Problème d'endormissement...et une de plus!

Bonjour,

Avant toute chose, je tiens à m'excuser de la longueur du message mais je tiens à me présenter et à vrai dire, cela va me faire du bien de pouvoir enfin parler de mes soucis dans ce forum.
J'ai 26 ans et j'ai de gros problèmes d'endormissement depuis 9mois (j'avais eu une crise d'insomnie l'an dernier mais elle n'était pas aussi longue, persistante et obsessionnelle).J'ai un peu parcouru quelques sujets postés sur ce forum et je m'y reconnais dans plusieurs. Je n'arrive pas à m'endormir avant 2h ou 3h du matin dans le meilleur des cas. Actuellement je suis à la fin de mon arrêt qui a duré 1 semaine:c'est la dernière solution que j'ai trouvée actuellement (mon médecin m'avait prescrit une prise de sang pour voir si je n'avais pas de pb morphologique -je n'en ai pas-, et également du stilnox et anxiolytiques -qui ne me guarantissent pas cependant un bon sommeil)...bref, on en a conclu que mes insomnies sont liées à un problème d'ordre psychologique. Je souhaite bien entendu, dans un futur très proche consulter un psy. Seulement je dois attendre mon déménagement en juillet (je suis prof et suis mutée chaque année dans d'autres régions...une galère) et continuer d'ici là à subir ces p......de troubles.
Je sais que je suis qq un de très nerveuse, angoissée et perfectionniste et mes nuits quasi-blanches n'arrangent en rien les choses: je deviens ultra sensible, moins patiente, j'ai une peur bleue du lit et de ce qui est lié au sommeil. Je fais chambre à part avec mon conjoint car je ne supporte plus ses respirations lentes, prémices d'un sommeil proche pour lui, ni ses ronflements. Je le jalouse et ça me rend triste de ne plus pouvoir partager mes nuits avec lui. Heureusement pour moi qu'il est patient et calme mais j'ai peur qu'il se lasse.
Je tiens également à dire que je ressentais, dans un premier temps uniquement dans cette foutue phase d'endormissement ,une chose étrange et ô combien perturbante: j'apelle ça des palpitations mais ce n'en ai pas vraiment: j'ai l'impression que ma tête se serre et j'entend des bruits sourds et réguliers... un peu comme la sensation qu'on peut avoir quand on est en montagne et que les oreilles se bouchent. Seulement là, c'est régulier, rythmique...et je les entend même par moment la journée.
Bien entendu, je cogite et rumine lorsque je me couche...le cerveau fonctionne à 100à l'heure...un cauchemar éveillé, un enfer!
C'est vrai que mon boulot me stresse beaucoup (je travaille en ZEP, beaucoup de rapports conflictuelles avec les élèves), sans compter cette instabilité liée aux déménagements réguliers (toutes les années scolaires depuis 3 ans)...seulement depuis cette année, je n'arrive plus à résister à tout ceci et j'ai l'impression de devenir folle et faible. Je ne trouve plus de plaisir, je me renferme, j'ai de moins en moins confiance et j'ai l'impression de gonfler mon entourage (qui c'est ô combien réduit depuis que je travaille) avc mes pb.
Voilà, d'ici là je prend mon mal en patience (c'est pour vous dire combien c'est douloureux) et attend avec impatience la possibilité de trouver des solutions.
Merci de votre écoute et de votre lecture.

Stress et anxiete ne font pas bon ménage avec le sommeil. Ils provoquent en général des troubles de l'endormissement. Dans votre cas, vous avez progressivement décallé votre endormissemnt vers 2-3 heures du matin avec des comportements qui ne sont plus en adéquation avec un sommeil de bonne qualité. Essayer de travailler sur votre stress/anxiété et es règles d'hygiene de vie et de sommeil (cf site du reseau-morphée). Une prise en charge par des Techiques Cognitivo-Comportementales pourrait également être bénéfique. En fonction de votre futur lieu d'affectation nous pourrons vous faire parvenir des adresses.

Merci pour votre lecture et pour le temps que vous passez à nous répondre.
Aujourd'hui, je suis très fatiguée et mon humeur n'est pas au top. J'ai pris un somnifère cette nuit étant donné que je travaillais tôt ce matin...le réveil était très dure. J'ai essayé de faire une petite sieste cette après midi...impossible, je n'y arrive pas...mais la fatigue est là.
J'en ai marre...vraiment.
Pour vous répondre plus précisemment, je suis affectée en Haute saone (70) pas loin de Vesoul- Belfort...voire même Besançon ou Mulhouse. Je pourrai me déplacer sans pb surtout si je peux trouver une solution.
Merci encore pour vos renseignements et/ou adresses.

