Petit garçon de 18 mois rencontrant des troubles du sommeil

Bonsoir,
notre troisième enfant a 18 mois et a toujours eu des soucis de sommeil, plus ou moins.
Aujourd'hui, et depuis 10 jours, on a l'impression d'atteindre des sommets : il n'arrive plus à s'endormir seul ni pour la nuit, ni pour les siestes (alors qu'auparavant les nuits étaient difficiles mais les siestes n'avaient jamais posé de problème). Nous restions dans le pièce avec lui, il arrivait à s'endormir (jusqu'à hier, c'était en tout cas le cas), mais "équipé d'un détecteur de présence", après l’endormissement, dès qu'il ne nous sentait plus auprès de lui, il se réveillait en pleurant et en nous appelant (ceci une à deux fois par nuit).
Cette nuit a été encore plus dure... coucher vers 20h30, il s'est endormi vers 21h15 puis réveil à 23h15 et ensuite impossible de l'aider à se rendormir. Très fatigués par ces nuits sans sommeil, nous avons déménagé son lit (il dort dans la même chambre que son frère de 6 ans) pour le mettre dans notre chambre en espérant pouvoir dormir un peu... mais même là, pas moyen... il s'est endormi très très tard, vers 5h, lorsque que je l'ai pris sur moi, j'ai cédé histoire de me reposer un peu... Nous avons eu l'impression qu'il n'arrivait pas à lâcher prise, à se laisser aller dans le sommeil, il nous a semblé que dès qu'il était sur le point de s'endormir, après quelques minutes de suçage de pouce intense, il se mettait à nous appeler.
Nous le sentons très angoissé, il se cramponne à nous dès qu'on le penche au dessus de son lit, tellement fort!!

Nous nous trouvons un peu (beaucoup!) démunis, la fatigue s’accumule pour tout le monde et c'est très dur à gérer pour tous...
Son frère et sa soeur n'ont pas connu ce genre de souci.

Merci de vos conseils, précieux pour nous,

deux pistes à explorer:
- l'existence d'un reflux gastro oesophagien qui pourrait contribuer à fragmenter son sommeil et favoriser ainsi les réveils nocturnes.
- réfléchir ensemble à cette grande difficulté qu'a votre fils à gérer la séparation inéluctable pour un bon endormissement; vous avez la bonne impression: votre enfant refuse de lâcher prise car il n'arrive pas à accepter de se séparer de vous sereinement pour se laisser aller au sommeil; c'est là dessus avant tout qu'il faut travailler; qu'en est il de votre côté à vous? qu'en est il en journée? votre enfant est il capable de passer des petits moments en dehors de votre regard, est il capable d'accepter les petites frustrations du quotidien? les bonnes journées préparent souvent les bonnes nuits; par ailleurs plus la séparation du soir va s'éterniser plus elle sera difficile à gérer pour l'enfant, d'où l'importance de restaurer des limites claires et sécurisantes pour l'enfant.

