Problèmes sommeil bébé 25 mois

Bonjour,
Je viens chercher de l'aide, des conseils et une méthode auprès de vous.
Ma fille a maintenant 25 mois et à toujours eu des problèmes avec Morphée sauf lorsque nous trouvions une solution mais c'est maintenant la seconde "rechute".
Elle avait un léger reflux étant bébé et nous lui avions donné de mauvaises habitudes de sommeil ce qui fait qu'elle ne savait pas s'endormir seule. Le soucis a été réglé à l'âge de 9 mois après avoir consulté une " coach" du sommeil avec la mise en place d'un vrai rituel de coucher et l'application du 5/10/15 qui ressemble à la thérapie décrite sur votre site. Première rechute 10 mois plus tard alors que nous nous étions habitué aux nuits paisibles et aux siestes calmes. Toujours avec la coach, mise en place de ce qu'elle appelle la technique du baiser d'oiseau car les soucis de sommeil étaient dûs à ce qui ressemblait à des peurs. Le but était de venir régulièrement de façon brève pour juste un baiser et un petit mot ou au besoin pour rassurer, apaiser et que bébé comprenne que nous étions là jusqu'à endormissement.
Calme retrouvé malgré souvent des cauchemars la nuit mais les siestes et nuits se passaient sans pleurs et dans le calme.
Et nous revoilà avec une rechute 6 mois plus tard.
Une nuit, ma fille a fait ce que je pense être un gros cauchemar...réveil en sueur, hurlements de terreur...impossible de la calmer et de la reposer dans son lit sans qu'elle ne se remettre à hurler. Elle a fini par se calmer lorsque son papa a grondé car elle empêchait tout le monde de dormir. Elle est restée calmement dans son lit mais a mis 2h à retrouver le sommeil. Incident clos.
Quelques jours plus tard, de nouveau un cauchemar, même scénario mais là, même la fermeté de papa n'y a rien fait. La seule solution trouvée pour qu'elle se rendorme a été de m'allonger au sol à côté d'elle.
Sauf que depuis, elle ne veut plus s'endormir si je ne suis pas assise par terre dans sa chambre. Elle dit clairement au moment du coucher "maman va chercher coussin". J'essaye de quitter la chambre de temps en temps, parfois elle s'endort parfois elle pleure pour que je revienne. Mais, le plus difficile, c'est qu'elle se réveille systématiquement toutes les nuits (entre 1 et 4 fois) et pleure tant que je ne m'installe pas dans sa chambre alors que je ne lui parle pas, ne la touche pas.. et ça commence franchement à devenir épuisant !! Et c'est pareil pour les siestes qui se sont raccourcies (de 2h, elle dort maintenant 45mn/1h) alors que chez la nounou elle s'endort seule sans problème et dort ses 2h.

Nous avons essayer de lui mettre une veilleuse, laisser la porte ouverte, refaire la technique du baiser d'oiseau...rien y fait !!
C'est une petite fille très peureuse et sensible aux bruits mais je m'attache à la rassurer chaque fois que nécessaire dans la journée.

Pendant le confinement son rythme n'a pas changé au niveau des horaires. Nous avons la chance de posséder un grand jardin et donc nous avons énormément profiter de jeux en extérieur, elle a vécu le confinement avec bonheur comme des vacances!! Très bonne ambiance à la maison, le confinement a été bien vécu par chacun. Aucun changements dans la vie de bébé. Les soucis ont réellement commencé 2 nuits avant la fin du confinement alors que nous ne lui en avions même pas parlé. Elle est retourné chez nounou avec bonheur et y a retrouvé ses copains de jeux...

Merci de m'aider, de me conseiller sur comment aborder cette nouvelle crise...je désespère de ne jamais être "tranquille" avec ses soucis de dodo...

Je précise que lorsqu'elle pleure au coucher, c'est jusqu'à s'en faire vomir si je ne viens pas m'installer dans sa chambre.

Et lorsque je suis dans sa chambre, elle ne me voit pas car c'est dans le noir et je ne parle pas sauf pour dire "chut" si elle chouine un peu, si elle fait un peu le cirque en s'agitant dans son lit ou si elle m'appelle (en chuchotant) pour savoir si je suis toujours là.

A vous lire il semble que votre fille a à nouveau besoin d'une présence physique pour se sentir en sécurité dans son lit, ce qui lui a fait perdre son autonomie au sommeil durement acquise.
Aucune "méthode" n'est la bonne si elle n'est pas adaptée à chaque famille, et il est impossible via un forum de comprendre ce qui se joue réellement derrière ces difficultés de sommeil.
Les pistes de réflexion:
- où en est le cercle de sécurité de votre petite puce : pour être autonome dans son sommeil il faut être en capacité de partir seul explorer le monde de la nuit, tout en sachant qu'en cas de soucis sa figure d'attachement est disponible. En principe, en grandissant, on est en capacité de se rassurer, si le niveau d'alerte n'est pas trop élevé, à sachant que les parents sont dans leur lit pas trop loin, même si on ne le voit pas. Si notre cercle de sécurité est fragile on peut avoir besoin d'une présence physique pour se rassurer, ou si le niveau d'alerte est élevé on peut avoir aussi besoin d'une présence physique.
- la réponse que vous apportez à votre fille doit être adaptée au niveau d'alerte, et là c'est vraiment vous qui savez!
Je vous remets un petit écrit sur le sujet d'un autre poste, qui peut vous aider :
"Si vous avez le sentiment que le cercle de sécurité de votre fils est mis à mal alors il faut restaurer ce cercle de sécurité pour lui permettre de partir à nouveau seul explorer le monde de la nuit.
L'important est donc d'avoir une attitude sécurisante, qui lui permette à terme de retrouver son autonomie au sommeil. Le niveau de "sécurisation" dépend de votre ressenti : plus vous avez le sentiment que votre fils est " en panique", plus vous allez avoir de proximité physique. Et petit à petit vous allez progressivement prendre vos distances. Il ne se prendra pas de "mauvaises habitudes" si vous raisonnez comme ça : que dois je faire aujourd'hui pour restaurer ce cercle de sécurité. C'est comme si votre fils tirait un signal d'alarme, en vous exprimant un sentiment d'insécurité auquel vous devez répondre pour qu'il arrête de tirer ce signal d'alarme. La difficulté est de ne pas répondre de manière disproportionnée car sinon vous mettrez beaucoup de temps à le rendre à nouveau autonome pour l'endormissement : imaginez que vous déplacez un camion de pompiers avec la grande lance à incendie pour un mini feu dans une maison ; les habitants de la maison vont s'inquiéter et se dire que leur situation doit être vraiment préoccupante puisqu'il faut d'aussi grands moyens! et bien c'est pareil avec votre fils : petite insécurité, petits moyens, grande insécurité, grands moyens! vous êtes les mieux placés en tant que parents pour savoir s'il faut déplacer un camion de pompiers ce soir, ou juste un pompier à vélo "

