Rythmies éveillées plusieurs fois dans la journée.

Bonsoir,

Je viens poser mon problème ici, seul site sérieux que j'ai trouvé jusqu’à présent.

J'ai actuellement 20 ans , bientôt 21, et depuis toujours, j'ai des rythmies éveillées et totalement conscientes. Aujourd'hui en cité universitaire pour préparer un BAC+3, où je peux vaquer librement à cette activité, j'en ai néanmoins assez honte. Cela peut m'arriver jusqu'a 3/4 fois par jour, souvent le soir avant de dormir aussi, à des durées indéterminées ( de 20minutes à parfois 1h par "séance" ). Ce qui n'étais pas le cas encore chez mes parents, car je le faisais le moins possible, ou en leur absence pour ne pas me faire repérer. Car aujourd'hui encore, il me mettent la honte devant leurs connaissances qui sont devenues les miennes au fil du temps....

Tellement honte que je n'oserais jamais en parler à un médecin ni à un psychiatre. C'est déjà assez dur d'écrire ici, mais je me suis dit qu'il fallait bien que je le fasse un jour. Que j'arrête un jour aussi, mais justement, c'est bien pour çà que je suis ici.

Je me demande si je dois arrêter, car bien que çà me prenne du temps, çà me fait m'évader et je m'imagine des choses qui me font du bien. Les miennes sont en boule de gauche à droite, sans me cogner, et avec de la musique dans les oreilles et en chantant à 95% des cas. Je peux des fois m'en passer pendant 10 jours, mais passé ce délai, çà deviens un peu plus difficile, le manque commence à se faire sentir. Ca ne m'est pas indispensable pour dormir, mais çà m'aide.

Je crois que ce sont mes parents qui m'ont mis çà dans la tête.Et je me demande même si je n'ai pas continué inconsciemment car victime de violences morales par mon père depuis mon adolescence.

Je viens donc demander conseil. Est ce que ce serait dans mon intérêt d'arrêter? Parce que j'ai la vague impression que si je m'impose çà, çà va me faire mal. La case médecin est elle obligatoire? D'autant plus qu'une fois où je serais en couple, je refuse de faire subir çà à mon conjoint.

Je suis dans l'impasse totale. J'attends vos conseils avec impatience. Avec mes excuses d'avance pour ce long texte.

D'avance merci,

Bien à vous,

Meraena

Les rythmies du sommeil commencent chez l'enfant mais perdurent chez qqs adultes. Ils associent un mouvement avec l'endormissement: un mouvement qui vise apaiser et aider la personne à trouver son sommeil. Or j'ai l'impression que dans votre cas les mouvements ne sont pas toujours au moment d'endormissement mais il arriver que vous en faites pendant la journée aux moments de détente. Pour vous, les mouvements servent-t-ils à calmer les angoisses? Ils ont commencé à quelle age (vous dites depuis toujours - que disent vos parents)? Y a t il des moments au cours de votre vie ou les mouvements se sont aggravés et si ou pourquoi? Y a t il une association avec les moments difficiles (ex votre bac...)

Bonsoir,

D'abord, merci pour votre réponse. Je sais que çà ne fait pas partie intégrante des troubles du sommeil, mais j'ai posté ici car je ne trouvais aucun autre endroit pour, et que çà m'arrive aussi souvent avant de dormir...

Je ne sais pas vraiment si c'est pour calmer mes angoisses, peut être bien inconsciemment. Parce que suite à un conflit, c'est pas la première chose que je fais...C'est plutôt "Hop, j'en ai envie" donc faut que je le fasse quitte à me mettre limite en retard sur un rdv, sur mon bus etc... je suis une angoissée chronique en fait...ce n'est qu'un geste parmi tant d'autres.

Mais je pense pas que ca se soit aggravé à un moment donné, çà à toujours été régulier il me semble, aussi bien dans les moments difficiles que les bons moments, même pour le bac, le bts, le permis...