Bonsoir,
effectivement, la séparation au moment du coucher est difficile. Etienne va à la crèche en moyenne 3 jours par semaine et là il n'y a pas de difficultés d'endormissement. Lorsqu'on le dépose à la crèche, il n'est pas toujours très content mais cela semble passer assez vite.
A la maison , on le sent frustré : il voudrait faire des choses que font son frère ou sa soeur (respectivement 6 et 3 ans 1/2) : faire des bulles, courir, faire du grand vélo... on lui répète souvent le mot "non"... il ne le prend pas toujours très bien!!
Il nous semble que nous avons toujours accepté la séparation, j'ai repris le boulot lorsqu'il avait 11 mois, tout en le laissant malgré tout à la crèche 2 jours par semaine depuis ses 6 mois. Le fait est qu'il a toujours eu du mal à dormir : dès la maternité, je ne pouvais pas le laisser dans son berceau, les sages-femmes m'avaient conseillé de le prendre avec moi les 1ères nuits après sa naissance (qui s'est de mon point de vue bien passée...). je l'ai accepté sans trop difficulté lors de mon séjour à la maternité ('il est si petit, il a besoin de moi"). Mais de retour à la maison , il n'a pas perdu ses bonnes habitudes et avait toujours autant besoin des bras. Par mesure de facilité je le prenais dans l’écharpe de portage afin de m'occuper aussi de son frère et sa soeur, et la nuit nous le prenions avec nous, la fatigue ayant eu raison de nos grands principes (avec nous = sur le ventre de son père ou de moi...)
Tout ça a toujours été un peu chaotique, mais il est arrivé malgré tout à faire de longues nuits sereines.
Cette phase est assez nouvelle. Il est vrai que nous avons beaucoup d'engagements associatifs et que nous sommes amenés à sortir, chacun à notre tour le soir pour des réunions, à 20h30, en principe lorsque les enfants sont couchés...
[b]Lorsque vous parlez de limites "claires et sécurisantes", qu'entendez-vous? [/b]
Depuis ce weekend, et aussi après discussion à votre notre médecin traitant et lectures de votre site, nous avons pu mettre en mots nos soucis et essayer de mettre en place des règles : coucher plus ritualisé; on ne reste plus dans sa chambre, nous avons testé une "une thérapie comportementale" en essayant de se tenir aux temps d'attente, etc...
C'est difficile nous observons qqes mieux, mais pas tant que ça (nous en sommes au 4ème soir) il faut du temps, nous en avons conscience... il pleure beaucoup et s'épuise, transpire, s'énerve (on se demande si on ne lui fait pas plus de mal que de bien en allant le voir 10 à 15sec...)
Nous avons quand même besoin de conseils, savoir si nous prenons la bonne direction, savoir d'où vient ce mal-être qui nous empêche de profiter pleinement de nos enfants (les aînés commencent à en "avoir marre" d'entendre leur petit frère pleurer).
nous airions besoin de parler de vives voix à un "spécialiste", mais nous ne savons pas trop vers qui nous tourner...
merci de votre aide et dites-nous si nous sommes dans la bonne voie,
cordialement

vous me paraissez tout à fait sur la bonne voie! gardez courage, la thérapie comportementale porte ses fruits au bout d'une dizaine de jours pour les enfants les plus "tenaces"; si vous habitez en Ile de France et souhaitez des coordonnées de spécialistes du sommeil dans votre région vous pouvez faire une demane par mail à contact@reseau-morphee.org, nous vous communiquerons des adresses.

j'entend par limites claires, des limites qui ne varient pas en fonction du degré de fatigue des parents et de l'humeur de l'enfant: quand une règle est instaurée aucune exception, sinon il ne faut pas instaurer cette règle; et sécurisantes car le fait même de poser des limites aide l'enfant à se sentir cadré et ça le rassure, au contraire de l'angoisser comme certains le pensent parfois.

Merci pour vos encouragements (nous en avons bien besoin!!!)
J'aimerais cependant que vous nous éclairiez sur un point : qu'entendez-vous [b]concrètement[/b] par : "limites claires et sécurisantes"
merci, bonne soirée... bonne nuit!!

exemple: la nuit chacun dort dans son lit; nous comprenons que tu aies du mal à trouver le sommeil mais c'est la nuit, papa et maman ont eux aussi besoin de dormir, alors chacun dans son lit; nous serons toujours là si tu es malade, ou si quelque chose ne va pas mais maintenant à toi de trouver seul le sommeil; la limite est posée: pas de négociation possible sur un changement de lit, mais en revanche la porte reste ouverte si problèmes.
j'espère que ça répond à votre question.

ok, merci on s'y emploie...
mais que c'est long!

pour vous donner du courage lisez les postes des parents qui sont passés par là avant vous, et vous verrez que ça vaut vraiment la peine d'en "baver un peu, voire beaucoup" pour retrouver des nuits sereines; le sommeil c'est le nerf de la guerre!