Il est tout à fait pertinent de souligner qu'on ne peut pas se forcer à dormir, (c'est même souvent contreproductif, comme on le voit chez de nombreux insomniaques...), et par ailleurs il est vrai qu'un simple "repos", même sans dormir, permet de dénouer les tensions et ainsi de remobiliser son énergie pour repartir vers des temps de concentration.
Toutefois, votre année de P1 nécessite de nombreux apprentissages, il est donc important que vous n'accumuliez pas de dette de sommeil, car c'est bien pendant le sommeil que se renforcent les processus de mémorisation.
Chacun doit trouver son rythme optimal, et le sommeil biphasique peut être une option si elle est compatible avec votre fonctionnement social, dans la mesure où la règle d'or est la régularité. En effet, la bonne architecture de votre sommeil (avec une succession optimale des différents stades qui ont chacun un rôle précis dans le bon fonctionnement de notre organisme) ne pourra être respectée que si vos horaires sont réguliers.
C'est surtout l'heure de lever le matin qui est déterminante, la garder identique tous les jours (que vous ayez cours ou pas, et quelle que soit l'heure de votre coucher la veille) est fondamental pour une optimisation de votre rythme veille sommeil. Sans toutefois être rigide, veillez également à ne pas accumuler de manque de sommeil et n'allongez pas exagérément votre plages de travail le soir... car si vous répétez la chose, vous le "paieriez" à terme par une moindre efficacité les jours suivants.
Comme le suggère Fabien, il paraît judicieux d'allonger un peu la plage de sommeil de nuit que vous avez prévue (la sécrétion de mélatonine, qui orchestre nos différents rythmes, ne se fait qu'en l'absence de lumière) quitte à raccourcir un peu le temps de sieste l'après midi.
Cette sieste gagne en effet à être placée un peu plus tôt dans l'après midi, car nous avons un creux de vigilance tout à fait physiologique (qui s'ajuste à la variation de notre température interne) en début d'après midi.
La sieste peut être brève, une vingtaine de minutes, (on n'entre alors pas dans un stade de sommeil profond, ce qui évite de se réveiller encore plus endormi qu'au départ...), ou elle peut durer tout un cycle, c'est à dire environ une heure et demie; avec des horaires réguliers, on finit par bien connaître ses besoins de sommeil et il devient facile de repérer la fin du cycle de sommeil et de ne pas entamer le suivant.
Si vous préférez garder un sommeil monophasique, vous pouvez toujours ponctuer votre après midi de siestes flash, ou de temps de relaxation brèves mais profondes (cela nécessite un véritable entraînement par des exercices réguliers), mais peut aussi consister à un petite demie heure de sport. Ces "pauses" vous permettront de remobiliser votre concentration pour continuer vos apprentissages...
Bon courage pour cette année de marathon, privilégiez équilibre et régularité!