Rêves

Bonjour,
J'ai 35 ans et mes nuits sont constamment perturbées par des rêves depuis de très nombreuses années. Mes siestes le sont également et j'ai la désagréable sensation (pdt la sieste notamment) d'être souvent entre rêve et réalité, avec des tremblements (vrais ou pas, je ne sais pas).

Mon sommeil n'est donc JAMAIS réparateur.

Je souffre, d'après le centre du sommeil de ma ville, d'une insomnie psycho-physiologique. Je n'ai eu aucun examen précis à part une consultation avec le psychiatre du centre.

Qu'en pensez-vous? Mes nuits sont un vrai cauchemar, tellement les rêves sont présents.

Merci de votre avis ainsi que de l'avis des autres internautes.

J'ai effectivement lu que d'autres personnes étaient dans mon cas. Avez-vous réussi à moins rêver, ou à récupérer un sommeil réparateur? Avec somnifères ou sans?

Lola

Pour mieux comprendre votre sommeil, l'idéal serait de remplir un agenda de sommeil, téléchargeable en bas à droite de la page d'accueil de notre site.
Vous aurez ainsi une "photographie "de votre sommeil sur plusieurs jours et pourrez alors repérer vos besoins de sommeil, sa répartition entre le jour (siestes) et la nuit, le retentissement sur la journée, en fonction de la qualité de chacune des nuits, etc...

Les rêves témoignent du bon fonctionnement de votre cycle de sommeil, puisqu'ils apparaissent durant la phase de sommeil paradoxal, qui vient après celle de sommeil lent Il se peut par contre que les transitions entre le sommeil et la veille soient pour vous un peu moins confortables que pour d'autres, (tremblements, entre rêve et réalité,...); Pourriez vous en die un peu plus?

Enfin, si vous voulez en savoir plus sur l'insomnie psychophysiologique, vous pouvez suivre ce lien sur notre site:
http://www.reseau-morphee.fr/le-sommeil-et-ses-troubles-informations/insomnies-apnees/pourquoi-linsomnie

Merci pour ces informations.

J'avais déjà rempli un agenda du sommeil pour la visite au centre du sommeil de ma ville.
J'ai donc bien conscience de mon rythme.

Pour préciser un peu les choses, il y a des nuits pdt lesquelles je peux dormir 8h d'affilée puis me réveiller en ayant l'impression de sortir d'un rêve. Le rêve est alors très présent dans mon esprit et j'en reste "imprégnée" une bonne partie de la journée.

Durant d'autres nuits, je peux me réveiller à 23h ou 2h, 3h ou 5h du matin en rêvant, en m'étant couchée à 22h.

Je rêve toutes les nuits sans exception et les souvenirs de mes rêves sont tjs présents depuis toujours.

Actuellement j'essaye de faire une sieste de 20 min tous les jours afin de récupérer.

Je rêve pdt cette période de 20 min et j'ai souvent l'impression de trembler quand je dépasse les 20 min ou 40 min de sieste.

Est-il normal de rêver pdt une si courte période de 20 min?

Merci à vous.
Lola

Il semble y avoir deux interrogations dans votre message, d'une part l'importance de vos rêves, dont le contenu reste très présent à votre esprit même dans la journée, et d'aure oârt, le moment où ces rêves surviennent.

Le sommeil paradoxal, et donc la période priviégiée du rêve, survient lors de chacun des cycles de sommeil, qui se succèdent tout au long de la nuit. Il n'est donc pas du tout anormal de rêver à différentes heures de la nuit. Par ailleurs, comme le sommeil paradoxal survient plutôt en fin de cycle, et que cette fin est souvent suivie d'un éveil, il arrive que le contenu du rêve reste très prégnant lors de cet éveil.
Si l'imprégnation dont vous parlez devient trop importante, et que cela vous déconcerte, peut être ce contenu demande-t-il à être repris avec un tiers, ou lors d'un travail psychologique?

