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 Etat limite et trouble du sommeil

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3 participants
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Jsx




Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 02/02/2009

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MessageSujet: Etat limite et trouble du sommeil   Etat limite et trouble du sommeil EmptyLun 2 Fév 2009 - 17:13

Bonjour,

je viens sur ce forum dans l'espoir d'avoir quelques informations concernant mon handicapant problème de sommeil. J'ai un rendez-vous avec un médecin du réseau Morphée dans une semaine, et j'ai aussi un dossier à remplir pour l'observatoire du sommeil à l'Hospital Beckler à Clamart.
Je suis donc plus à la recherche d'informations complémentaires, et je dois dire aussi, d'éléments pouvant me rassurer.
A chaque fois que j'explique mon trouble du sommeil, les gens ne comprennent pas. Je suis pourtant en arrêt maladie depuis un an et demi à cause de lui, et en souffre d'une manière bien réelle.
J'ai un trouble de la personnalité état-limite dit "borderline" depuis l'âge de 18 ans. J'en ai aujourd'hui 32. Il y a 4 ans, j'ai été diagnostiqué bipolaire, à tort. Un traitement a été mis en place, que je continue à prendre car il est efficace. Deux ans après ce diagnostic, je suis entré comme en "grève" avec moi-même. J'ai commencé à dormir constamment. Sans pour antant être déprimé. Je n'acceptait pas ce diagnostic, la bipolarité se soignant mais ne se guérissant pas. Mon arrêt maladie a commencé à ce moment-là. Deux mois plus tard j'ai consulté le Dr Gay de la clinique de Garches, spécialisé dans ces troubles, qui m'a diagnostiqué état-limite. Ce fût le second diagnostic allant en ce sens, et un véritable choc pour moi de voir ce médecin lisant à ce point en moi. Naquit alors un sentiment très encombrant: la colère. D'une maladie aux facteurs héréditaires, je passais à la notion de la responsabilité familiale dans ces 12 années d'enfer. Le traitement continua pour son efficacité sur mes troubles d'humeur associés. Quand au sommeil... rien ne bougea. Trois mois après, je rencontrai mon thérapeute et guide, praticien de Gestalt thérapie et chercheur en psychologie sociale au Cnrs. Les progrès furent fulgurants, et le sont toujours. J'ai pu remonté à l'origine de ma personnalité psychique pour en saisir le fonctionnement et en redessiner une esquisse. De ce côté aucun soucis.
C'est sur le plan du sommeil que rien ne s'arrange, comme si le trouble était devenu autonome. A l'origine, mon sentiment était une grande fatigue de ces années de lutte, et une lassitude face à des espoirs qui semblaient vains. Toujours est-il que mes troubles sont très importants, et semblent avoir acquis une forme d'autonomie absolument indépendante de mon humeur, ou de mes progrès réalisés en thérapie. Cela crée un cercle vicieux, car le sentiment de déprime apparait alors avec cette division progression psychique/stagnation physique.
Je n'ai plus aucun rythme:
je peux dormir 24 heures d'affilée avec de courts réveils pour les besoins physiologiques et alimentaires. Je peux ensuite être éveillé 24 heures sans pauses, super-actif et sans vraie fatigue. Puis je tombe, mais "seulement" 12 heures. Puis je suis éveillé, mais que 6 heures, puis fait une sieste de 3 heures. Puis je m'alimente, m'active 2 ou 3 heures, puis m'endort pour 15 heures. Autrement exprimé, je n'ai plus aucun rythme. Mon horloge biologique est totalement déréglée. Il m'est arrivé de passé 3 jours eveillé. Une autre fois, après une très importante contrariété, j'ai passé 10 jours au lit à enchainer du sommeil. Il y a donc bien un rapport avec le stress.
Mon énergie est accaparée par la thérapie. Il s'agit dans mon trouble de reprendre les rennes d'un psychisme développé de travers, et ce en remontant aux plus lointaines origines de la petite enfance. C'est totalement accaparant. Mais à la clé, il y a la guérison totale et une vie normale. C'est donc un effort obligatoire.
Cela entraine aussi une incroyable activité dans le sommeil paradoxale, très riche symboliquement, avec des portes longtemps fermées qui s'ouvrent. J'ai souvent le sentiment que cet activité nocturne m'épuise, et que je suis constamment entre conscient et inconscient, à "devoir" finir des rêves qui ont des clés à me délivrer.
Pendant de nombreux mois, j'ai pensé que la thérapie suffirait, mais le fait est que dans mon cas corps et esprit sont dissociés.
Et puis parfois il faut bien dire que j'ai eu des moments de détresse, d'isolement, et d'incompréhension des autres face à ce problème de sommeil. Ce n'est pas fait pour aider.
J'ai donc quelques éléments de compréhension, mais pour ce qui est de remettre les choses dans l'ordre, je suis totalement perdu.

