Éternel retour

Bonjour à tous,

Depuis plusieurs années je viens sur ce forum raconter mes déboires avec l'insomnie. Je les ai connues dans un contexte de forte anxiété il y a presque 7 ans. J'en ai été choquée comme la majorité des personnes. Bien entendu en 7 ans j'ai connu des phases de bien bien mieux avec une rechute plus ou moins longue par an. Et là je suis dedans. Comme l'an dernier à la même période, avec un stress pro dans une vie à 1000 à l'heure, la machine déraille et c'est le drame. Depuis 10 mois j'avais un sommeil au top (sans doute quelques mauvaises nuits par ci par là sans m'en souvenir). Depuis une semaine, je connais à nouveau les difficultés d'endormissement, réveils nocturnes et réveils matinaux que je dois combler avec des anxio que je déteste prendre. Tout ça dans un contexte où je suis déjà épuisée et où le manque ou la mauvaise qualité de sommeil accentue le phénomène. J'ai senti l'épuisement arriver comme l'an dernier et l'anxiété qui augmente en même temps. Est-ce ce fameux mois de mars avec l'arrivée du printemps qui fout en l'air ma chimie du cerveau? ... voilà voilà pour ma part.

Petit update ça me permet de faire une sorte de suivi. C'est toujours la galère. Après avoir récupéré des nuits sans rien disparates sur la semaine, vla que depuis 2 nuits le sommeil est à nouveau compliqué. Je sens mes paupières lourdes, sans doute que je m'assoupis 20 ou 30min max mais une fois au lit ... je ne dors pas et je finis par prendre un anxio d'énervement, ensuite je m'endors pour environ 6h rarement plus. Je suis, de ce fait, complètement HS la journée. Je me demande si c'est le changement de saison qui me perturbe depuis 2 ans (même problème l'an dernier au même moment qui a duré 2 mois), la reprise des postes au boulot ou la charge mentale trop élevée, ou un problème hormonal pour autant je ne me sens pas spécialement stressée contrairement à l'an dernier où j'étais à la limite du burn out. Je rêve de mes nuits paisibles de ces derniers mois en espérant très fort qu'elles vont revenir.
Le problème de ces phases c'est qu'elles peuvent durer et on ne connaît pas la fin d'avance. Les insomnies m'ont rendu dingue et ont laissé une trace indélébile en moi.

Je continue mon bla bla toute seule ... et bien je suis toujours dedans . Les 15 premiers jours j'avais des endormissements sans rien même si plutôt rares. Mais depuis une semaine pas un seul, j'essaie de me limiter aux alprazolam mais parfois ça ne fonctionne pas et je finis par prendre 1 noctamide. Surtout en ce moment en voyage (1er voyage en 6 ans où je ne dors pas, habituellement le voyage est la clé pour aller mieux), je stresse de ne pas dormir pour être en forme et j'ai du mal à prendre du recule. Pour autant le soir je suis HS mais dès que je ferme les yeux je suis en forme. J'espère quand même que ça ira bientôt mieux comme les autres fois où ça s'est arrêté d'un coup sans vraiment comprendre pourquoi!

Coucou Nini57 !

Je viens voir tes messages, comme on se sent vite seule dans cette situation. Pour ma part j'ai 30 ans, et c'est la première fois que je fais des insomnies (je fais des insomnies d'endormissement depuis 3 semaines).
Je fonctionne un peu comme toi, j'ai du mal à prendre du recul, le soir je suis à deux doigts de m'endormir sur mon canapé à 21H/22H, mais dès que je vais dans mon lit... pouf, impossible de dormir, malgré une fatigue tout de même présente !

Ce qui me stresse le plus, c'est de garder une fragilité à vie sur mon sommeil et que ça ait un impact sur ma vie pro/perso.

Alors personnellement j'ai gardé une fragilité mais parce que je n'ai jamais réussi à m'en détacher. Je suis quelqu'un d'obsetionnel qui aime tout comprendre mais avec le sommeil il n'y a rien a comprendre c'est comme ça. Par contre j'ai eu des très très bonnes périodes où je n'y pensais pas du tout dont ces 10 derniers mois. Par contre si tu ne te fixes pas dessus une fois que la crise sera passée tu devrais pouvoir t'en détacher. Plusieurs personnes y sont passées et ne sont pas retombées (j'ai un cas dans ma famille). C1 dépend de ton profil.

Hello petit update, je suis partie à Londres il y a deux semaines, j'avais réussi à dormir presque normalement 2 nuits sur 3 avec une forme à peu près correcte la journée. Ensuite retour une mauvaise nuit puis 4 bonnes nuits d'affilée en prenant de la mirtazapine (dont une sans rien du tout). Finalement j'avais voulu arrêter la mirtazapine (peur de la dépendance) et bim de nouveau la galère pendant plusieurs nuit, l'alpra ne fonctionnant plus vraiment sur moi contrairement à toutes les autres rechutes. En suite reprise finalement de la mirta, 3 nuits correctes, bonne forme en journée, moins de réveils à 6h30 (je bloque sur cette heure au max peu importe la nuit depuis plus de 5 semaines). Et bim hier soir de nouveau le même schéma, je somnole devant la télé ou en lisant, je monte me coucher et paf plus rien, sans avoir de pensées parasites (sans doute une appréhension inconsciente) mais sans non plus avoir des pensées qui défilent avant l'endormissement, je finis par m'énerver et paniquer. J'ai fini par prendre 2 alpra à 1h en changeant de chambre pour me réveiller vers 5h30 (voir avant mais comme je me force à ne pas trop regarder l'heure), j'ai considéré que c'était mort pour me rendormir mais finalement je me suis rendormie de manière hachée jusqu'à 7h40. Aujourd'hui je suis KO et le moral rechute. Bordel que cette phase est longue et différente des précédentes. J'ai vraiment peur de rester bloquée comme ça .

