2 ans : escalade de peur et endormissement seul impossible

Bonjour, je reviens vers pour un soucis que nous avons avec notre deuxième qui a 2 ans et un mois.
C'est une enfant très futée qui s'exprime très bien mais qui développe aussi facilement des peurs autour de bruits (aspirateur, sèche-cheveux....). Il y a 15 jours nous sommes allés au ski et là des gens ont hurlé (de joie) pour faire la fête mais elle a eu très très peur et en parle très souvent.
Depuis cet épisode l'endormissement est devenu un enfer... Elle s'est mis à sortir de son lit, motivée par la peur : on sentait que le retour au lit était devenu impossible (la crèche aussi a remarqué qu'elle était très anxieuse en ce moment).
Bref... comme elle sort à l'infini en pleurant de son lit on est resté avec elle pour l'endormissement...
Le gros problème c'est qu'il y a une escalade : plus les jours passent et plus ses exigences augmentent : on ne peut plus s'en aller (elle se réveille, sort de son en pleurant quelque soit l'heure), on ne peut plus se mettre sur un fauteuil, elle veut qu'on reste à côté d'elle... bref....
Solutions envisagées : mettre une barrière à la porte de sa chambre, lui mettre en lit sans barreaux (où elle pourra retourner seule donc) : on se dit qu'elle a peur, certes, mais qu'au lieu de se rassurer, ses peurs augmentent et qu'il allait falloir passer à la fermeté : qu'en pensez-vous ?
Merci de vos conseils,
cordialement.

je crois que c'était important effectivement de la remettre en confiance par rapport à son lit, mais c'est à priori chose faite. Maintenant il faut mettre des limites fermes à ce que vous autorisez ou pas, et ce que vous êtes prêts à faire ou pas! c'est aussi sécurisant pour un enfant de sentir des limites fermes.
A vous de voir où vous situez le curseur en fonction de vos convictions et de votre façon de faire. L'important c'est d'expliquer à votre fille ce qu'elle est en droit de faire et d'attendre de vous, et ensuite de vous y tenir jusqu'à ce que la situation évolue comme vous le souhaitez.
Réfléchissez bien avant la mise en place pour être sûr de ne pas reculer ensuite.Une façon de faire peut être en effet de vous mettre sur un fauteuil à la porte de sa chambre, et elle dans son lit. Non négociable, même si hurlements de désaccord (mettez des boules quies au besoin pour rester calme et sereine dans votre fauteuil!). Vous pouvez aussi tout à fait décider de mettre une barrière à l'entrée de sa chambre. A partir du moment où vous avez expliqué ce que vous faites et pourquoi tout est envisageable. Je crains cependant que vous regrettiez la barrière si votre fille hurle derrière. Dans votre cas je choisirais peut-être le fauteuil, mais en étant claire: vous ne resterez pas dans la chambre, et votre fille doit rester dans son lit. C'est le contrat!

Merci pour votre réponse, malheureusement nous sommes face à une peur qui commence à envahir la journée...
Notre fille est moins joyeuse, parle moins, bref son comportement s'est modifié (la crèche l'a aussi remarqué ; c'est une enfant qui habituellement parle énormément et est plutôt sûre d'elle).
Peut-être est-ce dû à sa fatigue mais nous songeons néanmoins à consulter.
A part cette expérience traumatisante pour elle (cris de personnes qui faisaient bruyamment la fête dans un environnement pas du tout sécurisant pour elle), il n'y a eu aucun changement dans sa vie. Nous sommes donc perplexes.

Ce qui est sûr c'est que la méthode comportementale n'a donné aucun résultat le second soir.
Il y a eu au contraire un renforcement des peurs et un refus encore plus grand d'aller dormir.
Elle sortait du lit puis se débattait furieusement en hurlant pour ne pas y retourner. Au bout d'une heure, le combat est allé en s'accentuant au lieu de s'apaiser : j'avais mis le fauteuil près de la porte et je la remettais calmement au lit dès qu'elle se levait mais j'ai fini par abandonner car sa peur ne se calmait pas, au contraire.
Il a fallu que je reste juste à côté pour qu'elle s'apaise et elle relevait la tête très souvent pour vérifier que j'étais là et évidement la nuit cela s'est répété plusieurs fois.
Cela fait maintenant 15 jours, cela est survenu brutalement alors qu'elle était autonome dans l'endormissement ou le ré-endormissement avant.

en effet, la fatigue peut tout à fait participer à ce changement.
Si vous avez le sentiment qu'il s'agit vraiment d'une peur qui perdure alors reprenez comme vous l'avez fait la nuit dernière votre présence à ses côtés.
ça peut être une bonne idée en effet d'en parler avec une tierce personne pour vous aider à voir ce qui se joue vraiment autour de ce coucher, et surtout à trouver la façon de faire qui vous permettra de sortir de cet épisode qui dure.
Courage, tenez nous au courant.