et moi aussi je suis tombé dans l'insomnie

Bonjour à tous,

Tout d'abord: enfin un forum sérieux sur les troubles du sommeil. J'ai passé des jours et des jours à surfer sur net et on en lit des conneries.

Voici mon histoire: j'ai 40 ans passé et malgré une nature anxieuse (très) et pessimiste, j'ai svt très bien dormi. Encore plus depuis ma rencontre avec ma compagne il ya 11 ans et la naissance de mon fils il y a 5,5 ans.

Mais en juillet, en plein milieu des vacs, j'ai fait une nuit blanche (ou quasi) sans raison apparente. Si ce n'est la chaleur dans la chambre pe. Ca m'a déprimé la journée qui a suivi mais j'ai très bien dormi par la suite.

Le retour au travail c'est assez bien déroulé, mais le wk qui a suivi dans la nuit du samedi au dimanche rebelotte, insomnie quasi tt la nuit. Et sans raison vu que j'avais eu une chouette réunion de famille dans l'après midi.

Et là le processus c'est enclenché : je commence à y penser en journée, le stress s'installe et bingo : les mauvaises nuits s’enchaînent (1 sur 2) avec des difficultés à l'endormissement : je me sens partir et la shoot d'adrénaline qui me réveille (parfois en sueur). Je m'endors péniblement entre 2h et 4h du matin pour un réveil vers 6h du fait du boulot. Résultat de ses mauvaises nuits: stress qui se focalise uniquement la dessus (j(en oublie la vie des autres, de mes proches et j'en souffre énormément), erreurs dans le travail et grosse fatigue la journée.

J'ai été voir évidemment 2 fois mon médecin qui m'a prescrit un antistress (sedistress) à prendre avant le coucher, de la mélatonine et du Zolpigem qui j'ai pris au début puis vite arrêté car c'est horrible ce truc le matin. Elle m'a redonné un léger anti dépresseur trazodone, mais je ne l'ai pris qu'une seule fois.

PQ? Pcq j'ai la volonté de m'en sortir sans médocs, je vois bien que ce n'est pas la solution.

Je vois également un psy qui est persuadé que mon anxiété est lié à des prob dans mon enfance (mais lesquels?), bref il est plus branché psychanalyse que TCC, donc j'ai pris un autre RDV chez une qui fait de la TCC. C'est dans 10 jours.

Depuis cette semaine, j'essaye et j'arrive à relativiser plus. Il y a 2 nuits, j'ai dormi comme un loir et la nuit dernière endormissement dur mais j'ai dormi 4 heures environ. D'un sommeil correct.

Ce qui est très usant, c'est d'y penser en journée (c'est tjs dans un coin de la tête, stressant ou pas) ce qui m'empêche d'être dans le carpe diem.

Ce qui est très déprimant, c'est qu'après une très bonne nuit et la bonne journée qui a suivi, l'insomnie décrite plus haut revient et on ne sait pas pq.

Ce qui est angoissant, c'est quand on est crevé d'un ou plusieurs mauvaises nuits, c'est de penser que pe on ne dormira pas bcp.

Ma compagne me dit de dédramatiser, de me changer les idées, de rester calme et immobile dans le lit, mais c'est pas facile de s'appliquer à ça.

J'ajoute qu'en octobre, je commence des cours de yoga.

Je commence à me faire une raison : je ne retrouverai plus une qualité de sommeil et j'espère que cet état ne durera pas jusqu'à la mort (j'ai lu qq part qu'à partir de 55 ans, les troubles du sommeil disparaissent).

Merci de m'avoir lu.

Votre compagne a raison , ...même si vous aussi quand vous ajoutez que ses conseils ne sont pas faciles à mettre en œuvre!
L'insomnie ponctuelle est anxiogène, mais bénigne. On dinit toujours par dormir, même si cela peut prendre plus de temps qu'on ne voudrait. Le sommeil est un rythme, qu'il faut considérer sur une période plus longue, et non pas au jour le jour, (ni à la nuit la nuit). La difficulté est de ne pas se laisser happer par le cercle vicieux de l'insomnie, où l'on dort d'autant moins que l'on cherche à dormir.
Il est alors nécessaire de revenir aux fondamentaux du sommeil:
- prendre un temps de détente avant le coucher, ou se distraire de la perspective de la nuit
- proscrire les écrans (qui retarde notre propension à dormir)
- supprimer excitants comme thé, café et autres toxiques
-[b] ne se coucher que si on a sommeil[/b], et de préférence plutôt tard que tôt (pour la pression de sommeil)
- [b]se lever tous les jours à la même heure [/b]quelle qu'ait été la nuit (pour la rythmicité et l'horloge biologique). Il est contreproductif de chercher à grapiller du sommeil
- avoir une activité physique régulière et s'exposer à la lumière, idéalement le matin

Cela ne suffit pas toujours, mais aide au moins à garder un sommeil de qualité convenable, ce qui limite la difficulté même si on manque un peu de sommeil. L'objectif est la qualité et non la quantité.
Et si vous ne vous endormez pas, restez au lit si vous y êtes bien (comme dit votre amie), mais si vous sentez que monte trop fort l'exaspération de ne pas dormir, levez vous pour faire autre chose. Entreprenez alors une activité calme mais bien différente du sommeil et ne retournez vous coucher que si vous ressentez franchement la somnolence. Vous répétez autant de fois que nécessaire...

Bien sûr, apprendre à se détendre permet d'enrayer plus facilement le cercle vicieux, donc le yoga vous aidera certainement!