Bonjour Niini57,
Je me reconnais tellement..
C’est fou la force du mental et notre capacité à résister…
C’est fou et c’est plus fort que nous ça ne se contrôle pas..
Je pensais moi aussi que ça allait mieux ( tjs sous alpra le soir… avec un stress de diminuer et arrêter un jour) mais suite à des soucis familiaux, le changement d’heure,… j’ai l’impression que ça repart dans le mauvais sens.. J’ai passé Pâques chez mon beau frère, nous sommes rentrés tard, à 3h, j’ai conduit 1h au retour… et cette hyper vigilance m’a perdue… nuit blanche ensuite… hier soir pareil, sortie avec des copines.. coucher 1h et hop rebelote. Trop de pensées cette fois.. j’ai tellement peur de revivre ce que j’ai vécu en jancien.. mois de nuits blanches et angoisse++++…. Bref c’est pas fini… courage à toi et à tous!!

Parfois on n'a l'impression que ça repart mais pas toujours. C'est juste quelques mauvaises nuits. J'avoue que cette fois j'ai du mal à retrouver la confiance. Je reprends les postes de matin depuis aujourd'hui et j'avoue que c'est l'angoisse de ne pas tenir la semaine mais bon il faut rester positif, on sortira de la, les autres y sont arrivés alors pourquoi pas nous. Je m'en suis déjà sortie plusieurs fois avec des périodes assez longues sans aucun problème !

Petit point d'actualisation : depuis quelques jours j'arrivais à m'endormir parfois tardivement et parfois rapidement même avec quelques assoupissements devant la TV (ces derniers étaient, lors des phases précédentes, le signe que je commençais à aller mieux), plusieurs réveils dans la nuit parfois un peu longs mais possible. Et j'avais récupéré un sommeil possible jusqu'à 8h c'était une grande victoire. Sauf que j'ai du reprendre les postes du matin (j'alterne matin et après-midi pendant plusieurs mois) et manque de pot, tout est reparti dans l'autre sens. Le dimanche c'est classique, je ne dors jamais bien voir presque pas les veilles de poste de matin. Mais hier soir idem, mes yeux étaient très lourds devant la télé mais une fois dans mon lit pas de sommeil (depuis mes 1ere insomnies ces postes m'ont toujours été difficiles). J'ai pris un noctamide pour dormir un bon coup mais il n'a pas fait effet. J'ai donc pris 2 alpra 0.25 et me suis endormie vers 00h, reveillée dans la nuit mais je n'avais pas de montre. Réveil à 4h pour aller bosser, c'était trop dur je me suis recouchée jusqu'à 6h. Pendant ces 2h je me suis juste assoupie mais pas de réendormissement franc. Donc en gros au bout de 7 semaines je suis toujours bien dedans. Les précédentes phases étaient moins compliquées quand même d'autant que je connaissais les événements à l'origine mais pas cette fois. Je suis à bout nerveusement parce que ça me pourrit la vie. Je me demande pourquoi le mental bloque d'un coup comme ça...

Bonjour,
Pas simple tout cela… et oui ça prend de la place dans la vie quand c’est trop récurent…
J’ai une amie qui a essayé la TCC ( après de très très nombreuses années de galère de sommeil sous traitements). Pour elle, ça a été radical en 5 séances. Elle ne prend plus rien et dort bien. Elle peut aussi en parler sans que ça ne revienne dans sa tête. Ça t’explique ton cheminement mental et comment le contrecarrer en gros. Je pense essayer cette méthode si cela continue à être un sujet de préoccupation pour moi…
Je n’arrive pas à diminuer l’alpra ni à ne rien prendre du tout..
j’ai commandé un bouquin sur le stress et le sommeil… pour voir…
Tout est bon à tenter!
Moi aussi j’avais des horaires décalés dans le passé et être de matin m’angoissait…je comptais les heures qu il me restait… bref surtout à ne pas faire évidemment…
Et quand mon homme se couche il me dit « bon courage »… c’est dire!!!

Je poursuis mon récit solo comme un journal intime. Après 13 jours où j'avais retrouvé mes capacités, mon sommeil d'avant, ma bonne humeur et ma forme en journée, me revoilà repartie dans l'autre sens. Une semaine postée du matin qui m'a sans doute mis la pression parce que j'avais cumulé un peu de fatigue après un WE chargé. Et poum difficultés chaque nuit où je finis par prendre à nouveau des anxio. La journée je me traîne une fatigue écrasante et bien entendu impossible de retrouver un peu de sommeil en journée (je sais les siestes ce n'est pas bien mais ça rassure)... en gros chez moi c'est systématique, quand je commence une phase c'est jour et nuit. C'est difficile à accepter surtout quand on retrouve un peu le calme plusieurs jours d'affilée !
L'insomnie de performance est-elle une réalité ? Est-ce que ça a été prouvé?
Habituellement quand je suis du matin je galère les 2 premières nuits le temps que mon corps se recale sur l'horaire de coucher et ensuite je finis par trouver un rythme mais pas cette fois et c'est ultra dur à accepter. Voilà ça allait mieux mais ça ne va de nouveau plus et je regrette tous ces mois où je n'ai pas eu de problèmes et que je dormais bien et surtout que je ne pensais pas à ce sommeil capricieux.