Bonjour à tous et merci pour ce site que je découvre juste....après pourtant 15 ans d'insomnies.
Je n'ai pas le courage de raconter tout mon parcours ce matin, après plus d'une semaine avec quasi pas de sommeil.
Je dirais juste que j'ai 36 ans, que je souffre d'insomnies très sévères depuis 10 ans, par phases (la sévérité, sinon autres insomnies très fréquentes quand même). Cela a et a eu des incidences de plus en plus handicapantes au plan social, au plan du travail (je ne travaille plus depuis peu, et là j'ai la hantise de ne plus y arriver parce-que concrètement, je n'y arrive plus), au plan affectif (célibataire depuis peu)...
J'ai été suivie pendant 6 ans par le centre santé sommeil de ma ville entre 2005 et 2011 en gros. J'ai expérimenté la RTPL, différents médocs, la psychothérapie (j'ai vu d'autres psys divers auparavant)....rien ne marche. Je suis en hyper éveil, de nature extrêmement anxieuse et un versant obsessionnel (je peux tourner une chanson pendant plusieurs jours dans ma tête, à ne pas pouvoir m'en détacher et donc à ne pas en dormir).
Histoire difficile, mes parents sont morts aujourd'hui (2000 et 2009), ma mère était maniaco dépressive et mon père alcoolique, il y a eu de nombreux décès ds la famille avant mes 10 ans.
Ceci dit, je peux être quelqu'un de dynamique (voire trop), souriant, dans le don de soi (trop) à m'en oublier. Je m'aime bien quand je dors. Autant dire que je ne m'aime pas
! Je ne me reconnais pas, je me sens extrêmement seule (de plus ds une nouvelle ville depuis 1 an) avec tout ça. Je ne supporte plus les mots des médecins qui croient détenir la vérité ("vous allez voir, avec ce médicament ça va marcher", "j'ai une patiente insomniaque sévère pour qui ça a été très efficace"...), à laquelle je crois toujours un peu, et puis arrivée chez moi je teste le médoc....et rien.
Je vais en arriver au sujet
, mais avant j'ajoute que je suis suivie depuis quelques mois par l'unité sommeil du CHU de Montpellier, avec un médecin très à l'écoute bien que n'ayant pas trouvé de solutions encore. Il m'a fait re remplir un agenda du sommeil, essayer la mélatonine (aucun effet), et j'ai un nouvel enregistrement du sommeil en Octobre (le dernier en 2006 montrait plus de sommeil que ce que je ressentais, mais pleins de micro éveils).
Parallèlement je démarre une thérapie depuis quelques jours avec un psychiatre, sonnette d'alarme car je me sens plonger dans la dépression....
Côté médicaments, je ne prenais plus rien, sauf approches plus naturelles, sans effet sur le sommeil. Zolpidem (=stilnox je crois) quelques fois, qui a marché 1 nuit puis rien. Et le nouveau psy me prescrit du Théralène. J'ai pris 10 gouttes hier soir (à diluer dans l'eau non? Car goût vraiment pas bon)...et encore nuit horrible. Je ne fais rien de la journée.
Puis-je ce soir associer 1 zolpidem et du théralène? Combien? Il faut que je dorme un peu, car demain je dois me lever à 6h pour prendre un train pour Paris, où je suis reçue en entretien pour démarrer une formation en Master. Je n'ai même pas envie d'y aller alors que j'attends ça depuis longtemps. Dans mon état, je ne saurais aligner 2 phrases cohérentes (l'écrit c'est différent) et je vais pleurer si on me dit quelque chose qui me touche car les pleurs me submergent n'importe quand en ce moment.
Je vois tout en noir, puisque je ne me sens pas capable de gérer, de faire...dans mon état. Le mot est fort mais je me sens morte-vivante. J'ai mal partout. J'ai l'impression que je suis un ovni pour les médecins et osthéo et autres, ils n'ont jamais vu ça. J'ai pourtant de la ressource, j'ai pu avoir mon diplôme d'éducatrice spécialisée il y a 11 ans,j'ai des mais précieux (que je ne vois pas en ce moment, j'ai mis de la distance tellement je me sens incomprise et tellement je me sens insupportable) mais tout se dégrade au fur et à mesure, ma mémoire, mon attention...Je démarre quelque chose puis n'ai plus l'énergie. Alors je me dis : à quoi bon?
Je suis désolée je me suis finalement étalée. Merci de m'avoir lue peut-être jusqu'au bout.
Musik