Insomniaque au bout du rouleau. Quelqu'un pour m'aider ?

Bonjour,

Je suis insomniaque depuis 8 mois, date à laquelle j'ai repris mon travail suite à mon congé maternité. Depuis, je dors très mal et je prend 1/4 voir 1/2 cachet de Stilnox les soirs. Mon médecin me dit de le prendre qu'occasionnellement.
Du coup, quand je ne le prend pas, je ne dors pas 1 minute. Comment faire pour se sevrer du stilnox (en vue d'une grossesse) tout en pouvant se lever le matin pour continuer de travailler ?
Je suis désespérée.

Bonsoir et bienvenue sur le forum.

En attendant que Morphée réponde, je vais donner mon point de vue (qui n'engage que moi !)

Tout d'abord, c"est déjà une bonne chose de ne prendre que 1/2 ou 1/4 de stilinox.
Vous trouverez sur le forum pas mal de conseils pour limiter les insomnies. Mais je pense que l'insomnie est souvent qu'un symptôme, un signal d'alarme pour nous indiquer que quelque chose ne va pas, et toutes les méthodes proposées (restriction du temps passé au lit, augmentation de l"exercice physique, sophro,....) ne seront pas pleinement efficaces, si le problème à la base n'est pas réglé. Facile à dire....
Dans votre cas, la reprise du travail semble en cause. Il faut sans doute se poser des questions : qu'est ce qui me gène, qu'est -ce que je n'accepte pas, tout cela avec éventuellement l'aide d'un bon psy.

Pour l'arrêt du stilnox, il faut le faire progressivement, par palier, en acceptant de dormir moins bien à chaque changement de palier. Si vous en êtes à 1/4, cela vaut peut être la peine de s'arrêter d'un coup; à voir avec votre médecin.

Bon courage à vous.

Merci pour votre réponse. Je vois un psy depuis de nombreuses années (anorexie à l'âge de 18 ans + angoisses). Je pense que le problème vient du fait que je dois (et que je veux) gérer beaucoup de choses donc j'ai du mal à lacher la pression le soir. J'ai été pendant plusieurs années sous Effexor que j'ai réussi à arrêter pour ma grossesse. Mon psy me dit de prendre le stilnox de manière irrégulière mais si je ne prend pas, je passe une nuit blanche et je ne peux pas prendre la route avec ma fille le lendemain, trop dangereux. Bref, j'essaie donc de prendre une dose minime la semaine et rien le week end (donc nuit blanche). C'est la passage du "très peu" à "rien" qui est délicat.
A noter que j'ai passé dernièrement 3 semaines sans prendre de médicament mais j'ai réchuté il y a quelques jours.... Dur dur, je ne sais pas quelle méthode adopter pour arrêter, sachant que je veux mettre bébé 2 en route cet été.

Pour atténuer la difficulté consécutive à une nuit sans stilnox, il va être important de respecter une hygiène de sommeil très stricte, da façon à privilégier la qualité de votre sommeil. Gardez une heure très régulière de lever, proscrivez les écrans le soir, favorisez l'exposition la lumière le matin, supprimez tous les excitants dans la journée et n'allez pas vous coucher avant de sentir la somnolence...
Vous trouverez d'autres conseils sur notre site, en suivant le lien: http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/retrouver-sommeil

J'applique déjà ces conseils aujourd'hui mais la somnolence n'arrive jamais lors de nuit blanche. J'ai l'impression d'avoir une force d'esprit très importante qui me maintiens éveillée. Quand je baille et que je mets au lit, l'endormissement ne vient pas. Peut être que je n'attends pas suffisamment ? Pourtant je suis épuisée à force de très mal dormir. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir comme ça. J'aimerai tellement pouvoir me sevrer ce ces médicaments pour mener à bien une grossesse ...

Bonjour,

Quel type sevrage dois-je mettre en place dans mon cas ? (1/4 à 1/2 stilnox par soir).
Diminuer encore progressivement les dose ou tout arrêter (sachant que dans ces cas là, je fais nuit blanche) ?

Merci de m'aider, je suis perdue

Pour éviter la nuit blanche, il est important en effet de reculer votre heure de coucher jusqu'à ce que la somnolence soit vraiment présente, telle que vous n'arriviez plus à lutter contre. Si alors l'endormissement ne vient pas, relevez-vous et entreprenez une activité calme mais bien différenciée de sommeil (pour relancer la pression de sommeil) et attendez que la somnolence revienne. Vous répétez autant de fois que nécessaire, (et vous bannissez évidemment tout écran lumineux dans ces périodes). Bien sur, l'heure de lever reste identique à celle des autres jours, quelle qu'ait été la nuit. Il est indispensable pour garder le bénéfice de la pression de sommeil de garder une heure de lever très régulière sans aucune exception.
Concernant le sevrage, il est souvent très utile de se faire encadrer par votre médecin prescripteur. Cela facilité les choses d'avoir un programme établi.
On peut utiliser deux techniques: celle qui consiste à alterner 1/4 et 1/2 (ou plus tard 1/4 et "quelques miettes de poudre"), ou à ne prendre le traitement qu'une fois tous les 2 ou 3 jours, pour permettre une nuit de récupération de temps en temps.
Pour juguler l'appréhension générée par l'absence de traitement, on peut également préparer pour une semaine un stock de 7 gélules, achetées vides en pharmacie, et que vous "remplissez" avec 4 ou 5 quarts ou demis stilnox (2 ou 3 gélules resteront donc vides). Vous savez ainsi que vous aurez entamé votre sevrage sans savoir quelles nuits sont concernées...