Je ne comprends pas trop ce que vous entendez par cercle de sécurité.
Je suis convaincue que ces peurs sont arrivées suite à des cauchemars, malheureusement, je ne peux contrôler ses cauchemars. Chaque fois qu'il y a eu des cauchemars la nuit, je suis intervenue pour l'apaiser et avant cette rechute, un câlin suffisait à ce qu'elle retrouve ensuite seul le sommeil. Les journées chez la nounou se passent très bien, à la maison, nous passons du temps avec elle, que ce soit le papa, sa grande soeur de 14 ans ou moi. Il est vrai qu'en ce moment, elle est beaucoup plus cramponnée à moi et je répond à ses demandes d'attention mais elle a aussi des moments où elle joue en autonomie. Nous la rassurons également lorsqu'elle a peur dans la journée, du bruit d'un avion, d'un tracteur, d'une moto...en lui expliquant qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur.
Les premiers soirs de la rechute, c'était bien la peur qui la faisait pleurer, les pleurs d'anxiété sont assez reconnaissables, maintenant ce sont des pleurs de désirs, la façon de pleurer est différente, elle veut que je reste dans sa chambre.
J'ai tenté la technique dite de la chaise, mais vous l'aurez compris, c'est sur un coussin que je m'assois, en le reculant progressivement vers la sortie de la chambre. Actuellement, je suis assise juste à côté de la porte. Hier, j'ai mis le coussin au même endroit mais de l'autre côté du mur, dans le couloir donc, en lui montrant où je l'installais, en laissant la porte entre-ouverte pour continuer à dire "chut" si besoin et donc qu'elle comprenne que j'étais juste à côté. Elle a fait le cirque en se remettant assise dans le lit, en pleurant et réclamant jusqu'à ce que je cède et remette le coussin à l'intérieur de la chambre, même endroit que la veille, près de la sortie, à 3 mètres de son lit. Et là, plus de pleurs...elle était calme mais quand j'essayais de quitter un peu la chambre sous le prétexte d'aller boire ou autre comme les autres soirs, elle se remettait de suite assise dans son lit et recommençait le cirque jusqu'à ce que je reprenne ma place. Elle s'est réveillée à trois reprise la nuit avec le même scénario, au second réveil à 3h, elle appelait en disant clairement "maman coussin"...
Je sais que je ne m'en sortirai pas tant qu'elle n'acceptera pas que je quitte sa chambre et que cela ne se fera pas sans pleurs.
Dois-je laisser une veilleuse? la porte entre-ouverte? Lui laisser un vêtement à moi qui porte mon odeur? Ré-essayer le même principe que le baiser d'oiseau en revenant dans la chambre systématiquement pour la recoucher et lui dire que je reviens?
Je ne veux pas faire d'erreurs mais ma place n'est pas par terre dans sa chambre. Elle sait très bien dire où est ma chambre.
La sienne se situe au rez-de-chaussée, d'ailleurs, la porte entre-ouverte m'embête un peu car comme elle est très sensible aux bruits, nous sommes en hyper vigilance pour ne pas en faire et la réveiller une fois qu'elle s'est endormie. Notre chambre est à l'étage, juste au dessus de la sienne donc le soir au coucher, elle sait que nous sommes juste à côté dans le salon...

Le cercle de sécurité c'est la capacité à partir explorer le monde qui nous entoure en sachant que si nous percevons un danger notre figure d'attachement sera en capacité de nous rassurer.
Bien sûr que vous n'avez pas de prise sur le contrôle des cauchemars. Et vous expliquez bien comment vous avez répondu à ses angoisses en étant présente pour la rassurer. C'est cela le cercle de sécurité : il y a une alerte ( le réveil avec la peur suite à un cauchemar) et je dois avoir ma figure d'attachement pour désactiver cette alerte.
Vous avez fait cela au mieux, puisque vous expliquez que ses pleurs ont évolué de pleurs d'angoisse en pleurs de "désir".
Donc le cercle de sécurité est en place
Maintenant il faut consolider cet apprentissage en restant ferme et bienveillante : c'est vous qui savez à quelle distance vous devez être de votre fille actuellement pour la sécuriser, et même si c'est frustrant pour elle de ne plus vous avoir si proche, ce n'est pas pour autant angoissant. Vous l'avez très bien décrit : ce ne sont plus les mêmes pleurs, donc la réponse que vous apportez a évolué en conséquence.
Pourquoi ne pas continuer cet éloignement progressif que vous avez mis en place, mais sans retour en arrière, même si votre fille manifeste son mécontentement.