Ce qui m'as poussé à enfin prendre rendez-vous? La personne pour laquelle je me bat depuis le début, ma fille. Elle a 5 ans.
Elle m'a dit: "Papa, c'est fini quand l'arrêt maladie?"
Bientôt j'espère.

Merci de m'avoir lu si vous avez tenu jusqu'au bout : )
Jean
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florence.ff




Nombre de messages : 223
Date d'inscription : 25/11/2008

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MessageSujet: Re: Etat limite et trouble du sommeil   Etat limite et trouble du sommeil EmptyMar 3 Fév 2009 - 10:21

bonjour jean
ton message est très fort et pourra être aidant pour des personnes en détresse dont le retentissement sur le sommeil est pregnant
tu as déjà fait un énorme travail de réflexion et de travail sur toi avec une remarquable finesse, au niveau de ton histoire familiale et personnelle
je voulais juste te dire que j'espère que ton chemin vers un mieux-être continuera et que raconter ton histoire avec une telle franchise est admirable
bon courage
sincèrement
Florence
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Jsx




Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 02/02/2009

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MessageSujet: Re: Etat limite et trouble du sommeil   Etat limite et trouble du sommeil EmptyMar 3 Fév 2009 - 18:32

Merci Florence pour ta réponse. C'est toujours agréable pour moi de ressentir une reconnaissance dans mon parcours du combattant.
Je marque des points à chaque séance de thérapie, et la séance d'aujourd'hui fut particulièrement riche et féconde. La voie est proche. C'est tout simplement la vie qui m'attends.
Pour les soucis de sommeil j'ai fait des recherches et je crois que j'ai un sacré travail d'hygiène du sommeil à mettre en place. Par exemple, l'ordinateur sur le lit, je doit arrêter. Il y a plein d'autres choses. J'ai très bon espoir, avec un spécialiste pour me conseiller et m'épauler j'y arriverai. Ce que je retiens en principal de mon vécu, c'est que rien n'est impossible tant que l'on est vivant. L'être humain a cette capacité de surmonter n'importe quel obstacle quel que soit son ampleur. Il faut juste être patient dans l'effort, et sourire intérieurement.
Jean
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MORPHEE
Modérateur



Nombre de messages : 16790
Date d'inscription : 29/11/2005

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MessageSujet: Re: Etat limite et trouble du sommeil   Etat limite et trouble du sommeil EmptyJeu 5 Fév 2009 - 8:50

Effectivement votre parcours est impressionnant.
Vous avez vous-même fait la bonne analyse : autour de votre sommeil, la première marche à gravir, est celle de l'hygiène du sommeil.
Deux facteurs essentiels recalent notre horloge biologique sur un rythm de 24 heures : la lumière (naturelle dehors si possible, ou intense si électrique), et les rythmes sociaux (heures de lever, coucher, rendez-vous, repas...).
Il faut donc l'aider à se synchroniser à l'heure de notre montre en lui donnant des repères : un peu de sport, ou au moins une promenade le matin à la même heure, repas à heures stables...
Ainsi, elle donnera les bons signaux, pour que nos rythmes hormonaux sient synchronisés avec la lumière extérieure, notamment que la mélatonine, qui partcicipe à l'induction de notre sommeil, soit bien sécrétée en fin de journée, et non pas au petit matin, ce qui peut nous empécher de dormir !
Par aillleurs, au dela d'une certaine durée de sommeil, on ne peut être qu'en stades 2 ou sommeil paradoxal, ce qui effectivement correspond à une activité cérébrale intense, exténuante. Il faut donc fixer des limites à son sommeil, apprendre à connaître la durée qui nous convient et mettre le réveil !
Voila quelsues explications pour vous motiver dans cette voie ; vous semblez bien entouré, alors bon courage et tenez-nous au courant !
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