Bon courage, et rappelez vous qu'une mauvaise nuit ne fait qu'augmenter la pression de sommeil le lendemain soir (si vous proscrivez tout endormissement dans la journée) et améliore du coup cette prochaine nuit!

Merci pour votre aide. Cela fait déjà du bien de se sentir moins seule. J'ai effectivement constaté qu'une nuit blanche me permettait de dormir normalement la nuit d'après, mais uniquement cette nuit là, après mes démons reviennent. Ce qui fait que je limite ces nuits blanches aux week end et que donc, je n'évolue guère. Peut être que je devrais diminuer la dose en semaine ? (- d'1/4 ).
Concernant les activités la nuit, j'ai malheureusement beaucoup de mal à trouver de quoi m'occuper mise à part la télévision.
Mon médecin prescripteur m'a dit de prendre le stilnox de façon irrégulière mais en semaine, je ne peux me permettre d'avoir une nuit blanche du fait de mon travail et de la route.
L'idée des gellules vides achetées en pharmacie me paraît une bonne idée. Je vais essayer.
J'ai simplement un gros problème dans le passage du "1/4" à rien du tout.
Pour une grossesse, le stilnox n'est pas envisageable ?

Merci

L'utilisation d'écrans pendant vos périodes d'insomnie est réellement de nature à retarder encore davantage votre endormissement. Prévoyez (à l'avance car quand on est agacé de ne pas dormir il est plus difficile encore d'être créatif!...) l'activité que vous aurez si vous ne dormez pas: une activité calme, bien différente du sommeil (il ne s'agit pas de "comater" sur le canapé), hors du lit bien sûr, mais qui vous permette de sentir les signes de somnolence quand ceux-ci reviennent, signal pour retourner au lit.

Vous pouvez au contraire utiliser les écrans les matins des we. Ils vous aideront à garder une heure de lever identique à celle de la semaine, ce qui est primordial pour la bonne synchronisation d l'horloge biologique; (l'exposition à la lumière du jour aura le même effet).

Essayez en effet de réduire ou supprimer votre traitement (vous pouvez réduite le quart à l'aide d'une lime à ongles...) une à deux fois dans la semaine, et d'augmenter ensuite cette fréquence...

Hier après midi, nous avons eu le douloureux diagnostic de surdité pour notre fille de 1 an. Elle doit être hospitalisée et endormie dans 15 jours pour voir le dégré de surdité.
Forcément, cette nuit, je n'avais que ça en tête et il n'y a que la prise de 1 cachet entier qui m'a permis de dormir.
Est-ce judicieux d'essayer de limiter le stilnox dans cette période ?

Bien sur, c'est même la meilleure indication pour prendre des hypnotiques...
Très différente est l'insomnie chronique dont les causes sont toujours multiples.
Dès que vous aurez plus de recul pour appréhender les différentes façons de gérer la difficulté de votre fille (à la fois le diagnostic mais aussi le temps de son hospitalisation qui vous inquiète), il sera temps de reprendre les stratégies commencées...

Je pense pourtant faire de l'insomnie chronique car cela fait 9 mois que ça dure. Je vais donc essayer de prendre le moins possible d'hypnotique car je ne veux pas réduire mes efforts à néant mais dans la mesure du possible car cela fait beaucoup à gérer nerveusement. Je ne comprend pas comment je fais pour tenir d'ailleurs. Le corps à des facultés surprenantes !
Petit détail : la veille du diagnostic, j'avais réussi à m'endormir sans hypnotique, preuve que je peux y arriver mais cela reste rare.

Bien sûr, on peut avoir un stress ponctuel qui exacerbe une insomnie chronique, les deux ne sont malheureusement pas incompatibles ;-), et prendre un hypnotique le plus ponctuellement possible tout en favorisant une hygiène de sommeil très stricte semble judicieux.
Le corps a en effet une résistance étonnante, ce qui est renforcé par le fait que notre sommeil suit une rythmicité et alterne avec les périodes d'éveil. Ainsi, même quand la nuit est insuffisante en qualité ou en quantité, la journée ne se passe pas si mal car elle correspond à un état "programmé d'éveil". En revanche, la pression de sommeil bien augmentée facilite la nuit suivante... si on ne s'est pas laissé tenter par une sieste trop tardive ou trop longue!
Bon courage pour cette période difficile, et cherchez plus la qualité de sommeil (en gardant un horaires de lever très réguliers) plus que la quantité!

Depuis l'annonce d'une possible surdité de ma fille et dans l'attente du diagnostic final qui aura lieu demain (anesthésie générale pour détecter une anomalie), je dors étrangement mieux. En effet, je dors sans stilnox et mise à part un réveil tôt (5h30), je dors plutôt bien. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir autre chose à penser ou si c'est le fait de refaire une cure de magnésium mais ça va mieux.
Par contre, je ne peux dormir que sur le canapé et pas dans ma chambre car j'ai l'impression d'étouffer. Est-ce normal ?

Merci pour votre soutien