La restriction du temps passé au lit permet deux choses: d'une part elle permet le bon ajustement de ses horaires à ses besoins de sommeil de façon à ce que la plage dédiée au sommeil corresponde le plus exactement possible à ce qu'on dort; ainsi le sommeil reste bien concentré, de bonne qualité et bien restaurateur. Le fait de se lever à heure fixe le matin favorise également la bonne synchronisation de notre horloge, ce qui va dans le même sens.
L'autre aspect de la restriction concerne la pression de sommeil. En vous mettant en légère dette de sommeil, vous augmentez la propension à dormir et vous "forcez" en quelque sorte votre endormissement, en levant les divers freins qui peuvent l'entraver; ces freins peuvent être l'appréhension de ne pas s'endormir, l'anticipation négative d'éventuelles conséquences (que l'on retrouve souvent dans l'insomnie psychophysiologique), mais aussi une anxiété générale ou des phénomènes de rebond d'insomnie comme au cours d'un sevrage.
Parallèlement, garder une hygiène de sommeil irréprochable va vous aider à passer le cap: ainsi, évitez les excitants, favorisez la diminution de votre niveau d'éveil avant le coucher, proscrivez les écrans le soir, exposez vous quotidiennement à la lumière du jour, de préférence le matin, et multipliez les occasions d'activité physique, ...
Enfin, il faut aussi être sur que les difficultés qui ont entrainé la prise d'anxiolytiques ne soient plus (ni même pour partie) responsables de vos difficultés de sommeil. Dans ce cas, le rebond dû au sevrage s'ajouterait à la difficulté première, d'où la nécessité d'une bonne prise en charge cette anxiété, de façon à ce que vous puissiez la gérer au mieux.
En revanche, il est probable qu'ayant déjà réussi à "tordre le cou" à vos insomnies dans le passé, vous soyez à même de retrouver ce bon sommeil!
Restez donc rigoureuse sur votre sommeil (la tenue régulière d'un agenda de sommeil peut vous y aider), cela vous aidera à passer ce cap comme le précédent!