nouvelles 2 mois après

Bonjour,
Je reviens sur le forum pour donner qqles nouvelles.. début avril, je suis donc allée voir une psychiatre que j'ai rapidement laissé tomber car et d'1), dès le 1er RDV elle me parlait d'AD et de me gaver au Lexomil, de 2), je trouvais que les questions qu'elle me posait n'étaient en rien pertinentes avec mon problème (ex..en quoi le fait que je sois proprio ou non de mon appart allaient m'aider à résoudre mes pbs d'angoisse )..
Enfin bref, je ne me sentais pas en confiance avec elle..
Du coup, je suis retournée voir un psychologue qui pratique la thérapie comportementale et qui m'avait beaucoup aidé il y a 4-5 ans de ça pour un autre type d'angoisse qui me poursuit mais avec lequel j'ai appris à vivre avec..
Et dès le 1er RDV, il m'a énormément remonté le moral.. cela faisait 1 mois que je dormais avec des médicaments et dès le lendemain, j'ai senti que je pouvais essayer de dormir sans..j'ai fait une tentative, et miracle, le sommeil est venu !! Après 2 mois de cauchemar, c'était une véritable avancée..
Seulement, 2 mois après, c'est toujours très en dents de scie, en gros, je fais 1 crise d'angoisse et donc d'insomnie par semaine..
On travaille tous les 2 pour que je dédramatise la situation et que j'apprenne à vivre AVEC cette angoisse, puisqu'au final, ce n'est pas mon sommeil qui est en cause mais bien l'angoisse..de ne pas dormir, ce qui est idiot, puisque je dors, mais bon, c'est tout l'absurdité des crises d'angoisse..
Le + fort, c'est que je sais que le jour où je saurais vivre avec cette angoisse, elle disparaitra..
Mais pour l'instant, ça reste très difficile, et je dois dire que je suis maintenant très tentée d'avoir une aide médicamenteuse, car j'en ai assez de cette situation, je suis complètement déprimée à chaque mauvaise nuit..
Seulement, je reste très partagée, car des AD, s'ils pourraient m'aider à atténuer l'état anxieux, ne feraient que repousser le pb, savoir pourquoi j'angoisse tellement à l'idée de ne pas dormir.. et je m'inquiète aussi des effets secondaires des AD..
Du coup, si les personnes qui ont vécu une situation similaire pouvaient me donner leurs témoignages et me dire si cela les a vraiment aidés (ou pas)..
UN grand merci pour votre aide !
Estrella

Peut être pourriez-vous remplir un agenda de sommeil, ce qui vous permettrait de visualiser tout le temps où vous dormez et notamment vos bonnes nuits. Cela pourra éventuellement vous aider dans la confiance en vos capacités à dormir que vous avez expérimentée mais que vous devez retrouver de façon plus générale...
Chaque bonne nuit est ainsi à valoriser, car c'est sur ces expériences réussies que vous allez étayer votre sérénité au moment du coucher.

Cette même idée de retrouver confiance en votre sommeil peut tout à fait justifier la prise, ponctuelle, de médicaments. Les antidépresseurs peuvent très bien vous aider à systématiser des couchers détendus, ce qui va évidemment favoriser les bonnes nuits! Une fois cette étape franchie vous pourrez les supprimer, prograssivement.

Enfin, gardez une hygiène de sommeil très sricte, afin de mettre toutes les chances de votre côté pour que vos nuits soient faciles. N'oubliez pas non plus qu'une légère restriction de sommiel peut améliorer la qualité de votre sommeil, à condition de garder une heure de lever régulière (pour ne pas modifier votre rythmicité veille sommeil, et la bonne synchronisation de votre horloge biologique).

Bravo pour votre travail de thérapie comportementale et cognitive, qui vous a déjà bien aidée et qui de plus se montre très efficace en matière d'insomnie! Continuez!

Bonjour Estrella,

Je viens de lire votre message et je m'y retrouve complètement. Je pense que nous avons le même type d'angoisse et des reflexes assez similaires face à cette angoisse de ne pas dormir.

Je peux vous faire part de mon expérience.
J'ai connu ces angoisses assez jeune (vers 16 ans),elles se sont dissipées puis sont revenues à des moments charnières de ma vie.Je retraverse actuellement ce problème suite à des soucis personnels...et en cas de "crise",c mon sommeil qui trinque instantanément..

