuper entre les tâches ménagères et les courses je ne vois pas la matinée passer mais après le déjeuner c'est la cata j'ai une forte somnolence! que je sois assise ou debout je ressent un certain mal être de ne pas pouvoir m'allonger et dormir.
j'ai l'impression par moment que mon horloge biologique rigide comme elle est a décidé de ne pas faire d'efforts.
Je suis tellement déprimée d'être dans cet état! cela me gâche la vie.

Morphée svp quels conseils pourriez vous me donner pour mieux gérer cette situation?
merci

Koala vous avez parfaitement raison! D'une part se détendre est primordial pour le sommeil: même si la méditation permet d'accéder plus facilement à cette détente, il vaut mieux lui préférer une détente que savez être plus efficace (et peut être plus nécessaire en ce moment pour vous?).
D'autre part, vous décrivez très bien cette façon dque l'on a à observer du coin de l'oeil ces difficultés de sommeil dont on cherche à se détacher... Or il est en effet nécessaire de se laisser vraiment happer par l'activité que l'on fait pour se distraire des ruminations et des pensées contreproductives du style "il faut absolument que je dorme!"
Ainsi non seulement il faut appliquer toutes les consignes comportementales, ne pas se coucher avant d'être somnolent, se lever à la même heure tous les matins, se relever quand on ne dort pas, mais en plus il faut être convaincu de l'intérêt de le faire pouir le faire à 100% de sa raison et de ses émotions!

C'est précisément ce qui parait difficile pour vous, Florabelle, car une fois épuisée, il n'est pas facile de tenir les consignes comportementales dans la durée. Qu'en est-il de votre moral? Avez vous suffisamment d'appuis dans votre journée pour chercher à focaliser sur autre chiose que le sommeil comme le conseille judicieusement Freya?
En effet, la bonne mise en oeuvre de la restructuration de son sommeil nécessite une humeur qui ne soit pas fragilisée. En cas de dépression, il est nécessaire de se traiter afin de mobiliser plus facilement ses ressources car autrement le défi est trop difficile à relever.
De toute façon, vou optimiserez la qualité de votre sommeil en renforçant les synchroniseurs comme vous le faites, et en réservant le lit au sommeil et le sommeil au lit.
Bon courage et tenez nous au courant!

Bonjour à tous,

Je reviens une fois de plus vers vous plus pour partager mon expérience car maintenant j'ai bien compris le phénomène.
Voilà après deux mois avec un sommeil incroyable, boum, je suis retombée dans la marmite avant hier.

Comme d'hab, une insomnie classique: ma fille a des ennuis de santé (retard de croissance qui nécessite un suivi médical), j'ai cogité et comme je ne manquais pas du tout de sommeil , j'ai fait une nuit quasi blanche. Et depuis 2-3 jours, je me sentais plus angoissée aussi. Rien d'anormal, ça arrive à tout le monde... Mais chez une ex insomniaque c'est plus compliqué. Panique de nouveau, ça me rappelle trop de mauvais souvenirs.

Je ressors l'attirail: RTPL, activités hors du lit, lever encore plus tôt (ils sont toujours réguliers), trampoline très ôt le matin...

J'ai toujours réussi à me rendormir mais au bout de 20 minutes, réveil en sursaut comme tendue comme un arcet crises d'angoisse.

Bon c'est un orage, ça va passer. Rien n'est permanent.

Mais juste si j'ai réussi à atteindre une détente mentale, vraiment. Le corps était trop tendu. Je suis déjà très nerveuse. Quand on est fatigué, on tient sur les nerfs et la détente corporelle est dure. A tel point que je n'arrive pas à pleurer, craquer.

Avez-vous des idées qui me permettraient tout au long de la journée de détendre mon corps?

Je médite, je souffle toute la journée, je me sens plus calme et j'accepte mes insomnies.
Je ne les combats plus.

Mais l'épuisement fait que je suis complètement tendue.
Je maintiens en effet mes activités classiques grâce aux nerfs...

Votre accepation est déjà très précieuse, car elle évite l'emballement de l'hyperéveil qui arrive quand on cherche à tout prix à lutter...
Vous avez parfaitement raison de chercher à diminuer le niveau de tension, et la méditation comme la repsiration sont très efficaces.
Favorisez également l'activité physique, en trouvant un sport qui vous convienne, et vous permette éventuellement de partir complètement dans d'autres pensées, un peu comme quand on court ou nage une longue distance.
Enfin, émaillez votre journée de petites pauses, cela évite le cumul exponentiel des tensions.

J'aime bien votre image d'e l'orage, qui finit par passer, même si certaines périodes sont plus propices au temps orageux....

Bonjour à tous,

Je reviens sur le forum car une fois de plus je traverse depuis quelques jours la tempête de l'insomnie.
Mon sommeil était redevenu normal depuis plusieurs semaines, même excellent, et là patatras...

Cela a démarré en WE avec mon mari: comme tout allait très bien, j'ai simplement pensé "Pourvu que je n'ai pas de problème de sommeil, ça gâcherait tout" donc bim, bam, boum, je n'ai pas dormi et pour une personne souffrant d'insomnies chroniques, une insomnie en entraîne une autre. (Je tiens à préciser que j'ai quand même passé un bon week-end avec mon mari )

C'est reparti, je sors l'attirail: RTPL, lever à heures régulières, activités relaxantes, méditation, sport, exposition à la lumière dès le matin...
Et je sais que ça va être dur mais que ça va passer...

