enfant 14 mois refuse de dormir

Bonjour,
Mon fils de 14 mois fait des nuits quasi blanches (2 x 1h30 de sommeil) et aucune sieste depuis 1 semaine. Jusque là, autant il n'avait pas trop de rythme pour les siestes (je le couchais quand je le voyait fatigué), autant pour la nuit, c'était très rythmé, avec un rituel du coucher qui fonctionnait bien. Et c'était parti pour 12h de sommeil.
Or, depuis une semaine, il refuse toutes les siestes, même s'il présente les signes de fatigue, et refuse de dormir le soir. Il hurle dès qu'on s'approche de son lit, et pleure et secoue les barreaux de son lit jusqu'à ce qu'on revienne le voir. Si on tarde, il balance tout par dessus bord : doudou, sucette, sûrement pour être sûr que nous reviendrons.
On a tout essayé : le bercer, le 5-10-15, la berceuse, la lumière dans le couloir (il a déjà une veilleuse dans sa chambre), passer de bons moments de jeux dans sa chambre pour qu'il ait un sentiment positif associé à cette pièce. Rien n'y fait. Alors, on le reprend avec nous, en attendant les signes de fatigue du cycle suivant. Mais c'est la même chose. On arrive à l'endormir à peu près à 1h du matin (tombe t il de fatigue plutôt ?) et il se réveille à 3h30 pour rarement se rendormir 1h vers 6h du matin. Nous sommes épuisés ! et lui aussi, mais il continue à peu près à bien manger, à jouer. En revanche, lui qui d'habitude est très facile et très joyeux, râle beaucoup la journée et sourit peu... Ces pleurs incessants (jour et nuit) me rongent le moral et la patience.

Je suis allée consulter un médecin hier, pour éliminer les causes médicales. Effectivement, il n'a rien. Du moins médicalement, et d'après le médecin...
En revanche, il commence à bien marcher +2 incisives qui tardent à percer + j'ai trouvé un travail pour dans 15 jours (peut-être entend-t-il nos conversations à propos d'une nounou ?).
Epuisée, je me sens moins disponible pour lui et ai peur que ça ne fasse qu'empirer.
Nous n'avons personne à qui demander de prendre le relai pour une 2 nuits.

Je culpabilise beaucoup, n'arrivant pas à comprendre ce qu'il a. Car, quand il hurle, on dirait qu'on l'égorge ! et dès qu'on le prend dans nos bras, il essaie de grimper le plus haut possible et s'agrippe à nous, tout en continuant de pleurer. Nous avons beaucoup de difficultés à l'apaiser...
Les nuits sont très longues...
J'espère que vous pourrez m'apporter des explications, des conseils, des astuces, je prends tout !
Merci d'avance.

Je crois que je vais juste confirmer ce que vous pensez déjà. S'il n'y a pas de cause médicale (par défaut, si des dents pointent le bout de leur nez, donnez quand même un peu de paracétamol ça peut aider), alors le soucis est ailleurs.

Vous parlez d'une reprise du travail dans 2 semaines, d'une nounou... J'ai un peu du mal à comprendre : vous parlez d'une nounou qu'il n'a jamais rencontrée et à qui vous allez le confier dans 2 semaines ? Attention, je ne porte aucun jugement, simplement s'il n'a que peu ou pas vu cette personne, vous ne devez pas être très sereine et ça, votre enfant le ressent. De même qu'il ressent tout changement.

Parlez lui, dites lui ce qui l'attend, ce qui vous attend. En général j'ai tendance à ne pas dire à mon enfant "je préférerais rester avec toi qu'aller au travail", si c'était tellement vrai alors pourquoi j'irais au travail, fondamentalement ??? Non, j'aime mon travail, j'aime aussi passer du temps avec lui mais je sais qu'il s'éclate différemment à la crèche et qu'il y fait des choses qu'il ne ferait pas avec moi ou avec son père.

Faites tout ce qui vous vient à l'esprit qui pourrait favoriser la transition : allez dans le parc ou sa nounou a l'habitude d'aller, pensez bien la transition avec elle (évitez de le laisser une journée complète dès le départ). Le changement, c'est la vie, c'est normal!! Votre enfant va le comprendre, mais il faut assumer cette période.

Pour le reste, certains parents vivent des nuits comme les vôtres pendant des mois........ je pense que vous avez fait tout le nécessaire pour que la situation se rétablisse, votre petit a d'excellentes bases de sommeil, il n'y a pas de raison que cela cesse

Non je vous rassure, je suis très à l'aise avec le fait d'aller travailler et pour ce qui est de la nounou, il la déjà rencontrée 1 fois. Pour le premier mois de travail, ce sera les grands mères qui s'occuperont de lui, puis une semaine d'adaptation chez la nounou avant de débuter du temps plein chez elle.
Je lui parle, je lui explique ce qu'il va se passer comme changement, en restant évidemment positive sur tout (et je le pense).
Est-ce possible, selon vous, qu'un bébé puisse faire son angoisse du 8ème mois à... 14 mois ? car à 8 mois, nous n'avons pas connu ça...

Donc selon vous, on doit continuer ainsi ? S'il ne dort pas, le prendre avec nous sur le canapé, jusqu'à 1h du matin, et se lever de nouveau à 3h30 pour refaire la même, et juste patienter et espérer que ce n'est qu'une passade ?

Mais non et vous le savez bien. Ceci dit, si c'est une angoisse de séparation (ce qui n'est pas exclu, chaque enfant est différent!!) c'est à peu près la seule chose à faire.

A 14 mois votre enfant exprime un besoin qu'il faut que vous compreniez (il ne teste pas vos limites, a priori). Vous êtes la mieux placée pour tenter de comprendre ce qu'il exprime... vous conseiller plus avant est compliqué sur un forum, mais Morphée aura peut-être une idée, je ne suis pas une experte

Bonjour Annanou,
Devant un problème de sommeil de survenue aussi brutale on a quand même envie d'être sûr qu'il n'y a pas de douleurs nocturnes. Si c'est vraiment le cas alors il faut savoir aussi que chaque étape du développement psychomoteur, et notamment l'acquisition de la marche, est à risque de troubles du sommeil : comment accepter l'idée de dormir alors que le monde à découvrir est si vaste et enfin à portée de pieds
Pour l'angoisse de séparation, c'est à dire la prise de conscience qu'on est un petit être bien distinct de maman, c'est derrière vous. Par contre on peut avoir à tout âge des difficultés à gérer la séparation, notamment quand il y a des changements dans le quotidien qui vont se profiler.
Il est important dans ces périodes là de garder vos bonnes habitudes de sommeil, telles celles du rituel du coucher. S'il faut temporairement être plus présent la nuit pour rassurer votre enfant alors faîtes le, mais cela n'implique pas de passer des heures à ses côtés sur le canapé. Votre message doit être rassurant mais ferme : l'endroit adapté pour passer la nuit est bien sa chambre et son lit. Vous pouvez pendant quelques temps reculer l'heure du rituel du coucher pour faire monter la pression de sommeil en le maintenant avec vous dans une activité calme. Et ensuite seulement faire votre rituel du coucher, puis l'accompagner dans son endormissement tant qu'il n'est plus autonome.