Dans ce type de situation, et le Docteur Morphée le fait très bien je trouve, nous avons besoin d'être rassurés. Les médicaments pris raisonnablement peuvent également être une bonne aide pour reprendre confiance et se reposer tout bonnement.Je n'ai pas encore trouvé le medicament qui me convient bien actuellement mais je cherche:)

Une des clés de guérison je pense (et c'est peut etre le rôle de la psychothérapie) est de comprendre cette angoisse et surtout de dédramatiser le problème.

Je me rappelle un jour où un médecin, très cartesien m'avait dit : "[i]vous avez peur de la nuit blanche? et cela vous empeche de dormir?affrontez cette peur....faites volontairement une nuit blanche,occupez vous comme vous voulez toute la nuit (marche,sport,films) et allez travailler normalement le lendemain, vous verrez que le sommeil va vite revenir la nuit d'après[/i]". Je n'ai jamais réussi à faire cela (je ne savais pas du tout comment m'occuper et seul c'est vrai que c'est pas forcément très drôle) mais ca m'avait permis de relativiser mon souci.

Je me dis aussi que j'ai réussi dans ma vie à dormir "naturellement", pendant de longues périodes et donc que le sommeil reviendra comme il est parti:)

Voila, je voulais partager un peu mon expérience pour vous dire que cela peut tout à fait s'arranger,ca prend du temps,il faut se faire confiance et arrêtez de se mettre une pression trop importante sur notre sommeil.

Bon courage à vous et merci au Docteur Morphee pour ses bons conseils,

Cordialement,

Merci à Dr Morphée et à Neeson pour vos réponses..Je me rends compte que je n'avais pas fait suite à mon 1er post qui 'intitulait "retour de mes vieux démons pendant ma grossesse" en voulant donner de mes nouvelles.. je voulais juste montrer aussi que malgré les difficultés restantes, quand les pbs d'insomnie sont liés à des angoisses, il est possible de s'en sortir..
Je vais effectivement établir cet agenda du sommeil..
Neeson, je rebondis sur ce que vous avait dit ce médecin, c'est très drôle, car je sors du RDV avec mon psy et il m'a donné pour tâche justement ce WE de m'empêcher de m'endormir pour affronter cette peur
Je vais donc essayer ça, on verra ce que ça donne..
De toute façon, j'ai passé une mauvaise nuit hier soir, le sommeil ne venait pas, mais je n'ai pas trop mal géré je trouve.. je suis allée lire un peu, puis les paupières se faisant + lourdes, je suis revenue me coucher et même si j'ai mis un bon moment avant de m'endormir (j'évite de regarder l'heure désormais, car ça ne fait qu'accentuer le stress de ne pas dormir), j'ai attendu le + tranquillement possible le sommeil..qui a fini par arriver, vers 1H30 ou 2H du matin, mais bon, j'ai réussi à limiter la casse..

et effectivement Neeson, comme vous dites, cela faisait bien longtemps que cette angoisse n'était pas revenue me casser les pieds, et cet espoir de jours meilleurs est ce qui me fait tenir..
Je vais donc encore essayer de faire sans médicaments pour l'instant, si je peux retrouver la sérénité dans mes nuits sans, ce serait idéal mais je garde cette solution sous le coude en dernier recours..
Bon courage Neeson pour traverser cette zone orageuse

Félicitations pour la bonne "gestion" de votre nuit difficile, c'est le début de la reprise en mains de votre sommeil!

En vous relevant pour aller lire alors que le sommeil ne venait pas, vous avez à la fois coupé court au cercle vicieux qui fait que plus on cherche à dormir, moins on est dans l'état d'abandon requis pour s'endormir, vous avez réussi à faire remonter la pression de sommeil en reprenant une activité d'éveil (plus on est longtemps éveillé, plus on accumule des substaces de sommeil, qui font comme une "pression " de sommeil), vous avez resséré le lien entre somnolence (paupières lourdes) et le fait d'aller aiu lit, (il n'y a aucune raison d' aller se coucher avant de ressentir ces signes de somnolence...). Cerise sur le gâteau, vous voyez comment, en modifiant votre comportement (ressortir du lit quand l'endormissement ne vient pas, se coucher un peu plus tard...), vous pouvez favoriser la venue du sommeil, et qu'il existe ainsi des alternatives aux médicaments!