9 mois dites-vous ? Cela correspond à, en gros, la dernière rentrée (non compris le mois d'installation)... on peut penser que ce dernier déménagement n'a pas été digéré ! L'idée de vous faire aider est excellente, mais en attendant :
1- hygiène de vie (voir le site) :
- diner une heure avant le coucher au moins, manger leger
- pas de télé ou de lecture couchée... si possible pas de télé dans l'heure qui précède le coucher.
- de l'exercice règulièrement, centrez vous sur votre respiration
- au coucher, mains sur le ventre, détendue, pensez à votre respiration, ressentez-là en gardant une pensée apaisante ("paix", calme, sommeil, nuit, repos...etc)
- pensez aux bains dérivatifs qui facilitent l'endormissement et un sommeil profond (je vous met en MP la "recette" facile")
- boire un grand verre d'eau au lever et continuer toute la journée
- éventuellement une petite cure de chlorire de magnésium (1 sachet dans un litre d'eau, bouteille en verre : infect mais phénoménal !

2- Hygiène mentale
- faire l'effort dès qu'une idée triste ou pènible affleure, de la remplacer par une image mentale positive (pensée, souvenir d'un moment agréable, évocation d'une personne aimée...etc)
- se projeter dans un avenir qui convient (le poste rêvé par exemple) jusqu'à y croire à 100 ù
- trouver des lectures qui "gonflent" le moral !
- ne pas vouloir dormir...cette "volonté" bloque souvent l'endormissement !

Bon, on essaie déjà çà ?

Bonjour Madame,
Il me semble que vous décrivez plus une souffrance morale (probablement liée à vos conditions de travail) qu'un trouble spécifique du sommeil. Les signes que vous décrivez à l'endormissement ressemblent bien à ceux de la crise d'angoisse.
Vous pouvez attendre d'avoir déménagé pour trouver un "psy" (quoi ? Psychiatre = médecin ou psychologue ?), mais je trouve qu'attendre ne fait qu'occasionner pour vous une souffrance plus longue. Pourquoi ne pas aller consulter un médecin généraliste, le votre si vous en avez un auquel vous faites confiance, sinon un qui vous sera recommandé par votre voisinage comme ayant de bonnes qualités d'écoute ?
Avoir la possibilité de "poser" vos difficultés devant un professionnel compétent vous apportera très probablement un premier soulagement, et il est possible qu'il juge opportun de vous proposer un traitement sans attendre de déménager puis de trouver un psychiatre qui ait de la place (actuellement, en région parisienne du moins, il est rare qu'un psychiatre compétent puisse vous proposer un rendez-vous à moins de trois mois).
Bon courage, et dites-vous que si votre métier est difficile, il est également un des plus enrichissants.

Première chose: je suis très contente de me savoir écoutée. Merci pour vos conseils.
Alors pour répondre à Sophromob:
- pour l'hygiène de vie, j'essaie en effet de ne plus regarder la Tv le soir et de lire bien tranquillement au lit (ceci dit je ne peux pas lire un livre "gonflant" sinon je me mettrais à penser et ruminer). Mais quand je sens que la nuit blanche est proche, je préfère me lever que de tourner en rond dans le lit. Je peux me lever plusieurs fois dans la nuit et c'est là que ça m'angoisse quand je vois l'heure tourner ou que j'entend les oiseaux se réveiller à 4H00...alors je fume, fume et refume même si je sais que ce n'est pas du tout indiqué...mais c'est un semblant de soulagement!
Les bains dérivatifs je connaissais, mais il est vrai que je n'y avais pas pensé...donc merci
Je vais également essayer cette "cure" de magnésium et espérer en ses effets bénéfiques (trouve t-on cette solution miracle en pharmacie?).
Je suis allée voir une osthéopathe, il y a 4-5 mois pour des douleurs dans le dos. Cette personne a repéré mon stress et m'a également appris qq règles de respirations par le ventre...à vrai dire je ne l'ai pas fait suffisemment longtemps pour que ça soit efficace. Il faudrait que je sois plus assidue à ce niveau là.
Pour Euterpe:
Merci de m'encourager pour les qualités de mon travail;)
Je suis entièrement d'accord que l'angoisse liée à mon boulot est le principal pb. Etant donné que je ne peux m'installer que par tranche de 10 mois dans un lieu donné, il me semble difficile d'avoir un suivi régulier. J'ai néanmoins vu à 3 reprises un médecin généraliste, très bien, à l'écoute...c'est un peu grâce à lui que je me décide enfin à voir un psy (psychiatre? psychanalyste?...je ne saisis pas encore la nuance)...mais là ça ne sert à rien puisque je déménage dans 1mois et demi. En attendant il m'a prescrit anxiolitique et somnifère, que je garde comme un trésor.Néanmoins, j'envisage sérieusement de commencer une thérapie cognitivo-psychologique (qq chose comme ça) le plus vite possible!

Merci encore pour votre précieux soutien...

Bien que n'étant pas à proprement parler un médicament (mais un "complément alimentaire") cette merveille au gout infect se vend en pharmacie à 2 euros et quelques !

Tabac pas bon ami... mais probablement palliatif !

