Bonjour à tous,
Je ne suis, malheureusement, pas nouveau sur ce forum. Mes problèmes de sommeil s'étaient bien calmés, et j'ai même pu dormir comme un bébé (23h-7h tous les jours), avec un endormissement et une qualité de sommeil parfaite pendant le début de l'année.
Mais malheureusement, dès les premiers examens, cette idylle a dérapé, et mon bon sommeil s'est envolé...
Stress, angoisse, cerveau trop rempli par les cours, crispé par l'apprentissage par coeur d'une grande masse d'informations...
Je suis étudiant en M1 de droit public, et malheureusement, la pression est assez intense...
Du coup, j'ai passé une période qui allait approximativement de mi-novembre à mi-janvier, qui était extrêmement intense du point de vue cérébral. J'ai perdu le sommeil dès le début de cette période, et j'ai tenu en me " shootant " avec des palliatifs (ginseng, rhodiola rosea, bacopa, etc. ... pour le fonctionnement du cerveau).
Mais en revanche, du point de vue sommeil, c'est un désastre total.
Mais le problème, le vrai problème, c'est que maintenant, mes examens sont finis depuis le 20 janvier, et que je n'ai toujours pas récupéré un bon sommeil. J'ai l'impression que mon corps et mon esprit me font payer le prix fort de les avoir autant poussés à bout.
J'ai vu que le fait de se pousser à dormir et de se concentrer sur son propre endormissement était le pire des moyens pour s'endormir. En effet, je crois que c'est vrai. Je me suis donc dit que j'allais ne penser à rien, que j'allais laisser mon esprit totalement libre de faire ce qu'il voulait, et que du coup, celui-ci allait s'orienter naturellement vers le sommeil.
Oui, mais sauf que voilà : mon esprit, ce couillon (je m'excuse), ne fonctionne pas " naturellement ", et n'est pas prévisible comme le serait un animal ou un enfant. Au contraire, il est tout sauf logique, et ce qui me fait très peur, est d'avoir en quelque sorte " détruit " ce mécanisme naturel et automatique de glissement vers le sommeil.
Pourquoi ? Parce que du coup, quand je relâche mon esprit et le laisse aller, il n'y a rien.
Non, rien. En effet, je passe des heures à penser à rien. J'ai quelques pensées vagues accompagnées d'images qui le sont elles aussi, le tout sans aucun intérêt. Bien sûr, à ce stade là, le sommeil ne vient pas.
Alors qu'avant, je n'arrivais pas à mettre mon cerveau en veille, en mode " repos " car je pensais trop ; maintenant, mon cerveau ne veut plus penser !
C'est donc une sorte de somnolence qui m'accable. Je n'ai aucune image précise ou intéressante... parfois, j'essaye de " lancer " le mécanisme du sommeil et faire venir la somnolence pré-sommeil, en lançant des images quelconques devant mes yeux, mais ça ne sert à rien...
Donc voilà... cette nuit encore, couché à 23 heures avec une bonne fatigue, sommeil anxieux entre 1h et 3h, levé à 4h55, activité jusqu'à 5h30... Réveil à 9 heures, levé à midi ; fatigué. J'en ai marre.
Du coup, là où je voulais en venir, en fin de compte, c'est que j'ai décidé de porter une analyse rigoureuse et, dans la mesure du possible, scientifique, sur mes problèmes de sommeil. C'est au moins trouver un certain intérêt, presque un plaisir, dans mes problèmes de sommeil.
J'aimerai donc partager ici ce que j'ai écrit cette nuit en me levant :
" Sur le sommeil
Derniers constats et réalisations,
au 04/03/2015 ; env. 5 heures
--> Sensation accrue, persistante et régulière de " rien dans la tête ", qui empêche l'endormissement.
" Rien dans la tête ", qu'est-ce ?
--> Aucune pensée claire ni structurée ne me vient, alors que celles-ci sont nécessaires à l'endormissement.
Dans les 3 jours qui précèdent, j'ai bien dormi et les phases de mon endormissement furent les suivantes :
- Phase de réflexion intense et structurée
--> Thème important, grave.
- Phase de pensées variées et fluctuantes (rappelant l'illogique des rêves) annonçant un endormissement imminent. Elle peut éventuellement s'accompagner d'images.
Sur 3 soirs, voilà comment ces phases prirent place :
- Le premier soir, endormissement immédiat (pas de première phase, aucun souvenir de la deuxième phase). Sommeil lourd et réparateur.
- Deuxième soir, présence d'une première phase assez légère, qui prit fin rapidement (20 minutes) et déboucha sur un endormissement. La fatigue a bien pris le pas sur la réflexion et l'activité cérébrale.
- Troisième soir, même schéma que le précédent, mais en plus faible. Phase de réflexion plus longue, plus intense, se laissant moins bien dominer par l'envie de dormir. Temps d'endormissement d'environ 1 heure.
Ce soir ? Même schéma, mais qui est arrivé à l'opposé : en conséquence, aucun endormissement. Phase de réflexion très intense et longue (plus d'une heure), contre laquelle l'envie de dormir ne luttait quasiment pas.
Puis, cette phase, au lieu de déboucher sur une phase de sommeil ou une phase d'épuisement, a débouché sur une phase de " rien ". [b]Les pensées sont vaguement confuses, et la fatigue et l'envie de dormir ne se font plus sentir. [/b]
Les sujets auxquels je pense s'enchaînent et se succèdent rapidement.
Mon cerveau n'est pas tiré vers le sommeil.
Pourquoi ?!
Pourquoi ce mécanisme qui était présent ces 3 derniers jours et qui a remarquablement bien fonctionné a refusé d'apparaître ce soir ? Ai-je trop attendu pour me coucher ? Oui. Ordinateur ? Oui.
--> Telles sont mes conclusions pour la soirée.
Donc demain, me coucher dès les premiers signes de fatigue, bien entendu sans écran.
Je me sens épuisé. Tout faire pour " entraîner " ce mécanisme. Le ciel commence à s'éclaircir.
5h19. "
Bon, je viens de réaliser la longueur monumental de mon post, et je m'en excuse... merci à ceux qui auront la patience de le lire et éventuellement de me répondre.
Belle journée à vous,
Théophile
Ah, petit post scriptum : j'ai également arrêté de fumer la cigarette (que je fumais depuis l'âge de 15 ans), totalement et définitivement. La dernière cigarette que j'ai fumé remonte à mi-septembre. Je ne sais pas si cela peut jouer, car à ce moment là, j'était très bien conditionné psychologiquement à l'arrêt de tabac : je ne fumais à peine qu'une ou deux cigarettes par jour.