Le conseil du médecin cartésien de Neeson est excellent, en plus de relativiser, il renverse le schéma de pensée, et il permet encore en plus d'augmenter la pression de sommeil !
Lutter contre le sommeil va également permettre de mieux sentir la "bascule" que représente l'endormissement, et donc de se familiariser avec cette transition.
On peut même adoucir un peu le conseil de "nuit blanche" en proposant de dormir quand même quelques heures, tout en restant très rigoureux sur le fait de garder son heure de lever habituelle. Ceci permet de ne pas décaler l'horloge biologique sous pretexte de "rattrapper" les heures perdues. Après plusieurs nuits à ce régime, il est probable que l'endormissement ne pose plus de problème! Il faut en revanche tenir dans la durée, tout le bénéfice serait perdu à le faire un jour sur 2!

Bonjour,

JE reviens plusieurs mois après pour continuer à donner des nouvelles. Depuis cet été, mes insomnies vont beaucoup mieux, je n'avais plus que des crises 1 fois par mois, voire une 1 fois tous les mois et demi..
C'est donc possible de s'en sortir, et ce sans médicaments , en pratiquant la TCC, cad se relever, faire autre chose, bien distinguer la fatigue de la somnolence, car ce n'est pas parce qu'on est fatigué qu'on va dormir au contraire d'ailleurs.. et du coup, la confiance dans le sommeil est revenue..
Bon là tout de suite, je suis à nouveau dans une période plus compliquée, justement parce que je perds à nouveau confiance en moi et en ma capacité à trouver le sommeil.. pourquoi, je n'en sais rien, je suppose parce que insomniaque un jour, insomniaque toujours .. la peur de repartir dans le cycle infernal des nuits sans sommeil .. ou en tout cas, peu de sommeil..
Mais bref, je ne vais pas baisser les bras, je ne veux toujours pas de médicaments et je vais étudier un peu les témoignages de gens qui ont pratiqué la restriction du temps passé au lit.. Ca a l'air de donner de bons résultats..
En attendant, je viens sur le forum pour un peu de soutien
Merci et à bientôt !

Bonjour,

JE reviens plusieurs mois après pour continuer à donner des nouvelles. Depuis cet été, mes insomnies vont beaucoup mieux, je n'avais plus que des crises 1 fois par mois, voire une 1 fois tous les mois et demi..
C'est donc possible de s'en sortir, et ce sans médicaments , en pratiquant la TCC, cad se relever, faire autre chose, bien distinguer la fatigue de la somnolence, car ce n'est pas parce qu'on est fatigué qu'on va dormir au contraire d'ailleurs.. et du coup, la confiance dans le sommeil est revenue..
Bon là tout de suite, je suis à nouveau dans une période plus compliquée, justement parce que je perds à nouveau confiance en moi et en ma capacité à trouver le sommeil.. pourquoi, je n'en sais rien, je suppose parce que insomniaque un jour, insomniaque toujours .. la peur de repartir dans le cycle infernal des nuits sans sommeil .. ou en tout cas, peu de sommeil..
Mais bref, je ne vais pas baisser les bras, je ne veux toujours pas de médicaments et je vais étudier un peu les témoignages de gens qui ont pratiqué la restriction du temps passé au lit.. Ca a l'air de donner de bons résultats..
En attendant, je viens sur le forum pour un peu de soutien
Merci et à bientôt !

Certaines personnes ont une vulnérabilité au sommeil qui les amène à retrouver de temps en temps des "creux" concernant leur sommeil, même si la routine leur permet globalement un sommeil satisfaisant.
Pour éviter que ces fluctuations atteignent la confiance dans vos propres capacités à dormir, vous pourrriez peut être tenir un agenda de sommeil, de façon à objectiver toutes les bonnes nuits que vous avez passées.
Vous pourrez effectivement renforcer votre motivation en lisant les différents post du forum "insomnie" et notamment le post "ma thérapie : restriction du temps passé au lit (témoignage)" La page 1 surtout vous apportera sans doute le soutien que vous souhaitez!