Nouvelle sur le forum-insomnie-partages d'expériences help!

Bonjour,

Je suis nouvelle sur le forum. J'ai longtemps hésité à m'inscrire car je me suis dis que je ne voulais pas faire une obsession de mon insomnie mais je voulais aussi pouvoir partager avec d'autres les expériences très pénibles du manque de sommeil.
J'ai des insomnies assez aigues depuis plus d'un an suite à un épisode anxieux dépressif. Les anxiétés et angoisses sont passées mais l'insomnie est restée.
J'ai pris des somnifères pendant 6 mois mais j'ai arrêté car je ne voulais pas en être dépendante.
J'ai fais de nombreuses séances de shiatsu, d'acuponcture, de reflexologie, j'ai pris des herbes chinoises pendant des mois mais rien n'y fait.
Je dors très très peu pendant la nuit, 3 heures maximum et je ne sais pas comment je tiens mais je voudrais que cette situation cesse car je n'en peux plus.
Mon médecin m'a proposé de faire une polysomnographie pour analyser mon sommeil. Je ne sais pas si c'est une bonne idée et surtout ce que cela va m'apporter.
Je vais essayer aussi l'hypnose et je poursuis actuellement un protocole de TMO qui n'a pas donné grand chose jusqu'à maintenant.
J'ai fais toutes les analyses possibles pour éventuellement déceler un problème hormonal ou physiologique mais tout semble aller très bien.
Le plus dur c'est que j'étais une telle bonne dormeuse avant, je dormais si bien, cela n'a jamais été une difficulté pour moi de dormir ou de m'endormir, j'étais une vraie marmotte.
C'est tellement dur de ne pouvoir dormir alors que je suis épuisée en permanence.
J'ai tellement peur de ne plus savoir comment dormir ni dormir... croyez vous possible de retrouver le sommeil après avoir essayé tant de choses ?
Y a t'il des gens qui pourraient partager leurs expériences ? ceux qui comme moi ne pouvaient presque pas dormir et qui ont réussi à retrouver un sommeil naturel, réparateur (sans médicaments)?
UN GRAND merci à qui me lira et à qui me répondra....
Sofiya

Effectivement, le rêve de tout insomniaque serait de ne plus penser à son sommeil, ni la nuit dans son lit, ni le jour sur un forum...
Toutefois, et bien que cela améliorerait certainement les choses, l'expérience montre que c'est plus facile à dire qu'à faire, et l'intérêt du forum est alors de ne pas accélérer le cercle vicieux de l'insomnie en proposant des stratégies qui marchent...
Parcourez les différents posts, vous pourrez mesurer l'intérêt (et l'efficacité!) de suivre les comportements favorables au sommeil: ne se coucher que lorsque la somnolence est vraiment là, préparer son sommeil en amont du coucher en diminuant le niveau d'éveil par un sas de décompression dans la soirée, garder une heure de lever très fixe 7 jours sur 7, s'exposer à la lumière du jour et favoriser l'activité physique dans la journée, idéalement le matin, proscrire les excitants dans la journées, et arrêter les écrans 2 heures avant le coucher.
Vous retrouverez ces conseils sur notre site, en suivant le lien:
http://reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/insomnies-apnees/insomniaque/retrouver-sommeil

Merci pour votre réponse Morphée, je vais parcourir les différents posts et continuer dans le sens des bons comportements.
J'aimeras beaucoup communiquer avec des personnes qui ont vécu la même expérience et qui ont réussi à retrouver le sommeil.
Je me demande si le fait d'avoir pris des somnifères pendant 6 mois n'est pas le facteur qui a fait empirer ces insomnies.
Je pense avoir été mal conseillée par mon médecin car il aurait dû agir sur les angoisses avant d'agir sur le sommeil et il a fait le contraire. Il a prescrit des medocs pour dormir. S'il avait mieux expliqué les mécanismes du sommeil, je n'aurais sans doute pas autant paniqué à l'idée de ne pas dormir et n'aurait certainement pas pris de somnifères.
J'en suis sortie dès que j'ai pu, contre son avis et j'ai bien fait.

J'ai de la chance, j'ai adopté une bonne hygiène de vie depuis plusieurs années, bien avant de connaitre l'insomnie, je ne fume, je ne bois pas d'alcool depuis plusieurs années, je mange de la nourriture saine et je bois très peu de théine (uniquement le matin pour m'aider à démarrer la journée). Je fais du sport assez régulièrement, du yoga et de la méditation.
Je viens de m'inscrire à une thérapie comportementale cognitive en ligne, en espérant que cela va fonctionner et que je vais retrouver un sommeil profond et réparateur.
En tout cas c'est une expérience très déplaisante, qui fatigue énormément, qui amoindrit la confiance en soi et la confiance en la vie mais en même temps, qui développe des ressources complètement insoupconnées.
L'important c'est que cette expérience ne se prolonge pas dans le temps car personnellement elle a complètement limité ma vie en général, ma vie sociale et mes activités extérieures. Je ne fais plus rien qui pourrait trop stimuler mon système nerveux le soir, comme aller au ciné, sortir avec des amis, aller dans des endroits bruyants. Ce qui est très dommage.

Votre message est plein de sagesse, ce qui va dans le bon sens pour se départir de l'anxiété de l'insomnie, mais je suggère quand même de ne pas renoncer aux plaisirs du quotidien des sorties, ciné et autres activités sociales...
Les supprimer vous conforte dans votre statut d'insomniaque et les reprendre vous permettra en plus de reculer (facilement) votre heure de coucher ce qui facilite l'endormissement...

Bonjour Morphée,

Donc voilà après plusieurs tentatives pour améliorer mon sommeil et venir à bout de mes insomnies, rien n'y fait. Les méthodes cognito-comportementales et restriction du sommeil n'ont pas fonctionné, m'ont plutôt beaucoup fatigué et ajouté trop de contraintes à mon quotidien.
Les examens médicaux n'indiquent rien qui pourraient orienter sur une piste pour connaitre la raison de ces insomnies.
Je ne me sens ni dépressive ni anxieuse ni angoissée.
Mon médecin m'a dit qu'il pourrait s'agir d'insomnies idiomatiques. Est ce que cela serait possible à l'âge adulte ?
Sur internet je lis que ce genre d'insomnie commence dans l'enfance.
Qu'en pensez vous ?

Les TCC (thérapies cognitivo-comportementales) de l'insomnie, sont relativement simples à comprendre mais peuvent s'avérer excessivement difficile à mettre en œuvre. C'est pourquoi elles se réalisent le plus souvent dans le cadre d'une relation thérapeutique, en individuel ou en groupe, pour soutenir la motivation. En revanche toutes les recommandations de sociétés savantes et des autorités de santé les préconisent dans les cas d'insomnie dites idiopathiques, c'est à dire pour lesquelles on n'a pas trouvé d'autres causes, comme une pathologie organique, une dépression, ou un environnement défavorable au sommeil.
C'est donc tout à fait pertinent de creuser de ce côté.
Pour autant, on comprend votre lassitude, et vous pouvez très légitimement abandonner certaines contraintes qui vous entravent plus particulièrement, tout en gardant l'esprit global des préconisations. Ainsi, mettez un peu de flexibilité dans les comportements que l'on vous a suggéré d'adopter, en essayant d'en conserver les fondements, que vous retrouverez en reprenant les mécanismes qui sous-tendent le sommeil (vous les trouverez notamment sur notre site).
Si vous habitez en Ile de France, vous pouvez également envoyer une demande d'orientation sur notre adresse: contact@reseau-morphee.fr.