En ce qui concerne le fait que mes parents en parlent, en fait c'était sur plusieurs cas.Je n'ai pas retenu l'âge exact où ils ont commencé, mais depuis que j'ai l'âge de comprendre, j'ai le souvenir qu'ils en parlaient régulièrement. Des fois cela arrivaient quand des amis jeunes parents disaient " mon enfant se balance" ils répondaient " ah ben elle aussi, elle à 12 ans (un exemple) , elle le fait encore" , et je recevais juste un regard limite accusateur en guise de réponse, rien de plus. Toujours la même chose, çà se répétait, et moi, bah, je perdais toujours ma "crédibilité" . Même à 18 ans, cette fois ci, je m'en souviens, chez des amis de la famille, ils ont dit à peu près la même chose : "elle a 18 ans et elle le fais encore", je me suis révoltée pour essayer de "sauver mon honneur" que non, mais mes parents avaient pas l'air de me croire. Parce que le problème c'est qu'ils ont le chic de rentrer dans ma chambre sans toquer, du coup bah à chaque fois je me précipite pour arrêter.... ils ont du le voir entre temps :/

encore pardon pour le roman,

merci d'avance et bonne soirée,

Meraena

Drole que les rythmies perturbent autant vos parents... Les mouvements sont bénins mais s'ils sont une source d'angoisse il faut trouver une autre activit" qui les remplacent. A mon avis l'approche le plus prometteur est d'apprendre les techniques de relaxation qui vont, par la suite, prendre la place des rythmies. Parlez-en à votre medecin traitant pour trouver des bons adresses (de sophrologue, de psychologue....) Qu'en pensez-vous?

Bonjour,

Je pratique également les "rythmies éveillées" comme vous les appeler. Je me balance plusieurs fois par jours, (cela dépend de mon emploi du temps) et également le soir avant de m'endormir. Je fais cela depuis toute petite et uniquement si personne ne peut me voir.
J'ai déjà réfléchis au phénomène mais je ne m'explique pas vraiment. Je me pose évidemment des questions sur le pourquoi du comment de cette "activité"...

Je ne suis pas sure que ce rapide témoignage pourra t'aider... En tout cas, bien que je n'entende pas souvent parler de cela (voir pas du tout), je pense que beaucoup de personnes sont concernées mais ne le partagent pas forcement...

A mon avis ce n'est pas un problème entant que tel. C'est juste un moyen de se détendre un peu particulier (ou "bizarre"). Mais en effet, cette particularité soulève quelques interrogations.

Merci à denise17 pour avoir partagé son éxperience des rythmies éveillés....

coucou moi j'ai honte que quelqu'un me surprenne même si jaime le faire , je ne peux pas m'en passer j'espère neanmoins que sa sarretera apres mes etudes car mon seul remede pr apprendre c de me balancer ac un casque sur la tete , mes proches le savent , ils sen foutent mnt même si ils aimeraient que j'arrete mais sa restera tjrs un secret, jai a la fois honte et je me sens special je me balance qu'avec la musique car je n'ai apprit à m'endormir qu'avec la radio quand j'etais petite , je ne suis pas rassuré de voir que je ne suis pas la seule car j'aurais aimé etre la seule a faire ça, mais bon j'espère que mon future mari ne sera pas contraint de voir ça ni mes futures enfants , j'ai de plus en plus de problemes de dos enfin jai très mal en haut du dos à cause de ça et je reste moins longtemps certaines fois car j'ai trop de douleurs , j'aime faire ça mais j'aimerai un jour arreter quand je serai en age de construire une famille.

Le truc c'est de trouver une autre maniéré de se détendre afin de s'endormir. L’apprentissage des techniques de relaxation avec un psychologue ou un sophrologue peut être aidant. Parlez-en à votre médecin traitant afin d'avoir des bonnes adresses.

Je suis également sujet à ce genre de choses étranges si je puis dire, depuis toute petite (j'ai 25 ans), j'avais stoppé complétement quand je me suis installé avec ma moitié et ça fait 5 ans, mais là je reprend, suite à un événement stressant, c'est là que je me rend compte que c'est possible de s'arrêter naturellement mais qu'au moindre tracas on replonge.

