insomnie due à une dépression anxieuse

Bonjour

Je fais actuellement une dépression anxieuse depuis 3 semaines pour laquelle je suis traité par un antidépresseur ( zoloft 100 mg/jour ).
Cettte dépression se traduit par des insomnies sévères qui m'empêchent de travailler.( je suis enseignant )
Je suis donc arrêté pour 3 semaines.
Il semble que le décès de mon père en décembre et le fait d'avoir une classe difficile à gérer a fait déborder le vase .
Pour en revenir à mes insomnies, j'ai déjà eu des épisodes transitoires que j'ai toujours su régler ( utilisation ponctuelle de l'Imovane ) et surtout ces insomnies ne concernaient que la période d'endormissement alors qu'actuellement je m'endors avec l'Imovane et me réveille 3 ou 4 heures plus tard sans me rendormir.
J'ai essayé d'aller travailler dans ces conditions mais si j'arrive à travailler le matin, je ne tiens pas la journée.
Le médecin que je suis allé voir, qui n'est pas psychiatre mais a des compétences dans ce domaine m'a arrêté 3 semaines et m'a aussi prescrit un anxyolitique au coucher et je me réveille donc moins la nuit.
J'ai pris un rendez-vous avec un psychiatre mais je n'ai pu l'avoir que le premier juillet.
Je suis d'autre part une psychothérapie hebdomadaire dans un CMP à Caen depuis 2 semaines.
J'ai peur de sombrer dans la dépendance à l'Imovane ( moins pour le Lysanxia ) car même quand je suis relativement serein le soir, je ne réussis pas à m'endormir sans le produit.
J'essaie de réduire ma dose le soir ( 1/2 ) mais cela ne marche pas .
Je sais que je devrais aller demander conseil au médecin mais je ne le vois que dans 2 semaines .

Pouvez-vous de votre côté me donner un avis ?

Ah oui, j'46 ans et vis en couple dans une relation harmonieuse et je suis enseignant depuis 21 ans.

Merci d'avance et à bientôt.

Philippe

Vous décrivez bien comment une accumulation de facteurs peuvent faire basculer un équilibre que vous arriviez à maintenir jusque là.

Dans une période ponctuelle de fragilité comme cela semble être actuellement votre cas, il est tout à fait judicieux de s'appuyer sur un traitement qui vous permet de faire face aux difficultés.
Il n'y a pas d'inconvénient à poursuivre l'imovane deux semaines de plus, surtout s'il vous permet de remonter la pente.
De plus il est objectivement très difficile de réduire un traitement hypnotique seul: vous pourrez par la suite avec votre médecin considérer un sevrage progressif, en jouant à la fois sur la quantité (diminuer par quart) et sur la fréquence (supprimer la veille d'une journée "facile", puis plusieurs fois dans la semaine, etc...).

Enfin, vous pouvez aider votre sommeil en suivant les règles d'hygiène du someil:
- maintenez un horaire de lever très régulier, y compris le week end.
- favorisez une activité physique quotidienne.
- exposez vous à la lumière du jour, de préférence le matin (cela renforce la bonne synchronisation de vos rythmes).
- évitez les activités éveillantes le soir, ainsi que les boissons excitantes (café, thé,cola,..) l'après midi.
- prévoyez une période de calme avant de vous coucher.

C'est en avançant progressivement que les améliorations vont se maintenir. Bon courage!