Je suis à bout de ces insomnies

Bonjour,
Je me décide à poster ce message car là je n'en peux plus. Cela fait un an et demi que je galère à cause d'insomnies voire de nuits blanches comme cette nuit ou je n'ai pas du tout, pas du tout dormi !!!
Tout à commencer en octobre 2017 où j'ai cumulé une tendinite au bras puis des pbs de levothyrox (que j'ai changé depuis 1 an), et autres... 1 première nuit blanche alors que tout était rentré dans l'ordre a fait son apparition et de puis je les ai enchaîner. A tel point que j'ai dû allé en urgence chez mon doc car j'étais en pleurs à mon boulot, impossible de m'arrêter. Du coup je me suis retrouvé d'abord sous nordaz et AD seroplex. Le rivotril (3 gouttes le soir) a fait place au nordaz car j'ai de fréquents spasmes musculaires (myoclonies) dûs à une hémiplégie. Seulement voilà, l'AD n'a rien fait sur mon sommeil donc progressivement au bout de 6 mois je l'ai arrêté. J'ai maintenu le rivotril pour mes spasmes devenus plus fréquents puisque l'anxiété et le manque de sommeil les alimentent.
Aujourd'hui j'ai dû arrêté le rivotril sans effets sur rien ni spasmes ni sommeil et là je dors de moins en moins voire plus du tout....
Je tiens un carnet de sommeil + tout ce qui a pu se passer dans la journée (crise de pleurs etc...) et note le peu d'heures (3h) que j'ai eu la semaine dernière.
J'ai rdv avec un hypnothérapeute pour trouver la source de mon problème mais ayant déjà fait de l'EMDR sans résultat sur ça, j'ai du mal à y croire. J'ai aussi rdv avec une psychiatre sur les conseils de mon doc qui voit toujours chez moi une possible dépression, et là moi je ne vois rien !!!
Voilà c'est un peu long mais j'ai besoin de réponses concernant une TCC sur la restriction de sommeil : peut-on la commencer sans son médecin ? Doit-on être en arrêt pour ça, j'avoue ne pas pouvoir retourner au travail (auprès de jeunes enfants) dans l'état où je suis ? Je suis perdue et ne sais plus trop quoi faire....
Merci de vos retours...

Avant de parler de TCC à proprement parler, on peut vous suggérer d'adopter des comportements qui soient au plus près des mécanismes qui sous-tendent le sommeil. Le sevrage des différentes molécules que vous mentionnez n'est pas sans effet sur le sommeil, et on peut tout à fait faire l'hypothèse que le temps va faciliter le retour à un sommeil plus stable.
En attendant, respectez au maximum les comportements favorables à une bonne qualité de sommeil: gardez une heure de lever très régulière, (et ce quelle qu'ait été la nuit d'avant), attendez d'avoir sommeil pour aller vous coucher (cela garantira que votre pression de sommeil est suffisante), favorisez l'exposition à la lumière et l'activité physique le matin, proscrivez les siestes dans la journée, supprimez le café et les autres excitants, ménagez un temps de détente avant d'aller vous coucher, (même s'il est déjà tard), et attendez de bien ressentir la somnolence avant d'aller vous coucher. Si le sommeil ne vient pas, relevez vous et entreprenez une activité calme, mais bien différenciée du sommeil, et ne retournez au lit que si vous sentez la somnolence.
Vous retrouverez ces conseils sur notre site, en suivant le lien:
https://reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/insomnies-apnees/insomniaque/retrouver-sommeil

Merci pour vos conseils et votre attention. Ce n'est pas facile de tenir à l'envie de faire une sieste cet après-midi mais je m'accroche.
J'ai déjà suivi la plupart des conseils d'hygiène donnés (ni café ni thé, dormir dans une chambre fraiche, heures bien délimitées...). Je me demandais quand sait-on que la pression de sommeil est-elle que l'on peut enfin somnoler, j'ai l'impression que mon cerveau a oublié ce que cela voulait dire ?

Bonjour,

Oui faut résister à la tentation de la sieste, mieux vaut garder sa pression de sommeil pour le soir pour faciliter l'endormissement.
La pression du sommeil on doit le sentir le soir, par de la somnolence, des paupières lourdes, de l'engourdissement, des difficultés à se concentrer ou même le simple fait de bailler c'est déjà un signe mais c'est vrai que c'est pas facile quand on a très peu de signes de somnolence malgré un sommeil très court.

Cela dit plus les horaires sont régulières et plus on est dans un état d'esprit détendu, plus la somnolence devrait revenir progressivement.

Vous aviez aucun souci de sommeil avant 2017 ? Faut se dire que ce sommeil d'avant vous pouvez le retrouver il n'y a pas de magie qui ferait que vous ne pourriez plus dormir normalement aujourd'hui c'est que votre cerveau a pris des très mauvais habitudes et un très mauvais rythme, il bloque au maximum le sommeil, toute la clé sera de le faire cesser cette lutte contre le sommeil qui n'a pas lieu d'être. Alors les médicaments sont pas la solution parce qu'ils ne sont efficaces que sur du court terme mais toute stratégie pour la détente et la rééducation de son cerveau sera bonne à prendre (RTPL, sport, contrôle du stimulus, exercices de respiration, psychologie, etc.) pour vous y aider

On peut aussi ajouter que la pression de sommeil va également dépendre de ce que vous faites dans la journée, donc n'hésitez pas à structurer vos journées avec des activités de tous les registres, faire des choses intéressantes, voir des amis, vous dépenser physiquement, …
Plus vous serez active dans la journée, plus votre sommeil gagnera en qualité...