Bonjour,
Après avoir lu plusieurs messages, je me décide à témoigner à mon tour car je retrouve des points communs dans certains de vos témoignages
J'ai 57 ans et depuis 1 an et demi je passe régulièrement des nuits "blanches".
Au départ c'est en dormant avec mon petit fils que j'ai passé ma première nuit totalement "blanche". Je ne dormais jamais très bien avec lui mais je ne m'inquiétais pas je savais que la nuit suivante serait bien meilleure. Je dois préciser que jusque là j'étais une bonne dormeuse qui enchaînait 8 heures de sommeil régulièrement avec un endormissement très rapide.
Bizarrement, après cette nuit j'ai décidé d'acheter un somnifère. qui m'a été d'aucune utilité.
Et à partir de là, c'est la descente aux enfers. J'ai commencé à paniquer me disant que je ne pourrais plus garder mes petits enfants, que j'allais perdre mon travail, plus d'envie, j'ai arrêté les cours de danse, les soirées, j'ai quand même continué courir. je devenais un "zombi"
Je me suis sentie très seule car les médecins que j'ai vu ne m'ont pas accompagnée. J'essayais de comprendre la cause : burn out, dépression, ménopause.....
un premier médecin m'a prescrit des anxiolytiques (SERESTA), sans trop d'effet.
J'ai pris rdv avec la clinique du sommeil à Toulouse, le spécialiste que j'ai vu m'a dit que j'étais quelqu'un de perfectionniste, que je voulais tout maitriser, dont le sommeil. Il m'a conseillé de me lever les nuits quand je ne dors pas et me recoucher dès que je ressens la fatigue, mais je n'y arrive pas.
il m'a prescrit des antidépresseurs, et j'avoue qu'ils m'ont aidée à sortir de cet état dépressif. Il m'a proposé de passer une nuit en clinique pour analyser mon sommeil et voir si je ne faisais pas d'apnée du sommeil même si je n'avais pas vraiment le profil. Résultat, et à sa grande surprise, je faisais 5 apnées par heure et 24,9 hypo apnées. j'étais dans la catégorie des modérés ++ et donc proposition de la machine à respirer, que j'ai accepté et que j'ai adopté assez rapidement.
Aujourd'hui je ne prends plus d'anxiolytiques depuis septembre 2022, je suis toujours sous antidépresseurs, je prends aussi le traitement hormonal pour la ménopause, et je dois reconnaitre qu'il y a une évolution positive mais très fragile.
Je sais que c'est le fait de penser que je ne vais pas dormir qui m'empêche de dormir, je n'arrive pas à dépasser ces pensées, comme s'il me manquait
Lorsque je suis en vacances je dors bien mais dès que la reprise s'approche , j'alterne avec une nuit blanche et une nuit de sommeil.
Là j'avoue que moralement je n'en peux plus. C'est dur aussi pour le conjoint qui ne comprend pas.
Voilà un témoignage de plus. Je ne désespère pas de retrouver la personne dynamique, joyeuse, sportive que j'étais. J'ai hâte car j'ai très peur pour ma santé