Insomie après bébé- comment je m'en suis sortie

Bonjour à tous,

J'ai beaucoup consulté ce site et ce forum suite à mes problèmes d'insomnie survenus après la naissance de ma fille. J'y ai trouvé beaucoup d'aide, de bons conseils, mais peu de témoignages encourageant de personnes ayant surmonté ces soucis. Aujourd'hui je n'ai plus de problème d'insomnie, et décide donc d'expliquer mon parcours, pour donner de l'énergie et de l'espoir aux insomniaques d'aujourd'hui.
A partir de la nuit où ma fille est né, je n'ai plus dormi que 2 heures en moyenne, pas forcément d'affilé. Je divaguais souvent, sans vraiment dormir, d'un sommeil très léger. C'était vraiment affreux, je déprimais, pleurais tous les jours beaucoup, systématiquement le matin, n'ayant pas dormi et ne voyant pas comment afronter une journée complète. Après quelque temps j'avais la tête comme dans un étau en position couché. J'ai commencé par aller voir une ostheopathe. Elle m'a aidé, grace à elle je n'avais plus mal à la tête en position couchée. J'étais en fait tellemetn tendue des épaules, que ca tirait sur mon crane. Je n'en ai pas plus dormi pour autant.
J'ai essayé le thé, l'hypnose, la méditation. Rien à faire, toujours pas de dodo.
Heureusement, ma mère et mon frère travaillent en mileu psychiatrique et m'ont très vite dit d'aller voir un psycologue et un psychiatre. De toute façon, le seul conseil de mon médecin traitant était "arretez l'allaitement, et prenez un somnifère".
Par chance, je suis tombée sur une psychiatre avec 4 enfants, qui m'a reçu en urgence, comprenant très bien la situation, et me disant de ne surtout pas arrêter l'allaitement comme ca. On a essayé ensemble les plantes sans succès, puis elle m'a prescrit du trazodone, en très petite doze. C'est un antidepresseur qui a un effet endormisseur. A très petite doze, il n'y a pas d'effet antidépreseur, mais uniquement facilitateur de sommeil. Après quelques jours j'ai dormi 4h, après quelques semaines un peu plus, après quelques mois j'ai commencé à diminué petit à petit la dose (même si le médicament n'entraine pas de dépendance, je n'arrivais pas à arreêter d'un seul coup). Après plus d'un an, je n'en ai plus pris du tout, ai dormi peu une semaine, puis très bien, 7 à 8 h d'affilé.
Pendant tout le temps ou j'ai pris ce médicament, je me suis 'conditionnée'. J'ai suivi les conseils d'un bon sommeil, en les ajustant un peu pour les rendre moins contraignants. Le soir je regarde la télé, j'ai besoin de débrancher mon cerveau ainsi, mais la regarde avec des lunettes qui ont un filtre anti lumieure bleue (je dors vraiment mieux et plus rapidement si je les mets, et également si je regarde la télé, et pas un film sur l'ordinateur). Chaque soir je suis descendue me coucher à 22h pile, dans mon lit j'allumai ma liseuse, calée sur le coussin de mon mari, jusqu'a m'endormir dessus. Pas besoin de tenir la liseuse, pas besoin de l'éteindre, juste à s'endormir.
Aujourd'hui c'est automatique. J'allume la liseuse, j'ai le temps de lire 1 page, parfois beaucoup plus, mais peu importe, je m'endors toujours devant.
Avant mes insomnies j'avais déjà du mal à dormir quand je n'étais pas chez moi. En vacances, la première nuit je ne dormais en général pas. Maintenant, le rituel 22h, liseuse et dodo fonctionne partout.

En espérant redonner de l'espoir à ceux qui ne dorme pas...
Keezy

Merci de votre témoignage, très précieux!
Il est vrai que les insomniaques qui retrouvent le sommeil, et il y en a beaucoup en fait!, ne se préoccupent plus de leur sommeil et écrivent ainsi moins sur le forum. C'est d'ailleurs bien cette distance avec leur sommeil qui participe à l'amélioration car cela élimine l'anxiété de performance "il faut absolument que je dorme".
Vous mettez bien en évidence les moyens à mettre en œuvre: se protéger de la lumière bleue qui décale notre période de bonne propension au sommeil, le bénéfice d'une détente musculaire préalablement au coucher (on peut aussi chercher à la conditionner par des exercices de relaxation), la pertinence d'un traitement médicamenteux qui n'a pas vocation à durer, la nécessite d'un temps de décompression avant la nuit, qui peut être ritualisé...
Vous montrez bien également qu'il est nécessaire de faires siennes ces recommandations, quitte à les ajuster un peu pour qu'elles ne soient pas contraignantes.
Bravo pour vos efforts, fructueux, vous avez ainsi retrouvé la main sur votre sommeil!

Alors on peut s'en sortir ?! Oh merci de ce témoignage !! Tu arrives à ne plus penser au sommeil en journée ? J'ai ouvert un post si tu veux voir. Merci encore !

Bonjour à tous,

Suite et fin de l'histoire, pour donner de l'espoir aux insomniaques. Je viens d'avoir un deuxième bébé, ma fille a maintenant 5 mois, et je n'ai pas eu d'insomnies dans ce cas ci. Je n'ai pas dormi à la maternité, j'ai donc demandé à partir plus tôt que prévu pour éviter que le problème ne s'installe de nouveau, et une fois à la maison, le sommeil est revenu petit à petit dans la semaine.
Depuis je dors, même si parfois je ne parviens pas tout de suite à me rendormir si une de mes filles m'a réveillée. Dans ce cas, je lis ma liseuse, qui m'endors plus ou moins vite, souvent après plus d'une heure de lecture, mais TOUJOURS. Je n'ai jamais lu jusqu'au moment de se lever. Je me rendors toujours.

courage à tous !

Keezy

Merci Keezy, quand j'étais au plus bas il y a un an j'ai relu votre message de nombreuses fois ! Aujourd'hui je me sens presque guérie mais je ne pense pas que j'oserai avoir un jour un autre enfant... En tout cas félicitations et merci !

Bravo Keezy, vous avez réussi à faire vôtre l'idée que ne pas s'endormir ou se rendormir tout de suite n'est pas grave; et qu'il suffit de se "distraire" par autre chose en attendant de ressentir à nouveau la somnolence!

Bonjour Keezy
Est ce que ton traitement anti dépresseurs est autorisé avec l’allaitement ?
On ne veut rien me prescrire et on me demande d’arreter L’alla Ce que je ne veux pas du tout