Si on résume, vous aviez tout d'abord des difficultés de sommeil liées (?) à une activité professionnelle très intense (avec de grosses charges de travail et peut être des horaires chaotiques qui ont modifié un équilibre?), puis grâce à des anxiolytiques vous avez diminué votre hyperéveil ce qui a amélioré vos nuits mais pas la fébrilité de la journée, et actuellement vous n'arrivez plus à juguler cet hyperéveil, ni par les médicaments, ni par les techniques de relaxation, ni par l'activité physique.
Ce forum ne peut remplacer une consultation, ce qui rend impossible toute préconisation médicamenteuse...
En revanche quelques pistes pour vous répondre:
Il est pertinent de chercher une qualité de sommeil à défaut de la quantité. Pour ce faire, suivez rigoureusement les conseils d'hygiène de sommeil:
- lever à heure très régulière tous les jours même ceux où vous n'allez pas travailler,
- heure de coucher reculée de façon à garder un temps total au lit pas trop long (fonction de ce que vous dormez en moyenne),
- temps de "décompression" pendant 1 heure ou 2 avant le coucher, où vous faites une activité de détente, bien différentiée de celle de votre travail,
- dans la journée:
favorisez votre exposition à la lumière le matin, ainsi que l'exercice physique,
au contraire évitez les écrans (surtout ceux des ordinateurs ou autres tablettes que l'on regarde de près) le soir.
enfin, évitez soigneusement les excitants comme le café, le coca ou autres boissons énergisantes, ainsi que tout toxique.
Tout semble se passer somme si votre sommeil était "freiné" par un éveil qui n'arrive pas à s'éteindre. Favoriser la diminution de ce niveau d'éveil est une bonne idée: entraînez-vous régulièrement à la relaxation, mais à distance de vos nuits (pour ne pas cumuler les difficultés et acquérir les automatismes de relâchement quand l'enjeu est moindre, c'est à dire dans la journée), multipliez les occasions dans la journée d'introduire des temps (même très courts) de détente, pour faire redescendre régulièrement la pression, etc..
Le soir, ménagez-vous un sas de décompression: de la même manière qu'on préconise de réserver le sommeil au lit (et le lit au sommeil), réservez vos activités de travail à des lieux et des temps bien délimités, afin de ne plus être en charge de votre travail et que vos pensées soient alimentées par d'autres thèmes. N'hésitez pas à vous coucher un peu tard, pour mettre la pression de sommeil de votre côté. De même, relevez-vous si vous n'arrivez pas à dormir ou à vous rendormir. Il est normal de se réveiller la nuit, le problème est de ne pas se rendormir. Si vous voyez que l'endormissement risque d'être difficile, que vous commencez à tourner dans votre lit et à voir rappliquer ruminations ou pensées éveillantes, levez-vous et allez faire autre chose (lecture, rangements, ..) qui vous aidera à garder un niveau d'éveil pas trop élevé...
Enfin, rappelez-vous que l'imovane joue plutôt sur la continuité du sommeil, et d'autres molécules favorisent l'initiation du sommeil (du coup, il n'est pas étonnant que l'imovane ne vous aide pas à trouver le sommeil. il va plutôt le maintenir une fois que vous êtes endormi.)
On voit que le sommeil est très lié à la bonne gestion de la journée. Traiter la toile de fond de fébrilité semble être la première étape de votre amélioration. Bon courage et tenez-nous au courant!