En second lieu, l'activité onirique, si elle survient de façon privilégiée durant la phase de sommeil paradoxal, peut également se produire durant d'autes stades de sommeil; le contenu est alors plus flou, moins vivace. Ceci pourrait expliquer cette sensation de rêve durant vos siestes, mêmes si celles ci sont relativement courtes.
Il peut également arriver, dans les cas de dette de sommeil, que l'organisme prenne en premier lieu ce qui lui manque, même si ce n'est pas dans l'ordre chronologique habituel. Vous pourriez alors avoir du sommeil paradoxal qui survienne plus rapidement qu'à l'habitude...

Merci pour vos réponses précises.

Je pense effectivement avoir une dette de sommeil énorme. Durant 12 ans, de huit à vingt ans, ttes les nuits ou ttes les 2 nuits, j'étais réveillée dans mon 1er sommeil par les cris de mon père qui souffrait d'alcoolisme. Je me rendormais vers minuit voire un peu + tard.
La fatigue, la nervosité puis enfin l'anxiété se sont installées doucement mais sûrement.

J'ai déjà consulté des psychiatres pdt qqs séances mais ils n'ont pas jugé nécessaire de poursuivre. J'ai ensuite consulté un psychologue comportementaliste afin de soigner l'anxiété.

Aujourd'hui je dois accepter les périodes d'anxiété et continuer à la soigner afin qu'un jour peut-être je puisse m'apaiser.

Vous disiez qu'il est possible que les phases de sommeil se succèdent aujourd'hui dans un ordre chronologique inhabituel.
Un examen du sommeil dans un centre est-il à votre avis utile dans mon cas?
S'il y a effectivement dérèglement des phases, y-a-t-il quelque chose à faire pour les rééquilibrer d'un point de vue médical?

Sachez que je ne supporte pas les médicaments lourds tels qu'anxiolytiques ou antidépresseurs. Mon organisme les rejette en bloc (après une prise d'un jour ou deux, j'ai eu des tremblements, du sang dans la bouche, une grande agitation, des rêves terribles pdt la nuit...). J'opte aujourd'hui pour du millepertuis en période difficile + du sport.

Ce sommeil non réparateur n'est pas sans incidence sur ma vie personnelle et professionnelle.
Je suis souvent somnolente au volant (je conduis ts les jours pour des raisons professionnelles) et je ne peux pas me permettre de prendre le volant pour de longs trajets.
La sieste devient impérative. Je dois donc réorganiser un peu ma vie professionnelle pour pouvoir dormir un peu entre 12h et 14h...

Je n'ai que 35 ans et je ne peux pas souvent veiller...

Merci pour votre avis sur les aides médicales possibles.

L'ordre modifié des stades de sommeil ne justifie pas une aide médicale particulière, c'est le retour à des horaires habituels, et l'absence de dette de sommeil ponctuelel imposée par des contraintes extéieures, qui permet de revenir à une chronologie classique. La dette de sommeil que vous évoquez durant votre aolescence est plutôt ce qui a conditionné et déclenché votre insomnie psychophysiologique, elle n'est pas responsable de l'architecture actuelle de votre sommeil.
Un enregistrement de sommeil ne paraît donc pas opportun, à moins qu'il ait été préconisé lors de votre prise en charge par le centre de sommeil.

En revanche, attention à la somnolence, très dangereuse au volant. N'hésitez pas à vous arrêter si vous sentez les signes de somnolence au voant, les études montrent bien quon ne peut pas lutter contre. Même à peu de temps de l'arrivée, il est pertinent de s'arrêter un petit quart d'heure, prendre quelques minutes de détente ou de relachement (qu'on s'endorme ou pas) pour remobiliser sa vigilance et repartir après.
La sieste (20 minutes ou une demie heure maximum) peut effectivement vous aider, même si elle rend plus difficile la mise en oeuvre des consignes comportementales habituellement préconisées pour l'insomnie psychophysiologique (recul de l'heure de coucher et surtout heure de lever très régulière).

