sevrage imovane et angoisses nocturnes

Bonjour,

Je vais essayer d'être brève  
Pour résumer, j'ai fait une dépression anorexique à l'age de 18 ans, précédée par des troubles du sommeil (d'aussi longtemps que je me souvienne le sommeil, la nuit a toujours été quelque chose de compliqué pour moi...) J'ai été traitée avec thérapie et divers comprimés pour la dépression, l'angoisse et pour dormir.
J'ai réussi à me sevrer des différents comprimés mais j'ai eu des rechutes d'angoisses dans ma vie suite à différents problèmes (deuil, etc..). Depuis plusieurs années j'étais sous seroplex (la plus petite dose) et imovane (7,5) et un xanax en cas d'angoisse (ce qui m'arrivait rarement de le prendre). Je ne prends plus de seroplex depuis 6 mois, l'arrêt a été simple, sans effet rebond. J'ai diminué l'imovane à 3,75 depuis plusieurs mois aussi. Me sentant "prête" pour l'arrêter complètement je suis passée à 1/ d'imovane 3,75 mais là... catastrophe, j'ai de grosses difficultés à m'endormir, j'appréhende le moment d'aller me coucher et pire je me met même à faire des angoisses nocturnes qui se soldent par la prise d'un xanax....et un coucher vers 1h30, 2h. J'ai tenté de substituer l'imovane avec du dormoryl mais ce dernier me donne des picotements dans la gorge et la bouche et ces manifestations m'angoissent (peur d'une allergie) ce qui fait que mon endormissement ne fonctionne pas non plus....
J'ai 35 ans, je suis une personne anxieuse de nature (apparemment même bébé lol), par contre je ne me sens pas dépressive ni autre, juste ces angoisses nocturnes qui me paralysent et me font appréhender chaque nouvelle nuit. Je ne me sens pas plus fatiguée que ça mais suis triste de ne pas pouvoir avoir un sommeil comme tout le monde car moi qui aimait dormir en vient à avoir peur d'aller au lit.

Je suis une personne qui cogite beaucoup......d'où la difficulté de faire le vide.

Je voudrais savoir comment effectuer un sevrage efficace, faut-il continuer à ne prendre que la moitié d'un imovane en prenant par exemple un atarax en complément (pas d'accoutumance) ou existe t-il d'autres solutions...

Vous décrivez bien une partie du célèbre cercle vicieux de l'insomnie, où plus on s'inquiète à l'idée de ne pas dormir (ou plus on cherche à dormir), plus on s'éloigne de la détente requise pour s'endormir. Il parait donc judicieux de commencer par conforter votre confiance dans vos capacités à bien dormir avant d'envisager de supprimer les traitements qui vous y aident.
On peut ainsi vous suggérer de garder une hygiène de sommeil très rigoureuse, en n'allant vous coucher que si vous avez franchement sommeil, en gardant une heure fixe de lever quelle qu'ait été la nuit, en favorisant exposition à la lumière du jour et activité physique le matin, en proscrivant les excitants mais aussi les siestes, et en préparant votre sommeil le soir par un temps de décompression et l'absence d' écrans qui risqueraient de décaler votre période de bonne propension au sommeil.
Vous retrouverez ces conseils sur notre site, en suivant le lien: http://reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil/
Une fois votre sommeil à nouveau stabilisé, vous pourrez, très progressivement, diminuer les traitements..
Bon courage!