Insomnie chronique sévère depuis 8 ans

Bonjour,

En fait le demi-comprimé ne m'aide pas vraiment pour l'endormissement en ce moment je pense. Je ne le garde qu'à cause de la tolérance. Du coup, je le prends tous les soirs à 23h30. Certaines nuits je m'endors directement mais à d'autres moments ça met plus de temps malgré la somnolence de fin de soirée. Dans ce dernier cas, je ne reste pas couchée et je lis quelques pages avant de m'endormir.

Hier soir, j'ai fait une nouvelle diminution de 20% de la dose de somnifère en cours. Je me suis endormie en 5 min et pas de réveils, plutôt une bonne surprise !

Bravo à vous!
Il est en effet probable que vous n'ayez plus besoin de cette béquille médicamenteuse, mais vous avez parfaitement raison de baisser progressivement, car cela évite l'effet de rebond du au sevrage. Continuez!

Bonjour et merci pour vos encouragements,

Nouvelle diminution : il ne me reste que 3 mg de somnifère (j'utilise la méthode de sevrage par titration car impossible de couper correctement le comprimé à partir de la moitié). Pour l'instant ça va, je m'endors vers 1h30 et me réveille vers 8h30 (encore un peu en décalage mais on verra ça plus tard...).

J'ai une petite question un peu en avance: à partir de quel chiffre peut-on passer de la dose en cours à rien sans risquer d'effet rebond ?

Bonjour,

Je viens de passer à une dose de 1.6 mg de stilnox. Pour le moment je dors bien, mais je dors de 1h30 à 9h. Je dois me recaler sur un rythme social plus acceptable dans les prochains jours...pensez-vous que la mélatonine puisse m'aider ?

Si vous souhaitez avancer votre heure de lever, il faut en effet renseigner votre horloge biologique en fonction. En répétant cette même heure de lever tous les jours et en vous exposant à la lumière (comme celle du jour!) dès le lever, vous avancerez progressivement votre phase d'éveil. L'activité physique, pratiquée le matin également vous y aidera. Tous ces synchroniseurs de notre horloge (lumière, élévation de la température grâce à l'activité physique, régularité des horaires, ...) permettent d'avancer notre sécrétion naturelle de mélatonine.
La prise de mélatonine de synthèse, préconisée habituellement quand l'âge rend la sécrétion naturelle moins bonne ou en cas de décalage horaire, peut effectivement jouer ce même rôle d'avance de notre horloge, mais il faut alors être très attentif à l'heure de prise pour ne pas risquer d'inverser l'effet.

D'accord, je vous remercie.
L'insomnie est revenue depuis quelques jours du fait d'une augmentation du stress, j'espère que ce ne sera que ponctuel...

Repérer ainsi le lien entre votre contexte actuel et la dégradation de votre sommeil, vous aide à relativiser la difficulté et surtout à ne pas ébranler la confiance dans votre bonne capacité à dormir…
Respectez très rigoureusement les comportements favorables au sommeil, quitte à réduire un peu le temps consacré à votre sommeil. Dès le retour d'un sommeil acceptable, vous pourrez relâcher les efforts...

Merci, cela n'a pas duré fort heureusement. J'ai toujours peur de la rechute donc je sais que je ne suis pas encore complètement sortie du cercle vicieux de l'insomnie, mais j'imagine que ça s'apaisera avec le temps si le sommeil continue à être bon.
Je vais passer à 0.7 mg de comprimé de somnifère, ils ne me servent plus à rien mais je ne sais pas si je peux les arrêter d'un coup à partir de cette dose.

[quote:4919="loel81"]Merci, cela n'a pas duré fort heureusement. J'ai toujours peur de la rechute donc je sais que je ne suis pas encore complètement sortie du cercle vicieux de l'insomnie, mais j'imagine que ça s'apaisera avec le temps si le sommeil continue à être bon.
Je vais passer à 0.7 mg de comprimé de somnifère, ils ne me servent plus à rien mais je ne sais pas si je peux les arrêter d'un coup à partir de cette dose. [/quote]

Oui on ne sort complètement du cercle vicieux que lorsqu'on appréhende plus du tout les nuits et qu'on banalise une rechute comme on banalisait avant toute mauvaise nuit. C'est très très long mais plutôt que de s'inquiéter du chemin qui reste à parcourir, mieux vaut se féliciter de tout le chemin déjà parcouru.

