Bébé de 3 mois qui ne dort pas dans son lit

Bonjour !

Je me permets de vous écrire car je suis désespérée. J'ai besoin d'un regard extérieur sur notre situation.

Je suis maman d'un petit garçon de 3 mois et 1 semaine. Durant les 3 premières semaines de sa vie, les nuits se passaient ainsi : hurlements non stop de 20h à 6h du matin, en se tordant de douleur, avant de s'endormir d'épuisement. Il faisait très peu de siestes la journée et pleurait beaucoup aussi. On nous a d'abord dit que c'était des coliques, qu'il n'y avait rien à faire. A 3 semaines, le pédiatre lui a diagnostiqué un RGO et prescrit du gaviscon. Il a été beaucoup moins douloureux mais a refusé de dormir dans son lit de cododo (crise de hurlements dès qu'on le posait dedans). Depuis, il dort nuit et jour sur son papa ou moi.

Maintenant, il a 3 mois et j'avoue que son papa et moi commençons à saturer de cette situation : D'être H24 avec bébé et donc de ne pas avoir une dizaine de minutes sans lui, de ne pas dormir correctement et de lui faire prendre des risques (même si on a sécurisé au maximum) car il dort sur nous.
De plus, depuis 2 semaines, il s'endort entre 1h30 et 3h du matin, jusqu'à 11h30 voire 13h, avec un seul réveil pour téter. Entre 20h et le moment où il s'endort pour de bon, nous devons nous promener sous la hotte de la cuisine et il doit dormir 2x 20 minutes .

Physiquement et psychologiquement, cela devient dur.

Du coup, nous avons deux grands questionnements :

- Comment le faire dormir dans son lit, qu'il soit serein et qu'il s'endorme seul ? Si on le pose dedans éveillé après un câlin quand on détecte les signes de fatigue en journée, après le rituel du soir qu'on vient de mettre en place, après l'avoir endormi dans nos bras ou somnolent, il se met à pleurer et au bout de quelques minutes, cela devient des hurlements très très forts, à se déchirer les cordes vocales et à perdre son souffle.
Nous ne sommes pas pour laisser pleurer bébé, surtout quand on voit les dernières études des neurosciences expliquant les conséquences pour le cerveau, mais quelle alternative existe il ? Le laisser pleurer tout en restant à coté de lui à lui parler et à le caresser ? Combien de temps ? N'est-ce pas aussi problématique que de le laisser tout seul ? Serait-il intéressant que nous engagions les services d'une consultante en sommeil qui nous donnerait un programme (Le coût élevé et la possible non efficacité nous font hésiter...) ?

- Comment faire pour qu'il ait un rythme de vie plus convenable ? J'ai vu dans un autre poste à propos d'un bebe couche-tard que vous proposiez de le réveiller plus tôt. Je mets un réveil à 9h depuis hier : cette heure est elle correcte ? Dois je passer à 8h ou 10h ?

Pour information :
- Il n'a plus de reflux et donc de traitement. Le pediatre nous dit qu'il ait en bonne santé et nous propose la méthode 5 10 15 (qu'on trouve trop extrême).
- Il ne s'endort qu'au sein ou en étant bercé.
- Il est très grognon toute la journée et je soupçonne le manque de temps de sommeil (entre 12h et 13h, mais très haché en journée) et le fait qu'il ne soit pas de qualité d'y contribuer.

Je vous remercie par avance pour votre aide et votre bienveillance.

Ambre

Bonjour,
A la lecture de votre poste voici quelques pistes de réflexion:
- il faut être sûr que votre bébé ne souffre plus, et qu'aucun traitement anti reflux n'est nécessaire. Le fait que votre bébé fasse de longues nuits sans réveil semble en faveur, et j'entends bien que votre pédiatre semble formel sur le sujet, mais restez vigilants sur le sujet, et n'hésitez pas à le réaborder avec le pédiatre si doute. Certains bébés avec un reflux ont une très belle courbe de poids ...
- le 5 10 15 est une technique comportementale d'extinction, et n'a de sens qu'à partir d'un certain âge, communément admis autour de 6 mois.
- pour un petit bébé le questionnement qui vous fera adopter le bon comportement est le suivant : comment répondre au besoin de sécurité de mon bébé pour qu'il
-arrive à se sentir en sécurité seul dans son lit. A 3 mois la réponse au besoin de sécurité est très souvent le contact physique. Ce n'est qu'en grandissant qu'on est capable de se rassurer simplement en entendant la voix des parents.
- c'est en effet le rythme veille/sommeil, jour/nuit qui va permettre d'acquérir de bonnes nuits, et un bon signal de coucher le soir. Donc régulariser l'heure de lever est une bonne idée, mais ne porte ses fruits qu'au bout de plusieurs jours.D'autant plus que l'horloge biologique se met en place progressivement, et n'est mature qu'à environ 6 mois de vie.
Votre bébé a déjà un bon rythme puisqu'il n'a que 3 mois et que la distinction jour/nuit est déjà très nette.

Bonjour,

Tout d'abord merci d'avoir répondu rapidement et de façon aussi complète.

Au final, je dois attendre que mon bébé soit prêt à retourner dans son lit, lui faire confiance.
Son papa et moi allons donc être patients (même si nous croisons les doigts pour que cela arrive vite car le manque de sommeil et de moments entre adultes est compliqué au quotidien),tout en continuant à le materner et le rassurer au maximum pour l'accompagner dans cette évolution.
Nous allons reconsulter un ostheopathe (ou un chiropracteur, suivant ce qui est le mieux adapté), confirmer l'arrêt des reflux avec le pédiatre, et aussi essayer une consultation avec un kinesiologue. En somme mettre toutes les chances de notre côté !

Cependant, il va falloir continuer à gérer le regard désapprobateur de l'entourage et du corps médical mais au final, ce sont nous ses parents qui sommes les plus à même à comprendre et gérer ses besoins.

Merci encore pour votre soutien et j'essaierai de repasser vous donner des nouvelles (ou reposer des questions si besoin), cela pourra peut-être être utile à d'autres parents.

Bonne journée !

Bonsoir,
:-) Je vous conseille de faire un tour sur le site « Kisskinder ».
Ses difficultés de sommeil ne sont peut être pas liés à cette pathologie (syndrome de Kiss), mais cela vaudrait peut être le coup d’évacuer cette possibilité, juste au cas où..On se sent si impuissant lorsque l’on a l’impression que notre bébé est en souffrance, et qu’il ne parvient pas à se détendre sans notre contact..Sans compter l’impact sur le moral et le couple. J’ai moi même un enfant qui avait un RGO, les traitements fonctionnaient moyennement, et j’ai découvert l’existence de ce syndrome bien tard..Je vous souhaite que tout s’arrange le plus rapidement possible!
Courage à vous:-)
Nina