Bonjour a tous,
je souffre d'insomnies quotidiennes depuis 12 ans suite aux bruits causés par des voisins situés au dessus de ma chambre tous les soirs pendant 2 ans. Une fois expulsés, je n'arrivais plus à dormir. J'ai commencé alors à perdre foi en mon sommeil, en moi et j'ai fais une dépression. (j'avais alors 20 ans et aujourd'hui j'en ai 32)
J'ai pris pendant 12 ans des antidépresseurs anxiolytiques et neuroleptiques, (Effexor 225mg jusqu'à 37,5 la dernière année avril 2015, Tranxène 10 mg chaque soir, tercian 1/2 comprimé 25 mg chaque soir). le traitement a été efficace au début (surtout pour l'insomnie) et après 6 mois de traitement j'ai revécu l'enfer de l'insomnie dont je ne me suis plus jamais sorti même en changeant de médicaments (tout en gardant l'effexor en traitement de fond)
pendant ces 12 dernières années d'insomnie, la 2eme autre période ou j'ai pu "un peu" mieux dormir a été la période de janvier à avril 2015. Période ou je travaillais en interim pendant 4 mois. (je ne sais absolument pas pourquoi même si j'ai travaillé dessus avec un psy que je vois depuis 3 ans) J'ai décidé alors d'arrêter les antidépresseurs pensant être mieux. J'ai fait le parcours du combattant pendant 2 mois pour me sevrer complètement de l'effexor en étant accompagné de mon psychiatre et en ayant diminué progressivement les doses. J'ai compris ensuite que ce n' était pas le moment idéal pour arrêter le médicament. J'avais pour ma part calculer le fait d'être au chômage pour profiter de ce temps la pour me sevrer et faire des activités mais au final je me sentais tellement mal que je n'ai rien fais de mes journées pendant 2 mois. Puis je me suis retrouvé pendant 9 mois au chômage et je travaille depuis fin janvier. Ma femme est également au chômage et n'arrive pas à trouver de travail (pourtant nous habitons sur Paris).
Depuis l'arrêt de mon antidépresseur j'ai pas mal été déprimé mais je suis certain que c'est mon insomnie qui entraîne la dépression et non l'inverse. (je ne déprimais pas lorsque j'ai commencé à avoir des problèmes de sommeil par exemple, par contre j'ai déprimé quand je me suis aperçu que je n'arrivais plus à dormir).
J'ai essayé beaucoup de médecines douces et je fais de la méditation depuis septembre 2015. je suis en train de réessayer l'acupuncture, l'hypnose et je vais très prochainement m'inscrire à des cours de yoga à une fréquence d'un cours par semaine. Ce sont les dernières cartouches qu'ils restent dans mon chargeur...
Depuis 12 ans, je n'ai aucun signes d'amélioration de mon sommeil. Je suis un peu plus capable de ressentir mes émotions et mon corps (probablement grâce à la pratique quotidienne de la pleine conscience) mais c'est tout.
J'ai également développé depuis quelques mois des anxiétés pour tout ce qui concerne l'avenir. avoir un enfant, partir en vacances, me projetter avec ma copine., en fait nan, j'angoisse pour tout et je ne sais pas pourquoi...est ce mon corps qui réclame encore l'antidépresseur ce qui provoque de l'anxiété un peu comme une drogue? je ne sais pas...
Je me dis que je dors tellement mal que ma vie est un enfer et je n'arrive pas à lâcher prise par rapport à mes problèmes ce qui je pense, les amplifie. Je suis véritablement obsédé par mon sommeil et calcule toutes les nuits combien de temps j'ai dormi ce qui fait probablement l'effet contraire de ce qu'il faut faire pour bien dormir mais c'est plus fort que moi...
Aujourd'hui je reprends un traitement 30 mg Miansérine , 1 comprimé 10 mg lysanxia le soir, 1/2 comprimé tercian. ce traitement a marché 2 semaines (avec des hauts et des bas) et maintenant je me retrouve encore avec d'énormes difficultés pour dormir.
Honnêtement je n'en peux plus... je suis vidé, desespéré, impuissant, frustré et n'est quasi plus de force pour combattre cette maladie horrible.
Mon sommeil est trop mauvais :
Je suis ultra angoissé quand il s'agit d'aller me coucher et quand je suis couché en attendant de m'endormir.
Il y'a aussi les fois où je me réveille avec le cerveau qui carbure tout de suite et pense aux problèmes du quotidien et du coup impossible de me rendormir.
Je suis dans un état de fatigue permanente et n'arrive même plus à avoir une bonne nuit de sommeil depuis plus de 2 mois ce qui m'amène à un état de découragement total.
J'ai rendez vous avec mon psychiatre dans 2 semaines mais il va encore me prescrire de l'effexor et je vous avoue que ça m'énerve de me dire que je dois reprendre un antidépresseur que j'ai eu tant de mal à arrêter et qui m'a finalement apporté que si peu d'aide pendant ces 12 ans. (J'ai testé seroplex mais il m'a donné des crises d'angoisses terribles pendant les premiers jours et j'ai arrêté.)
Du coup je ne sais pas quoi faire.
Petite précision : je ne suis pas satisfait je pense de ma vie, mais je pense que c'est à cause de mon insomnie qui m'empêche d'avoir une vie normale. Plus je pense à mes problèmes de sommeil plus je m'enfonce, plus je m'enfonce moins je dors... je souhaite plus que tout dormir normalement. J'ai une femme extra mais qui peine à me soutenir car le problème dure depuis trop longtemps. C'est très difficile pour moi notamment au travail et j'ai déjà manqué 3 jours sur 1 mois de travail. J'ai vraiment peur que ça ne le fasse pas avec mon employeur...
Est ce que quelqu'un d'entre vous a déjà guéri d'une insomnie aussi longue? pour ma part, j'ai l'impression que c'est peine perdue... et ça me détruit
Est ce que quelqu'un d'entre vous connait un bon psychiatre sur Paris qui sait soigner autrement qu'avec des antidépresseurs et des médicaments avec accoutumance. Je ne veux pas dire que les antidépresseurs sont inutiles mais si je dois en reprendre ej veux être sûr qu'il n'y'est pas d'autres choix (un docteur comme Christophe André par exemple)
Est ce quelqu'un d'entre vous a déjà réussi à casser ce cercle vicieux d'être ultra fatigué mais d'avoir peur de ne pas dormir et la peur est si forte que finalement on ne dort pas, et plus on ne dort pas plus on stresse etc...
j'en ai vraiment marre, comment faîtes vous pour supporté cet enfer?
Si jamais quelqu'un veut discuter avec moi pour échanger sur ses problèmes, ce serait avec plaisir.
Merci à vous de m'avoir lu.
Cordialement,