Cher Morphée
Je m'excuse de ce long mail qui essaie d'être aussi précis que possible sur mes problèmes de sommeil dans un contexte de SEP et de traitement Rivotril.
Je suis une femme de 48 ans, j'ai une SEP qui s'est déclarée en 1999, diagnostiquée (à la Pitié) en 2006, traitée par l'immunomodulateur Copaxone depuis lors. Je n'ai pas eu de poussée depuis 2007 et je n'ai aucun handicap, une forme plutôt bienveillante de SEP donc et bien endiguée.
Comme je présentais des douleurs neuropathiques à une période (qui ont disparu depuis), ma neurologue de l'époque m'a prescrit du Rivotril. Je n'en ai jamais abusé, mais très régulièrement (et depuis 10 ans!) j'en prends quelques gouttes pour m'aider à dormir. A l'heure actuelle, j'en prends en moyenne une à deux gouttes par nuit, très rarement plus.
La raison de mon mail est que je suis très insatisfaite de mon sommeil à l'heure actuelle et que j'aimerais arrêter le Rivotril.
Je m'endors en général très bien (vers minuit) mais il ne se passe pas une nuit sans que je me réveille (vers 4 ou 5h) et que j'ai du mal à me rendormir (sans pourtant que je me sente angoissée ou déprimée), ce qui est extrêmement fatigant (je me lève vers 7h). Après un certain temps de tentative vaine pour me rendormir, je prends en général une ou deux gouttes de Rivotril ce qui permet en général le rendormissement en assez peu de temps mais me laisse insatisfaite (mince j'ai encore pris du Rivotril) et mal réveillée au matin.
Je me pose donc plusieurs questions:
-à votre avis, ces problèmes de sommeil peuvent-ils être attribués à la SEP avec de potentielles plaques dans des régions du cerveau impliquées dans le sommeil (pas d'IRM depuis longtemps puisque pas de poussées)? Ma neurologue actuelle pense plutôt que non mais je pense qu'il est difficile d'invalider ce point. Elle peut m'adresser à la clinique du sommeil à la Pitié.
-a contrario ou en addition, ces problèmes pourraient-ils découler de ma prise prolongée de Rivotril même à des doses minimes. Ma neurologue pense qu'à de telles doses le Rivotril n'est pas un problème et continue donc à m'en prescrire mais... j'ai tendance à penser que ce n'est pas le cas. Qu'en pensez vous? Serait-il possible que ces petites doses provoquent une dépendance qui altérerait mon sommeil?
J'envisage d'arrêter Rivotril pour voir si c'est le cas (et aussi parce que je pense que j'ai pris cette drogue trop longtemps).
-pensez-vous qu'un sevrage est nécessaire pour de telles doses (pas facile de diviser une goutte mais possible en diluant, je pense)? Dans ce cas, est-il nécessaire de m'aider en prenant un médicament d'accompagnement? Je pensais prendre le sirop Toplexil qui contient un anti-histaminique qui lui aussi m'endort! Que pensez vous de cette idée?
Je vous remercie d'avance pour vos réponses à ces (multiples!) questions.
Bien cordialement,