Milian, 32 mois refuse de dormir seul (déménagement)

Bonjour à tous,
Une amie m'a conseillé de venir poster ici afin d'obtenir des conseils concernant les problèmes de sommeil de mon petit garçon Milian qui va avoir 32 mois.
Milian est un petit garçon qui a fait ses nuits à 4 mois à peu près. Il a toujours eu besoin de notre présence pour s'endormir, mais il s'endort très rapidement. Il suffit qu'on soit juste près de lui et en 3 minutes, il est dans les bras de Morphée. Depuis petit il dort dans la même chambre que nous (nous n'avons pas les moyens d'avoir notre chambre chacun).
Nous avons emménagé au début du mois de septembre dans notre nouvel appartement et Milian a enfin sa chambre rien que pour lui. Nous lui avons crée un univers qu'il aime beaucoup.
La première semaine tout se passait vraiment bien, comme lorsqu'il dormait dans la même chambre que nous, il s'endormait sans soucis le soir, se réveillait vers 7h30 pour boire son biberon et se rendormait jusqu'a 9h. Sauf que depuis un mois nous vivons un vrai cauchemar. Il se réveille plusieurs fois dans la nuit, nous appelle. Nous allons le voir pour voir ce qu'il se passe et nous dit qu'il veut venir dormir avec nous, nous lui expliquons qu'il doit dormir dans son lit et que papa et maman dorment dans le leur. Ca ne lui plait pas mais il se rendort si on reste près de lui 5 minutes. Sauf qu'à force, de se réveiller plusieurs fois et de devoir veiller nous perdons progressivement patience. Nous avons tout essayé, le laisser pleurer (les voisins sont tellement ravis qu'ils tapent au mur ce qui n'arrange pas les choses, ca nous angoisse encore plus), de rester près de lui mais une fois endormi au bout d'une heure il se remet à pleurer donc les nuits sont très courtes. La journée nous lui demandons ce qui le gène, on discute beaucoup avec lui, il ne veut pas dormir seul c'est ca le problème.
Je me tourne donc vers vous pour avoir vos conseils et vos remarques. De devoir le laisser pleurer et d'entendre les voisins taper au mur me donne des envies de "meurtre", j'ai envie d'aller les voir et de leur demander de ne pas envenimer la situation mais je comprends tout à fait qu'ils aient eux aussi envie de dormir.

beaucoup de parents ont été confrontés à cette situation.
soit vous êtes convaincus du bien fondé de laisser pleurer quelques nuits en allant rassurer de façon brève et à ce moment là vous pouvez régler le problème en quelques nuits; dans ce cas là je vous conseille d'aller directement en parler aux voisins concernés: vous leur expliquez ce que vous allez mettre en oeuvre sans rentrer dans les détails ( thérapie comportementale recommandée par des médecins spécialisés dans la prise en charge des troubles du sommeil de l'enfant), quels sont les impacts pour eux, que tout ça ne durera que quelques nuits, que vous n'êtes pas en train de maltraiter votre bébé...
en général tout ça passe bien avec une bonne communication.
soit vous êtes dans le doute, culpabilisez de laisser pleurer votre fils, n'êtes pas convaincus que c'est la bonne méthode, et dans ces cas là inutile de faire les choses à contre coeur.
pour vous aider dans vos décisions n'hésitez pas à lire le DVD en ligne http://www.s161810184.onlinehome.fr/dvd/Morphee.swf en faisant une recherche thématique "thérapie comportementale".
je vous mets en copie un message de Petitesoiz sur le sujet:
"« J'avoue que j'étais sceptique sur cette méthode que je trouvais assez barbare car j'avais le sentiment qu'elle ne prenait pas l'angoisse des enfants en compte. J'ai fini par comprendre qu'on ne mettait pas les peurs des enfants de côté mais qu'on leur permettait d'apprendre et de comprendre qu'ils étaient autant en sécurité dans leur lit pendant que leurs parents dormaient dans la chambre d'à côté qu'à portée de main de papa et maman. »


« Je pense que nous sommes enfin en train de sortir du cauchemar grâce aux conseils de Morphée et de la communauté.
La méthode qui consiste à être ferme et ne pas céder quoi qu'il arrive FONCTIONNE. J'étais sceptique jusqu'ici et j'avais l'impression d'être tout à fait ferme avec mon enfant depuis des mois.
Pourtant j'ai compris que je cherchais toujours à négocier finalement... A partir du moment où vous vous lancez dans des grands discours en pleine nuit, c'est que vous êtes en pleine négociation et ça votre enfant il le sait. Donc il continue et vous à l'usure. C'est normal, malgré toute notre volonté, nous sommes plus fragiles la nuit, nous sommes fatigués et savons qu'il va falloir assurer le lendemain. »

J'ai pris mon courage à 2 mains afin d'être ce que je qualifie moi d'une "méchante maman" qui ne cède pas devant les pleurs, hurlements et même vomissements de mon enfant. J'avais les larmes coincées dans la gorge mais pendant 4 nuits je n'ai pas cédé, pendant des heures d'affilée parfois, malgré l'épuisement (je suis en plus enceinte de 7 mois).
Cela fait maintenant 2 nuits que notre fille s'endort sans un mot et ne se lève plus la nuit... J'ai l'impression que cela relève du miracle!
Il semble que ça ait aussi été bénéfique pour notre fille qui à l'air encore plus joyeuse et sereine qu'avant.

Prenez le temps de réfléchir à votre situation et d'analyser votre comportement. Lorsque vous vous sentez prête à ne plus rien accepter ni énième câlin, ni discussion sans fin alors lancez-vous et vous y arriverez j'en suis convaincue!

Merci beaucoup pour cette réponse si détaillée. C'est vrai qu'on n'est pas encore prêt pour pratiquer cette méthode, on ne l'a jamais laissé pleurer bien longtemps (sauf quand il faisait des caprices ce qui était rare quand il était petit). J'ai lu qu'il était surement dans une période de "complexe d'oedipe" et que la séparation la nuit pouvait poser problème. Je suis tout de même plus ferme et stricte que mon compagnon, du coup nous allons tester d'autres méthodes avant de passer à celles ci histoire de le rassurer, qu'il voit que ça ne fonctionne pas (enfin qui sait, nous verrons bien) et qu'il faut peut être qu'on se prépare à passer par cette méthode là.
Je suis en tout cas rassurée de voir que je ne suis pas la seule dans cette situation et qu'il existe des solutions à notre problème. Je viendrai vous faire part de notre expérience.