0,7 mg de Stillnox alors que le comprimé fait 10 mg c'est très bien d'être arrivé jusqu'à là. Mais peut-être que si vous prenez rien vous allez faire une insomnie juste parce que psychologiquement vous n'avez rien pris et ça va vous perturber. Donc pour en avoir le coeur net, vous pouvez feintez votre cerveau. Une bonne méthode serait de prendre 2 capsules vides, de les remplir avec du sucre pour avoir le même poids, dans l'une des 2 vous ajoutez les 0,7 mg de comprimé. Une nuit vous prendez cette dose, un autre nuit vous aurez rien pris mais sans savoir de quelle nuit il s'agit. Il faudra répéter sans doute cette opération plusieurs fois pour que ce soit concluant (donc 1 somnifère 1 nuit sur 2). En théorie, vous constaterez qu'il n'y a pas de différence entre les 2 nuits et à ce moment là vous pourrez tout arrêter puisque vous n'aurez plus l'inquiétude psychologique de ne rien prendre puisque vous aurez la preuve formelle que ne rien prendre ne change rien. Ce procédé est utilisé parfois pour les sevrages il me semble, ça permet de balayer la dépendance psychologique qui peut s'ajouter à la dépendance physique.

Oui j'essaie

Je ne peux pas utiliser cette méthode parce que ma dose est tellement petite que je suis obligée d'utiliser la méthode de la titration pour le sevrage (mélange d'un demi-comprimé dans l'eau avant d'enlever la dose souhaitée)

Après je ne pense pas avoir de dépendance psychologique maintenant parce que je sais que cette dose là ou rien en cas de stress ou problème c'est pareil, je ne dors pas ou peu. J'ai juste peur de la dépendance physique ce qui fait que je ne sais pas trop à partir de quelle dose je peux m'arrêter (je pensais aller jusqu'à 0.5 mg)

La dose est en effet toute petite.
Une autre façon de rendre un sevrage progressif est d'alterner la prise un jour sur 2 puis sur 3 ou 4...
En tout cas vous tenez le bon ...bout!

Bonjour,

Ça y'est, le sevrage de somnifères est terminé depuis environ deux semaines ! J'ai malgré tout encore des rechutes ponctuelles mais globalement ça va.

J'ai encore une petite question : je suis des cours de théâtre dont l'horaire est plutôt tardif (fin vers 22h45). Sachant que c'est assez actif, existe-t-il des astuces pour faire redescendre la température corporelle rapidement et pour faciliter l'arrêt des systèmes d'éveil sans attendre des heures ? La dernière fois, pas moyen de m'endormi avant 4h.
Merci

Bravo pour ce sevrage bien mené!
Les rechutes ponctuelles sont classiques, (comme de nombreuses personnes, les insomniaques "guéris" font parfois de mauvaises nuits), il est alors primordial de ne pas perdre confiance dans la capacité rétablie à bien dormir afin de ne pas ré-enclencher le cercle vicieux de l'insomnie.
Le théâtre est souvent mentionné comme rendant l'endormissement difficile (ainsi que le chant ou la natation le soir...), sans doute en effet ces activités augmentent-elles la température interne. Vous pouvez alors tenter de baisser celle-ci par une douche un peu fraiche, mais ce qui marche le mieux est de reculer ce jour-là votre horaire habituel de coucher, et de ne pas vous coucher avant de ressentir une franche somnolence.
Ce n'est pas grave de "réduire" légèrement votre temps de sommeil cette nuit là, (car il faudra bien sûr garder la même heure de lever!), car vous retrouverez en qualité de sommeil ce que vous aurez perdu en quantité.