A 10 mois, un retour serein dans sa chambre/dans son lit.

Cher(e) Docteur,

Le petit Lucas vient d’avoir 10 mois et aujourd’hui il ne parvient pas à s’endormir seul. Lorsqu’il se réveille la nuit vers 1h00 – 2h00 du matin, nous devons systématiquement intervenir, sans quoi il pleure/ il appelle en hurlant des heures et à clairement besoin de notre présence pour être rassuré.

Ce bébé a une addiction à ses parents durant la nuit. [b]Comment le sevrer sans créer une atmosphère insécure pour le bébé ?
[/b]
Le contexte :

- Il a commencé à faire ses nuits et à s’endormir seul à l’âge de 3 mois (max 1 à 2 réveils par nuit pour remettre sa tétine).
- Lorsqu’il a commencé la crèche (à 5 mois), il y a eu régression. Un endormissement très difficile et des réveils incessants.
- Travaillant tous les 2 de grosses journées, nous n’avions pas longtemps gardé la patience et avons décidé de le faire dormir avec nous. C’est ainsi que tous les 3 trouvions le sommeil et des jours plus sereins. Nous avions trouvé l’équilibre et cela nous convenait.
- Sauf qu'à 9 mois, nous tentons de lui montrer le chemin de son lit avant que cela ne devienne trop difficile voire impossible. Je crains tout de même que nous avons attendu déjà trop longtemps.
- Nous avons instauré des horaires et le rituel (et ce dès qu’il a commencé à faire ses nuits vers l’âge de 3 mois) :
[list]
[*]20h30 : dernier biberon
[*]21h-21h15 : rituel de 15’
…
[*]6h45 : réveil
[*]10h : sieste 1 (30’)
[*]14h : sieste 2 (1 à 2h)
[*]18h30 : sieste 3 (30’ – 1h)
[/list]
- Nous avons tenté le doudou pour aider la séparation mais son attachement à ce doudou n’est pas clair.
- Il est toujours dépendant de la tétine pour se calmer.
- C’est un bébé en excellente santé !

Malgré le rituel, les nuits sont compliquées si nous le forçons à aller dormir dans son lit plutôt qu’avec nous dans notre chambre. Nous sommes clairement rentrés dans une mauvaise habitude que nous aimerions défaire. Mais comment s’y prendre ? Nous avons tenté de le laisser se débrouiller pour s’endormir après des câlins et le rituel. Mais les pleures ne cessent jamais. Ce sont des cris difficiles à entendre qui réveillent toute la maison. Combien de temps faut-il le laisser pleurer (15’, 1h, 2h, progressif ?) ? Quand devrions-nous intervenir ou ne pas intervenir ?

[b]EN RESUME[/b], ce bébé à une addiction à ses parents durant la nuit. Comment le sevrer sans créer une atmosphère insécure pour le bébé ?

Nous avons besoin de vos conseils pour assurer des nuits à nouveau plus sereines.

Merci de votre aide!
Maman de Lucas

Bonjour maman de Lucas,
Je ne parlerais pas d'addiction à ses parents, mais simplement d'un apprentissage à l'autonomie nocturne au sommeil qui n'a pas encore eu lieu
Cet apprentissage peut tout à fait se faire en toute sécurité. Cela implique de proposer des chemins nouveaux à explorer à votre fils pour aller vers un sentiment de sécurité dans son lit, tout seul, en respectant quelques règles:
- ne lui proposer que des chemins qu'il est en capacité d'emprunter ( en fonction de son âge, de son tempérament, et de ce qu'il a déjà appris ou pas concernant la capacité à se sécuriser en autonomie)
- être confiants dans sa capacité à pouvoir explorer ces nouveaux chemins
- soutenir et renforcer ces nouveaux apprentissages en ayant une attitude sereine, confiante, et ferme.
Voilà, c'est à vous de faire le programme en tant qu'experts de votre enfant
Il est impossible de répondre à vos questions, car c'est vous qui avez la réponse: ce qui doit vous guider est de savoir que vous avez répondu aux besoins de sécurité de votre enfant, et que s'il y a quelques pleurs ils ne sont pas liés à l'insécurité.
Vous pouvez faire cela aussi progressivement que vous le souhaitez, la seule condition pour que cela fonctionne est de ne pas revenir en arrière dans l'apprentissage, et de garder à l'esprit que votre message principal est bien " ton lit est le bon endroit où tu es légitime pour être en sécurité la nuit".

Bonjour,

Ce ne sont peut-être pas des solutions concrètes mais les recommandations nous réconfortent dans notre manière de procéder ou dans ce que l'on envisage de mettre en place. Nous gardons bien à l'esprit les grands mots clés: confiance, fermeté, apprentissage progressif, et pas de retour en arrière. Néanmoins, j'espère que Lucas va accepter/excuser nos essais-erreurs et que notre patience ne fera pas défaut.

A nous de jouer !

Belle journée à tous,
Maman de Lucas

Ce qui est capital c'est d'être à l'écoute des besoins de votre enfant. Se tromper n'est pas un problème, là où cela en devient un c'est si on ne réajuste pas sa réponse quand on comprend que l'on s'est trompé
Quant à la patience nous ne sommes pas des robots, vous avez tout à fait le droit d'être débordés par vos émotions, par la fatigue... ce qu'on nous demande en tant que parents c'est d'être à l'écoute des besoins de notre enfant, mais aussi de rester à l'écoute des nôtres