C'est sur ce dernier point que vous pouvez insister. Garder une heure régulière de lever va renforcer la bonne synchronisation de vos différents rythmes, dont le rythme veille sommeil, et ainsi améliorer la qualité de votre sommeil. Ceci doit être tenu dans la durée, et tous les jours même le week end. il serait inutile en plus d'épuisant de ne le faire qu'un jour sur deux!

Bonjour,

Je vous remercie pour ces informations.

Toutefois, j'ai encore qqs questions.

Je n'ai en ce qui me concerne généralement pas de difficultés d'endormissement.
Je peux me réveiller une à deux fois dans la nuit voire pas du tout jusqu'au petit matin.

J'ai en général sommeil assez tôt dans la soirée cad vers 20h30 ou 21h. En pratique je me couche rarement à ces heures pour des questions d'organisation de la vie professionnelle et familiale mais plutôt vers 22h. Le réveil est à 6h30 dans la semaine mais je me réveille souvent spontanément une heure ou 1/2 avant mais je ne me lève pas avant que le réveil sonne. Le we je me couche à 22h ou un peu + tard et je me réveille spontanément à 6h ou 6h30 comme dans la semaine. Je me rendors pendant 1h ou 2 et rêve énormément!!

Je me demande donc quoi faire dans mon cas :

-Concernant le coucher : Vous évoquiez le recul de l'heure de coucher. Est-ce judicieux dans mon cas?
Je ne me sens pas capable de le faire, étant purement et simplement épuisée psychiquement à 21h. Il est vital pour moi d'aller me coucher à cette heure si je le peux. J'avais compris qu'il fallait écouter les 1ers signes du sommeil.

-Concernant le réveil et le lever : dois-je écouter mon cycle naturel et me lever DES mon réveil même tôt, semaine et we compris ou dois-je mettre un réveil à la même heure la semaine et le we et me forcer à rester au lit si je me réveille avant naturellement?

Mon gros souci est bien évidemment la somnolence. C'est pquoi la sieste courte devient indispensable.
L'enregistrement avec le bracelet du centre du sommeil montrait effectivement cette somnolence diurne.

Merci pour vos précisions.

La régularité de l'heure de lever est ce qui garantit la bonne qualité du sommeil.
Par ailleurs, la plage du temps que vous dédiez au sommeil (c'est à dire le temps que vous passez au lit) ne doit pas être plus longue que le temps de sommeil qui vous est nécessaire (autrement le sommeil "s'étale" et devient moins concentré)
Il faut donc trouver un ajustement harmonieux qui intègre cette heure de lever, le temps de sommeil nécessaire, et on en déduit une "heure minimale de coucher". Ainsi le sommeil va se loger dans cette fenêtre.
Si des signes de somnolence surviennent avant cette heure à partir de laquelle on peut aller se coucher, il est parfois préférable de les dépasser en restant actif, même si effectivement il est très pertinent d'être attentif à ses signes de somnolenece: c'est alors un peu comme le creux de vigilance que l'on a en début d'après midi, et que l'on peut dépasser en restant actif.

Si vous vous réveillez avant l'heure décidée du lever , soit vous pensez plus confortable de décaler l'ensemble de votre "plage " de sommeil et il faut alors la décaler tous les jours, soit cela reste occasionnel et il n'y apas de problème à vous lever au moment du réveil c'est à dire avant l'heure habituelle: il ne faudra en revanche pas avancer l'heure du coucher suivant, toujours pour respecter la fenêtre habituelle du sommeil.

C'est au cours d'une consultation dédiée au sommeil et avec votre agenda rempli qu'il est possible de repérer le meilleur comportement à adopter. Je vous invite donc à demander à la personne qui vous suivait de vous trouver un autre référent.