Je voulais quand même savoir 2/3 trucs:

- à chaque fois que je vais me coucher, même si je suis éreintée, mon cœur s'emballe dès que je suis dans mon lit, c'est la panique totale. Je pense que mon cerveau assimile lit avec danger et je crois qu'une sorte de phobie s'est quelque peu installée. N'est-il pas intéressant pour que mon cerveau reprenne confiance en mon lit que j'y aille dans la journée (quand je peux) pour reprendre confiance dans cet espace? Je précise que j'y arrive la nuit détendue après des séances de respiration et que c'est dès que je m'allonge boum ça s'emballe, panique. En tout cas, comment reprendre confiance quand je suis dans mon lit?

- Au fond de moi, il y a une peur de l'insomnie car j'ai ete traumatisée par mes premières nuits blanches. Il est important que je travaille ma peu de l'insomnie entre deux rechutes. Comment faire? Quand tout va bien, je me visualise pendant une insomnie? en péiode calme, je continue la relaxation, la méditation, le sport un peu, je fais une thérapie...

Bref.... Le seul avantage des insomnies: je ne suis plus hypocondraique et certains TOCs ont disparu... Mon angoisse est cristallisée ailleurs. Ne me demandez pas où?

En tout cas, vous savez déjà très bien relativiser... Vous donnez vous-même une excellente piste pour juguler vos insomnies, en cherchant à gérer cette anxiété. Il ne s'agit bien sûr pas de la faire disparaître, mais de faire qu'elle ne vous entrave pas dans votre quotidien, de jour comme de nuit!
Vos deux dernières questions sont liées, bien sûr. C'est en effet la peur de l'insomnie qui augmente votre niveau d'anxiété au moment du coucher. Cette mini attaque de panique vous donne envie de reconditionner le lit avec le repos ou le calme. Du coup, cela va à l'encontre de la consigne classique qui consiste à n'aller au lit que pour dormir, de façon à associer le lit non plus aux activités d'éveil (comme lire, écouter de la musique, etc...), mais au sommeil strictement.
C'est alors à vous de voir où vous pouvez gagner le plus, à associer le lit avec le repos ou avec le sommeil:
- soit en réassociant le fait d'être au lit avec la sérénité, et vous allez alors dans la journée passer quelques petits moments dans votre lit pour méditer ou encore mieux simplement "ne rien faire" (mais sans vous endormir pour ne pas faire chuter la pression de sommeil!). J'ai peur que n'ayant pas à vous endormir, cela ne change pas l'anxiété du soir, qui est plus générée par l'anxiété de "devoir dormir" que par celle d'être au lit.
- soit en conservant l'idée que c'est de toute façon la pression de sommeil accumulée qui vous fera dormir, et que grâce aux techniques de relaxation que vous connaissez bien, vous allez faire redescendre l'anxiété du coucher. Si celle ci ne redescend quand même pas, vous vous levez, attendez hors du lit que l'anxiété diminue et retournez vous coucher. En quelque sorte, vous "éteignez" votre attaque de panique, un peu comme dans le traitement de toute phobie.

Le fait que vous ayez de bonnes périodes sans trop d'insomnie est tout à fait positif: votre organisme SAIT comment dormir...
Il ne vous reste plus qu'à apprendre et surtout être convaincue de ce que sait toute personne qui n'a pas de problème de sommeil: une mauvaise nuit par ci par là, n'a pas d'importance. C'est précisément le fait de pouvoir envisager de passer une nuit sans dormir, qui fait que l'insomnie ne s'installe pas... Du coup, cela donne une piste à votre deuxième interrogation. Votre travail de "restructuration cognitive" entre deux périodes difficiles peut consister à envisager quelles seraient les conséquences d'une mauvaise nuit: technique de la flèche descendante: "si je ne dors pas, que va-t-il se passer vraiment concrètement?" que risque-t-il d'arriver au pire?" "et si cela arrivait, quelles conséquences?", etc...
A force de "si... alors...", on entrevoit des conséquences précises, au lieu de les laisser dans le flou, et on finit par s'apercevoir qu'elles sont moins rédhibitoires que l'on croyait.... en tout cas au regard de l'anxiété générée par l'insomnie!

Le gros avantage du bon dormeur, c'est qu'il se fiche complètement de mal dormir...

Merci mile fois Morphée.
Vous avez raison, je ne vais continuer que la RTPL. Je l'ai faite avec plus d'entrain cette nuit. Résultat: j'ai bien mieux dormi.

J'ai lu il y a peu un bouquin de Christophe André sur les phobies et j'ai vraiment eu le sentiment que l'insomnie était quasi une phobie du manque de sommeil.
En tout cas, les méthodes pour arrêter les phobies et celle de l'insomnie se ressemblent fortement.

Bravo!
N'hésitez pas à remplir un agenda de sommeil, qui vous permet de bien visualiser vs efforts ...et vos progrès!