Je pense qu'il ne faut pas se retenir car même s'il y a d'autres méthodes pour trouver son sommeil, elles ne seront jamais aussi efficaces ou bien plaisantes, mes parents ne s'étaient jamais affolé de me voir agir ainsi, car je ne suis pas la seule dans ma famille a l'avoir fait, j'ai appris a assumer même si je ne comprend pas l'élément déclencheur, j'ai bien subit un traumatisme durant mon adolescence mais je le faisais bien avant, donc à part ce fait là, rien ne l'explique, je pensais mon enfance stable, peut être que non, inconsciemment, je me dis parfois que c'est une envie d'équilibre, se balancer me permet de mettre tout les ennuis de côtés.

Consulter un spécialiste est envisageable, mais il faut vouloir arrêter et je pense que c'est le plus dur, car c'est comme une drogue (c'est un terme fort mais je pense que ceux qui y sont sujet comprendront).

Merci Nissai pour votre témoignage: je suis d'accord avec vous. Stopper une habitude que vous avez eu depuis tout petit n'est pas facile et il faut avec une motivation importante - typiquement les jeunes souhaitent trouver une alternative quand il se mets en couple. Et si aux moments stressant de la vie on se remets à balancer pour trouver son sommeil? Ce n'est pas grave et sur le plan de l'architecture du sommeil beaucoup moins nocif que les somnifères. Vous allez indéniablement déranger votre compagnon du lit mais il y a des moyens d'en éviter - comme le fait de se coucher pour se balancer 30 minutes avant avant qu'il ou elle ne se couche....

Bonjour,
J’ai également cette « particularité », cela à commencer j’avais a peu près 6/7ans et j’en ai 37. Cela s’exprime de manière tout à fait consciente dans mon lit ou en position assise. Dans le lit par un mouvement latéral et d’un mouvement du tronc en position assise.
Je pense que cela est directement lié à un évènement spécifique de mon enfance à l’école primaire, qui est ma séparation de classe avec ma sœur jumelle. Il y a eu d’autres éléments qui ont contribué à l’aggravation de la situation Je me suis « dandiner » en classe pendant ma primaire, plus ou moin énergiquement selon les hauts et les bas de mon enfance. Ce qui perturbait fortement le bon déroulement de la classe quand j’avais des épisodes de violences canaliser en « dandinement très énergique ».Soucieux de mon bien être, l’école a fait apelle a un psycologue pour savoir si j’étais « normal » car cela s’amplifiait d’année en année. Verdicte : NORMAL. On a conseillé à mes parents de voir un psycologue mais il on refuser. Malgré le verdict j’avais gagné auprès de mes parents de nouveaus galons : FOU (malade mental)
A la maison dans mon lit je pratiquais la version allongé, le plus discrètement possible(en solitaire).
J’avais deux espaces dédiés, l’école et la maison. L’école (devant ma classe) et à la maison (totalement en solitaire).
Mes frères et sœur sont au courant mais formater par cette société pleine de tabou me pose parfois la question : « Tu le fais toujours ton…».
Cette rytmies diurnes a eu différente fonctions tout au long de ma vie, accompagné ou pas de musique.La rythmies (en position couché) en musique et dans le noir est le summum.
La fonction première de la rytmies est la bulle face au monde extérieur. Canaliser bon et mauvais sentiment (extériosiser) mais il sert également comme espace de concentration et de créativité.
En période de grande anxiété je pouvais y passé ma journée ne m’arrêtant que pour manger et aller au toilette.
Il est vrai que lorsque j’étais en couple et que les choses se passait relativement bien (stabilité), je ne ressentais pas autant le besoin de me « réfugier ».
La « bulle » peut se transformer en une vraix addiction car cela nous procure un bien être et on peut vouloir atteindre ce bien être souvant, voir tout le temp. Je ne sais pas si la rythmies stimule la production d’endorphine, il serait intéressant de poser la question à un médecin.

Il me semble difficile de soigner un trouble d’ordre affectif et anxiogène avec un quelconque médicament. Malgré le fait que cela s’exprime de manière similaire la réponse est différente pour chacun de nous. Il y a un travail à faire sur soi, avec ou sans acompagnement professionnel.

Merci à jack-sparrow qui a vécu avec ses rythmies pendant 30 ans - le mépris de l'entourage et parfois des soignants est difficile à vivre mais on peut y arriver...