"Nomadisme forcé" a probablement à voir avec votre histoire... une thérapie vous aidera à "calmer le jeu" et à évoluer vers uns plus grande stabilité intèrieure et extèrieure !
Courage à vous !

Bonjour,

Voici quelques informations sur les TCC et l'insomnie.

Le traitement de l'insomnie peut reposer sur trois méthodes principales : l'hygiène du sommeil, les thérapeutiques pharmacologiques et les thérapies cognitivo-comportementales. Ces dix dernières années, on a vu se développer des techniques non médicamenteuses de prise en charge de l'insomnie. Ce sont des techniques cognitivo-comportementales (TCC). Elles exigent de la part du patient une motivation et une coopération importante à l'inverse de la passivité induite par la solution médicamenteuse.

Il s'agit de méthodes basées sur la relaxation, le contrôle par le stimulus, la restriction du sommeil et la restructuration cognitive. Les objectifs de ce traitement sont de réduire l'activation autonomique, de modifier les mauvaises habitudes et les horaires irréguliers de sommeil et de rectifier certaines croyances erronées concernant le sommeil. La TCC cible donc les facteurs d'exacerbation de l'insomnie. Les insomniaques développent une appréhension reliée à l'heure du coucher, associant le lit et la chambre à la frustration de ne pas pouvoir dormir. La relaxation peut être utile pour réduire la tension entourant l'heure du coucher. La thérapie de contrôle par le stimulus consiste en une série de consignes destinées, d'une part, à créer une nouvelle association entre l'heure du coucher, la chambre et un endormissement rapide et, d'autre part, à établir un horaire de sommeil régulier. Les personnes qui dorment mal ont tendance à augmenter le temps passé au lit, espérant ainsi augmenter la durée de leur sommeil. Cette stratégie est davantage susceptible de résulter en un sommeil fragmenté et de piètre qualité. La restriction du sommeil vise à réduire le temps passé au lit au temps de sommeil réel. Le temps passé au lit est par la suite ajusté en fonction de l'efficacité du sommeil (ES) pendant une période donnée (habituellement une semaine).

La thérapie cognitive vise à modifier certaines croyances et attitudes à propos du sommeil et des conséquences de l'insomnie. Cette approche se fonde sur le prémisse voulant que l'évaluation d'une situation donnée (l'insomnie) puisse déclencher des émotions (peur, anxiété) incompatibles avec le sommeil. Par exemple, lorsqu'une personne n'arrive pas à dormir et s'inquiète des conséquences de sa mauvaise nuit de sommeil sur sa journée du lendemain, elle peut entrer dans une boucle où s'enchaînent insomnie, détresse émotive et problèmes de sommeil accrus. La thérapie cognitive cherche à court-circuiter ce cercle vicieux.

Dr Morphée

Les TCC semblent, présentées ainsi, idéales pour résoudre mes (ou nos?) problèmes.
Je VEUX en sortir, et le côté actif du processus me parait plus judicieux pour sortir de ce maudit cercle vicieux.
J'ai néanmoins quelques questions à ce sujet:
Vers qui faut -il s'adresser (psychologue? psychiatre?.....autres?) pour prétendre à cette solution?
Dr Morphée, avez vous des adresses à me fournir dans la région nord est? (Franche Comté ou Alsace?)
J'aimerais pouvoir me prendre en charge assez rapidement car, malgré certains médicaments, mes nuits sont toujours aussi claires, stressantes et paradoxalement fatiguantes (endormissements quotidiens entre 2 et 4h, avec des réveils à 7H)
La journée, je suis crevée et quand j'en ai l'occasion, je fais des siestes dans la journée (je tombe littéralement) mais avec la peur de "gâcher" ma fatigue et ma réserve de sommeil pour la nuit.
RAS LE BOL
J'ai commencé à prendre des comprimés de magnésium depuis 4 jours...will see....
Merci encore

Vous avez des adresses via votre messagerie privée
Dr Morphée

Ouuups!
Dr Morphée, je n'avais pas vu les réponses que vous m'avez laissés dans ma messagerie.
Merci beaucoup pour les adresses et autres conseils.

VICTOIRE!

Hier je me suis endormie à une heure raisonnable (1h), pas de réveils nocturnes et surtout un endormissement rapide sans ruminations et sans aucun médicament! Je suis trop contente. J'espère juste que ça va durer.
...A croire que la solution "beurk" de Sophromob (chlorure de magnésium) est un petit miracle.

Bon en même temps ce n'est qu'une nuit... et j'ai l'impression de n'avoir fait que des cauchemars...mais au moins je dormais! :S ...will see...

Gènial, une bonne nuit c'est toujours bon à prendre. Désolée pour le "beurk"... efficace mais vraiment atroce au goût n'est-ce pas !
[quote]Bon en même temps ce n'est qu'une nuit[/quote]

Surtout ne désesperez pas, prenez les amèliorations comme elles viennent sans vous mettre la pression... et surtout FAITES-VOUS CONFIANCE ! Votre cerveau sait de quoi vous avez besoin, laissez-le gérer çà